La Renaissance du Suprême Immortel 146

Chapitre 146 : Bras de fer aux portes de la cité


À l’occasion du Tournoi des Cent Familles, chaque famille participante avait reçu une carte d’invitation de la part de la famille Huangfu afin d’entrer et sortir de la cité. Bien entendu, c’était le superviseur de chaque famille qui disposait de cette carte. Ainsi, si les disciples de la famille se comportaient mal dans l’enceinte de la cité, le seigneur de la cité irait personnellement trouver le superviseur de la famille concernée.

C’était également une preuve de l’ingéniosité du seigneur de la cité Huangfu.


Après un demi shichen d’attente, le convoi avança un peu.

Duan Yuyang se renfrogna.

« Pourquoi c’est si lent ? La dernière fois que je suis venu ici, on pouvait entrer relativement vite. »

Lin Xuanzhi regarda la file devant eux.

« On dirait que toutes les familles qui participent au Tournoi des Cent Familles sont arrivées aujourd’hui au même moment, comme un fait exprès. »

Duan Yuyang observa ça un moment, puis hocha la tête.

« Bon, j’ai autant dormir un peu. »

Après ça, le jeune homme remonta dans le carrosse, se trouva une banquette moelleuse et se coucha dessus.


* * *


Après encore un demi shichen, Lin Xuanzhi vit au loin qu’il semblait y avoir un combat près des portes de la cité.

Un son triste et aigu résonna dans l’air et des flammes s’élevèrent vers le ciel. Il put voir quelques cultivateurs se battre entre eux sans discuter, la chair et le sang volant. Cela avait l’air particulièrement effrayant.

Tout le monde dans la file ne pouvait s’empêcher de tendre le cou et de demander aux autres ce qui se passait devant.

La famille Lin envoya également un guerrier de la mort pour se renseigner.

Après un moment, l’homme revint.

Lin Xuanzhi fit à l’homme en armure qui s’était présenté devant lui :

« Alors, qu’est-ce qui a provoqué ce combat ? »

Le guerrier de la mort répondit respectueusement :

« C’est à cause d’une famille du Continent Sud, classée 72ème, et dont c’était le tour de franchir les portes. Sauf qu’à ce moment, une famille de première classe du Continent Sud elle aussi, mais classée 10ème, est arrivée après eux mais a exigé de passer avant eux. Les deux familles ont donc commencé à se disputer puis en sont venues aux mains. »


Lin Xuanzhi réfléchit un moment, puis comprit.

Il y avait fort à parier que la relation entre ces deux familles du Continent Sud n’était déjà pas bonne à la base. En plus, cela faisait longtemps qu’il était de coutume pour les familles de première classe de réprimer celles de troisième classe un peu partout.

Yan Tianhen demanda :

« Et maintenant, ça s’est réglé comment ?

– Les gens du manoir du seigneur de la cité sont intervenus pour arrêter le combat et ont laissé la famille classée 10ème entrer la première, répondit le guerrier de la mort.

– C’est vraiment incroyable de martyriser des gens comme ça, » nota le garçon.

Quand Lin Xuanzhi entendit ça, il hocha la tête.

« C’est effectivement incroyable de faire une chose pareille. »

Cependant, telle était la règle dans la cité du Pic Céleste — dans cet endroit, les gens attachaient une grande importance au prestige et au pouvoir des nobles familles. Les gens étaient divisés en différents rangs et grades, de même que les familles.


* * *


Après encore deux shichen, le convoi de la famille Lin arriva enfin aux portes de la cité, à la vitesse d’une tortue.

Il y avait une centaines de gardes en armure qui se tenaient devant les portes. Ils avaient tous l’air forts et puissants, et leurs regards étaient sérieux et solennels. Comparés aux gardes de la cité de Qing, leurs trois énergies La force physique, la vitalité et l’esprit. (1) étaient totalement différentes. De plus, chacun d’eux était au moins au septième rang du Raffinage du Qi. Si quelqu’un osait chercher des ennuis, il y avait fort à parier qu’il serait incapable de mettre un pied en ville car il se ferait tuer avant.


Un garde s’approcha et parcourut du regard le convoi de la famille Lin.

