Child of the Night 124

Chapitre Cent vingt-quatre : Avertissement



L'an de grâce 1892
L'abbaye de Carfax


Après avoir parlé à Jonathan et lui avoir dit exactement ce qu'il pensait de Van Helsing (en langage profane), Quincy se rendit à l'écurie. Il refusa l'aide des palefreniers et sella lui-même son cheval. Sachant qu'il allait rester quelques temps outre-mer, il avait amené sa monture préférée avec lui — un étalon appaloosa nommé Blue. Le cheval avait son caractère mais il avait reconnu Quincy comme son maître et il obéissait à chaque directive. Quincy savait que Blue ne pourrait sans doute pas battre ces pures races anglais à la course mais il pouvait les battre à plat de couture en ce qui concernait l'endurance.

Il galopa vers l'abbaye de Carfax sans avoir besoin de faire plus que d'effleurer Blue de ses éperons et de le presser. Les palefreniers furent un peu surpris par le "Yee-ha !" qui précéda son départ rapide. Quand Quincy gagna l'abbaye, il attacha les rênes de Blue à l'anneau d'un poteau rouillé, puis il toqua à la porte. Ce fut le tzigane Salazar qui lui répondit.

« Il faut que je parle à quelqu'un. »


Le gitan le fixa du regard.

« Écoutez, je sais que vous pouvez me comprendre. Ce n'est pas une visite de courtoisie. J'ai des nouvelles pour le Prince. »

Les sourcils du tzigane s'abaissèrent.

« Ouais, c'est ça — le prince, pas le comte. Cela devrait vous prouver que je sais une chose ou deux. Je ne demande pas à lui parler en personne puisque ce n'est pas le bon moment. Mais je sais que Simion peut me voir et je sais qu'il sera d'accord. »

Sur ce, le tzigane haussa les épaules et ouvrit la porte pour le laisser entrer. Il fit signe à Quincy qu'il devait attendre, puis disparut dans les profondeurs de la maison. En quelques minutes, Simion fut là.

« Eh bien, mister Morris. Je m'attendais à vous revoir, mais pas si rapidement.

- Je me disais que ça ne pouvait pas attendre. Ce sont des nouvelles que Dracula devrait entendre dès son réveil. »


Quincy inspira profondément.

« Le révérend Clairidge a ramené un type étrange nommé Van Helsing — professeur Abraham Van Helsing. Il a posé des questions très dérangeantes. Il semblerait qu'il croit aux vampires et qu'il pense qu'il y en a un ou deux dans les environs, euh, qui nous menacent. »

Les sourcils de Simion se haussèrent lentement.

« Vraiment ? je dois dire que je ne m'attendais pas à ça en Angleterre.

- Il n'est pas anglais. Je ne sais pas vraiment d'où il vient mais il a un petit air allemand. Je ne l'aime pas, Simion. Il me paraît dangereux. Pas seulement dangereux pour ceux comme Dracula — simplement dangereux. Je ne crois pas qu'il soit juste un peu trop fanatique, si vous voyez ce que je veux dire. Il est capable de péter un plomb à tout moment. Et il croit au fait de TUER les choses.

- Vous avez eu raison de venir m'en parler, fit Simion. Je constate que vous allez être un atout particulier pour les nôtres. Ils savent que vous êtes venu ici ?

- Je ne crois pas. Je n'ai parlé à personne et ils étaient tous bien occupés quand je suis parti.

- Alors dépêchez-vous de rentrer et faites en sorte qu'on n'ait pas remarqué votre absence. Ce serait mieux que Van Helsing ignore à quel point vous êtes proche de nous. Si besoin, je peux vous envoyer un message par Salazar.

- Ça me paraît correct. Vous savez, ça ne me surprendrait pas du tout si ce lunatique se mettait en tête de nettoyer tout ce nid, de Dracula au tzigane. Je sais qu'il n'est pas l'un d'eux — ou comme vous — mais cela ne ferait aucune différence pour Van Helsing. Il se dirait que l'homme serait souillé à force de vous côtoyer ou bien sinon qu'il a servi les ténèbres. »

Quincy sourit, mais ce fut plus pour montrer les dents.

« Ce n'est pas mon opinion mais je suis quasiment sûr qu'il dirait un truc dans le genre. Une excuse plausible. »


Quincy partit sur ce, et Simion prit un moment pour réfléchir. Dracula voudrait connaître cette information le plus tôt possible mais il ne pouvait pas faire grand-chose tant que le soleil n'était pas couché. Son maître avait connu des moments émotionnellement éprouvants aussi Simion décida de ne pas le réveiller. Il alla cependant voir Salazar pour l'informer des événements. Le gitan écouta attentivement en hochant la tête. Puis il prit son grand couteau et commença à l'aiguiser contre une pierre. Simion patrouilla au rez-de-chaussée, s'assurant que les volets étaient bien fermés de l'intérieur. Il ne s'embêta pas avec les étages supérieurs et il ne barricada pas les portes du rez-de-chaussée. Salazar et lui auraient besoin d'une issue pour s'enfuir mais les vampires pourraient aisément fuir par les fenêtres de l'étage.

