La Renaissance du Suprême Immortel 127

Chapitre 127 : Le petit frère dépose une plainte


Lin Xuanzhi songea : Effectivement, c’est grâce au feu d’alchimiste dans le corps de Yan Tianhen et qui est indispensable pour suivre le Dao d’alchimiste. Sans ça, non seulement il serait incapable de pratiquer l’alchimie mais en plus, il y aurait de fortes chances que son identité de cultivateur démoniaque soit dévoilée.

Il hocha la tête et complimenta :

« Ah Hen a été comme une femme intelligente qui ne pouvait pas cuisiner sans riz, ah. »

Yan Tianhen eut un rire embarrassé.

« Je peux cuisiner, mais ce n’est pas très bon.

– ... »

Lin Xuanzhi songea que son petit frère aurait bien besoin de lire plus de livres.


* * *


La résidence Duan.

Duan Yuyang était allongé sur son lit. Il fronçait les sourcils tout en se remémorant l’avertissement de Lin Xuanzhi.

Il avait toujours l’impression que Lin Xuanzhi savait pas mal de choses. En plus, selon lui, Lin Xuanzhi n’était pas du genre à prononcer sans avoir de preuve solide des mots qui pourraient semer la discorde entre les gens.

C’était quelqu’un de très prudent ; tous ceux qui le fréquentaient pouvaient attester qu’il ne parlait jamais sans fondement.

Duan Yuyang se retourna dans le lit, le cœur tourmenté.

Il avait toujours respecté sa belle-mère. Quant au fait que son père se soit remarié si vite après le décès de sa mère, s’il y repensait encore maintenant, il trouvait ça un peu difficile à accepter. Cependant, il pouvait comprendre un peu son père.


En plus, la famille Duan le traitait très bien actuellement. Que ce soit en terme de nourriture ou de vêtements, il n’avait jamais manqué de rien. Sa position de jeune maître était également fermement établie — même s’il avait parfaitement conscience qu’en terme de cultivation, Duan Yuhao allait plus que certainement lui voler sa place un jour.

Toutefois, Duan Yuang n’avait jamais pris tout ça à cœur. Devenir un jeune maître entraînait son lot de responsabilités.

Duan Yuyang eut beau réfléchir longtemps, il ne parvenait toujours pas à soupçonner que madame Duan pouvait être le genre de personne à faire des coups fourrés dans son dos.


Au moment où il était sur le point de se lever du lit, il entendit son serviteur personnel, Yuan Bao, l’appeler de l’extérieur :

« Jeune maître, jeune maître, le maître et madame sont de retour et ils vous demandent de venir dans le Pavillon des Discussions ! »

Le jeune homme descendit donc du lit et ses yeux s’illuminèrent.

« J’y vais tout de suite. »


* * *


Le Pavillon de Discussions des Duan.

Duan Zhengde, le chef de la famille Duan, était en train de sermonner Duan Yuhao.

« Tu ne pourrais pas changer un peu de tempérament ? Il y a à peine trois mois, je t’ai aidé à éliminer ce jeune adolescent que tu avais battu. J’ai dû donner une tonne d’argent pour apaiser sa famille. Et ces derniers jours, tu oses te rendre encore dans des endroits comme l’arène des Bêtes Démoniaques ?! »

Le visage sérieux de Duang Zhengde était rempli de colère. Il tapa vigoureusement du poing sur la table et fixa son fils, qui était agenouillé devant lui et arborait un air indifférent, et sa colère redoubla.

« Tu as même laissé ton Aigle Chasse Sang dévorer le chaton démoniaque que ton petit frère élevait ! Tu cherches à te faire battre ou quoi ? »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Le regard glacial de Duan Yuhao passa sur son petit frère, qui pleurnichait dans les bras de leur mère et n’osait pas le regarder. Il se dit : Ce gamin n’a vraiment pas de cran. Ce n’est qu’un chaton démoniaque qui est mort, et pourtant il ose porter plainte contre moi ?

