Chapitre 135 : Le soutien arrive
Tandis qu’ils passaient par les Caves Terre et Ciel, Lin Xuanzhi livra au patron Feng la dernière fournée de coupes d’alcool qu’il avait raffinées.
Feng Lun eut un grand sourire d’une oreille à l’autre. En plus de payer à Lin Xuanzhi les cinquante mille pièces d’or convenues pour les coupes, il lui offrit aussi un pendentif en jade qui portait l’emblème de la famille Feng.
Le jeune homme le prit et fit calmement :
« Patron Feng, c’est trop précieux, je ne peux pas l’accepter. »
Feng Lun répondit en souriant :
« L’Artisan Lin m’a déjà grandement aidé et à mes yeux, l’Artisan Lin et moi sommes déjà amis. Qu’en penses-tu, Artisan Lin ? »
À ce moment, si Lin Xuanzhi n’avait pas su comment répondre, alors les mille années qu’il avait déjà vécu auraient été en vain.
Lin Xuanzhi rabaissa ses sourcils et fit en riant :
« Bien entendu que je considère le patron Feng comme un ami. Puisque c’est ainsi, je l’accepte. Dans les prochains temps, je vais me rendre au Continent Central afin de participer au Tournoi des Cent Familles. Je ne pourrai donc pas te livrer d’autres coupes d’alcool pour le moment. »
Feng Lun agita la main et assura :
« Pas de problème. Les coupes que l’Artisan Lin m’a forgées pour le moment vont me durer un certain temps.
– Si j’ai du temps sur la route, j’en forgerai quelques-unes et je les ferai livrer à frère Feng par un Oiseau Bleu Dans la mythologie chinoise, l’oiseau bleu transmet des messages pour la Reine Mère de l’Ouest. (1) Transporteur, fit Lin Xuanzhi après y avoir réfléchi.
– Ce serait formidable, ah. »
Les yeux de Feng Lun s’illuminèrent.
Lin Xuanzhi aborda un autre sujet :
« À propos du Tournoi des Cent Familles, je suppose que la famille Feng, étant une famille de première classe, va également y envoyer ses disciples ?
– Oh que oui, fit Feng Lun en hochant la tête. J’ai appris que nous allons envoyer plus d’une dizaine de disciples pour participer. À ce moment, si l’Artisan Lin se retrouve face à un junior de ma famille Feng, je te supplie de te montrer magnanime. Ne sème pas la confusion dans leur cœur de Dao rien qu’avec une attaque. »
Cela fit rire Lin Xuanzhi.
« Le patron Feng a une bien haute opinion de cet humble Lin. Ce sera plutôt moi qui demanderai des conseils aux jeunes de la famille Feng.
– Tu es bien trop modeste. Tous les jeunes disciples de ma famille sont complètement arrogants et ne connaissent pas l’immensité du ciel et de la terre Ils se surestiment à un point qu’ils en deviennent ridicules. (2). S’ils étaient seulement à moitié aussi mûrs et responsables que toi, je serais déjà bien soulagé.
– Tu me flattes.
– Mais non, mais non. »
Après que les deux aient fini de parler, ils se regardèrent et éclatèrent de rire en même temps.
Feng Lun reprit :
« Frère, arrêtons un peu les flatteries réciproques. Les jeunes de ma famille Feng, pour être honnête, il n’y en a vraiment aucun qui soit aussi mûr que toi. Si vous vous rencontrez et qu’ils t’offensent en quoi que ce soit, j’espère que tu pourras leur pardonner. »
Lin Xuanzhi eut un léger sourire.
« Du moment que ce n’est pas une question de principe, je ne ferai naturellement pas trop d’histoires.
– Et pour toi, Xuanzhi, comment tu définis une question de principe ? »
Le regard du jeune homme se tourna vers Yan Tianhen, qui salivait devant une jarre d’alcool et souleva discrètement le bouchon pour renifler un peu. Ses yeux devinrent doux comme de l’eau et il fit :
« Mon principe, c’est lui. »
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
Feng Lun en resta sidéré un moment, puis une lueur de compréhension parcourut son regard. Il hocha plusieurs fois la tête et commenta :
« Je n’aurais jamais pensé que frère Xuanzhi était également sentimental. »
En même temps, il prit note pour lui-même d’envoyer immédiatement une lettre au patriarche de la famille Feng pour leur dire de faire extrêmement attention de ne pas provoquer le petit trésor chéri de Lin Xuanzhi quand ils auraient affaire avec Lin Xuanzhi.