Il termina finalement sa ronde et se rendit à la cuisine. Salazar était en train d'y nettoyer un pistolet et hocha la tête en direction de Simion quand il entra. Simion s'assit à la table avec une tasse de café et il y eut un moment de silence. Finalement, parlant en roumain, le gitan demanda :

« Combien de fois ? »


Simion leva les yeux vers lui, interrogateur.

« Combien de fois vous êtes-vous déjà préparé à repousser des hommes venus pour le tuer ? »

Simion expira.

« Je n'en ai aucune idée. De nombreuses fois. Ces précautions ne furent pas toujours nécessaires mais elles le furent trop souvent. J'aimerais bien en savoir plus cette fois pour avoir une meilleure idée de ce qui nous attend mais j'ai un mauvais pressentiment. D'après ce que mister Morris a dit, cet homme semble être un vrai croyant, un de ceux qui ont embrassé la cause. Un homme qui a une cause est dangereux — pour tout le monde, pas seulement pour sa cible. Ils deviennent experts dans l'art et la manière de justifier tous leurs actes. Je crois que les plus dangereux de tous cependant sont les incroyants qui deviennent croyants. Plus ils ont été outragés de découvrir qu'ils étaient dans l'erreur, plus ils montrent de la ferveur dans leur poursuite. Et ils ne savent jamais quand il faut abandonner. La plupart des gens raisonnables savent reconnaître quand ils ne peuvent plus rien faire, mais ceux-là sont engagés à fond. La victoire ou la mort — ils ne voient pas d'autres alternatives. »

« On va me livrer une malle. Elle contiendra tout ce qu'il me faut pour fortifier votre maison, fit Van Helsing. Mais il y a une chose que je dois vous demander. Je n'en prends pas beaucoup avec moi car son pouvoir diminue avec le temps. J'ai besoin que vous me fournissiez tout l'ail possible.

- De l'ail ? fit Westenra. Eh bien... je serais fort surpris que nous en ayons en cuisine. En fait, je ne me souviens pas qu'on s'en soit servi depuis cinq ou six ans. C'est un truc fort et étranger. Il gâche tout le goût des aliments qu'il touche.

- Alors il faut aller en chercher au marché. Je paierai pour ça.

- Pas besoin. »

Westenra se dirigea vers la porte et appela un valet. Il lui tendit de l'argent et fit :

« Envoie un garçon au marché et dis-lui d'acheter tout leur stock d'ail.

- De l'ail, monsieur ? fit le valet.

- Tu m'as bien entendu.

- Oui, monsieur. »


En partant, le valet murmura :

« J'ai l'impression que je vais être réduit au pain et au fromage pour un moment.

- Dois-je envoyer quelqu'un chez le révérend pour voir si votre colis est arrivé ?

- Pas besoin, fit Van Helsing, j'ai donné des instructions pour qu'on me le livre ici. »

Westenra le fixa du regard.

« Vous n’étiez pas un peu trop présomptueux ?

- Je comptais sur le fait que vous soyez un homme raisonnable et il vaut mieux éviter tout retard dans une situation comme celle-ci. J'ai une autre requête. Je veux que Lukas vienne ici.

- Hors de question ! Cet homme est déséquilibré. Il a cette obsession malsaine pour le jeune Harker et je ne veux pas qu'il traîne autour de ma fille ou de miss Murrey.

- Ils n'ont pas besoin de savoir qu'il est ici. Vous n'avez pas des chambres au-dessus des écuries pour votre personnel ?

- Je ne veux pas non plus les contraindre à le côtoyer.

- Il n'a pas besoin d'un vrai logement. Même les écuries conviendraient ou n'importe quel petit bâtiment. Il n'a pas peur d'endurer quelques difficultés si c'est pour combattre le mal. Je vous en prie, monsieur — soyez raisonnable. Lukas sera un allié de poids.

- Papa, je ne l'aime pas non plus, fit Lucy. Mais si le professeur dit qu'il peut s'avérer utile... Ne pourrait-il pas dormir dans l'abri de jardin ? Nous pourrions lui fournir des couvertures et un oreiller. »


Westenra secoua la tête.

« Si je n'y mettais pas le oh-là, tu remplirais le manoir avec tous les chiens et chats errants du comté. Si vous pensez qu'il pourra nous aider, Van Helsing, alors il peut rester. Mais il devra se rendre à la porte arrière pour son repas et manger dehors. Il rend les serviteurs nerveux.

