Child of the Night 48

Partie Quarante-huit : Correspondance

L'an de grâce 1698
Budapest, Hongrie


La maison que Draculea avait choisie pour résidence était en marge de la section coquette de Budapest. Elle avait appartenu à un comte âgé et un peu excentrique qui avait laissé la maison tomber en ruine. À sa mort, son fils l'ignora, préférant une maison dans un quartier plus désirable. Elle était restée vide pendant des années. Quand l'homme du prince valaque avait contacté l'héritier pour la louer et avait demandé que seules quelques chambres soient réparées et meublées, il avait été heureux de signer l'accord.


La chambre de Simion se trouvait sur le devant de la maison, près d'une petite étude, au cas où il aurait du travail. Draculea avait la plus grande chambre au fond de la maison. C'était une chance que les fenêtres aient été placardées depuis longtemps. Le propriétaire avait trouvé étrange qu'ils demandent en particulier qu'aucune fenêtre ne soit nettoyée mais les familles royales mineures d'Europe étaient célèbres pour leurs excentricités et celle-ci était inoffensive.


Simion n'avait pas accompagné son maître la nuit dernière. Ils avaient des affaires à Budapest et il voulait être frais pour traiter avec leurs agents. Le commerce qu'il avait institué depuis un siècle était florissant et il avait commencé à investir l'argent de son maître dans des propriétés qui rapporteraient des revenus réguliers. Le prince était aussi riche que jamais — le trésor conservé au plus profond du château Draculea avait été à peine entamé ces dernières années.


Cette nuit, Simion dormait paisiblement. Il ne fut pas conscient du retour de Draculea jusqu'à ce qu'il sente une main froide sur son épaule et il se réveilla pour découvrir Draculea assis sur son lit. Il étudia silencieusement son maître pendant un moment. Draculea avait été agité ces dernières semaines. Ennuyé et impatient à cause de la couche supérieure de la société de Budapest, il était parti explorer les niveaux les plus sombres. Cela l'avait amusé — jusqu'à un certain point. Simion savait cependant qu'ils devraient bientôt partir parce que cet endroit perdait de sa fraîcheur pour Vlad. Mais quelque chose était différent ce soir.


La tension qui semblait le tirer comme un ressort avait disparu. Il s'est nourri de sang humain mais il y a plus. Je pense qu'il a trouvé quelqu'un qu'il aime bien. Mais la tristesse est de retour. Non, se corrigea-t-il, elle ne s'en va jamais mais elle a reculé pour un temps. Comment se fait-il qu'il soit revenu alors qu'il semble aussi ravi ? Simion se redressa sur un coude.

« Vous avez rencontré quelqu'un ce soir. »

Draculea sourit.

« Si je ne savais pas que tu m'aimes, j'aurais peur de toi, Simion. Tu me connais trop bien. J'ai rencontré deux personnes. L'un, je le tuerai certainement avant que nous quittions Budapest.

– Un voleur ? Un marchand de jeune chair ? Un meurtrier ? »

Simion savait que Vlad pouvait prendre de presque tout le monde ce dont il avait besoin mais il ne tuait pas les innocents.

« Il a fait tout son possible pour détruire une âme, pour son propre plaisir et son profit.

– Et le propriétaire de cette âme est la seconde personne. »


Draculea lui parla de Rock et de Rill. Le visage de Simion se durcit.

« Le monde ne regrettera pas sa disparition mais qu'en est-il de l'autre — Rill ? »

Draculea soupira.

« C'est un problème. On ne peut pas le laisser seul — il ne survivrait pas longtemps. Bon, j'ai le temps d'y réfléchir. Je ne suis pas pressé de partir. »

Il se leva et fit les cent pas dans la chambre.

« Je veux que tu ailles chez eux aujourd'hui, Simion. J'ai laissé l'adresse sur le bureau. Je ne suis pas sûr que son frère le laisse se reposer aujourd'hui. Il me paraît être du genre avare, qui ne résisterait pas à un peu plus d'argent si l'occasion se présentait. »

Il grimaça.

« Il est du genre à penser que je ne le remarquerai pas. »


Il se rapprocha de la porte.

