La Renaissance du Suprême Immortel 19

Chapitre 19 : Dépouiller le tigre de sa peau


« Grand-frère ! »

Yan Tianhen cria son nom dès qu'il vit Lin Xuanzhi à la porte. Il pressa le pas et courut le rejoindre. Puis il le regarda en souriant et expliqua :

« Je suis allé chercher Ah Bai dans la grotte. »

Pour le coup, Ah Bai s'agrippa au bas du pantalon de Yan Tianhen. Le garçon prit l'animal dans ses bras et frotta son menton affectueusement contre la tête velue d'Ah Bai.

« Qu'est-ce qui te prends ? C'est Grand-frère, tu ne le reconnais pas ? »

Ah Bai tendit sa petite langue rose pour lécher deux fois la joue de Yan Tianhen. Puis il leva la tête et grogna deux fois à l'intention de Lin Xuanzhi qui ne fut pas plus perturbé que ça.

Yan Tianhen prit un air gêné et fit :

« Grand-frère, Ah Bai n'était pas comme ça avant. C'est probablement parce que... Il est resté à se morfondre toute la nuit dans cette petite caverne alors il n'est pas de bonne humeur. »

Ah Bai gratta aussitôt légèrement la main de Yan Tianhen : Ce n'est pas pour ça !


Lin Xuanzhi put deviner ses pensées et il fit d'un ton calme :

« C'est une bête démoniaque tigre blanc. Bien qu'il n'ait pas encore pleinement activé sa conscience spirituel et ne puisse pas se transformer, son intelligence actuelle est comparable à celle d'un enfant. Ah Bai doit savoir que tu as vendu son petit-frère par ma faute, c'est pour ça qu'il me montre les dents.

Aouhhh — »

Ah Bai feula deux fois et il y avait une tristesse presque humaine dans ses yeux améthystes.

Yan Tianhen en resta abasourdi. Puis il se mordit les lèvres et caressa la tête du tigreau en faisant :

« Je te demande pardon, Ah Bai. C'est moi qui ait voulu vendre Hu Po, ce n'est pas du tout la faute de mon grand-frère. »

La tête d'Ah Bai retomba. Non, c'est sa faute !


Lin Xuanzhi fut très content de voir la réaction d'Ah Bai.

La raison pour laquelle les bêtes démoniaques étaient vraiment des bêtes démoniaques, ce n'étaient pas parce qu'elles n'étaient pas humaines mais parce qu'elles étaient férocement loyales envers leur maître.

Il y avait bien des choses qu'il regrettait dans sa vie passé. Un de ses regrets était d'avoir donné cette paire de tigreaux spirituels à un autre.

Dès que Han Yuran avait obtenu les deux bébés tigres, il avait tout de suite conclu le contrat d'obéissance avec eux. Même si ces deux tigreaux avaient été très loyaux envers Yan Tianhen avant, sous la contrainte et la pression du contrat d'obéissance, ils avaient fini par l'oublier et étaient devenus les deux chiens de garde de Han Yuran.

En obtenant ces deux animaux spirituels, Han Yuran avait gagné deux protecteurs de plus.


Une dizaine d'années plus tard, les deux bêtes spirituelles étaient devenues les seigneurs des bêtes démoniaques. Sous leur protection, Han Yuran eut la vie facile. Lors des combats, il n'avait même pas besoin de lever le petit doigt : ces deux bêtes spirituelles se chargeaient d'éliminer ses adversaires pour lui.

Au bout du compte, Lin Xuanzhi consacra une énergie considérable pour éliminer Han Yuran. Bien sûr avant de lui régler son compte, il dut tuer de ses propres mains les deux tigres blancs auxquels Yan Tianhen n'avait jamais cessé de penser tout au long de sa vie.

Dans cette vie, quel qu'en soit le prix, Lin Xuanzhi ne ferait plus jamais une chose aussi stupide qui avait fait du mal à son bien aimé et qui avait été comme coudre la robe de mariée pour ses ennemis Une expression qui veut dire qu'il a fait tout le travail mais que ce sont ses ennemis qui en ont profité sans se fouler. (1).

Ces deux tigreaux blancs, s'ils devaient mourir, que ce soit en combattant pour protéger Yan Tianhen !


Lin Xuanzhi tendit la main et pinça la fourrure sur le haut du cou de Ah Bai. Il saisit ainsi le petit tigreau qui battit furieusement des quatre pattes dans les airs.

Le bébé tigre tendit férocement une patte griffue vers le visage de Lin Xuanzhi.

« Ah Bai ! » s'écria Yan Tianhen.

La petite patte griffue qui allait frapper le visage de Lin Xuanzhi se figea à un pouce.

Le bébé tigre montra les dents.

Cependant pour Lin Xuanzhi, ce n'était pas le moins du monde menaçant.


Lin Xuanzhi fit une pichenette sur le front du petit tigreau. Il le contempla tandis que l'animal en restait sidéré puis il déclara :

« Je vais t'aider à récupérer ton frère aujourd'hui. »

Le petit tigreau tendit la langue et regarda fixement Lin Xuanzhi avec vigueur.

C'est bien vrai ? Tu ne me mens pas ?

Lin Xuanzhi poursuivit :

« Cependant tu dois passer un contrat avec mon petit-frère. Désormais il sera ton maître et tu le serviras. Quand il sera en danger, tu devras accourir pour le protéger. Tu ne peux pas le trahir. S'il veut te laisser vivre alors tu pourras vivre, et s'il veut un jour une écharpe en peau de tigre — hé hé, alors tu devras le laisser te dépouiller de ta peau volontairement. »

Le petit tigreau fut effrayé par ses paroles : C'est ce que dirait un grand méchant !

Prendre sa peau pour en faire une écharpe ? Jamais !


Notes du chapitre :
(1) Une expression qui veut dire qu'il a fait tout le travail mais que ce sont ses ennemis qui en ont profité sans se fouler.






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