Il fit d’un ton détaché :

« Ce n’est pas juste un chaton démoniaque sans la moindre compétence ? S’il est mort, il est mort, quoi, la belle affaire. Je lui donnerai un fantastique chat démoniaque en guise de compensation. »

Duan Yufei fit la moue.

« C’est Ah Hua que je veux.

– Ah Hua, c’est qui ? demanda Duan Yuhao.

– Ah Hua est mon chaton démoniaque, répondit le garçon avec les yeux rouges. C’est lui qui a été mangé par ton Aigle Chasse Sang ! Bouh ouh ! »


Madame Duan arbora un air gentil et serra le garçon dans ses bras. Elle le réconforta :

« Feifei, ne pleure pas. Ta pauvre mère a le cœur brisé quand tu pleures. »

Le garçon se pressa dans ses bras.

« Je veux Ah Hua, je veux Ah Hua ! »

Duan Yuhao roula des yeux et commenta :

« Vraiment aucune ambition. »

Madame Duan regarda son fils aîné et poussa un soupir imperceptible. Elle demanda ensuite d’un air glacial :

« Feifei, ce n’est pas ton genre d’habitude de raconter ce genre de choses à Papa. Quand ton second grand frère est parti, qui d’autre as-tu vu ? »


Dissimulés dans l’ombre, les cultivateurs chargés de la protection du garçon sentirent soudain leur gorge se serrer.

Dès le retour de madame Duan, Duan Yufei avait couru porter plainte, alors ils n’avaient même pas eu le temps de lui faire leur rapport sur ce qui s’était passé.

Il fallait savoir que, si jamais madame Duan apprenait que Duan Yuyang s’était approché du garçon, ils auraient plus que certainement droit à un châtiment exemplaire.


Duan Yufei répondit d’un ton naturel, sans y réfléchir :

« Après que second grand frère soit parti, c’est grand frère qui est venu me voir. »

Le visage de madame Duan se crispa soudain.

« Duan Yuyang ? »

Le garçon hocha la tête et continua à dire avec simplicité et honnêteté :

« Oui, ah. Grand frère m’a même réconforté et voulait m’emmener jouer dehors. Mère, comment ça se fait que j’ai l’impression que grand frère n’est pas aussi mauvais que vous tous le dites, ah ? Il m’a même donné un bonbon, c’était délicieux. »

Madame Duan faillit bondir. Elle haussa la voix :

« Qu’est-ce que tu dis ? Duan Yuyang t’a donné quelque chose à manger et tu l’as mangé ?! »


Duan Yufei tressaillit et eut un peu peur en voyant le visage de sa mère déformé. Il murmura :

« M-mais ce n’était qu’un bonbon, ah, c’est tout. »

Le visage de la femme devint pâle, sa poitrine se soulevait et s’abaissait rapidement. Elle fit à son époux :

« Zhengde, va chercher quelqu’un pour examiner la santé de Feifei. »

L’homme fronça les sourcils et fit d’un ton un peu mécontent :

« Madame, vous ne trouvez pas que vous en faites trop et que vous vous alarmez pour un rien ? Yuyang ne s’est jamais montré mal intentionné envers Feifei.

– Comment ça, j’en fais trop et je m’alarme pour un rien ? répliqua-t’elle d’un ton furieux. Aurais-tu oublié ce que je suis ? Je suis une prophètesse et avec mes rêves, mes prédictions et les mystères du Ciel que j’ai observés, je ne me suis jamais trompée ! »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Quand Duan Zhengde entendit ça, il sombra également dans le silence.

Un prophète était un cultivateur encore plus rare qu’un Artisan.

Une telle personne était capable depuis la naissance d’entrapercevoir le Dao du Ciel.

Ils pouvaient employer leurs propres méthodes pour sonder les mystères connus seulement du Ciel en se basant sur des phénomènes naturels tel que l’observation des étoiles, la forme des montagnes et du cours des rivières, etc.

Et cela impliquait naturellement de connaître la direction du futur de certaines personnes.