« Apporte-lui un peu de nourriture ou bien emmène-le dans une taverne. Je crois que son frère rationne sa nourriture pour le rendre plus dépendant et infantile. »

Draculea marqua une pause.

« Passe un peu de temps avec lui, Simion. Il a beau être avec d'autres, je crois qu'il se sent seul. »

Draculea retourna dans sa chambre. Simion dormit encore une heure puis se leva. Il prit son petit-déjeuner et parla aux tziganes. Ils restaient d'habitude dans la cuisine mais comme Simion partait, l'un d'eux resterait devant la maison et un autre attendrait devant la porte du prince. Son sommeil devait tout le temps être gardé car il était vulnérable tant que le soleil était dans le ciel.


Il sortit et fit quelques courses. Ce fut au milieu de la journée qu'il se rendit à l'adresse que Draculea avait laissée. Simion fronça le nez alors qu'il contourna le corps décomposé d'un animal sur les pavés. D'après la taille, il en déduisit que ce devait être un chien plutôt qu'un chat mais le corps était si enflé que c'était dur de deviner. La civilisation. On a dit que le prince était un barbare mais il n'aurait jamais toléré de la charogne dans les rues qui peut attirer la pestilence. Il se rappela des rangées de pieux portant des corps, des charges puantes, et corrigea sa pensée. Pas des animaux, en tout cas.


Il toqua à la porte et lança un regard autour de lui. Il n'y avait pas beaucoup de gens dans la rue mais il savait qu'il y en avait beaucoup plus qui l'épiaient derrière les rideaux. Ses vêtements n'étaient pas du tout riches mais ils étaient trop fins pour ce quartier. Il aurait pu être considéré comme une cible si ce n'était trois choses : son corps fort, son expression dure et le couteau qu'il portait à sa ceinture.


La porte s'ouvrit et une femme le regarda. Il fit avec courtoisie :

« J'ai à faire avec vos locataires, les frères. »

Elle lui lança un regard.

« Rock n'a pas dit qu'il attendait quelqu'un. Il est difficile sur les gens qui voient Rill et il ne prend pas d'habitude de clients dans la rue. »

Simion ne dit rien en se contentant de la regarder.

« Il n'est pas là pour l'instant, de toute façon. »

Simion se renfrogna.

« Il a laissé le garçon tout seul pendant si longtemps ?

- Oh, il est revenu y a peu de temps mais l'est parti à nouveau. »


Elle rit méchamment.

« Rill l'a rendu fier hier soir. Ses poches sont pleines et les pièces lui brûlent les mains.

– De toute façon, ce n'est pas lui que je veux voir.

– Oh, j'peux pas vous laisser voir Rill si Rock n'est pas là et n'a pas laissé de message. Il me ferait payer et si quelque chose arrivait à Rill, ce serait plus que ma propre vie. »

Simion fit doucement :

« On a acheté le temps du garçon. Laissez-moi passer. »

Clothilde l'étudia et décida que Rock pouvait aller se faire pendre. Il semblait que cela ne gênerait pas ce type de la traiter brutalement. Elle se mit de côté.

« Comme vous voulez mais je vous préviens — z'allez rester de l'autre côté de la porte. Rock l'a bien entraîné. »


Une fois à l'intérieur, Simion la regarda jusqu'à ce qu'elle retourne dans son propre appartement. Il toqua et attendit. Il n'y eut pas de réponse mais il entendit des mouvements furtifs à l'intérieur. Il toqua à nouveau et appela :

« Rill ? »

Après un moment, une voix douce et timide répondit :

< Je suis Rill. Mais vous devez partir, monsieur. Mon frère n'est pas là.

– Je ne suis pas venu pour le voir. Ouvre la porte, mon garçon. »

Il y eut une autre pause et la voix s'excusa :

« Monsieur, je ne peux vraiment pas. Il serait si furieux.

– Rill, c'est le prince Draculea qui m'envoie.

– Le prince ? »

Il y eut une pointe d'espoir dans sa voix.

« Il vous a envoyé à moi ? »

Il a la voix d'un enfant.

