Le méchant est outrageusement beau 134

Extra 1 partie 13


Dans le corridor du palais où résidait Zhou Beinan, Lu Yujiu se tenait contre le mur. Même en entendant les bruits de pas qui s’éloignaient, il n’osa pas bouger.

Zhou Beinan avait posé un coude sur le rebord de la fenêtre en treillis afin de couvrir Lu Yujiu de son corps. Il était donc strictement impossible que ce disciple qui venait de passer ait vu Lu Yujiu avoir une rencontre en privée avec lui ici.

Les deux jeunes gens se tenaient très près l’un de l’autre. Lu Yujiu pouvait sentir la légère odeur de bornéol qui émanait du corps de Zhou Beinan. Ce dernier pouvait également sentir que Lu Yujiu aimait se laver les cheveux avec de l’eau parfumée au miel d’acacia.

Pour montrer son honnêteté, Zhou Beinan regarda directement Lu Yujiu qui se trouvait tout près de lui. Il compta ses longs et doux cils, puis regarda ses lèvres qui étaient rouges sans avoir besoin de maquillage. Il trouva ça très plaisant.


Les joues de Lu Yujiu se mirent à lui brûler sous l’effet de ce regard, alors il détourna la tête et se lamenta intérieurement :

Il avait juste voulu voir discrètement grand frère martial Xu pour lui offrir des cardères Une plante médicinale servant à tonifier le corps et soulager la toux, entre autres. (1) qu’il cultivait lui-même afin d’exprimer ses bons sentiments. Mais il n’avait même pas fait la moitié du chemin qu’il s’était fait arrêter par ce grand frère martial Zhou et avant même d’avoir pu dire quelques mots, ils avaient failli se faire voir par un disciple de passage.

Bien longtemps après que le bruit des pas ait disparu, Lu Yujiu tourna la tête et demanda à voix basse :

« … Il est parti ? »

Son visage devint rouge, en commençant par ses oreilles. La pointe arrondie et cramoisie semblait si facile à pincer. Zhou Beinan avait l’esprit rempli de l’envie de malaxer ces oreilles toutes chaudes. Quand il entendit la question du jeune homme, il toussota et refoula ces pensées.

« Il est parti. »


Lu Yujiu se tourna sur le côté.

« … Grand frère martial Zhou, ton bras. »

Un peu embarrassé, Zhou Beinan retira aussitôt le bras à côté du visage de l’autre. Il l’agita pour se donner une contenance, puis se tourna des deux côtés afin de vérifier qu’il n’y avait plus personne en vue. Il voulut ensuite entraîner Lu Yujiu dans sa résidence afin d’avoir une sérieuse conversation avec lui.

Mais le jeune homme refusa de se laisser faire. Il prit bien appui sur ses pieds et fit sans bouger :

« Quoi que grand frère martial Zhou ait à me dire, nous pouvons simplement en parler ici. »

Sentant le rejet dans sa voix, Zhou Beinan ne put retenir sa colère. Il lâcha :

« Petit ingrat, depuis mon retour sur l’Île du Fleuve Céleste, je n’ai pas cessé de m’inquiéter pour toi, craignant que tu ne te fasses démasquer par Xuechen. Et c’est comme ça que tu me parles ? »


Cela prit Lu Yujiu au dépourvu. Il releva la tête pour regarder Zhou Beinan et une lueur défila dans ses yeux en amande. Puis il détourna de nouveau le regard et fit d’un ton réservé :

« J’en suis désolé, grand frère martial Zhou. Lu Yujiu va bien. »

L’attitude réservée du jeune homme était tout à fait dans le style de la Vallée de la Pure Fraîcheur mais à cause de son visage d’enfant, cette réserve prit une teinte adorable, comme un petit garçon qui tâchait d’imiter les adultes en se comportant avec les autres.