« Qui est votre superviseur ? »

Assis dans le carrosse, Lin Xuanzhi leva la main et une carte brillant d’une lueur émeraude et transparente comme le cristal vola vers la main du garde. Ce dernier jeta un regard au second carrosse. Sans un mot, il baissa la tête et se mit à examiner la carte.

Après tout, de nombreux superviseurs de familles ne voulaient pas se montrer pour rien. Les gardes avaient depuis longtemps l’habitude.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Après l’examen de la carte, le regard du garde s’arrêta sur le mot Lin gravé avec le sceau habituel. Il fit :

« Vous êtes la famille Lin de la cité de Qing, dans le Continent Est ?

– C’est bien ça, » confirma Lin Xuanzhi.

Le garde lança alors un regard significatif à ses collègues à côté de lui. Les autres gardes, qui s’étaient éparpillés pour examiner le convoi et les soldats de la mort derrière, se rapprochèrent aussitôt d’un air prémédité.

Le garde qui tenait la carte s’avança vers le second carrosse et toqua à la porte. Il fit d’un ton sec :

« Descendez.

– Pourquoi ? demanda Lin Xuanzhi.

– Si je vous dis de descendre, vous descendez, un point c’est tout ! »

Le ton de ce garde était rempli d’irritation et d’un ton hautain difficile à ignorer.


Yan Tianhen regarda Lin Xuanzhi et proposa :

« Grand frère, je vais descendre pour voir. »

Avant que le jeune homme ne puisse répondre, Yan Tianhen avait déjà ouvert la portière et avait sauté du carrosse.

« Que veux-tu ? » demanda-t’il au garde.

Quand le garde le vit, son regard s’attarda sur son pied gauche déformé ainsi que sur les craquelures de son visage. Avec un léger dégoût dans le regard, il plissa les yeux et rétorqua :

« C’est toi le superviseur de la famille Lin ? »

Yan Tianhen cligna des yeux.

« Je suis son petit frère. Si tu as quelque à dire, tu n’as qu’à me le dire.

– Alors dis à ton grand frère que nous devons d’abord fouiller un par un les membres de votre groupe avant de vous laisser entrer, » fit le garde d’un ton arrogant.


Cela stupéfia le garçon qui changea d’expression.

« Pourquoi ? Quand les autres familles sont entrées avant nous, aucune n’a dû subir de fouille corporelle ! »

Le garde eut un ricanement hautain.

« Pourquoi ? Vous n’êtes qu’une misérable famille de troisième classe, et pourtant vous osez remettre en question un ordre du capitaine de la garde des portes de notre cité du Pic Céleste ? Si je vous dis de faire ça, vous allez le faire si vous voulez éviter les ennuis. Ne vous obstinez pas trop. »

Yan Tianhen se sentit aussitôt insulté publiquement. Il réprima sa colère et répliqua :

« Arrêtez de malmener les gens sans raison !

– Bien sûr qu’on va malmener des idiots comme vous qui ne regardez pas où vous allez, » fit un autre garde en chef vêtu d’une tunique rouge.

Accompagné par un groupe de garde, il contempla le convoi et lança :

« Tous ceux de la famille Lin, sortez ! Nous allons vous fouiller un par un ! »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

La porte du carrosse s’ouvrit de nouveau et Lin Xuanzhi apparut devant la foule.

Le garde le regarda, les yeux fixes, et il fut incapable de détourner les yeux de son visage — il n’avait encore jamais vu quelqu’un d’aussi parfait.

« Il faut se faire fouiller pour pouvoir entrer dans la cité du Pic Céleste, quelle règle est-ce là ? » demanda Lin Xuanzhi d’un ton non pas furieux, mais calme.

Le garde se dit en lui-même que c’était vraiment un individu d’une beauté éblouissante, tout en répondant à voix haute :

« C’est la règle édictée par le seigneur de notre cité. Quand nous voyons des gens suspects, nous, les gardes des portes de la cité, avons parfaitement le droit de les fouiller.

– Et nous avons l’air suspect ? » rétorqua le jeune homme.

Le capitaine de la garde eut un sourire goguenard.

