La Renaissance du Suprême Immortel 22

Chapitre 22 : Qu'ils regardent


Ces paroles outrageantes parvinrent aux oreilles de Yan Tianhen sans aucune réserve. Il serra fort le fouet dans sa main et les poils de tout son corps furent sur le point de se hérisser.

Les rideaux du carrosse étaient ouverts. Yan Tianhen tourna la tête et vit Lin Xuanzhi sortir de la voiture pour s'asseoir à côté de lui Dans les carrosses de la Chine antique, on n'entrait pas sur le côté mais en passant par devant, donc près du cocher. (1).

Yan Tianhen regarda aussitôt tout autour et fit d'un ton anxieux :

« Grand-frère, retourne vite à l'intérieur. Les gens vont rire s'ils te voient assis à la place du cocher.

– Même si je ne m'assois pas ici, tu ne crois pas qu'ils vont quand même me regarder avec mépris ? » demanda Lin Xuanzhi d'un ton indifférent, sans la moindre irritation.

Il prit plutôt le fouet des mains de Yan Tianhen et ajouta :

« En plus, tu sais faire ce genre de choses, alors pourquoi pas moi ?

– Mais... ils te regardent tous.

– Qu'ils regardent, » répliqua tranquillement le jeune homme.

Il tourna les yeux et fixa Yan Tianhen avec un sourire sur les lèvres.

« Ton grand-frère ne mérite-t'il pas leurs regards ? »


Yan Tian comprit aussitôt ce qu'il voulait dire.

Il fallait reconnaître que dans toute la cité de Qinq, Lin Xuanzhi était à la base réputé pour son élégance sans pareille.

Ce visage inoubliable et sans le moindre défaut avait fasciné bien des gens. Même dans la Secte du Ciel Mystérieux, pourtant remplie de gens forts et capables, Lin Xuanzhi restait capable d'attirer tous les regards.

Le visage de Yan Tianhen rougit. La façon dont son grand-frère souriait était si magnifique, ses sourcils obliques volaient vers ses tempes, ses yeux luisaient comme des étoiles, son visage brillait telle la lune, ses lèvres étaient éclatantes comme de la laque. Il ressemblait à une beauté qui trônait haut dans les nuages, comme un immortel.


Lin Xuanzhi vit que Yan Tianhen était devenu tout rouge suite à sa question alors il continua à le taquiner et rapprocha délibérément son visage de lui. Il se mit à rire d'une voix grave :

« Qu'en dis-tu, Ah Hen, mon visage est-il capable de les figer d'admiration ? »

Yan Tianhen trouva soudain que Lin Xuanzhi était devenu très frivole.

Par le passé, Lin Xuanzhi se montrait toujours froid avec lui et jamais il ne lui adresserait une expression plaisante, encore moins un sourire.

Qui plus est, Lin Xuanzhi n'était pas du tout narcissique et des mots comme "mon visage est tellement beau que tous l'admirent" n'auraient jamais pu franchir ses lèvres.

Cependant... Lin Xuanzhi semblait vraiment avoir énormément changé.

« Mon frère est le meilleur, » répondit-il en rougissant.

Lin Xuanzhi eut un léger rire et caressa la tête du garçon. Il fit :

« Absolument. Alors peu importe ce qu'ils disent ou font, ne t'en préoccupe pas. »


Yan Tianhen fronça les sourcils et fit :

« Mais ce qu'ils disent est vraiment scandaleux et je n'aime pas la façon dont ils te regardent.

– Alors arrache leurs yeux désagréables et coupe leur langue, répondit Lin Xuanzhi d'un ton léger. Pas maintenant évidemment, mais une fois que tu en auras la capacité. »

Yan Tianhen dévisagea l'autre homme.

Lin Xuanzhi lui rendit son regard et demanda :

« Quoi, tu trouves que ton grand-frère est trop cruel ? »

Yan Tianhen secoua la tête.

« Non, je suis juste un peu surpris. Grand-frère n'a jamais été du genre à parler de tuer à la légère.

– Les gens changent, répondit-il. En plus même si je ne tue personne, cela ne veut pas dire que les autres ne me tueront pas. »

Ne pas tuer à la légère ?

Hé, il avait été ainsi autrefois, il n'aurait jamais tué sans raison et il était très dévoué envers sa famille et sa mission.


À l'époque où Lin Zhan était toujours en vie, il avait été le prochain patriarche des Lin. En tant que son fils et le plus extraordinaire cultivateur de génie de toute l'histoire des Lin, Lin Xuanzhi était indiscutablement vu comme le successeur du patriarche.

Lin Xuanzhi était également très strict envers lui-même, il avait endossé la responsabilité de protéger le monde et tous ses habitants. Il était doux et humble, aimable et courtois et se présentait comme un excellent jeune maître dans ce monde mortel.

Cependant ce fut cette même personne qui ne tuait pas à la légère qui se fit pousser lentement vers l'abîme par les individus à qui il avait pardonné.

Il avait rampé hors de l'enfer non pas pour rester le gentilhomme qui pouvait aider les gens du commun, non pas pour s'engager sur la voie démoniaque, non pas pour devenir un démon mais cela ne voulait pas dire pour autant qu'il devait rester l'enfoiré aveugle qui récompensait le mal par le bien.

Ceux qui le trompaient, abusaient de lui, l'insultaient, le blessaient ou complotaient contre lui, il les tuerait.


Bref dans cette vie, Lin Xuanzhi avait fait le serment de faire payer tous ses ennemis de sa vie passée un par un. Il réglerait ses comptes avec eux et ensuite...

Lin Xuanzhi se tourna vers le garçon assis à côté de lui et ses yeux glaciaux s'adoucirent.

Jamais il ne trahirait Yan Tianhen dans cette vie.


Notes du chapitre :
(1) Dans les carrosses de la Chine antique, on n'entrait pas sur le côté mais en passant par devant, donc près du cocher.






Commentaires :


:

:

Pour insérer des émojis dans le message, appuyez sur la touche Windows et ; de votre clavier (pour Windows 10).

Derniers chapitres parus :
La Renaissance du Suprême Immortel 345 et 346
Le Prince Solitaire alternative 5.2 partie 3
Comment élever un sacrifice 5.19 et 5.20
Cent façons de tuer un prince charmant 316 et 317

Planning des mises à jour :
Samedi : Cent façons de tuer un prince charmant
Comment élever un sacrifice
Dimanche : La Renaissance du Suprême Immortel
Le Prince Solitaire

Copyright Karura Oh – Tous droits réservés
Me contacter