Zhou Beinan ne perdit pas une miette de ça et trouva ça très amusant. Il demanda :

« … Tu ne veux vraiment pas venir sur l’Île du Fleuve Céleste ? Ma demeure est un endroit sûr. Avec moi pour te protéger, personne ne soupçonnera ton identité. »

Lu Yujiu répliqua mentalement : Le fait que tu te montres si protecteur envers moi éveille déjà des soupçons.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Mais il comprenait bien que l’autre n’avait que de bonnes intentions, alors son ton réservé s’adoucit un peu.

« Merci de ta gentillesse, grand frère martial Zhou. »

C’était en effet un geste de bonté et Lu Yujiu estima qu’il devait donner quelque chose en retour. Après quelques hésitations, il sortit de l’arrière de sa ceinture un petit sac médicinal contenant les fleurs de cardère sauvage.

« … Grand frère martial Zhou, tiens. »

Zhou Beinan haussa les sourcils.

« Tu as prévu ça spécialement pour moi ?

– Non, répondit honnêtement le jeune homme, c’était prévu à la base pour grand frère martial Xu. »

Zhou Beinan : « … »

« Grand frère martial Zhou s’est fait autant de souci, continua à faire poliment Lu Yujiu, ce disciple est incapable de retourner cette faveur. Alors voici un humble présent de ma part, ce n’est pas grand-chose. »


Zhou Beinan fit une vilaine tête.

C’est quoi cette histoire d’humble présent ? Ce jeune maître s’est fait tant de souci pour toi et je ne peux même pas avoir un cadeau spécial de remerciement ? Tu me donnes simplement les restes de Xingzhi ?!

Toutefois s’il disait ça à voix haute, il passerait seulement pour quelqu’un de mesquin et étroit d’esprit.

Zhou Beinan réprima sa colère dans son torse, si furieux qu’il aurait envie de jurer un bon coup.

Ce gamin n’est vraiment qu’un ingrat !

Mais ce cadeau était innocent en fin de compte. Zhou Beinan refoula donc sa colère et ouvrit le petit sachet en soie pour regarder à l’intérieur. Il vit des plants de cardère conservés dans des cubes de glace. Chaque tige était bien vigoureuse et on aurait dit qu’elles avaient été soigneusement sélectionnées. La voix de Zhou Beinan se teinta d’un peu d’aigreur :

« … De la cardère ? On peut offrir ce genre d’herbe sauvage et banale en cadeau ? »

Le dégoût était palpable dans sa voix.


C’était Lu Yujiu en personne qui avait soigneusement cultivé ces plantes. En entendant l’autre dire ça, il en fut inévitablement blessé.

« Ce disciple n’a pas un rang très élevé, alors il ne peut rien offrir de valeur. C’est moi qui ai cultivé cette cardère. J’en avais prévu deux sachets pour les offrir à grand frère martial Zhou et grand frère martial Xu. Je comptais venir voir grand frère martial Zhou après avoir vu grand frère martial Xu… »

Lu Yujiu tendit la main à ce point.

« Puisque ça ne plaît pas à grand frère martial Zhou, autant être bien clair sur ce point. Dorénavant, ce disciple n’offrira plus ce genre de choses banales qui souillent la vue de grand frère martial Zhou. »


Quand Zhou Beinan entendit qu’il avait son propre sachet de prévu, son tempérament de jeune maître s’apaisa aussitôt. Il serra le sac médicinal contre lui, peu désireux de le rendre.

« C’est très bien, très bien. »

Lu Yujiu continua de tendre la main.

« Puisque grand frère martial Zhou n’aime pas ça, pourquoi prendre la peine ?

– Je… »

Zhou Beinan ne savait plus que dire.

Lu Yujiu ne voulait pas perdre plus de temps ici, alors il tendit la main pour récupérer son sac médicinal.

De désespoir, Zhou Beinan saisit sa main et lâcha :

« Qui a dit que je n’aimais pas ça ?! »


Le visage de Lu Yujiu, qui était pâle de rage à la base, vira soudain au rouge.

