Child of the Night 118

Chapitre Cent-dix-huit : Requête



L'an de grâce 1892
Dans une calèche en direction de l'abbaye de Carfax


Dracula occupait une partie de la calèche tandis que Sinn et Quincy partageaient la banquette de l'autre côté. Sinn ne prenait plus la peine de se montrer discret à présent qu'ils avaient quitté les Westenra. Il s'assit tout près de son amant choisi, lui parlant de façon soyeuse et le touchant çà et là comme s'il voulait prouver quelque chose.

Quincy appréciait tout ça mais il avait été un peu mal à l'aise depuis le début du trajet. Alors qu'ils s'éloignaient de la maison, Sinn avait pressé légèrement son genou en murmurant que cela faisait longtemps qu'il n'avait pas pu divertir un invité sous son propre toit. Quincy avait lancé un coup d'œil rapide au comte, prêt à repousser la main de Sinn si cela offensait l'homme plus âgé. Dracula lui avait calmement rendu son regard puis lui avait lancé un sourire décontracté et s'était mis à examiner ses ongles. Quincy avait ressenti une bouffée de satisfaction féroce. Le comte était de toute évidence un homme du monde : non seulement il permettait à ses compagnons de chercher leurs propres plaisirs mais en plus il les y encourageait.


Alors qu'ils s'arrêtaient devant l'abbaye, Dracula regarda le couple et fit d'un ton ironique :

« Me ferez-vous l'honneur de votre compagnie ce soir ? »

Il sourit.

« Ou bien notre invité est-il fatigué et prêt à aller au lit ? »

Quincy lança un regard à Sinn. Il voulait plus que tout tirer le Français dans un endroit clos, le déshabiller et expérimenter de nouveaux moyens de le baiser mais Quincy ÉTAIT un invité. La politesse voudrait qu'il reste une heure ou deux à discuter avec son hôte.

Dracula remarqua son indécision. Il pouvait très bien la comprendre. Lui-même ne pouvait plus compter le nombre de fois où il avait abandonné un groupe d'invités ou de conseillers plus tôt que ne le voulaient les convenances afin d'aller voir Nicolae. Il inclina gracieusement la tête en disant :

« En fait, je crains fort que, si jamais vous souhaitez rester debout plus longtemps, Sinn ne doive jouer les hôtes à ma place. J'ai du travail qui m'attend et si je ne m'y mets pas dès à présent, je n'aurai jamais fini avant l'aube. Si vous voulez bien m'excuser.

- Bien sûr, fit rapidement Quincy. Je suis moi-même un homme d'affaires. Les gens s'imaginent que quand on est le patron, on peut travailler quand on veut. Si on fait ça, on ne tient pas le coup bien longtemps. »

Dracula acquiesça.

« On ne travaille pas quand on le souhaite, on travaille lorsqu'il le faut et souvent plus longtemps que nos propres employés. »


Ils quittèrent la calèche et entrèrent dans l'abbaye. Avant de se diriger vers l'arrière du bâtiment, Dracula fit :

« Sinn, si mister Morris le souhaite, il y a de l'excellent vin dans le salon. »

Il leva un doigt.

«  Mais pas le vin dans la carafe en verre poli. »

Sinn haussa un sourcil.

« Cuvée spéciale ? » fit-il en insistant sur les mots.

Dracula hocha la tête puis s'inclina brièvement devant Quincy.

« Monsieur, je suis votre serviteur. »

Il n'y avait que quelques chandelles à l'entrée du couloir et Dracula disparut dans les ombres qui régnaient dans les profondeurs de l'abbaye.

Quincy le regarda partir.

« Tu sais, on ne voit pas souvent ce genre de manières démodées chez un homme de son âge. Il doit les tenir de son grand-père.

- Je suis sûr que le comte a appris beaucoup de choses de son grand-père mais sûrement pas ses bonnes manières, fit Sinn avec une touche d'acidité. Son peuple n'était pas connu pour sa courtoisie. »

Son sourire s'élargit un peu.

« Quoiqu'il y eut un incident assez notoire où ils se sont montrés très stricts. Cela avait un rapport avec le fait d'enlever des chapeaux à l'intérieur, il me semble. »


Sinn battit des mains puis se les frotta.

