Child of the Night 40

Avertissement : Cet épisode contient du viol sous forme de torture. En aucun cas je n'excuse cela et vous devriez le savoir. Mais cette pratique a été tristement utilisée dans l'Histoire (et encore dans certaines parties du monde).



Partie Quarante : La vengeance commence

L'an de grâce 1462
Les cellules, Château Draculea, Valachie


Lena trembla en rassemblant sa robe plus près d'elle. La paille entassée et puante, son seul lit, était sale et couverte de vermines mais elle devrait bientôt s'y installer pour la chaleur. Ils avaient pris sa cape de voyage lorsqu'ils l'avaient amenée ici. Une pétasse tzigane devait sûrement la porter en ce moment même sur ses haillons miteux.

Bon sang. J'y étais presque. Quelques minutes de plus et je serais partie. J'avais assez d'argent pour me faire accueillir n'importe où. J'aurais pu me présenter comme une dame et trouver un autre position comme dame de compagnie. Ce n'aurait pas été aussi bien qu'ici, mais ç'aurait au moins aussi prestigieux que chez Varga.


Le sol de pierre était humide et sale mais il n'y avait pas de chaise ou de tabouret dans la pièce et ses jambes commençaient à lui faire mal. Avec réticence, elle s'assit et s'adossa contre le mur rude. Je ne peux pas croire ma chance ! J'espérais que ce faux message convaincrait cet idiot de Calugarul de fuir. Son suicide fut un plaisir inattendu mais pourquoi a-t-il fallu que ce bâtard emporte Beta avec lui ? Ce n'est pas comme si je pouvais retrouver quelqu'un d’aussi faible et avec un tel pouvoir.

Lena était inquiète. Elle était sûre que tout ce qu'ils avaient contre elle, c'était sa tentative de vol de cheval, mais c'était une offense grave.


Elle soupira. Bon, c'était une bonne chose que Draculea ait eu cette crise. Il n'y avait aucune preuve qu'elle ait été mêlée à la mort du bibliothécaire mais Draculea n'était pas connu pour son besoin scrupuleux de preuves matérielles.

Cependant, d'après ce qu'elle avait entendu, le prince était soit mort soit dans une stupeur profonde et il avait peu de chance de guérir. Cela voulait dire qu'il y aurait de la bousculade pour voir qui succéderait au trône. D'après ce qu'elle savait, il n'y avait pas de successeur clairement défini. Plusieurs factions auraient leur favori. Il faudrait des mois avant une déclaration officielle. Son cas ne serait certainement pas examiné d'ici là et elle devrait espérer qu'on se souvienne d'elle. Autrement elle pourrait très bien rester dans ce trou pour le reste de sa vie.


La porte s'ouvrit et Lena regarda d'un air sombre l'homme qui entra. Il lui jeta un morceau de pain et cogna à terre deux plats cabossés en métal. L'un contenait de l'eau et l'autre un liquide fin et grisâtre, avec quelques morceaux qui flottaient dedans. L'homme à la peau sombre lui sourit et attrapa son sexe d'un air lubrique, se caressant. Lena cracha à terre. Il rit, marcha sur le pain et partit.

En grognant, Lena ramassa le pain et passa sa main dessus, puis elle essaya de retirer le plus de saleté possible. Elle détestait perdre même ces quelques miettes mais elle n'était pas assez désespérée pour les manger — pas encore.

Elle examina ensuite le plat contenant le mystérieux liquide. Lena le renifla d'un air spéculatif. Le goût était acide mais il y avait une faible odeur de viande. Ce devait être une sorte de soupe. Elle tapota légèrement les morceaux. Ce pouvait être des légumes, supposa-t-elle, mais elle ne pouvait pas en être sûre et il y avait une odeur mordante qui lui rappelait fortement les pots de chambre.


Elle décida de ne pas prendre de risque et la versa dans un coin en la recouvrant de paille. La dernière fois qu'elle avait refusé de manger ce qu'on lui avait donné, deux d'entre eux l'avait tenue, un autre avait ouvert sa bouche et un quatrième avait versé le mélange puant dans son œsophage. Elle avait vomi le tout et on avait frotté son visage dans la saleté.

Lena mâchonna le pain en essayant d'ignorer les graviers occasionnels. Elle fit attention à ne pas regarder dans la coupe d'eau en la buvant. Si l'un d'eux avait encore craché dedans, elle ne voulait pas le savoir. Et dire qu'il y a à peine quelques jours, j'ai bu le meilleur cognac et le meilleur vin. Je pouvais choisir parmi des centaines de bouteilles — français, italien, allemand. Et maintenant ça.