Ses parents étaient morts quand il était jeune, alors il était naturellement devenu beaucoup plus sensible que les autres. Il avait également parcouru le monde, donc il savait bien plus de choses ordinaires.

Quelques temps plus tôt, Zhou Beinan avait insisté pour qu’il se rende sur l’Île du Fleuve Céleste comme serviteur. Une fois de retour dans la Vallée de la Pure Fraîcheur, Wen Xuechen était allé le voir exprès pour lui demander de manière détournée comment cela se faisait que Zhou Beinan soit tombé si amoureux de lui qu’il n’arrivait pas à se contrôler.

Comment Lu Yujiu aurait-il pu ne pas comprendre les implications de son grand frère martial ? Il en était resté pétrifié un long moment. Wen Xuechen avait seulement supposé qu’il était encore terrifié et n’avait donc pas insisté plus longtemps.

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Cependant, Lu Yujiu avait gardé cette affaire présente dans son esprit et à présent que Zhou Beinan lui tenait la main, il se rappela des paroles martelées de Wen Xuechen. Paniqué, il n’osa plus réclamer son sac médicinal. Il repoussa Zhou Beinan et s’enfuit en courant du petit corridor, comme un écureuil apeuré.

Zhou Beinan : « … » Pourquoi tu t’enfuis ? C’est quoi ce bordel ?

Toutefois, il avait pu conserver le sachet médicinal, ce qui était une bonne chose.

Zhou Beinan en examina de nouveau le contenu et se dit que ces fleurs étaient fraîches, tendres et adorables, dignes d’être précieusement conservées.

Il resta un moment à admirer ces plantes, puis il retourna dans sa résidence pour fouiller partout. Il finit par trouver un morceau de jade ocre.

Il avait mal parlé à l’instant, piétinant les bonnes intentions de Lu Yujiu. Alors il lui offrirait ça en guise d’excuse la prochaine fois qu’il le verrait.


* * *


Lu Yujiu courut longuement avant de s’arrêter au pied d’un cyprès, reprenant son souffle.

Tout en tapotant son torse, il remarqua quelque chose de bizarre et leva sa manche pour la renifler légèrement.

L’odeur de bornéol était restée sur ses manches. Cela fit frémir son cœur et il songea involontairement à ce qui venait de se passer.

— Quand il avait entendu des bruits de pas en provenance de l’extérieur du corridor, Zhou Beinan, qui n’avait pas eu le temps de le traîner dans le palais, s’était simplement penché sur lui, son bras à côté de son visage, pour le protéger de près. Il lui avait murmuré :

« Ne bouge pas. »

Cette voix semblait encore tinter à ses oreilles.


Pendant que Lu Yujiu était encore plongé dans ses pensées, il entendit soudain une douce voix non loin de lui :

« Lu Yujiu ? »

Le jeune homme releva la tête pour regarder qui l’appelait. Il sursauta et se dépêcha de soulever le devant de sa tunique pour se prosterner.

« Maître Qing Jing. »

Qing Jing se tenait aussi sous le cyprès avec Luo Shisan à ses côtés, celui qu’il favorisait tellement selon les rumeurs. Un jeune homme vêtu d’une tunique noire, un maître immortel vêtu tout de blanc, l’un avec le visage fermé comme l’acier, l’autre avec un visage doux comme de l’eau. Ils étaient pourtant tous les deux aussi beaux que des dieux, ce qui impressionna un peu Lu Yujiu.


« Xiao Lu, où est-ce que tu vas aussi vite ? »

Lu Yujiu fut flatté que Qing Jing s’adresse à lui de manière si intime. Il répondit d’un ton respectueux :

« En réponse à maître Qing Jing, ce disciple veut apporter un présent à grand frère martial Xu.

– Alors ne tarde pas, fit Qing Jing en souriant. J’ai entendu Xingzhi te complimenter. Il dit que tu es sérieux et digne de confiance, tu as un talent pour l’étude des sceaux magiques et tu as le cœur pur. Un bel avenir t’attend. »

Les joues du jeune homme rougirent sous les compliments.