Avant qu’ils ne s’en aillent, Feng Lun offrit même à Yan Tianhen une jarre de liqueur parfumée à l’osmanthe. Yan Tianhen n’osa pas accepter tout de suite mais, quand il vit son frère hocher la tête, il la prit joyeusement.
Quand ils sortirent du magasin, Yan Tianhen trouva ça un peu bizarre.
« Grand frère, je n’ai pas vraiment une bonne relation avec le patron Feng, alors comment ça se fait qu’il se soit montré si généreux et qu’il m’ait offert une si bonne liqueur, ah ? »
Lin Xuanzhi le regarda et répondit :
« C’est sûrement parce qu’il a trouvé Ah Hen mignon quand il l’a vu, alors il a voulu te faire un cadeau. »
Le garçon voulut d’abord rire mais après réflexion, il ravala son rire et fit :
« Grand frère, tu me mens encore. Tu trouves que je suis mignon, toi ? »
Lin Xuanzhi hocha volontiers la tête.
« Oh que oui. Dans mon cœur, Ah Hen est le plus mignon au monde. »
Le visage du garçon devint aussitôt rouge.
Lin Xuanzhi comptait emmener son frère à la résidence des Duan afin de voir comment allait Duan Yuyang, mais après quelques pas, ils se firent arrêter par Lin Yan, qui était venu précipitamment.
« Yanyan, comment tu savais qu’on était là ? » demanda Yan Tianhen avec une très grande curiosité.
L’adolescent reprit son souffle et fit à Lin Xuanzhi :
« Il y a plusieurs groupes de gens de notre famille qui ont été envoyés à ta recherche.
– À ma recherche ? »
Lin Xuanzhi marqua une légère pause avant de reprendre :
« Il s’est passé quelque chose dans la famille ?
– Évidemment, ah ! Autrement, on ne te rappellerait pas d’urgence à la maison. »
Le visage de Lin Yan était rempli d’anxiété et il remua les pieds, impatient. Il expliqua :
« Peu après ton départ, un cultivateur au premier rang du Corps Tempéré est arrivé dans la résidence des Lin sans être invité. Il prétend être un disciple interne de la Secte du Pic Céleste et le grand frère martial de Lin Yangzhi. Il a brusquement exigé de le voir et quand il a appris que Lin Yangzhi était puni deux mois sur la Falaise de la Contemplation, ce cultivateur est soudain devenu fou furieux. Il a blessé plusieurs des aînés de notre famille et a hurlé que toi, le coupable, devais te montrer pour payer pour ce que tu as fait ! »
Le visage de Yan Tianhen pâlit. La petite main qui tenait celle de Lin Xuanzhi devint aussitôt moite et gelée.
Un cultivateur au premier rang du Corps Tempéré, dans toute la famille Lin, mêmes les Aînés n’avaient pas ce niveau. Pire encore, le niveau de cultivation actuel de Lin Xuanzhi n’était qu’au premier rang de la Fondation. Si ce cultivateur en avait vraiment après Lin Xuanzhi, ce dernier ne pourrait pas s’en sortir facilement.
Lin Xuanzhi perçut l’anxiété de son petit frère et il lui pressa la main. D’un air calme et naturel, il fit :
« Rentrons. »
Les deux tigreaux furent aussitôt tous excités, en se frottant les pattes et prêts à se battre.
Lin Xuanzhi jeta un regard aux deux tigreaux qui ressemblaient à des chevaux sauvages qui refusaient la bride. Il leur fit :
« Ah Bai et Hu Po, vous retournerez directement dans notre cour. Interdiction d’en sortir librement. »
Ah Bai : « ... »
Hu Po : « ... »
Aouh, méchant !