Depuis combien de temps était-elle là ? Plus d'un jour, elle en était sûre. Deux jours ? Ce pouvait être plus mais elle ne pouvait pas le dire. Il n'y avait bien sûr aucune fenêtre. La seule lumière dans la cellule venait de ce qui filtrait à travers la petite ouverture verrouillée dans la porte de la cellule. Elle ne pouvait sûrement le savoir d'après ses repas.

Elle finit le pain. Après quelques instants, elle prit les miettes les moins sales et les mangea aussi. Ce n'était toujours pas suffisant. Son estomac allait bientôt commençait à réclamer. Comme c'était hideusement commun.


Elle soupira. Bon, elle avait autant rester patiente. Elle avait encore une semaine ou deux devant elle avant qu'on ne vienne revoir son cas.

Bien, puisque le prince n'est plus au pouvoir, cela veut dire que ses hommes ne le sont plus non plus. Je pourrais sans doute convaincre ceux qui viendront que je devrais être libérée. Je pourrais peut-être même conserver une place ici. Ce serait mieux. J'ai presque entraîné les serviteurs selon mon goût. Simion ne restera pas dans les parages puisque le prince n'est plus, et sans lui pour me contrarier, je pourrais...


La porte s'ouvrit et elle se tendit. C'était trop tôt pour un autre repas et elle soupçonnait toute autre raison pour lesquelles ils viendraient dans sa cellule. Le tzigane qui entra lui adressa un sourire puis pendit une lampe au crochet près de la porte et sortit. Lena fut perplexe jusqu'à ce que l'autre homme n'entre. Il était si grand qu'il dut pencher la tête pour passer par la porte. Quand il leva la tête et qu'elle vit son visage, elle hoqueta.

« Prince Draculea ? Vous, ici ? Vous êtes vivant ! »

Le sourire de Draculea était sardonique.

« Je suis ici, en tout cas. Tu as raison sur ce point. »

Simion entra et plaça une chaise près de la porte.

« Pensais-tu que j'étais mort alors, Lena ? »


Sois prudente, Lena, songea-t-elle.

« Mon prince, il y avait un message envoyé par-dessus les remparts, et j'ai entendu tant de choses étranges sur ce qui s'est passé à la chapelle. Je ne savais que croire.

- Mais tu as pensé qu'il valait mieux voler un de mes chevaux et t'enfuir ? »

Elle baissa les yeux.

« Il y avait une chose dont j'étais sûre, mon seigneur. Ma dame était morte — cruellement assassinée. »

Si elle avait regardé Draculea au lieu de feindre le chagrin et le désespoir, elle aurait remarqué que ses lèvres se durcissaient et que ses yeux étincelaient de colère, mais elle était trop prise par son subterfuge.

« Ma seule pensée était que je n'avais plus de place ici et que le meurtrier pourrait en vouloir aussi à ma vie, alors j'ai fui. Ma dame avait promis de m'offrir un cheval et je ne pensais pas... J'aurais volontiers payé, bien sûr.

- Bien sûr. »


Il se pencha en avant, ses mains sur ses genoux.

« Ce faux message — tu savais qu'il était faux ?

- Je... ne pouvais pas être sûre, prince. Cela semblait très réel.

- Mais Simion m'a dit qu'il t'avait assuré que c'était un mensonge. »

Elle lança un regard acéré au serviteur.

« Je savais qu'il ne pouvait pas en avoir la preuve. J'ai pensé qu'on l'avait trompé en lui disant que vous aviez vaincu. Cela... »

Sa voix s'éteignit.


Draculea termina sa pensée pour elle.

« Cela ne te paraissait pas vraisemblable. Alors tu as gardé cette terrible nouvelle pour toi ? Tu ne l'as dit à personne ?

- Je ne voulais pas répandre la panique dans le château.

- Alors comment se fait-il que Nicolae m'ait cru mort ? »

Elle détourna les yeux.

« Un serviteur a pu entendre et lui parler. »

Elle ne put arrêter le léger pincement méprisant de ses lèvres.

« Vous savez à quel point il était proche des paysans.