« Oui. Je suis au service du prince et il a pensé que nous devrions nous rencontrer. »


Il y eut une autre hésitation puis il entendit une clef dans la serrure et la porte s'ouvrit lentement. Le jeune homme qui le regarda était grand et pâle. Oui, le maître aimerait celui-ci, avec ses cheveux et ses yeux noirs. Il a quelque chose de Nicolae, au moins physiquement.

Le garçon lui offrit un petit sourire timide.

« Le prince m'envoie un message ?

– Seulement que tu dois passer la journée avec moi. »

Le sourire faiblit puis revint, mais il était douloureux cette fois.

« Bien sûr, monsieur. »

Rill tendit la main pour toucher délicatement son visage.

« Tout ce que vous voulez. »


Simion se figea de surprise tandis que la main descendit de sa gorge pour caresser son torse. Rill pencha la tête et abaissa ses cils, puis leva les yeux vers Simion alors que sa main glissait vers son sexe.

« Vous n'avez qu'à dire vos désirs. »

Simion voulait reculer. Cette séduction pratiquée était fausse, totalement à l'opposé de la franchise du garçon avant. Simion prit sa main pour la repousser.

« Tu as mal compris. »

Il y eut un éclair de confusion sur le visage de Rill. Il se mordit la lèvre en réfléchissant puis ses yeux s'illuminèrent de désarroi.

« Oh, monsieur, je suis désolé ! Je ne voulais pas vous offenser. S'il vous plaît, comprenez-moi, je croyais... »

Simion tapota la main du garçon avant de la libérer.

« C'est bon. »

Tu croyais qu'on allait encore t'utiliser. Tu n'as jamais connu que ça alors pourquoi devrais-tu t'attendre à autre chose ?


« Le prince a pensé que tu apprécierais un peu de compagnie. Viens, change-toi et nous allons prendre un repas à la taverne.

– Me changer ? »

Simion haussa les épaules.

« Hé bien, ta chemise est tachée et ton pantalon est un peu usé.

– Oh. »

Il se renfrogna.

« Rock n'aime pas que je porte mes bons vêtements, sauf quand on me présente à un gentilhomme. Mais si le prince le veut... »

Il ouvrit la porte en grand.

« Je vous en prie, entrez. »

Simion jeta un coup d'œil à la chambre alors que Rill fermait la porte. La pièce était propre mais défraîchie. Rill prit son bras, le pressant de s'asseoir.

« Asseyez-vous, monsieur. Mettez vous à l'aise. Cela ne prendra qu'un moment. »


Simion regarda d'un air mi-amusé le garçon se déshabiller et mettre de nouveaux vêtements. Il retira ses vêtements sans aucune modestie, comme s'il était seul dans la pièce. Oui, toute trace de vraie modestie a dû être détruite depuis longtemps. Un prostitué modeste n'est d'aucune utilité à son frère.

Simion sentit un étirement alors que le long corps fin se révélait. Il n'avait aucun préjugé sur les prostitués mais il ne voulait pas prendre le risque d'en ramener un ou d'aller chez eux. Ces derniers temps, il apaisait ses besoins physiques avec les tziganes. C'était... adéquat.


La vue des courbes douces des fesses du garçon alluma un feu dans le ventre de Simion. Puis Rill se retourna vers lui avec un sourire timide et la chaleur devint quelque chose de plus gentil. Il regarda Rill s'asseoir sur le lit en se débattant pour mettre ses bottes. Le bout de sa langue jaillit de sa bouche alors qu'il se concentrait. Quand il parvint finalement à les mettre, son visage exprimait l'inconfort. Simion fit :

« Trop serrées ? »

Rill acquiesça.

« Rock dit que je mets trop de temps à cesser de grandir. Si je me débrouille bien ce mois-ci, il m'achètera peut-être une seconde paire de bottes.

– Il pourrait te rhabiller joliment avec ce que le prince Draculea lui a donné la nuit dernière et il lui resterait encore de l'argent. »

Rill haussa les épaules.

« Il économise. »

Il fit fièrement :

« Nous aurons une taverne et je n'aurais plus à aller avec les gentilshommes, sauf si je le veux. »


Alors qu'ils quittaient la pièce, Simion fit :

« Cela veut dire beaucoup pour toi, n'est-ce pas, mon garçon ?

