La Renaissance du Suprême Immortel 143

Chapitre 143 : La famille Huangfu


« Mais vous ne venez pas de dire que les gens d’ici s’aventurent dans les montagnes depuis tout petit ? intervint Lin Yurou, perplexe.

– Même s’ils s’y aventurent, ils ne sont pas tous seuls. Ils sont accompagnés par des aînés qui connaissaient bien la situation dans les montagnes, expliqua Lin Liuchun avec un rire. De plus, celui qui les accompagne doit être au moins du niveau Fondation et ils ne s’enfoncent pas trop dans les montagnes. De même, ils font très attention à éviter les endroits où les plus gros monstres et bêtes démoniaques circulent. Personne ne sait quel genre de créatures résident dans les montagnes profondes. »

Lin Yurou hocha la tête d’un air pensif.


Lin Zezhi intervint :

« Avant de venir, j’ai entendu dire que le Continent Central avait envoyé une carte à chaque famille. Nous pouvons donc suivre les instructions et traverser directement les montagnes de la Ceinture de Jade en empruntant la route qu’ils ont ouverte. Comme ça, nous atteindrons la cité du Pic Céleste avant le coucher du soleil. »

En tête du convoi, Lin Xuanzhi observait les arbres anciens dont les branches étaient touffues et s’élevaient vers le ciel. Il fit :

« J’ai bien peur que nous ne devions prendre un autre chemin. »

Lin Zezhi se renfrogna et objecta :

« Le seul autre chemin, c’est de contourner les montagnes de la Ceinture de Jade. Si on fait ça, on arrivera deux jours plus tard à la cité du Pic Céleste ! »


Lin Xuanzhi lui jeta un bref regard.

« Tu veux peut-être prendre le risque d’utiliser la carte qu’ils ont envoyée mais moi, non. »

Lin Zezhi grinça des dents mais se retint de répliquer.

Lin Xuanzhi se tourna vers Lin Liuchun et s’enquit :

« Quatrième Aîné, faisons un détour afin de nous soucier de notre sécurité en priorité, qu’en dites-vous ? »

L’homme étira les lèvres et agita son éventail.

« Tu peux décider tout seul, pourquoi tu me demandes mon avis ? »

Lin Xuanzhi hocha la tête et regarda le ciel.

« Il se fait tard et le pied des montagnes de la Ceinture de Jade n’est pas très sûr. Partons tout de suite. »

Lin Zezhi sentit sa mine s’assombrir, alors il retourna dans son carrosse.


Prêt à partir, le convoi de la famille Lin s’apprêtait à se mettre en route quand soudain, ils entendirent des bruits de galop qui se rapprochaient derrière eux.

Lin Xuanzhi souleva le rideau de la fenêtre du carrosse et regarda derrière. Il vit alors tout ce qui pouvait voler et tout ce qui pouvait courir se précipiter vers eux.

Encore plus loin, il vit un blason familial sur un drapeau qui s’agitait dans les airs, ainsi que deux grands caractères ‘Huangfu’ à l’air intimidant qui étaient brodés en or.

Lin Xuanzhi en resta stupéfait un moment. Il rabaissa le rideau et tapota l’accoudoir de la banquette. Il finit par dire :

« Ah Hen, descends voir qui sont ces gens. »

Yan Tianhen hocha la tête et bondit hors du carrosse. Ah Bai et Hu Po le suivirent également, courant joyeusement.

À part Yan Tianhen, beaucoup d’autres disciples Lin restèrent dans leur carrosse et regardèrent ce qui se passait derrière.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Un Aigle des Neiges aux yeux dorés et aux griffes acérés vit du ciel ces deux boulettes qui couraient. Dans ses yeux féroces, une lueur de gourmandise apparut aussitôt. Il piqua subitement et étendit ses serres vers les deux boulettes blanches.

Dans les pupilles de Yan Tianhen, l’image grandissante de la bête féroce apparut subitement. Il s’apprêta à saisir les deux boulettes et à s’enfuir mais contre toute attente, les tigreaux réagirent bien plus vite que lui. Ils feulèrent à l’unisson contre l’Aigle des Neiges et deux éclairs épais frappèrent les ailes du rapace des deux côtés. L’animal lâcha un cri de douleur. Il tordit son corps et battit de ses ailes blessées, puis il se dirigea vers l’autre convoi qui était désormais en vue afin de s’y réfugier.