« Le vin était une excellente suggestion. Nous y allons ? »

Quincy se rapprocha rapidement de lui pour prendre ses bras dans une étreinte ferme.

« Oh, nous y allons, nous y allons. »

Il tira fortement Sinn contre son corps, glissant ses mains autour pour saisir les fesses du vampire et presser leurs aines l'une contre l'autre.

« Tu le sens ? murmura-t-il. Cela veut dire que nous y allons. »

Sinn posa ses mains sur les épaules de Quincy et lui lança un regard à travers ses cils.

« Mon homme sauvage et avide. »

L'étreinte de Quincy se resserra. Sinn inspira légèrement pour faire savoir à son amant que cela l'affectait.

« Pourquoi tu fais ça ? grogna Quincy. Pourquoi agis-tu comme une femme ? Tu n'en es pas une. Tu t'habilles bien, tu as de jolies manières et tu fais plus attention à ton apparence que la plupart des femmes mais tu n'es PAS efféminé, Sinn. Je sais que tu aimes te faire enculer mais je peux dire que tu peux tout aussi bien être dominant. Alors pourquoi tu fais ça ?

- Il me semble que c'était évident, *chéri*. »


La tête de Sinn s'avança et il mordit violemment la lèvre inférieure de Quincy. Il ne mordit pas jusqu'au sang mais il la pinça douloureusement. Quincy grogna et le repoussa tout en le tenant d'une main et il le gifla de l'autre. Quand Sinn le regarda à nouveau, il y avait un mince filet de sang au coin de ses lèvres et il le lécha sensuellement.

« Je fais ça, *chéri*, parce que tu aimes ça — et j'obtiens ainsi ce que je veux, ce genre de choses. »

Quincy grogna doucement, ses mains se posant sur le devant du pantalon de Sinn mais le petit homme se libéra prestement de son étreinte et s'éloigna.

« Un verre d'abord, Quincy. Je peux te garantir que tu aimeras ce vin. »

Il sourit.

« Surtout une fois que je l'aurais préparé. Allez, assieds-toi. »


Quincy prit un siège devant la cheminée. Il y avait un petit feu craquetant derrière le petit écran aussi Sinn n'alluma-t-il aucune bougie dans la pièce. Il se rendit au buffet et regarda les deux carafes de vin. Celle de gauche était en verre poli et elle était à moitié pleine d'un liquide couleur rubis et légèrement épais. Il prit l'autre carafe en verre simple et remplit un verre de vin. Puis, sachant que l'orientation de la chaise de Quincy et les ombres le cacheraient de son invité, il commença à se déshabiller.

Quincy se redressa subitement, la bouche sèche, lorsque Sinn émergea de l'ombre. Sinn était nu, sa peau pâle presque lumineuse dans la faible lueur du feu de cheminée. Il se déplaçait normalement, comme s'il se promenait dans la rue ou dans un parc. Son sexe était à moitié érigé et il se balançait à chaque pas, hypnotisant presque Quincy. Sinn s'arrêta devant lui en souriant. Quincy fit d'une voix rauque :

« J'en ai bien besoin. »

Il tendit la main vers le verre.


« Mais non, fit Sinn en levant le verre hors de portée. Je t'ai dit que je dois te le préparer. Tu ne pensais pas que cela voulait juste dire te le verser ? »

Il baissa sa main libre pour saisir son membre qui durcissait et il commença à se caresser. Quincy regarda avec incrédulité Sinn se masturber, pompant fermement son sexe pour le conduire vers une solide érection. À part un regard de temps en temps pour admirer ce qu'il faisait, Sinn garda les yeux fixés sur le visage de Quincy pour juger de l'effet de son spectacle. Il fut ravi par les résultats. Il ne devait y avoir aucun doute dans l'esprit de Quincy sur ce qu'il comptait faire mais l'homme ne protesta pas. Au contraire, sa langue jaillit par moment et sa bouche resta ouverte comme si elle voulait avaler la chair gonflée. Sinn trouva cela incroyablement excitant. Il avait toujours été un peu exhibitionniste sur les bords et le faire pour un homme viril — quelqu'un qui voulait lui donner la violence charnelle dont il rêvait — lui donnait un sentiment incroyable de puissance.