– Monsieur ?

– Ne plus aller avec les gentilshommes. »

Rill haussa les épaules en regardant ses bottes trop étroites alors qu'ils marchaient.

« Est-ce que tout le monde ne souhaite pas que son travail prenne fin, monsieur ? »


Simion emmena le garçon dans une taverne respectable, une qui était plus qu'un trou sans fond. Elle était propre et bien ordonnée, et la clientèle n'était pas plus qu'à moitié ivre à cette heure de la journée. Simion s'amusa de voir Rill s'amuser. Le garçon était différent de lorsqu'il était dans sa chambre. Il montra un vif intérêt pour tout ce qui se passait autour de lui, babillant sur tout avec Simion.

Simion songea que Draculea devait avoir raison pour le rationnement de Rill. Le garçon mangea un plat digne d'un laboureur en s'écriant à quel point la nourriture était délicieuse. Quand on lui offrit un dessert, il refusa en disant que Rock lui avait dit de ne pas devenir gros. Mais le garçon regarda la tarte aux pommes avec tant d'envie que Simion en commanda une part. Il prit deux bouchées puis força Rill à la finir 'pour que ça ne soit pas perdu'. Il n'eut pas à le forcer longtemps.


Le garçon cherchait joyeusement les miettes autour de l'assiette avec son doigt quand une voix acérée fit :

« Rill ! »

Simion vit le jeune homme tressaillir en semblant presque se recroqueviller sous ses yeux. Il lança à Simion un regard anxieux alors qu'un jeune homme en colère se dirigeait vers eux. Son visage était rouge et ses yeux bleus lançaient des éclairs. On aurait pu le trouver beau mais son visage était pincé et cruel.

Il parla tout en venant et à chaque mot, Rill semblait se faire plus petit.

« Qu'est-ce que je t'ai dit au sujet de quitter la chambre ? Est-ce que tu te rends compte de mon état lorsque je suis revenu et que tu n'étais plus là ? Puis la souillon m'a dit que tu étais parti avec un étranger. Je ne t'aurais pas trouvé si Rufus ne t'avait pas vu venir ici et n'avait pas été aussi empressé de me dire que tu violais mes règles. Et si j'avais ramené quelqu'un à la maison, Rill ? Tu m'aurais humilié comme ça ?

– Mais, Rock...

« Silence ! »


Rock lança un regard à l'homme assis avec son frère.

« Son temps n'est pas gratuit, vous savez. Même si vous n'avez fait que le nourrir, vous payez. Il aurait pu gagner de l'argent au lieu de s'empiffrer. Et tu as mangé des gâteaux ? »

Rill tenta rapidement de cacher l'assiette vide.

« Juste.... juste quelques bouchées, Rock, je le jure. Tu as dit que je ne devais pas gâcher la nourriture. J'étais juste... »

Le visage de Rock fonçait vers un rouge brique.

« Pas de gâteau ! Les gentilshommes ne voudront pas de toi. S'ils veulent des derrières gras, ils n'auront qu'à aller voir les catins. Que dois-je faire pour que tu apprennes ? »

Il leva la main, paume à plat, et Rill baissa la tête. Avant que le coup n'arrive, Rock découvrit que son poignet était pris dans une étreinte d'acier. Son autre main forma un poing mais il regarda mieux le compagnon de déjeuner de Rill.


L'homme blond et râblé s'était à moitié levé. Son visage aux lignes tranchantes arborait une expression de colère froide et ses yeux étaient plats et dangereux, mais sa voix fut calme :

« Tu ne frapperas pas ce garçon.

– En quoi ça vous regarde, ce que je fais avec mon bien ? »

Les yeux de l'autre homme se rétrécirent. Rock entendit un léger râpement. En baissant les yeux, il vit que la main libre de l'autre homme était serrée sur la poignée d'un couteau à l'air mauvais, et il l'avait tiré à moitié.

Simion conserva une voix calme, ne voulant pas effrayer Rill.

« Le temps de ton frère a été payé par mon maître, le prince Draculea. C'est son souhait que je passe la journée à divertir Rill. Tu y vois une objection ? »


Rock défit soigneusement son poing et plaqua un faux sourire sur son visage.