Dans la résidence Lin.
Un grand jeune homme se tenait sur la place, les mains derrière le dos, son visage débordant d’arrogance. De son côté, Lin Yangzhi, qui aurait dû être bien tourmenté et amaigri par le vent astral qui soufflait sur la Falaise de la Contemplation, portait actuellement une tenue propre. Ses cheveux étaient bien coiffés et il avait le teint resplendissant. Il n’y avait aucune trace des tourments de la Falaise de la Contemplation.
Feng Jianian Oui, c’est bien de la même famille que le patron Feng. (3) fronça les sourcils et fit :
« Quand est-ce que ton téméraire de cousin va revenir ? »
Lin Yangzhi plissa les yeux et répondit :
« Lin Xuanzhi n’a jamais prêté attention à qui que ce soit. Je crains fort que, même en apprenant ta venue, grand frère martial, il n’en ait rien à faire. »
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
Feng Jianian arbora une expression peu plaisante. En tant qu’enfant chéri du Ciel qui avait été choisi depuis l’enfance pour être disciple interne de la Secte du Pic Céleste, Feng Jianian n’avait jamais été traité de la sorte. Plus tard, avec l’émergence de Lin Xuanzhi, bien que le maître de la Secte du Ciel Mystérieux avait prédit qu’il deviendrait le plus puissant cultivateur de cette ère, tous les disciples internes de la Secte du Pic Céleste, la plus puissante des Cinq Continents, avaient considéré ces paroles comme une vaste blague, y compris Feng Jianian.
Un disciple de la Secte du Ciel Mystérieux avait beau avoir du talent, jamais il ne pourrait se comparer à un disciple de la Secte du Pic Céleste. Après tout, ils ne jouaient pas dans la même catégorie.
Par la suite, quand la cultivation de Lin Xuanzhi fut abolie, cela ne causa pas non plus une vive émotion dans la Secte du Pic Céleste. Tout le monde se contenta d’en rire et ne prit pas ça au sérieux.
Feng Jianian n’aurait jamais pensé qu’un jour, il rencontrerait pour de bon ce type dont la Secte du Pic Céleste n’avait jamais eu bonne opinion.
En plus, il semblait que ce gamin ne savait pas du tout se montrer respectueux envers ses aînés.
En voyant le visage morose de Feng Jianian, Lin Yangzhi ajouta de l’huile sur le feu :
« Lin Xuanzhi s’est toujours vanté d’être le plus grand génie du siècle passé et du siècle à venir. Il n’a jamais accordé la moindre estime aux disciples internes de la Secte du Pic Céleste, et il a même dit une fois qu’il irait un jour combattre toute la Secte du Pic Céleste et la démolir.
– Comment ose-t’il ? s’écria soudain Feng Jianian d’un ton glacial.
– Et pourquoi se gênerait-il ? fit Lin Yangzhi avec un sourire. Grand frère martial, tu n’as qu’à voir comment il me traite pour savoir comment il traite les disciples de notre secte. Surtout les disciples internes, il les a toujours regardés de haut. »
Le cœur du jeune homme s’enflamma aussitôt de rage. Il se renfrogna et fit d’un ton sévère :
« Il ose manquer de respect à un disciple de ma secte, quelle audace. Quand il se montrera, je lui ferai goûter personnellement à notre puissance ! »
Lin Yangzhi hocha la tête et s’empressa de rajouter :
« Oui, ah. Grand frère martial doit lui montrer à quel point il est puissant. Sinon, une grenouille au fond du puits comme lui s’imaginera que l’on peut s’en prendre facilement à notre Secte du Pic Céleste. »
Feng Jianian acquiesça et se tourna pour lui demander :
« Où est Yaer ?