« Grand frère martial Xu… exagère.

– Ce n’est que la vérité, » répliqua Qing Jing.

Ce serait un mensonge de dire que Lu Yujiu n’était pas tout heureux de se faire complimenter par un maître respecté. Il réprima sa joie et le salua bien bas avant de se relever et de s’en aller.


En voyant s’éloigner le dos de ce petit nabot tout joyeux, Sa Luo renifla et commenta :

« Le maître ne lésine pas sur les compliments et les belles paroles.

– Il le mérite, assura Yue Wuchen.

– Xiao Lu, Xiao Lu, tu l’appelles de manière vraiment très amicale, ah. »

Yue Wuchen lui jeta un regard et eut un léger rire.

«  … Shisan, arrête tes histoires. »

Ce ‘Shishan’ fit arrêter Sa Luo. Il songea en lui-même que ce Yue Wuchen était vraiment doué pour amadouer les gens. Il suffisait qu’il l’appelle par son prénom pour adoucir son cœur.

Pendant qu’il pensait à ça, une belle silhouette arriva de loin sur son épée. Avant même que l’épée se soit arrêtée, la personne bondit et atterrit pour s’agenouiller devant Qing Jing.

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Yuan Ruzhou avait le souffle court et son visage était pâle.

« Maître Qing Jing, le serpent à neuf queues se trouve bel et bien sur la montagne Pacifique ! Mais il s’est trouvé un autre serpent à neuf queues Dieu sait où et ces deux bêtes démoniaques se sont accouplées, ce qui a augmenté énormément leurs pouvoirs ! Grand frère martial Qu est en train de les affronter. Maître Qing Jing, je vous supplie de venir purifier le monde en éliminant ces monstres maléfiques ! »

Malgré cette nouvelle alarmante, l’expression de Yue Wuchen resta aussi calme que son cœur ;

« Je comprends. Va vite prévenir Xingzhi et les autres. Prends tous les disciples et suivez-moi pour le combat. »

Yuan Ruzhou prit note de l’ordre. Elle se tourna et partit vite.


Yue Wuchen tourna la tête vers Sa Luo et lui expliqua :

« Il faut quelqu’un pour rester et monter la garde dans le temple Admire Vent. »

À la base, Sa Luo aurait voulu l’accompagner mais quand il songea à son simple niveau de Raffinage du Qi, il garda la bouche fermée.

Le fait qu’il ait pu venir ici avec Yue Wuchen, c’était déjà le résultat de toutes sortes de supplications sans se soucier de sa dignité. C’était une chose de s’humilier, mais il ne fallait pas non plus pousser.

De son côté, Yue Wuchen était effectivement très calme.

Cette fois, c’était lui-même qui supervisait les opérations. Xingzhi n’avait pas été puni par des coups de bâton et il n’avait pas une grave fièvre, alors sa tribulation ne devrait poser aucun problème.


* * *


Toutefois, Yue Wuchen se trompait.

Si on pouvait aisément éviter une tribulation imposée par le destin, alors à quoi servirait justement le destin ?

Dans la vie précédente, c’était à cause de l’inattention de Xu Pingsheng que la tribulation avait commencé. Cette fois, c’était tombé sur Wen Xuechen.

Avec Qing Jing en charge de la formation, la situation des deux serpents à neuf queues était devenue plus tendue lors de la bataille. Ils tentèrent de s’enfuir, mais comment la formation de la Vallée de la Pure Fraîcheur aurait-elle pu être brisée si aisément ? Le serpent au plus haut niveau de cultivation fut battu à en avoir les yeux rouges. Ses pupilles se fixèrent sur Wen Xuechen qui protégeait le centre de la formation et psalmodiait des mantras. Rugissant, le serpent projeta vers lui une série de billes de feu, ce qui provoqua plusieurs fissures dans la formation de protection !