« Bon, pourquoi ne l'avez-vous pas dit plus tôt ? Mais vraiment, monsieur, vous allez le gâter. »

Simion libéra le poignet de Rock et posa gentiment la main sur la tête penchée de Rill. Le jeune homme leva les yeux et vit qu'il ne risquait plus de gifle. Il lança à Simion un léger sourire, plein de reconnaissance, et Simion sentit son cœur se serrer. Il se demanda ce que ce serait s'il recevait ce sourire doucement, sans obligation.

Simion se rassit en regardant Rock avec un mépris qu'il ne prit pas la peine de cacher.

« Tu peux partir maintenant. »


Rock n'aimait pas qu'on le congédie mais il avait reçu beaucoup d'argent du prince et il espérait en avoir plus, aussi était-il réticent à offenser le représentant du prince.

« Oui, monsieur. Puis-je demander quand mon frère reviendra ? »

J'aimerais pouvoir te dire jamais, chien.

« Tu passes la nuit dehors quand un gentilhomme souhaite rester ? Je doute que tu le revoies avant demain.

– Très bien. »

Il imita une légère révérence.

« Rill, conduis-toi bien. »

Il y avait un avertissement dans sa voix qui reculer Rill et lui fit offrir à son frère un sourire placardé qui donna envie à Simion de trancher la gorge de Rock.

Quand Rock fut parti, Rill redevint rapidement lui-même et le reste de l'après-midi se passa plaisamment. Il emmena Rill faire les courses et le jeune homme considéra les petites échoppes comme la caverne au trésor d'Aladin. Au début il protesta à cause des choses que Simion lui achetait, insistant que c'était trop, qu'ils étaient trop bien. Mais son ravissement fut trop grand pour être contenu et il accepta bientôt avec empressement tout ce que Simion suggéra.

Simion découvrit qu'il s'amusait beaucoup. Il acheta à Rill deux jeux de vêtements et une bonne paire de bottes. Tandis qu'elles étaient modifiées, il laissa le garçon le conduire à un magasin rempli de toutes sortes de jouets. Rill dansa presque de joie quand Simion lui acheta quelques petits soldats brillamment peints.

« Oh, merci ! J'ai toujours voulu en avoir mais Père et Rock disaient que c'était gâcher de l'argent pour rien. Maintenant je peux jouer à la guerre ! »


Il traça du doigt la petite épée que tenait l'une des figurines et fit sur le ton de la conversation :

« Le prince est un guerrier. »

Surpris, Simion fit :

« Oui, mon garçon — un grand guerrier. Mais cela fait longtemps qu'il a fait la guerre. Comment le sais-tu ? »

Rill haussa les épaules en examinant le canon miniature qui allait avec le reste.

« Juste comme ça. Il est différent des autres gentilshommes. »

Simion prit le canon de ses mains et le replaça dans le papier qui contenait le reste des jouets, le tendant au vendeur pour qu'il fasse le nœud.

« En quoi est-il différent ? » demanda prudemment Simion.

Rill observa le vendeur pour s'assurer qu'aucun des précieux jouets ne soit oublié. Il haussa les épaules.

« les autres gentilshommes sont si rudes. Pousse, tire, presse, claque. 'Fais ci, fais ça, lèche-moi là, écarte les jambes'. »


Le vendeur s'arrêta de nouer le ruban, les yeux écarquillés. Un regard de Simion et il reprit son travail.

« Je pense qu'ils sont inquiets parce qu'ils prennent du plaisir avec moi et qu'ils ont besoin de se sentir toujours hommes. Pour une certaine raison, être dur avec moi les aide. Mais le prince... »

Il sourit.

« Le prince ne doute pas d'être un homme. Il peut être gentil.

– Tu sais, Rill, je pense que tu en sais plus qu'on pourrait le penser. »

Il rit.

« Moi ? Non, monsieur. Je suis très stupide. Je le sais. »

Simion secoua la tête.

« Tu n'as peut-être pas beaucoup de connaissances, Rill, mais je crois que tu as une sorte de sagesse pour certaines choses. »






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