Duan Zhengde avait toujours éprouvé une crainte révérencieuse envers son épouse, et il ne pouvait pas le nier. Après tout, durant toutes ces années, le fait que la famille Duan avait pu l’emporter plusieurs fois durant les conflits entre les autres grandes familles, s’octroyant ainsi une position invincible, et le fait que Duan Zhengde lui-même s’était plusieurs fois tiré d’un mauvais pas et avait échappé à des catastrophes, tout cela était entièrement grâce aux divinations de madame Duan.

Cependant, elle pratiquait rarement la divination pour ses proches. Pour un prophète, plus proche était la personne dont il tentait de voir l’avenir, plus cela pouvait endommager sa cultivation et réduire son espérance de vie. En plus, les prophètes ne pouvaient pas voir leur propre destin. De même, il ne pouvait avoir qu’un bref aperçu du destin de leur proches.


Malgré tout ça, dès que Duan Yufei naquit, madame Duan ignora sa condition physique et tenta de force de voir le futur de son fils cadet.

Et le résultat de cette divination empêcha madame Duan de dormir de toute la nuit —

Elle avait vu une vague silhouette tenir une dague gravée de l’emblème de la famille Duan et tout à coup, cette silhouette mit un terme total à la vie de Duan Yufei qui avait grandi.

L’image du corps mutilé de son fils faillit provoquer chez elle une crise de folie. Dès qu’elle s’en remit, elle ne perdit pas un instant pour pratiquer une seconde divination.

Cette fois, elle fit de son mieux pour voir le visage de cette personne mais, à sa grande déception, elle ne put voir qu’un jade de stockage qui pendait à sa ceinture.


Toutefois, ce jade de stockage était un bien laissé par l’ancienne maîtresse de la famille Duan pour son fils unique : Duan Yuyang.

Voilà pourquoi madame Duan avait toujours éprouvé de la crainte et de la rancœur envers Duan Yuyang.

Même Duan Zhengde, qui avait toujours aimé et choyé Duan Yuyang, ne put s’empêcher de se méfier de lui une fois qu’il eut appris ça. Et quand madame Duan se montrait froide et distante avec Duan Yuyang, même s’il aurait voulu qu’ils se réconcilient, il ne pouvait que fermer les yeux en songeant au futur entraperçu par son épouse.


Madame Duan serra son fils cadet, les yeux baissés et baignés de larmes, comme si elle souffrait d’une immense injustice.

Duan Yuhao fut également perplexe quant à la réaction de sa mère.

Il n’aimait pas non plus Duan Yuyang, qui était une merde en matière de cultivation mais qui pourtant occupait la position de jeune maître de la famille Duan. Cependant, il n’était pas comme sa mère qui se méfiait constamment d’un déchet incompétent et sans la moindre capacité.

Il fronça les sourcils et s’enquit :

« Mère, Duan Yuyang n’aurait jamais le cran de s’en prendre à Feifei. Alors pourquoi vous êtes aussi inquiète ?

– Il s’agit de ton grand frère, intervint son père d’un air mécontent. Pourquoi tu le désignes par son nom ? »

Le jeune homme détourna la tête d’un air méprisant.

Madame Duan s’obligea à reprendre une expression calme et fit à Duan Yuhao :

« Tu n’as pas à savoir ce genre de choses.

– Dans ce cas, peu m’importe, » fit-il en haussant les épaules avec indifférence.

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Ce fut à ce moment que Duan Yuyang arriva.

Dans le Pavillon de Discussions, plusieurs regards se posèrent sur lui.

Le visage de madame Duan prit aussitôt un air glacial tandis qu’une lueur de haine et de meurtre brilla dans ses yeux.

« Yo, quel jeune maître tu as encore martyrisé ou de quelle jeune fille tu t’es encore emparé ? » fit tout de suite Duan Yuyang en repérant son frère agenouillé par terre.