Voyant que la vie de Wen Xuechen était en danger s’il se faisait de nouveau attaquer, Xu Xingzhi, qui était le plus proche, le rejoignit et lui fit bouclier de son corps. Il intercepta ainsi une vague de billes qui tombaient comme un déluge !

Yue Wuchen vit la scène de loin et se dit que la situation s’annonçait mal. Juste à ce moment, une petite bille de fer enflammée qui avait réchappé aux mailles du filet transperça directement le côté droit du torse de Xu Xingzhi !

Wen Xuechen resserra le poing et le bracelet Yin-Yang avec lequel il jouait depuis tant d’années fut carrément réduit en morceau.

« Xingzhi !!! »


Cette blessure semblait insignifiante, mais elle avait atteint les organes internes et faisait très mal. Xu Xingzhi portait du blanc, alors la rougeur sur son torse et dans son dos s’élargit très vite, teintant complètement la vue de Yue Wuchen en rouge.

Il réprima la douleur aiguë qui s’empara de son cœur. Rassemblant toutes ses forces, il brandit son épée puis l’abattit sur le serpent le plus faible. Le pouvoir de son Esprit Naissant pénétra le corps de la créature, créant par explosion un trou sanglant de la taille d’un bol dans le torse dur comme de la pierre !

Il abandonna son épée Maître du Destin pour courir sur le vent astral et rejoindre immédiatement son disciple !

Mais il fut encore trop lent.

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Les mouvements du jeune homme étaient un peu ralentis à cause de sa blessure. Le serpent à neuf queues au plus haut niveau de cultivation saisit sa chance : il tordit son corps immense et balança sa tête comme un cercueil. Il saisit carrément Xu Xingzhi dans sa gueule et l’avala en une bouchée !

Alors que l’immense gueule de la bête démoniaque ne s’était pas encore totalement refermée, une ombre aussi rapide qu’un bolide fila droit à l’intérieur en profitant de l’espace entre ses dents.

Après quelques moments, des nuages denses se rassemblèrent dans le ciel. Le tonnerre retentit et Zhou Beinan changea d’expression.

Il avait eu l’occasion unique de voir de tels nuages une fois, quand il était petit. Il s’agissait de la tribulation par les éclairs de maître Qing Jing. La traînée de nuages s’était étendue de la Montagne de la Tombe du Vent jusqu’à l’Île du Fleuve Céleste. À présent qu’il se retrouvait sous ces nuages, il se rendait compte à quel point c’était terrifiant !

Et qui parmi eux avait atteint la grande perfection du Noyau Doré, hormis Xu Xingzhi ?!

Cet enfoiré avait choisi de subir la tribulation à ce moment précis, il voulait mourir ou quoi ?!


Zhou Beinan avait concentré toute son attention sur le combat contre les deux serpents. Il n’avait donc pas vu que Xu Xingzhi avait été gravement blessé. Il se retira et s’éloigna, mais il eut beau regarder autour, il ne vit pas l’ombre de cette personne. Son cœur s’agita encore plus. Au moment il allait appeler Xu Xingzhi, il sentit subitement la pression d’Esprit Naissant s’abattre sur lui.

Yue Wuchen avait agité sa manche, libérant une vague de pouvoir. Il ordonna d’une voix profonde :

« À tous les disciples des quatre grandes sectes, retournez au mont de la Bienveillance Primordiale ! Yue Wuchen est là, alors ne paniquez pas. »

Les mots ‘Yue Wuchen’ sortirent Zhou Beinan du marasme de la panique.

En effet, maître Qing Jing était là. Même si Xu Xingzhi perçait un trou dans le ciel, il y avait quelqu’un pour raffiner des pierres spirituelles et réparer le ciel Une référence à la déesse Nuwa qui répare le ciel avec une pierre. (2) pour lui.


Après que tous les disciples se soient retirés sous le commandement de Qu Chi, Yue Wuchen se ressaisit. Sans se soucier de sa tunique qui était balayée par le vent violent, il se tint dans les airs et leva les yeux vers le ciel.