« Si je dis que vous êtes suspects, c’est que vous êtes suspects. Et si j’allais dans votre carrosse maintenant pour bien te fouiller et voir s’il y a quoi que ce soit de suspect ? »


Yan Tianhen se mit aussitôt en colère. Au moment où il serra le poing, Lin Xuanzhi lui prit la main.

« J’ai bien peur de ne pas pouvoir t’obéir, » fit-il.

Comme disait le diction, ceux qui gardaient la porte du premier ministre étaient comme des officiels de troisième rang Normalement, c’est le septième rang. Je ne sais pas si c’est une erreur de l’auteuse ou une variation du proverbe. (2). À force de jouer les chiens de garde pour une famille d’élite, ils prenaient naturellement de haut les inférieurs. Les gardes de la cité avaient donc toujours méprisé les cultivateurs qui venaient d’ailleurs que le Continent Central, et encore plus une famille de troisième classe.

Le garde en chef étira les lèvres et fit :

« Dans ce cas, j’ai bien peur que vous ne pourrez pas entrer dans la cité aujourd’hui. »

Après ça, il fit aux gens derrière lui :

« Laissez la famille Lin se mettre sur le côté et libérer le passage. Le prochain convoi qui veut entrer dans la cité, avancez vite. »


Les membres de la famille Lin protestèrent aussitôt à grands cris.

« On n’a pas le droit d’entrer dans la cité sans une fouille corporelle, je n’ai encore jamais vu une règle pareille ! » fit Lin Zezhi entre ses dents.

Il avait le visage rouge et blanc, rempli d’humiliation.

« Ils font ça exprès pour faire des histoires ! fit Lin Yan en se mordant les lèvres. Ce qu’un cultivateur transporte sur lui, ce sont uniquement des outils magiques pour se protéger. Alors quand vous demandez à les voir, n’est-ce pas pareil pour nous que de vous montrer notre vie ? »

Duan Yuyang bondit à son tour du carrosse et tira Lin Xuanzhi sur le côté.

« Ces gens sont les chiens de garde de la famille Huangfu et aucun d’entre eux n’est quelqu’un de bien. Dis, et si on leur donnait un peu d’argent pour éviter les ennuis et leur apporter un peu de profit ?

– Ils ont clairement reçu l’ordre de nous barrer le chemin par tous les moyens possibles, argua le jeune homme. Ce n’est pas quelque chose que l’argent peut résoudre. »


Duan Yuyang comprit aussitôt.

« C’est Huangfu Chengxuan ? »

Lin Xuanzhi hocha la tête.

« À part lui, je ne vois personne d’autre dans la famille Huangfu d’aussi lâche et capable de faire des sales coups dans le dos. »

Quand le garde en chef entendit ça, il fit une vilaine tête.

« Insolent ! Comment oses-tu insulter le premier jeune maître de notre famille Huangfu ?! Tu es pressé de mourir ou quoi ? »

Lin Xuanzhi étira les lèvres en un sourire méprisant.

« Pourquoi nous ne retournez pas demander à votre premier jeune maître si les blessures de son visage ont déjà guéri ? Ce n’est qu’une fois les cicatrices disparues qu’il pourra oublier la douleur. »

Le chef des gardes en resta un moment abasourdi, puis il fit :

« Comment tu es au courant de ça ? Ne me dis pas... »


Trois jours plus tôt, Huangfu Chengxuan était revenu d’une chasse complètement furieux. Il avait six blessures sanglantes sur le visage et personne ne savait ce qui avait causé ça. Le meilleur onguent fut appliqué dessus et il fallut trois jours pour que cela guérisse enfin, ce qui avait rendu le jeune homme encore plus enragé.

À tous les niveaux de la famille Huangfu, la rumeur courait largement que le jeune maître avait été griffé au visage.

En plus, le jeune homme leur avait demandé de se rendre à la porte pour créer des difficultés à la famille Lin. Le garde en chef ne put s’empêcher de faire toutes sortes de suppositions.


* * *


Lin Xuanzhi et le groupe de gardes étaient engagés dans un bras de fer devant les portes de la cité.

Les gens derrière qui voulaient entrer finirent par perdre patience.

« La famille devant, que se passe-t’il enfin ?