La fureur de Duan Yuhao s’enflamma soudain. Il se releva, serra les dents et lança d’un ton accusateur :

« Duan Yuyang, espèce de misérable, tu oses encourager mon petit frère à porter plainte contre moi ?! »


Duan Yuyang ricana deux fois à ces mots et fit, en se réjouissant de son malheur :

« Alors on s’est plaint de toi, ah ? Il a bien fait de te dénoncer, ah, ça me plaît bien. On dirait que Feifei est vraiment très malin, pas vrai, Feifei ? »

Duan Yufei n’était peut-être pas très futé mais quand il entendit quelqu’un le complimenter, il hocha vigoureusement la tête et fit avec simplicité et honnêteté :

« Oui, je trouve aussi que je suis très malin. Second grand frère a bien mérité que je porte plainte contre lui ! »

Duan Yuhao : « ... »

Il était si furieux qu’il en cracha du sang.

Le visage de madame Duan grimaça un instant.


Duan Zhengde toussota et fit d’un air grave :

« Où as-tu passé toute la matinée ? »

En entendant ça, le jeune homme répondit nonchalamment :

« Oh, je suis allé voir des amis.

– Ta bande de scélérats ? » fit son père en haussant un sourcil.

Duan Yuyang prit un air un peu malheureux.

« Père, vos paroles me blessent. Quelle bande de scélérats ? Je suis juste allé voir Lin Xuanzhi. »

Ces derniers temps, la réputation de Lin Xuanzhi était remontée en flèche et on pouvait dire qu’il était unique en son genre dans la cité de Qing : un Artisan au niveau Fondation avant l’âge de dix-sept ans, on n’en voyait qu’un sur un million.


Duan Zhengde plissa le front et s’enquit :

« Depuis quand tu t’entends si bien avec lui ? »

Comment se faisait-il que dans ses souvenirs, Duan Yuyang avait toujours méprisé Lin Xuanzhi ?

Le jeune homme cligna des yeux.

« Je fais affaire avec lui. Il y a quelques jours, dans notre maison de vente aux enchères, quelques bons objets ont été vendus et ils provenaient tous de Lin Xuanzhi. »

Duan Zhengde continuait à se soucier de la puissance commerciale de la famille Duan. À cette nouvelle, son visage se radoucit considérablement et il hocha la tête.

« Oui, ah. Même s’il appartient à la famille Lin, c’est effectivement une bonne chose pour notre famille de tisser les liens avec un Artisan si prometteur.

– C’est aussi ce que je me suis dit, » approuva Duan Yuyang en souriant.

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Duan Yuhao lui lança un regard de dédain.

« La famille Duan est une famille de cultivateurs. C’est la force qui compte le plus.

– Mais oui, fit Duan Yuyang en regardant son frère. Alors tu crois que l’argent utilisé pour payer les plantes spirituelles et les élixirs que tu consommes tous les jours tombe du ciel ?

– Tu…

– Quoi, moi ? fit Duan Yuyang d’un ton sincère et sérieux. Les enfants ne devraient pas se mêler des affaires des adultes, bah. »

Cela rendit Duan Yuhao si furieux que de la fumée lui sortit des oreilles et des narines.


Duan Zhengde lança un regard mécontent à son fils aîné :

« Yuyang, c’est quoi cette attitude envers ta propre famille ? Est-ce que Yuhao t’a déjà provoqué ? »

Le jeune homme réfléchit un moment avant de répondre :

« Ce n’est pas qu’il me provoque, c’est juste que je ne supporte pas de le voir. »

Madame Duan plissa les yeux mais ne dit rien.

Quand elle était en présence de Duan Yyang, elle faisait toujours mine de l’ignorer.

Quant à Duan Yuhao, il fixa son frère d’un air glacial et fit :

« Tu n’es qu’un bon à rien et tu oses te la péter. Tu veux te battre ou quoi ? »


Note de Karura : Bienvenue chez les Duan, où tout le monde s’aime et s’entraide…







Commentaires :


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phinou a écrit le mercredi 02 mars 2022 à 13:19
oh putain, la belle mère a vraiment un grain. et le père niveau lâcheté c'est du niveau céleste. pauvre yuyang

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Karura Oh a écrit le samedi 05 mars 2022 à 18:42
La famille Lin a l'air presque sympa en comparaison, non ?

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