Le serpent à neuf queues qui avait été gravement blessé par Maître du Destin projeta furieusement une volée de billes de fer en direction de Yue Wuchen. L’homme se tourna pour les esquiver et il en saisit une à main nue. Une bille resta donc fichée entre son index et son majeur. Le feu de serpent extrêmement chaud brûla aussitôt une grande partie de ses doigts.

Les yeux de Yue Wuchen devinrent glaciaux. Il agita négligemment la main pour projeter la bille dans les yeux du second serpent.

Le serpent à neuf queues qui avait avalé Xu Xingzhi se mit à rugir de douleur. Les yeux vert émeraude aussi gros que des lanternes s’éteignirent aussitôt et on entendit un gargouillis de sang épais à l’intérieur.


Si Sa Luo était présent, il aurait remarqué que Yue Wuchen faisait exactement la même tête que lorsqu’ils s’étaient battus sur le mont de la Paix Précieuse quelques années auparavant : à la fois calme et furieux, enragé à l’extrême, son cœur et son sang étaient devenus froids.

Yue Wuchen songea : Xingzhi a malgré tout couru un tel danger.

Heureusement, Meng Chongguang avait pu suivre Xu Xingzhi qui était gravement blessé dans le ventre du serpent. C’était une chance aussi qu’il avait été présent.

La foudre céleste avait été invoquée par le passage de niveau de Xu Xingzhi. En un instant, le premier éclair d’un blanc brillant fila droit vers le ventre de l’immense serpent !

Le serpent à neuf queues qui rugissait à cause de la perte de sa vue perdit soudain sa voix et il fut tranché en deux comme une corde de chanvre rigide. Son estomac fut ouvert à cause de l’éclair aussi coupant qu’un rasoir et deux silhouettes enlacées tombèrent de l’entaille, roulant et atterrissant dans les montagnes.

L’autre serpent à neuf queues avait perdu son soutien. Avant qu’il ne puisse songer à s’enfuir, son immense tête fut tranchée d’un seul coup de l’épée Maître du Destin.

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Le second éclair ne tarda pas après le premier mais en plein air, une silhouette vêtue de blanc comme la neige apparut soudain. L’éclair qui surgit follement atterrit sur son dos. Tandis que les étincelles d’électricité éclaboussaient un peu partout, l’homme ne poussa même pas un gémissement.

La foudre céleste fut naturellement mécontente de se faire ainsi bloquer. Elle lança le troisième éclair sans perdre de temps. Yue Wuchen tenta de l’intercepter de front mais ne parvint pas à l’arrêter. Pendant qu’il paniquait, une aura démoniaque surgit soudain en provenance de la montagne.

Quand l’éclair s’abattit dans un grondement et un bruit de fracas, l’énergie démoniaque se dissipa un moment, puis se reforma de nouveau.

Yue Wuchen endura la sensation de brûlure sur tout son corps et fit mentalement : … Brave petit.


* * *


Cette fois, Xu Xingzhi ne perdit pas connaissance. Tandis qu’il souffrait, il vit Meng Chongguang se transformer en démon et il vit aussi tous les éclairs s’abattre sur lui. Son cœur en fut si tourmenté qu’il vomit un caillot de vieux sang. Malheureusement, son corps souffrait gravement et il n’avait plus de force. Il ne put que compresser sa blessure et se débattre :

« Chongguang… c’est ma tribulation, dégage de là ! »

Meng Chongguang n’évita pas ses coups. Il remit une mèche de ses cheveux derrière son oreille et pinça ses oreilles avec des doigts légèrement fumants. Il fit d’un ton affectueux :

« Grand frère martial, pourquoi faire la différence entre toi et moi ? »

Xu Xingzhi trouva ça un peu bizarre mais avant de pouvoir y penser, ses lèvres devinrent engourdies comme suite à un coup de jus.