Après quelques moments, Sinn écarta les jambes, se tenant fermement sur ses pieds, ses doigts enroulés légèrement autour de la base de son sexe, juste au dessus de ses boules écarlates. D'une voix essoufflée, il fit :

« J'ai besoin de ton aide, *mon amour*.

- De... de quoi as-tu besoin ? »

Sinn lui lança un sourire sensuel.

« J'ai besoin de direction. »

Il leva le verre de vin en exemple puis indiqua son érection rigide.

« Mes talents n'incluent pas de bien viser. Si tu voulais bien... ? »

Quincy se pencha pour prendre le verre. Il le tint devant Sinn, près de son corps et juste au niveau de son aine. Puis il tendit la main pour passer son pouce sur la tête rosée et visqueuse, il la saisit et la baissa. Il pencha la chair solide jusqu'à ce que le bout du sexe de Sinn touche la surface du vin et il fit :

« Vas-y. »


Sinn libéra sa prise. Il leva la main pour prendre ses propres mamelons. Penchant la tête en arrière, se mordant les lèvres, il pinça et tordit violemment. Ses hanches s'agitèrent mais Quincy était prêt et il ne perdit pas une goutte de vin ou de sperme. Dans la lueur dorée du feu, il ne pouvait pas dire que l'essence jaillissant du sexe de Sinn était rouge au lieu d'un blanc perlé. Quand le flot de Sinn ne fut plus qu'un filet, Quincy se pencha plus en avant et prit le gland dans sa bouche pour sucer et le lécher tandis que Sinn ronronnait d'approbation ravie.

Sinn se laissa tomber à genoux devant Quincy et posa sa tête sur les cuisses fortes du Texan. Quincy leva le verre comme pour porter un toast et fit :

« Tu es la chose la plus étonnante que j'ai jamais rencontrée, Barbee. »

Alors que Quincy portait le vin à ses lèvres, Sinn leva la main pour l'en empêcher.

« Attends un moment, *chéri*. Il y a encore une étape dans la préparation. »


Il saisit Quincy par le poignet pour maintenir le verre de vin en place. Il jeta un coup d'œil au visage de Quincy et n'y vit qu'excitation et anticipation. En hochant la tête, il porta son poignet libre à sa bouche et mordit sauvagement. Les yeux de Quincy s'écarquillèrent mais il ne dit rien alors que le jeune homme tenait son poignet blessé au dessus du vin, le tournant pour qu'un filet épais et pourpre éclabousse le vin.

Quand le flot ralentit, Sinn lécha la plaie et Quincy sentit un frisson étrange le parcourir lorsqu'il vit que la plaie avait l'air de déjà commencer à guérir. Puis Sinn se mit en tailleur et fit :

« Bois, mon mignon. »

Il leva un doigt.

« Mais seulement si tu es sûr, vraiment sûr que je suis ce que tu veux. »


Quincy le regarda. Sinn se pencha en arrière en écartant les cuisses. Il passa ses mains sur son torse lisse, jouant avec ses mamelons puis mit ses mains derrière la tête en une position classique de soumission et il poussa son aine en avant. Son membre encore dur rebondit. Quincy croisa le regard de Sinn puis vida le verre en une longue gorgée.

« *Bien*, » fit doucement Sinn.

Il se mit debout.

« Attends un moment, le temps que je me rende... »

Le coin de sa bouche se redressa.

« ... présentable. »

Alors qu'il retournait dans l'ombre près du buffet, Quincy le héla :

« Si tu n'as pas réussi à te rendre décent après tout ce temps, je doute que tu y arriveras maintenant. »

Le léger rire de Sinn lui parvint.

Il entendit le bruit des vêtements et Sinn revint. Il était pieds nus et sa chemise pendait, ouverte, mais il fermait le dernier bouton de son pantalon.

« Je t'aurais bien conduit nu dans ma chambre, fit Sinn en haussant les épaules, mais c'est un restant de civilisation. Viens, *chéri*. »


Sinn conduisit Quincy au premier et vers le fond de la maison. Finalement ils parvinrent à une pièce qui, selon Quincy, devait être sombre même un jour de grand soleil. Mais bien qu'elle n'ait pas de fenêtre il y avait une petite cheminée et un feu joyeux crépitait dans l'âtre. La lumière vacillante rendait la pièce chaleureuse et confortable plutôt que suffocante. Et le principal était après tout le lit. Il était large et confortable, recouvert de draps lisses et propres. Quincy n'avait jamais pris Sinn dans un lit et il était impatient de le faire.