- Oui, je sais. Ils l'aimaient tous et s'occupaient de lui. C'est pourquoi l'un des tziganes m'a dit tout à l'heure qu'il t'avait vue entrer dans la bibliothèque en portant le message. Simion s'en était débarrassé mais on l'avait rattaché à la flèche. »


Il attendit sa réponse mais Lena resta silencieuse. Son esprit réfléchissait fiévreusement mais elle ne pouvait pas trouver d'explication plausible. Finalement, Draculea fit doucement :

« Tu le lui as montré. Tu lui as dit que c'était la vérité. Tu lui as fait croire à ma mort et il était perdu. »

Il se leva et s'avança vers elle. Lena recula dans la paille.

« Tu savais à quel point... il était fragile. Tu aurais dû savoir comment il réagirait.

- Mon seigneur, c'était une plaisanterie. Je le lui aurais rapidement dit. Je songeais seulement à sa joie quand il vous verrait en vie. »


Draculea plongea en avant. Il attrapa les épaules de Lena avec des mains qui étaient comme des serres et la mit debout en la claquant contre le mur.

« Pétasse ! Tu le savais ! Tu pensais peut-être qu'il allait juste s'enfuir mais même cela aurait pu causer sa mort avec le pays en effervescence. »

Il poussa et les orteils de Lena se soulevèrent du sol. Elle était clouée, suspendue.

« Quand il s'est tué, tu as pensé 'Eh bien, c'est encore mieux !', mais tu ne t'attendais pas à ce qu'il emmène Beta avec lui. »

Lena se tortilla. La douleur dans ses épaules était écrasante mais elle ne voulait pas montrer sa douleur au prince. Il n'était pas du genre à s'adoucir pour ça.

« Il l'a tuée ! »


Le visage de Draculea était torturé.

« Il pensait la sauver. Il cherchait à la sauver des Turcs en l'envoyant à Dieu et il l'a fait en sachant que c'était un péché pour son âme. »

Sa prise se resserra.

« Il t'aurait accordé la même faveur, Lena, chienne que tu es, mais tu n'as pas voulu te confesser. Il ne voulait pas damner ton âme. »

Draculea éclata d'un rire bref.

« Pauvre garçon, il ne savait pas que c'était déjà fait. »

Il jeta Lena sur la paille et se dressa au-dessus d'elle. Elle toucha son épaule douloureuse et fut étonnée quand sa main revint couverte de sang. Il y avait des déchirures dans le tissu de sa robe et des coupures sur la peau en dessous. Il n'avait pas d'arme — comment avait-il fait ça ? Dans la pénombre de la cellule, elle ne vit pas que ses ongles étaient anormalement longs et pointus.


Il ressuya ses mains sur son pantalon, comme si son contact l'avait souillé.

« Tu as tué mon Nicolae aussi sûrement que si tu lui avais tranché la gorge, Abdul.

- Non, mon prince, je le jure ! Je ne pouvais pas savoir... »

Il fit un pas vers elle et elle recula.

« Pitié ! Il ne voudrait pas que vous me tuiez ! »

Draculea s'arrêta. Sa voix était grave.

« Tu as raison, Lena. Il aurait plaidé pour ta vie. Mais il n'est pas là désormais. Il est mort. Donne-moi une raison de ne pas t'ouvrir la gorge. »

En tremblant, Lena ouvrit le devant de sa robe. Sa poitrine était petite mais blanche et ferme. Elle tenta de lancer un regard séducteur à Draculea. Cela devrait lui laisser un peu de répit. Après tout, c'était ce que les hommes voulaient — un trou consentant dans lequel s'enfoncer. Elle savait que le prince avait été avec des femmes avant de trouver Nicolae.


Draculea la regarda puis fit lentement :

« Tu t'offres à moi, Lena ? »

Elle acquiesça.

« Tu es d'accord pour m'abandonner ton corps, même si cela ne sauvera ta vie que pour un petit moment ?

- La vie est douce, mon prince. Je ferai tout pour la conserver.

- La vie peut être douce, Lena. Mais elle peut être un fardeau aussi. »

Il tendit la main pour toucher ses seins. Elle tressaillit. Sa main était comme de la glace. Il palpa son sein comme s'il soupesait une pomme dans sa main. Il serra et Lena cria lorsque ses ongles coupèrent sa peau d'un blanc laiteux. Elle regarda dans ses yeux et vit comme elle l'avait mal jugé. Il siffla :

« Crois-tu que je vais coucher avec toi après ce que tu as fait à mon amant ? Même en sachant que, avec la douleur et le dégoût que je te causerai , ce serait une punition cruelle, je ne souillerai pas ainsi la mémoire de ce que j'ai partagé avec mon amour. »


Il lâcha Lena en la jetant dans la paille et reprit sa place sur la chaise. Sa voix était acide.