– Ma petite sœur n’a cessé de chercher des médicaments pour moi pendant tout ce temps. Je pense qu’elle a dû se rendre à une vente aux enchères aujourd’hui. J’ai déjà envoyé quelqu’un pour lui demander de revenir. »
Feng Jianian l’examina de la tête aux pieds et commenta :
« Tu as également beaucoup souffert. Dis à Yaer de ne plus se donner autant de mal, j’ai apporté des pilules médicinales. Voici une bouteille de pilules qui permettent de résister au froid apporté par le vent et de dissoudre le Qi Yin de ton corps. Prends d’abord ça et si jamais ça ne suffit pas, je préviendrai notre secte pour qu’on t’en envoie d’autres. »
Lin Yangzhi arbora un air calme mais intérieurement, il exulta de joie. Il fit d’un ton respectueux :
« Merci infiniment, grand frère martial. »
Ayant été informés que quelqu’un était venu causer des ennuis, les deux seuls aînés de la famille Lin qui n’étaient pas en retraite spirituelle apparurent sur la place.
Le Cinquième Aîné se tint en face de Feng Jianian et le dévisagea. Il songea : Ce garçon est notoirement connu dans tous les Cinq Continents. Il ne faut pas se fier à sa douce apparence. En fait, c’est une canaille qui n’hésite pas à prêter main-forte à ses proches, mais ce n’est pas encore ça le plus grave. Le plus grave, c’est que c’est un descendant direct de la famille Feng, le plus puissant de sa génération et il a même été choisi comme disciple par un aîné de la Secte du Pic Céleste.
Le Troisième Aîné grinça des dents.
« J’ignorais totalement que Lin Yangzhi et ce gamin de la famille Feng étaient en fait condisciples. »
Le Cinquième Aîné approuva avec de l’amertume dans la bouche :
« Je n’en savais rien non. Qui lui a dit de nous cacher ça ? »
Le Troisième Aîné renifla et lança un regard en coin à son collègue.
« Tu devrais t’en prendre à toi-même pour avoir favorisé ainsi Lin Xuanzhi, cette étoile du malheur ! Si cela n’avait pas été pour lui, comment aurais-tu pu punir Lin Yangzhi ? »
Le Cinquième Aîné eut aussi un soupir d’impuissance.
« Ce n’est pas à moi de décider ce qui est bien ou mal. Les actions de Lin Yangzhi n’étaient effectivement pas assez honnêtes et il n’a pas produit les preuves nécessaires. Aux yeux de tous, c’était clairement une fausse accusation et de la calomnie. Si je ne l’avais pas puni ainsi, personne dans la famille Lin n’aurait pu accepter cela. En plus, les jeunes suivent l’exemple de leurs aînés. L’ambiance dans la famille Lin aurait certainement été corrompue. »
Le Troisième Aîné eut un demi-sourire.
« Puisque tu n’admets pas que tu t’es montré partial envers Lin Xuanzhi, je n’insisterai pas plus sur le sujet. Mais à présent que quelqu’un s’est présenté à notre porte pour chercher la bagarre, je suis curieux de voir comment tu vas résoudre ce problème. »
Le Cinquième Aîné soupira.
« Un étranger se permet même de se mêler des affaires de la famille Lin. On dirait que notre famille a beaucoup perdu de son prestige ces dernières années. »
À ces mots, le Troisième Aîné en conçut également un peu de chagrin.
Quand la famille Lin était à son apogée, c’était l’une des familles d’élite des Cinq Continents et bien des familles leur devaient le respect. Malheureusement, de nos jours, même le plus âgés des membres de la famille Lin ne l’avait jamais vue à son époque glorieuse.
Note de Karura :
Feng Jianian : Baston, baston, baston !
Les deux tigreaux : Baston, baston, baston !
Lin Xuanzhi : Couchés.
Les deux tigreaux : … Bouh ouh, rabat-joie !
Notes du chapitre :
(1) Dans la mythologie chinoise, l’oiseau bleu transmet des messages pour la Reine Mère de l’Ouest.
(2) Ils se surestiment à un point qu’ils en deviennent ridicules.
(3) Oui, c’est bien de la même famille que le patron Feng.
Commentaires :
phinou a écrit le dimanche 27 mars 2022 à 10:54
mon jours préféré s'est le dimanche, parce que kagura porte deux chapitre de mon novel préféré. youhou. le vieux feng est un voyant, ou il connait trop bien sa famille. je suis inquiète yuyan.