« Qui ose blesser mon Aigle Stalactite du Ciel Chaotique Qui ose donner un nom aussi long à un animal ?! (1) ?! »

Une voix mordante s’éleva du sommet d’une bête démoniaque à l’air féroce. Un jeune cultivateur vêtu d’une tunique noire en bondit et dégaina son épée. Sans un mot de plus, il abattit sa lame en direction de Yan Tianhen, qui tenait actuellement les deux tigreaux dans ses bras.

Le sifflement de la longue épée qui fendit l’air remplit les oreilles du garçon. Au moment où il allait balancer quelques Balles Coup de Tonnerre, trois balles surgirent par derrière de trois directions différentes, couvrant les trois portes de la vie majeures En médecine traditionnelle chinoise, cela désigne les reins et les côtés gauche et droit du visage. (2) du cultivateur.

Le visage de Huangfu Chengxuan changea de couleur. Conscient des bénéfices et risques, il recula rapidement.


On entendit alors trois bang bang bang assourdissants. Les Balles Coup de Tonnerre explosèrent dans les airs, créant dans le sol un cratère de trois à cinq mètres de diamètre et d’un mètre de profondeur.

La boue jaillit en éclaboussant en avant. Si les autres cultivateurs montant les bêtes démoniaques n’avaient pas reculé à temps, ils auraient été aspergés de boue.

« Jeune maître, vous allez bien ?

– Jeune maître, vous avez un peu de boue sur le visage.

– Jeune maître, désirez-vous que nous tuions ces gens ? »

Huangfu Chengxuan se ressuya le visage et, en voyant ses doigts tâchés de boue, ressentit une profonde humiliation.

D’un coup, le conflit entre les deux troupes s’envenima aussitôt.


« Qui ose se conduire de façon si grossière en présence de la famille Huangfu ?! rugit Huangfu Chengxuan d’un ton énervé et exaspéré.

– La famille Lin de la cité de Qing, dans le Continent Est, » répondit une voix froide du carrosse.

Les mots étaient prononcés clairement, ni humbles ni arrogants.

Huangfu Chengxuan en resta figé un moment, puis ricana.

« Ce jeune maître aurait pensé qu’il s’agissait du descendant d’une grande famille qui est totalement inconscient du danger. Je n’aurais jamais cru qu’il s’agissait simplement d’une famille de troisième classe qui ne vaut même pas la peine qu’on mentionne son nom. Que votre superviseur vienne se prosterner devant moi, sinon vous n’aurez même pas l’occasion de participer au Tournoi des Cent Familles : ce jeune maître vous enverra tous ici-même au Paradis Occidental ! »


Tous les disciples de la famille Lin ne purent qu’inspirer une bouffée glaciale d’air.

Lin Zezhi grinça des dents et jura :

« Lin Xuanzhi et Yan Tianhen sont vraiment doués pour attirer les ennuis. La famille Huangfu est une famille d’élite dans les Cinq Continents et un des organisateurs du Tournois des Cent Familles. Leur Patriarche est même le seigneur de la cité du Pic Céleste. Si nous les offensons, nous ne pourrons plus jamais vivre en paix. »

Lin Dong inspira brusquement et fit d’un ton plutôt appréhensif :

« Alors que devons-nous faire maintenant ?

– Qu’est-ce que tu veux que j’en sache ? » répondit Lin Zezhi, son regard s’assombrissant.

Lin Yufan tira le rideau de sa main et jeta un coup d’œil dehors. Après ça, elle détourna les yeux, comme si tout cela n’avait rien à voir avec elle.

Lin Yurou arbora un air anxieux et ne fut pas tranquille.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

« Il se trouve que je ne sais pas comment me prosterner, répondit Lin Xuanzhi d’un ton léger. Ce serait donc bien que celui qui vient de parler me fasse une démonstration, afin que je puisse apprendre de lui. »

Huangfu Chengxuan devint aussitôt véritablement furieux. En tant que jeune maître de la famille Huangfu, personne ne l’avait jamais provoqué ainsi !

« Espèce de putain de second fils, tue-le ! » fit Huangfu Chengxuan en faisant signe au jeune homme derrière lui.

Huangfu Liyang rétrécit les yeux et prit appui sur la bête démoniaque qu’il chevauchait pour s’envoler dans les airs. Il forma ensuite un sceau avec ses deux mains, et tous les gravillons et feuilles autour se mirent à tourbillonner et à s’envoler pour former un immense cyclone. Le jeune homme poussa ses mains en avant et le cyclone, chargé de son intention meurtrière, se rua vers le convoi des Lin.