« Non, Lena, je ne vais pas te baiser. Mais puisque tu sembles désirer autant payer pour ce que tu as fait, il y a d'autres moyens. »

Il leva les yeux vers Simion.

« Trois d'entre eux — pour l'instant. »

Simion sortit de la pièce et Draculea regarda avec des yeux froids Lena qui remettait sa robe. Elle hésita lorsque trois tziganes entrèrent dans la cellule. Ils la regardèrent tous. L'un d'eux, avec un air certain d'autorité, lança un regard interrogateur à Draculea. Le prince hocha la tête.

L'homme sourit et parla aux deux autres dans leur propre langue. Ils eurent un grand sourire auquel manquait des dents et s'avancèrent en ouvrant leurs pantalons. Lena commença à hurler.

L'homme avec son sexe dans son derrière grognait comme un porc. Celui qui la violait dans le trou naturel était plus calme mais il s'enfonçait plus férocement. Elle était contente que celui qui avait enfoncé son membre dans sa bouche avait rapidement terminé — elle était sûre qu'elle allait suffoquer ou s'étouffer avec sa semence amère. Il était à présent agenouillé à côté d'eux dans la paille en caressant son sexe collant et en parlant dans son propre langage barbare. Elle pensait qu'il devait encourager ses compagnons à faire plus d'efforts.

Draculea regardait aussi, son visage de pierre. Simion se tenait derrière lui, les bras croisés. Ils observaient tous les deux mais aucun de fit un geste pour se satisfaire. Leurs visages étaient impassibles mais des lueurs féroces brillaient dans leurs yeux.


L'homme dans son vagin soupira et répandit sa semence. Ils étaient allongés sur le côté pour que les deux hommes puissent avoir accès à elle en même temps. Il se retira à présent et l'homme qui la sodomisait en profita rapidement. Il la fit rouler sur le ventre et la mit à genoux pour qu'il puisse la poignarder plus profondément.

Il finit par jouir lui aussi en claquant rapidement ses fesses alors qu'il injectait sa semence dans ses intestins. Il se retira avec un rire et Lena gémit de désarroi lorsque son violeur oral prit sa place, à nouveau excité. Il ne fut pas rapide cette fois. Il la baisa rudement et lentement, broyant son passage arrière, la bougeant çà et là pour trouver l'angle exact qui serait le plus agréable.


Quand il eut fini, il se retira de la femme gémissante en donnant un coup de doigt taquin à son derrière étiré et suintant. Les trois hommes s'inclinèrent devant le prince et quittèrent la pièce.

Lena vit une paire de bottes se tenir près de son visage. Il y eut de la douleur lorsqu'une main agrippa ses cheveux et que sa tête fut soulevée.

« J'ai cru comprendre que tu as dit à Nicolae qu'il serait certainement violé à mort si les Turcs le capturaient. Vraiment, Lena. Tu sais, si les viols ne sont pas accompagnés de coups, une victime peut en subir un très grand nombre sans aucun dommage mortel. »

Il lâcha ses cheveux.

« Envoie les trois prochains. »

Elle avait vomi lorsque celui qui venait de la sodomiser avait enfoncé dans sa bouche son sexe couvert de merde, de sang et de sperme. L'homme avait levé la main pour la frapper mais un mot sec de Draculea l'avait arrêté. Il grommela en utilisant ses cheveux pour se ressuyer puis s'était enfoncé à nouveau dans sa bouche en murmurant des mots qui étaient certainement des promesses de lui trancher la gorge quand le prince ne regarderait pas si elle recommençait. Lena ne recommença pas.

Le second groupe d'hommes fut remplacé par un troisième puis un quatrième. Parfois, ses violeurs étaient à nouveau excités avant que leurs compagnons n'aient fini — ils avaient alors un second tour avec elle.


Elle perdit le compte des viols. Ils la prirent dans le con, le fion et la bouche sans distinction apparente (bien qu'elle songea vaguement qu'ils préféraient la sodomie).

Quand le quatrième groupe eut terminé, Draculea fit :

« C'est presque l'aube. Cela suffit pour le moment. »

Elle entendit l'un des tziganes lui poser une question et Draculea répondit :

« Non. Laissez-la se reposer aujourd'hui. »

Il alla vers elle et s'accroupit près d'elle en la parcourant des yeux d'un air détaché. Lena était couverte de la tête aux pieds de sperme figé mêlé avec la paille et la saleté. Les derniers violeurs, loin d'être exigeants, avaient quand même plissé le nez en la baisant et il y avait eu des remarques sur le relâchement de son con et de son fion.