Sinn fit courir sa main sur le torse de Quincy en murmurant :
« Je dois te laisser. »

Quand Quincy le saisit rudement par le bras, Sinn lui assura :
« Seulement pour quelques minutes. Je dois parler au comte. »

Quincy sourit mais son sourire était crochu et dur.

« Tu vas demander une permission ?

- Pas pour ce que tu crois, Quincy. »


Sinn tendit la main pour pincer délicatement l'oreille de Quincy.

« Pour tout ce qui est charnel je suis mon propre maître ; mais je dois répondre de certaines choses. C'est mon patron, mon gardien... »

Il haussa les épaules.

« Il a aussi été parfois un amant, bien que pas récemment, et malgré tout il a été plus un père pour moi que l'homme qui m'a planté dans les entrailles de ma mère. Si tu veux vraiment être avec moi, Quincy, je dois lui parler.

- Très bien, concéda Quincy, je suppose que peu de gens en ce monde n'ont personne devant qui répondre. »

Il poussa Sinn et commença à boutonner sa chemise.

« Mais dépêche-toi.

- Je vole sur les ailes de l'amour, » roucoula Sinn.

Puis il eut un sourire aigre.

« Ou du moins, du désir. »

Dracula était dans un petit salon. Rill et Renfield étaient assis sur un petit canapé non loin et Simion se tenait derrière eux. Dracula leur racontait ce qui s'était passé chez les Westenra.

« Alors je pense que nous n'avons pas besoin de trop nous en faire, Robert. Ta fuite n'a pas provoqué trop de cris. »

Renfield haussa les épaules.

« Je m'en doutais. Je suis peut-être fou mais on ne me considère pas comme dangereux. »

Il gloussa.

« Je les mets mal à l'aise et nerveux, mais je ne les effraie pas. »

Ils levèrent tous les yeux lorsque Sinn entra dans la pièce. Ils furent tous un peu surpris. Dracula avait dit aux autres que Quincy les avait accompagnés et ils avaient tous supposé que Sinn serait trop occupé avec le grand Texan pendant un bon moment. À en juger par son apparence débraillée, ils n'avaient pas entièrement tort.


Sinn se rendit directement près de Dracula et il se mit à genoux près de l'ancien vampire. Il s'inclina jusqu'à ce que sa tête repose sur le côté du pied de Dracula puis il resta là. Dracula le regarda en silence un moment puis fit :

« Pourquoi t'agenouilles-tu ? »

Sans lever la tête, Sinn fit :

« Je rends hommage à mon créateur. »

Dracula renifla légèrement.

« Soit tu as fait quelque chose ou bien tu veux quelque chose. Lequel est-ce ? »

Sinn leva les yeux vers lui, son expression à la fois contrite et charmante.

« Un peu des deux. »

Dracula soupira.

« Oh, lève-toi et dis-moi tout. »


Alors que Sinn se redressait, Dracula fit :

« Ai-je raison si je dis que ça a un rapport avec mister Morris ? »

Son ton se durcit.

« Je sais que tu ne lui as pas fait de mal — tu n'es pas stupide à ce point.

- *Non* ! protesta Sinn. Je n'aurais jamais fait de mal à Quincy. »

Il se mordit la lèvre d'un air joueur.

« À moins qu'il ne le veuille. »

Sinn pencha à nouveau la tête.

« Mais j'ai cédé à la tentation.

- C'est plutôt inhabituel pour toi, fit Simion d'un ton sec. Tu t'es rappelé de lui faire oublier ton repas ?

- Non, ce n'est pas ça. Je n'ai pas bu de lui — je l'ai nourri.

- Tu as fait QUOI ? »

Dracula se redressa soudainement, les mains agrippant les bras du fauteuil comme s'il était prêt à se jeter sur Sinn.


Sinn ne recula pas mais croisa son regard.

« Je l'ai nourri comme vous avez nourri Simion. »

Dracula prit un moment pour se ressaisir.

« Il sait ce que tu as fait ?