Les chevaux Chasse Soleil prirent peur et plusieurs hennirent tout en martelant le sol de leurs sabots.


Au moment où les guerriers de la mort, qui étaient dissimulés autour, s’apprêtèrent à intervenir, ils purent voir une petite cloche dorée s’envoler du second carrosse. Avec un ding limpide, le cyclone rempli d’intention meurtrière fut aspiré par cette cloche pas plus grande qu’une paume de main.

« Hé ! »

Le visage de Huangfu Liyang changea aussitôt d’expression. Il atterrit de nouveau sur le dos de sa monture et fixa la cloche avec stupeur et incrédulité.

Les autres jeunes maîtres de la famille Huangfu firent également des têtes différentes, la plupart étant choqués.

« Qui es-tu ? » demanda froidement Huangfu Chengxuan.

Dans un souffle de vent, un jeune homme grand et élancé à l’apparence ahurissante, aux vêtements encore plus blancs que la neige et avec un tempérament éclatant, sortit du carrosse. Quand il leva la main, la cloche vint s’y loger docilement.

Les jeunes maîtres de la famille Huangfu qui chevauchaient les bêtes démoniaques ne purent s’empêcher d’être attirés par ce beau jeune homme.


« Mon nom de famille est Lin et mon prénom Xuanzhi. »

Les yeux de Huangfu Chengxuan prirent aussitôt un air un peu compliqué. Il contempla un moment le visage de Lin Xuanzhi, puis éclata soudain d’un rire bizarre.

« Lin Xuanzhi, tu es donc Lin Xuanzhi, ha ha ha ! »

Le jeune homme plissa les yeux et son regard parcourut le corps de Lin Xuanzhi comme pour le reluquer. Il se lécha le coin des lèvres et ajouta :

« Tu mérites vraiment le nom de ‘beauté sans égale’, mais je n’aurais jamais cru que la famille Lin permettrait à un bon à rien comme toi de venir avec. Quoi, tu comptes sur tes talents au lit pour obtenir une bonne place pour ta famille ?

– Ha ha ha.

– Ha ha ha. »

Plusieurs autres membres de la famille Huangfu rirent de sa saillie.


Cependant, Huangfu Liyang, qui venait de perdre la face à cause de l’outil magique de Lin Xuanzhi, fut incapable de rire.

L’attaque qu’il avait lancée était complètement destinée à détruire ces gens d’un seul coup, et il avait mobilisé toute son énergie pour la lancer. Pourtant, la cloche de Lin Xuanzhi avait aspiré son attaque sans le moindre problème.

C’était bien la première fois qu’il voyait un outil magique aussi impressionnant. Même la famille Huangfu ne devait pas être en mesure de se procurer un outil magique si particulier.


Dans la famille Lin, les gens se lancèrent des regards consternés. Même Lin Zezhi ne put retenir sa colère en cet instant — ces gens étaient tout bonnement en train d’insulter leur famille !

Le regard de Lin Xuanzhi se fit légèrement glacial. De son côté, Yan Tianhen ne put s’empêcher de riposter.

« Jeune maître Huangfu, votre bouche est si puante que vous devez avoir grandi en mangeant de la merde, non ? » fit le garçon bien fort.

Huangfu Chengxuan frappa l’air de sa main en direction du visage de Yan Tianhen.

« Gamin, tu cherches la mort !

– Et toi, tu cherches la merde ! » répliqua Yan Tianhen.

Il évita le coup avec agilité et cria :

« Ah Bai, Hu Po ! »


Les deux tigreaux reçurent leurs ordres. Ils lâchèrent deux aouh et s’élancèrent vers Huangfu Chengxuan, rapides comme la foudre.

Cha cha, firent les deux paires de griffes. Sur le visage de Huangfu Chengxuan apparurent six griffures, trois à gauche et trois à droite. C’était en fait plutôt symétrique !

Après lui avoir griffé le visage, les deux tigreaux se retirèrent rapidement, sans laisser l’occasion à leur adversaire de les attraper.

Les gens autour du jeune homme prirent aussitôt un air horrifié et s’empressèrent d’aller chercher de quoi le soigner.

« Tuez-les pour moi, tuez-les ! » rugit le jeune homme, les yeux rouges.