« Tu es dans un sale état, Lena. Tu aimerais qu'on t'apporte ta baignoire ? »

Elle gémit.

« Non ? Mais tu l'aimes tellement. Je me souviens comme tu étais ennuyée lorsque j'en avais laissé une au château Varga. Ah, bon, ce serait un fardeau pour les serviteurs. Il ne m'en reste pas beaucoup, Lena. La plupart d'entre eux ont fui après ma... après ce qui est arrivé à la chapelle. »

Il se redressa et parla au garde tzigane.

« Lavez-la bien. Son puanteur m'offense. Et donnez-lui de la paille fraîche. Je vais m'occuper d'elle en personne et je ne veux pas sentir plus de puanteur que nécessaire. »


Ils quittèrent la pièce et Draculea s'adressa à Simion.

« Veille à ce qu'elle soit nourrie. Fourre la nourriture dans sa bouche si nécessaire. Je ne veux pas qu'elle meure de faim. Et soigne-la aussi si elle en a besoin. Je ne veux pas non plus qu'elle meure d'une hémorragie interne. Je m'occuperai à nouveau d'elle ce soir.

- Oui, mon prince. Vous allez dans votre chambre ? »

Draculea tourna un regard hanté vers son ami.

« Non, Simion. Je vais voir Nicolae. »

Le cœur de Simion se serra en voyant le prince quitter la pièce. Oh, mon cher prince. Vous vous déchirez le cœur en allant là-bas mais je sais que vous n'y pouvez rien.


Draculea se fraya un chemin dans les couloirs froids et humides sous le château Draculea. La partie souterraine du château était encore plus vaste que le dessus — remplie de pièces qui n'avaient pas été vues depuis des années, on y accédait par des portes et des passages qui ne pouvaient être trouvés que par ceux qui savaient où les chercher.

Dans une pièce sale se trouvant dans la plus profonde partie du souterrain, Draculea se rendit à un endroit où la terre avait été retournée récemment. Elle était entassée sous la forme immanquable d'une tombe récente. Un simple pieu était enfoncé à la tête avec une planche qui portait la légende crûment peinte "Nicolae Calugarul".

Draculea toucha gentiment le signe en faisant courir ses doigts sur les lettres. Il y avait eu une croix mais il avait ordonné à Simion de la retirer. Il ne pouvait pas regarder une croix et encore moins s'en approcher sans sentir son sang bouillir dans ses veines.


Il s'agenouilla devant la tombe et commença à parler :

« Salut, mon amour. Je suis désolé d'être loin de toi mais j'avais des choses à faire. Tant de choses ont changé dans le château et cela changera encore plus dans l'avenir. Tu dois me pardonner d'avoir retiré la croix. Je n'aurais pas pu venir à toi sinon. Ne crains rien — je vais remplacer cette pauvre marque par quelque chose de plus convenable — quelque chose de plus grandiose. Je peux te donner un ange. Ça te plairait ? Un ange pour mon ange. »

Il pencha la tête.

« Tu ne dois pas me gronder pour ce que j'ai fait à Lena, Nicu. Cette femme est encore plus un monstre que je l'étais ou que je le suis. Quoi que je lui fasse, ce ne sera pas suffisant. Ce ne sera jamais suffisant. Je sais que tu m'observes mais je te supplie de détourner les yeux de ça. Ne tourmente pas ta douce âme, mon amour, avec cette punition terrestre. »


Draculea se déplaça en s'allongeant sur la terre humide et douce, face contre terre.

« J'implorerai le nom de Dieu mais j'ai abandonné ce privilège. Oh, Nicu, je suis si seul. »

Il pressa son visage contre la terre et pleura. Ses larmes étaient des gouttes de sang.

« Reviens-moi, mon chéri. Peu importe le temps que ça prendra, tu dois revenir. »

Alors que le soleil se levait, Draculea ferma les yeux et se figea. Ses bras étaient courbés en enlaçant le monticule aussi tendrement qu'il avait autrefois enlacé un corps chaud et vivant. Il sombra dans un sommeil qui n'en était pas un, et même alors il n'était pas en paix car il semblait que son âme errait dans les ténèbres en appelant plaintivement quelqu'un qui ne pouvait plus répondre.







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