- Très bien. Révérend, dites à Lukas de venir quand vous rentrerez. »

Clairidge s'éclaircit la gorge.

« J'ai l'intention de rester ici si mister Westenra n'y voit aucune objection. Je suis le guide spirituel de cette famille et je ne peux me montrer un berger négligent.

- Ce n'est pas nécessaire, fit Van Helsing, et cela peut s'avérer dangereux pour vous. Ce serait mieux que vous rentriez chez vous. »

Clairidge prit un air obstiné.

« Ma chair est peut-être faible, mais mon esprit est fort. Je ne partirai pas tant que Westenra ne me l'aura pas demandé. »

Il regarda mister Westenra d'un air expectatif.


Westenra se sentit acculé dans un coin. Il était plutôt d'avis que Clairidge n'était physiquement apte à faire ce travail mais Westenra lui-même n'était guère plus âgé que le révérend. S'il repoussait Clairidge, cela pourrait causer une profonde plaie sociale et la plupart de ses voisins pourraient le voir comme un hypocrite.

« Je ne vois pas pourquoi le bon révérend ne pourrait pas rester. On n'a jamais trop d'esprits combattants ici, pas vrai ? »

Van Helsing fronça les sourcils mais fit :

« Nous avons besoin de chaque prière. Je suis désolé de m'être montré hésitant, révérend Clairidge, mais vous devez comprendre que mon premier réflexe est de protéger. »

Il eut un sourire grave.

« Comme beaucoup d'hommes, si je ne fais pas les choses moi-même, j'ai l'impression qu'elles ne seront jamais faites. »


Le valet entra à nouveau et Westenra fit :

« Vous devez lire dans mes pensées. J'ai besoin que vous envoyez un message chez le révérend Clairidge pour demander à son invité de venir ici.

- Oui, monsieur, mais ce n'était pas pour ça que je suis venu. Il y a un colis pour un certain professeur Van Helsing et j'ai supposé qu'il s'agissait de ce gentilhomme.

- C'est exact, fit Van Helsing. Amenez-la ici, je vous prie, et apportez aussi un pied de biche ou un marteau et un burin, pour que je puisse l'ouvrir. »

Le valet s'inclina et sortit. Il revint quelques instants plus tard en portant un lourd marteau et un burin. Deux autres valets portaient une malle en bois de la taille d'une petite valise.

« Posez-la ici, je vous prie. »

Le valet plaça le burin entre la caisse et son couvercle.

« Dois-je l'ouvrir, monsieur ?

- Non, donnez-moi ça. Je vais m'en occuper. »

Le valet fut surpris qu'un gentilhomme érudit prenne la peine de faire un peu de labeur brut, mais il n'allait pas discuter. Il tendit les outils et quitta la pièce avec ses collègues. Le quartier des serviteurs avait été rempli de rumeurs ces derniers temps — maintenant cela allait être encore pire.


Van Helsing mit le burin en position et l'enfonça d'un coup assuré et fort de marteau. Westenra ne put s'empêcher de se demander avec un frisson morbide comment il avait acquis une telle technique de frappe. En peu de temps, Van Helsing avait ouvert la malle et commencé à en vider le contenu. Il y avait principalement des croix de tailles différentes. Il y avait aussi plusieurs sacs contenant ce qui semblait être du grain et des petits miroirs. D'autres objets étaient bien plus sinistres — des couteaux, des cordes, une scie, des pieux, un lourd maillet et un pistolet. Westenra désigna ce dernier.

« Je n'aime pas ça. »

Van Helsing soupesa l'engin et vérifia le barillet.

« Bien que ce ne soit pas la meilleure arme contre les vampires, une balle en argent peut les tuer si elle touche une zone vitale. Et même si elle n'est pas mortelle, la blessure ne guérira pas aussi vite que celles causées par des métaux moins nobles et elle gênera donc plus le Nosferatu. »


Il prit en dernier une grande gourde de métal, ornée de croix, de fleurs et de colombes. Son contact était prudent et révérencieux. D'une voix étouffée, il fit :

« Mon arme la plus puissante. Cette gourde contient de l'eau provenant du sanctuaire saint de Lourdes et elle fut bénie par le Pape en personne. L'église ne me reconnaît pas officiellement mais beaucoup de leurs membres croient en moi et m'offrent leur aide. C'est un cardinal qui me l'a donnée. On ne doit s'en servir qu'en dernier recours.

- Lourdes ? fit Westenra. Je me souviens avoir entendu parler de ce qui est censé s'être passé là-bas. J'ai toujours cru que c'était juste une adolescente qui s'était imaginée des choses et avait entraîné ses amies dans la frénésie de la ferveur religieuse. »


Van Helsing lui lança un regard plat.

« C'est déjà arrivé, protesta Westenra, bien plus souvent que les véritables visions, j'en suis sûr. En tout cas, je suppose que si un prêtre l'a bénie alors c'est vraiment de l'eau bénite. Notre église anglicane ne s'en sert pas. »

Il claqua des doigts.