Lin Xuanzhi intervint d’un ton nonchalant :

« Les deux fils du Patriarche des Huangfu ont le plus haut niveau de cultivation, mais ce n’est que le troisième rang de la Fondation. Mes deux tigreaux blancs sont à la septième étoile de l’Enfance, ce qui correspond au premier rang du Corps Tempéré. Ils n’auront donc aucun de mal à vous affronter tous les deux. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Huangfu Liyang contempla Lin Xuanzhi, le visage pâle. Il se dit que son apparence était impeccable, tel un immortel déchu, mais qu’il ressemblait pourtant à un esprit maléfique.

« Vous autres jeunes maîtres, vous avez probablement l’habitude de dominer cette zone autour de la cité du Pic Céleste, alors vous n’avez emmené que trois cultivateurs de Corps Tempéré en sortant aujourd’hui. Il se trouve que cette Cloche du Ciel Chaotique que je tiens en main est capable de rivaliser avec un cultivateur de troisième rang du Corps Tempéré. Quant aux autres qui vous suivent, je suis prêt à parier qu’ils ne sont même pas capables de battre les quelques disciples de ma famille Lin venus pour le Tournoi, n’est-ce pas ? » fit Lin Xuanzhi d’un ton modéré en agitant légèrement la cloche qu’il tenait.

Il eut un léger sourire et ajouta :

« Bien entendu, vous pouvez toujours aller chercher de l’aide, mais le manoir du seigneur de la cité du Pic Céleste est bien loin d’ici. Il suffira d’un bâton d’encens pour envoyer quelques jeunes maîtres aux Sources Jaunes Les Enfers. (3).

– Tu — comment oses-tu nous menacer ?! » s’écria Huangfu Chengxuan, le visage affichant son incrédulité.


Le regard de Lin Xuanzhi passa sur Huangfu Chengxuan, qui monopolisait la parole, pour se poser sur un homme qui cachait son niveau de cultivation et qui se trouvait tout derrière la foule. Il s’agissait en fait du plus puissant d’entre eux.

Des émotions fluctuantes passèrent dans les yeux de Lin Xuanzhi, mais il les réprima rapidement.

« Jeune seigneur Huangfu, reculons tous les deux d’un pas, qu’en dites-vous ? » demanda Lin Xuanzhi d’un ton léger.

Huangfu Jin, le troisième fils du Patriarche de la famille Huangfu, qui n’avait pas dit un mot jusque là, bougea légèrement les yeux. Il fit avancer vers l’avant sa bête démoniaque à une corne.

Il fixa Lin Xuanzhi et fit :

« Tu n’as pas peur de mourir ? Tu ne crains pas de causer l’anéantissement de ta famille Lin ? »


Lin Xuanzhi le toisa légèrement du regard et répondit :

« Je préfère encore être un jade brisé qu’une tuile complète. »

Les pupilles de Huangfu Jin se contractèrent et il le fixa attentivement.

Ils échangèrent un regard, leurs yeux étaient sereins, tel un lac profond dont on ne pouvait percer les profondeurs.

« Voilà bien le Huarong de Jade qui peut faire oublier les immortels dès le premier regard. »

Les yeux du jeune homme étaient d’un gris-bleu clair et arborèrent un air étrange. Il étira les lèvres et reprit :

« On peut dire que c’est ma famille Huangfu qui s’est montrée grossière la première. Grand frère, second grand frère, partons. »

Mais Huangfu Chengxuan, qui était prêt à envoyer un message à sa famille pour qu’elle leur envoie des renforts, s’assombrit.

« Troisième frère, tu ne trouves pas que c’est humiliant pour toi d’agir ainsi ? Tu veux dire que mon honorable et noble famille Huangfu devrait s’excuser à des gens de troisième classe ? Second frère, tu n’es pas d’accord avec moi ? »



Note de Karura : Il m’a l’air bien sympa, ce Continent Central. Les gens sont si charmants et accueillants, toujours prêts à aider les voyageurs de passage… 😒


Notes du chapitre :
(1) Qui ose donner un nom aussi long à un animal ?!
(2) En médecine traditionnelle chinoise, cela désigne les reins et les côtés gauche et droit du visage.
(3) Les Enfers.






Commentaires :


:

:

Pour insérer des émojis dans le message, appuyez sur la touche Windows et ; de votre clavier (pour Windows 10).

Derniers chapitres parus :
La Renaissance du Suprême Immortel 453 et 454
Lanterne 55
Le Prince Solitaire Alternative 7.3 partie 10

Planning des mises à jour :
Dimanche tous les quinze jours : Lanterne : le reflet d’une fleur de pêcher
La Renaissance du Suprême Immortel
Le Prince Solitaire