- Oh oui. Il est plutôt inhabituel, ce Quincy. Il trouve que boire mon sang est plutôt stimulant et pas seulement pour ses propriétés surnaturelles. Il a des jeux intéressants. Nous sommes faits l'un pour l'autre. »

Sinn redevint sérieux.

« Et cela me conduit à ma requête. Je le veux.

- Il me semble que tu l'as déjà eu, » remarqua Simion.

Sinn lui lança un regard terne.

« Tu sais ce que je veux dire. Je le VEUX. Je veux le garder. Je veux qu'il reste avec moi à travers les âges. »

Il regarda à nouveau Dracula.

« C'est possible si vous me donnez votre accord. Je sais que vous n'aimez pas créer plus de gens de notre espèce. Je sais que la renaissance de Rill était plus un accident. »


Il lança un regard d'excuse à Rill quand Simion le fusilla du regard.

« Je suis désolé, *chéri*, mais c'est comme ça.

- Ça va, fit tranquillement Rill. Je l'ai toujours su. »

Il lança un regard d'adoration au comte.

« Il ne savait pas ce qui arriverait mais il essayait pourtant de me sauver et c'est ça, ce qui compte. »

Voyant qu'il n'avait pas bouleversé le jeune vampire, Sinn poursuivit :

« Puis vous avez créé Rock pour aider Rill et Rock m'a créé par pure stupidité. Vous n'avez jamais vraiment voulu créer un Nosferatu et je respecte votre réticence. Mais nous n'avons pas besoin d'aller jusque là. »


Il désigna Simion.

« Nous avons devant nous la preuve vivante qu'une longue vie, de la force et de la santé peuvent être transmis simplement en faisant boire celui que nous avons choisi. C'est ce que je demande. Laissez-moi faire ça avec Quincy et l'emmener avec moi. Je vous en prie, mon seigneur. Rill a son Simion. Vous avez retrouvé votre amour perdu. Je n'ai personne.

- Tu l'aimes ? » demanda Dracula.

Le sourire de Sinn se fit ironique.

« Mon prince, je ne sais pas si je suis capable de ressentir quelque chose d'aussi profond. Je le VEUX plus que tout autre chose au monde. C'est le premier homme que j'ai rencontré qui m'accepte comme un égal et qui pourtant peut me prendre en main, malgré sa force moindre. »

Dracula y songea. Il avait prévu de retourner bientôt au château Draculea — avec Jonathan. Il savait que même avec Rock pour le distraire, Sinn s'était ennuyé du train-train quotidien au château. L'ennui chez un immortel pouvait s'avérer dangereux. Oui, un compagnon pour Sinn serait une très bonne idée.

« C'est ce qu'il veut ?

- Il dit qu'il me veut. Je ne lui ai pas encore demandé de me rejoindre. »


Sinn s'inclina.

« Je sais très bien qu'il fallait d'abord que je vous parle avant de lui exposer la situation.

- Tu n'es pas seulement rusé, Sinn — tu es sage, fit Dracula. Il faut qu'il soit d'accord. Tu peux le forcer mais on ne sait jamais à quel point cela peut durer chez un humain — même avec un fort lien de sang. Dis-lui la vérité. Pose-lui la question. S'il est accommodant — merveilleux. Tu auras ma bénédiction. Mais Sinn — s'il refuse, tu sais ce que tu dois faire. »

Lorsque Dracula avait exprimé son accord, l'expression de Sinn était devenue joyeuse — son sourire retomba un peu à présent.

« Je suis sérieux. Personne ne doit connaître la vérité sur notre existence. Si tu sens que tu ne peux pas y arriver...

- Amène-le moi, fit Simion. Si cela blesse ton cœur tendre, je peux l'envoyer dans l'autre monde si rapidement et sans douleur qu'il sera accueilli par Saint Pierre avant de comprendre qu'il ne respire plus. »

Renfield était en train de réfléchir et il intervint :

« Quincy. C'est celui qui est venu me rendre visite avec Jonathan, n'est-ce pas ? »

Sinn acquiesça.

« Oh. Oh, j'espère que tu n'auras pas à le tuer. Je l'aime bien.

- Moi aussi, *chéri*, fit Sinn en quittant la pièce. Moi aussi. »






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