– Oui, ah. Tout le monde est pressé d’entrer en ville pour se trouver une auberge et se reposer. Qu’est-ce que vous fichez à bloquer la porte ?

– C’est juste une fouille corporelle pour voir si vous n’avez sur vous aucun objet en lien avec les cultivateurs démoniaques. Ce n’est pas comme s’ils allaient vous demander de vous déshabiller, alors ne faites pas tant d’histoires ! »

Ces gens ne se montrèrent pas discrets, ils firent même exprès de parler bien fort afin que les gens de la famille Lin les entendent clairement.


Le visage de Lin Zezhi s’assombrit aussitôt.

Lin Yurou se mordit fort les lèvres et serra les poings.

« Je vous l’avez bien dit, comment la famille Huangfu aurait pu nous laisser nous en tirer comme ça ? C’est tellement humiliant, Lin Xuanzhi ne mérite vraiment pas d’être notre superviseur ! »

Lin Yufan, qui fronçait à la base le sourcils, jeta un regard à sa sœur en entendant ça. Elle fit :

« Si tu penses que toi, tu le mérites, vas-y. »

La jeune fille ne dit pas un mot.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Devant son carrosse, Lin Xuanzhi et le chef de la garde se défièrent du regard un bon moment. Puis le jeune homme hocha la tête et déclara :

« Il est absolument hors de question que je vous laisse nous fouiller.

– Alors il est absolument hors de question que je vous laisse entrer, » rétorqua le chef.

Lin Xuanzhi hocha de nouveau la tête.

« Puisque c’est ainsi, nous resterons ici et nous allons attendre que vous nous proposiez une solution. »

Après ça, il retourna au carrosse et fit à Yan Tianhen et Duan Yuyang :

« J’ai bien peur que cette histoire ne se résolve pas en peu de temps. Et si nous prenions une bonne tasse de thé et nous reposions un peu ? »

De nouveau, le chef de la garde fut choqué par les paroles de Lin Xuanzhi.

Il était si audacieux qu’il osait bloquer les portes de la cité et ne pas laisser les gens derrière entrer ?!

N’avait-il pas peur de s’attirer les foudres des autres ?


Le chef des gardes roula des yeux et s’écria d’un ton furieux :

« Si vous continuez à faire n’importe quoi et à perturber l’ordre public, sachez que nous, les gardes de la cité, ne sommes pas non plus des végétariens. Prenez garde, nous allons nous montrer rudes ! »

Lin Xuanzhi ricana.

« J’ai bien envie de voir à quel point vous pouvez vous montrer rudes. »

Le chef des gardes s’étouffa brusquement.

Il était bien évidemment impossible pour eux de passer à l’action. Après tout, même si c’était le premier jeune maître Huangfu qui leur avait ordonné de créer des ennuis, la personne qui dirigeait véritablement la cité était Huangfu Jin.

Et Huangfu Jin avait mis fin à leur trop grand pouvoir excessif d’autrefois car une fois, les gardes de la cité avaient offensé un puissant cultivateur caché en abusant de leur autorité aux portes. Par conséquent, le jeune homme leur avait clairement stipulé : tant qu’ils n’avaient pas affaire à des cultivateurs démoniaques, des démons ou des gens qui les provoquaient en premier, les gardes des portes ne devaient en aucun cas attaquer en premier ceux qui se présentaient aux portes, peu importait de qui il s’agissait. S’ils osaient outrepasser cet ordre, ils seraient immédiatement renvoyés de leur position !


Ce n’était qu’un ordre interne parmi les gens du seigneur de la cité, les étrangers n’étaient naturellement pas au courant. Alors à leurs yeux, être un garde des portes étaient assurément un poste enviable. Grâce au soutien du seigneur de la cité, ils jouissaient d’un pouvoir et d’une autorité énormes et pouvaient se permettre de prendre les gens de haut.

Par conséquent, aucun garde n’osa intervenir. Lin Xuanzhi but tranquillement son thé spirituel et ainsi, en très peu de temps, un bras de fer s’engagea aux portes de la cité.


Notes du chapitre :
(1) La force physique, la vitalité et l’esprit.
(2) Normalement, c’est le septième rang. Je ne sais pas si c’est une erreur de l’auteuse ou une variation du proverbe.






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