« Mais nous AVONS la communion J'espère n'avoir fait aucune erreur sur ce point, mais les infos que j'ai trouvé en ligne disent que l'église anglicane n'a pas d'eau bénite officielle — les baptêmes sont fait avec de l'eau 'pure'. (1) ! Dites, révérend, vous pourriez nous procurer une douzaine d'hosties ? »

Clairidge inspira bruyamment.

« Je suis sûr que vous n'aviez pas l'intention de blasphémer, mister Westenra, mais je ne souillerai jamais le corps du Christ et oui — je crois qu'utiliser des hosties pour combattre les morts les désacraliseraient.

- Bien que je croie que cela n'irait pas à l'encontre de la volonté de Dieu de sauver tous ses enfants sur terre, fit Van Helsing, je ne me disputerai pas avec vous sur ce sujet. Cet équipement devrait amplement suffire. Je n'ai jamais eu besoin de plus. »


Lucy avait envie de suivre Van Helsing pour le regarder à l'œuvre mais son père le lui interdit formellement.

« Ce n'est pas un jeu, Lucy. Tant que ce ne sera pas terminé, je veux que tu restes tout le temps avec quelqu'un — moi, nos invités ou un serviteur. Tu ne te promèneras pas non plus dans le jardin la nuit. Je veux que tes fenêtres et la porte de ton bacon soit fermées et verrouillées.

- Mais père, ça va être si étouffant, protesta-t-elle.

- Tu survivras, ma fille. D'après ce que dit Helsing, ce pourrait bien ne PAS être la cas si tu te montres imprudente.

- Oh, flûte. Et dire que je pensais que ce serait amusant d'être une demoiselle en détresse.

- Oui, vous êtes une demoiselle et croyez-moi — vous êtes plus en détresse que vous ne pouvez l'imaginer. Miss Westenra, miss Lucy — je dois vous avertir que le vampire peut se montrer séducteur. Je ne veux pas dire simplement d'agréable compagnie — je veux dire que certains d'entre eux peuvent contrôler la volonté des autres. Si vous êtes fortes d'esprit et vigilantes, vous serez capables de résister à une telle pression mentale, mais si vous n'êtes pas sur vos gardes, vous pourriez être en danger. Je vous préviens : si vous commencez à vous sentir comme dans un rêve, détachées, légères et étrangement distraites... Si vous vous sentez poussées à faire des choses allant à l'encontre de votre sécurité, comme ouvrir vos fenêtres ou vos portes et sortir... Résistez de toutes vos forces et appelez immédiatement à l'aide. Et maintenant, si vous voulez bien m'excuser. »


Il sortit une poignée de clous de sa malle, prit le maillet et se chargea les bras de croix.

« Je vais commencer à dresser nos défenses. »

Il sortit, et Lucy fit :

« Père, vous n'allez pas le laisser faire des trous dans nos murs ? Cela prendra un temps fou pour les réparer.

- Lucy, fit son père d'un ton fatigué. Sois un peu patiente, pour une fois.

- Vraiment, miss Westenra, fit Clairidge, quelle importance s'il faut remplacer quelques panneaux si cela peut vous protéger ? »


Lucy inclina légèrement la tête et prit congé, faisant signe à Mina de l'accompagner. Une fois hors de la pièce, Lucy siffla :

« Voilà bien un homme qui n'a jamais accordé le moindre intérêt à la décoration ! J'ai changé les papiers peints il n'y a même pas dix ans. Il m'a fallu des mois pour choisir les motifs et il a fallu que les ouvriers s'y reprennent à trois fois dans un couloir pour bien mettre les bandes. Je te jure, Mina, les hommes n'ont aucune considération. Arthur ne me sortira jamais une absurdité comme ça quand nous serons mariés. »

Elles purent entendre un martèlement tout proche et le suivirent jusqu'à la porte d'entrée. Alors qu'elles arrivaient à l'entrée, la porte s'ouvrit et Helsing entra. Elles eurent juste le temps de voir une croix clouée sur la porte avant qu'elle ne se referme. Ils échangèrent des hochements de tête, et Van Helsing continua son chemin vers la cuisine. Lucy ouvrit la porte à nouveau et Mina et elles fixèrent la croix. Elle faisait au moins un pied de long, était faite en bois ordinaire et était accrochée au centre exact de la porte et à hauteur des yeux. Lucy grogna :

« Mina, ça va être comme vivre dans un couvent. »



Notes du chapitre :
(1) J'espère n'avoir fait aucune erreur sur ce point, mais les infos que j'ai trouvé en ligne disent que l'église anglicane n'a pas d'eau bénite officielle — les baptêmes sont fait avec de l'eau 'pure'.






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