L’autre jeune homme avait les mains posées autour de son visage. Il pressa ses lèvres contre les siennes, emportant la moindre trace d’électricité et mordant ses lèvres.

Les yeux de Xu Xingzhi s’écarquillèrent. Il ne se rendit même pas compte que Meng Chongguang était aussi en train de sceller ses points d’acupression avec ses mains.

Le temps qu’il s’en aperçoive, son corps s’était déjà ramolli, la douleur avait disparu et tout ce qu’il pouvait encore sentir, c’était ses lèvres qui le picoraient.

Meng Chongguang lui murmura à l’oreille :

« … Grand frère martial, endors-toi. Ça ne fera plus mal quand tu te réveilleras. »

Après ces mots, la vue de Xu Xingzhi s’obscurcit et son oreiller était à la fois sombre et tendre.


Le Dao du Ciel invisible devint enragé à cause de ces deux personnes qui avaient surgi de nulle part, surtout Yue Wuchen qui se trouvait le plus proche du ciel. La foudre céleste tenta de l’éviter par tous les moyens. Comme Yue Wuchen se trouvait en plein air, il avait une trop grande distance à couvrir et il était très proche du ciel. Du coup quand il se faisait frapper par un éclair, il subissait de très grands dommages. Il épuisa donc rapidement ses forces et ne put bloquer que vingt éclairs de plus. Ce fut Meng Chongguang qui bloqua les vingt-sept autres.

Alors que le quarante-deuxième éclair s’abattait, Yue Wuchen fut finalement à bout de forces et il se laissa tomber du ciel. Il s’allongea par terre en haletant. Les fermetures de sa tunique blanche ornée de nuages s’étaient déchirées, laissant apparaître de profondes marques de brûlure rouges.


Au milieu de la tempête, il distingua vaguement une silhouette noire qui courait vers lui, mais se dit que ce devait être une illusion. Ce ne fut que lorsqu’il fut secoué par les épaules et qu’il y eut des rugissements anxieux qui résonnaient dans ses oreilles bourdonnantes par intermittence qu’il reprit ses esprits. Il parvint à voir clairement l’apparence de la personne en face de lui :

« … Shisan ? Qu’est-ce que tu fais ici ? »

Il y eut un autre éclair dans le ciel. Yue Wuchen leva les yeux et fit quelques pas à genoux, voulant l’arrêter.

« Rentre vite… Tu es venu ici alors que tu n’es qu’au niveau Raffinage du Qi, tu veux mourir ou quoi ? Si la tribulation…

– Qui veut mourir ici ?! Putain, qui est-ce qui veut mourir ?! »

Sa Luo tira l’autre homme en arrière. Quand il vit les marques rouges sur tout son corps, son visage pâlit et ses lèvres devinrent bleues de colère. Il fit rudement :

« Yue Wuchen, j’ai vraiment envie de te frapper à mort ! »

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Yue Wuchen sortait à peine d’une terrible bataille et il avait bloqué vingt-et-un éclairs. Il ne put supporter qu’on le tire par le bras : il perdit toute force et devint mou dans les bras de Sa Luo. Pourtant, il continua de murmurer d’un ton hébété :

« Rentre… »

Sa Luo resta immobile comme une montagne, assis sur ses talons et les bras autour de la tête de l’autre homme. Alors que les éclairs frappaient la montagne et que la terre tremblait, son visage était sombre et ses yeux brûlants comme des torches.

Ce malade !

Je dois m’entraîner dur pour devenir plus fort que Xu Xingzhi, plus fort que Yue Wuchen. Comme ça, je pourrai surveiller et protéger ce malade de très près, pour qu’il ne risque plus jamais stupidement sa vie pour les autres !


Note de Karura : Sa Luo, tu ne crois pas que tu as un tout petit peu dévié de ton but de le tuer ?


Notes du chapitre :
(1) Une plante médicinale servant à tonifier le corps et soulager la toux, entre autres.
(2) Une référence à la déesse Nuwa qui répare le ciel avec une pierre.






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