Chapitre 158 : Un échange de bons procédés
Quand le patron Bai vit son jeune maître, une lueur de respect parcourut son regard.
« Jeune maître, vous êtes là. »
Le concerné lui jeta un regard négligeant et fit :
« Si je n’étais pas là, j’ai bien peur qu’aujourd’hui, tu aurais fait perdre la face à notre famille Bai. »
Bien que le jeune maître Bai avait une apparence calme et détachée, et qu’il semblait extrêmement jeune, ses paroles suffirent à couvrir de sueur le front de Bai Ying.
« C’est parce que bien que j’ai des yeux, j’ai en fait manqué de reconnaître le mont Tai Change un peu d’expression, mon gars ! (1). Je supplie humblement l’Artisan Lin de bien vouloir me pardonner, ainsi que le jeune maître me pardonne aussi. »
Le patron Bai s’était déjà rabaissé à ce niveau et il se moquait bien de perdre la face ou pas.
Il ne craignait pas Lin Xuanzhi, mais il avait extrêmement peur du vrai dirigeant de la famille Bai.
Le jeune maître Bai ne prêta plus aucune attention au patron Bai. Il se tourna plutôt vers Lin Xuanzhi et fit avec un sourire :
« Après que nous nous soyons quittés la dernière fois, je n’ai plus reçu aucune nouvelle de frère Lin. J’avais tellement de pierres forgées sur les bras et je ne savais même pas où les envoyer. Quand je me suis mis en route du Continent Est au Continent Central, je suis passé exprès par la cité de Qing dans l’espoir de voir frère Lin. Malheureusement, tu étais déjà en route pour le Continent Central. »
Lin Xuanzhi hocha légèrement la tête et sourit à son tour.
« Merci de t’être soucié de ça, jeune maître Bai. J’ai été récemment fort occupé à cause des affaires de ma famille et j’ai été incapable de pouvoir faire autre chose.
– Alors durant ce séjour dans la cité du Pic Céleste du Continent Central, frère Lin doit bien se reposer afin que je puisse te faire pleinement profiter de mon hospitalité. »
Après avoir dit ça, le jeune maître Bai pencha la tête sur le côté et fit :
« Laisse les autres m’appeler ‘jeune maître Bai’. Et si frère Lin m’appelait simplement par mon prénom ?
– Yichen, » acquiesça-t’il.
Bai Yichen en resta stupéfait un moment, puis une lueur étrange parcourut son regard. Il se pinça les lèvres et eut un léger rire.
« Xuanzhi, tu commences vraiment à m’intriguer de plus en plus. Tu arrives toujours à me surprendre, comme une énigme. »
Lin Xuanzhi se figea soudain et comprit qu’il venait de commettre une énorme gaffe.
Bai Yichen, le jeune maître de la famille Bai, vivait en général comme un reclus et apparaissait rarement en public. Peu de gens dans la famille Bai osait parler de lui en temps normal. Ce n’était pas qu’ils ne voulaient pas parler de lui, mais plutôt qu’ils n’osaient vraiment pas.
L’âge de Bai Yichen était devenu un mystère. Dans la famille Bai, il était synonyme d’autorité et de mystère. Même son prénom n’était connu que de quelques rares personnes.
Lin Xuanzhi avait commis une gaffe, mais il ne paniqua pas pour autant. Il se contenta de dire :
« Comparé à moi, Yichen est plus un mystère insondable. »
Bai Yichen contempla la foule sous la plateforme et cessa de parler, sachant que ce n’était pas un endroit convenable pour discuter. Il changea plutôt de sujet :
« Vu les capacités de Xuanzhi, j’ai bien peur que ces seuls matériaux ne te suffiront pas. Tu serais sûrement capable de récupérer tous les matériaux des concours de reconnaissance de trésors de demain et après-demain. »
Lin Xuanzhi ne feignit pas la modestie, sans se montrer trop arrogant pour autant. Il dit simplement la vérité :
« Yichen me fait bien trop d’éloges. Comment pourrais-je identifier si aisément tous les trésors de la famille Bai ? Cela dit, il serait possible que j’en reconnaisse cinq ou six sur dix. »
Les jambes du patron Bai faillirent se dérober sous lui, et il songea avec horreur : Cinq ou six sur dix, cinq ou six sur dix ! Combien de trésors cela fait-il ? Fort heureusement, mon jeune maître et ce Lin Xuanzhi semblent bien se connaître. Peut-être que c’est au nom de mon jeune maître que Lin Xuanzhi a laissé une chance à notre famille Bai.
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
Bai Yichen secoua la tête avec un léger rire.
« Tu es toujours bien trop modeste.
– Que ce soit de la modestie ou pas, répondit-il, j’aimerais à présent passer un marché avec Yichen.
– Quelles que soient tes conditions, il y a de fortes chances que je ne les refuse pas. »
C’était une chose de rompre ses engagements en public que de trouver un compromis en privé.
Le regard de Lin Xuanzhi se posa sur le septième matériau.
Il fixa les flammes rouge foncé et dansantes, puis déclara :
« Je veux ces jeunes flammes de Yin Sombre. »
Dès qu’il prononça ces paroles, le dos du patron Bai se couvrit de sueur — contre toute attente, Lin Xuanzhi connaissait vraiment tout, même ces jeunes flammes de Yin Sombre qui étaient une relique de la Guerre Antique entre les Immortels et les Démons !
Bai Yichen regarda Lin Xuanzhi et fit d’un ton rempli de sous-entendus :
« Puisque tu connais ces jeunes flammes de Yin Sombre, tu sais certainement à quel point c’est un matériau rare et précieux pour les Artisans. Qui plus est, tout le monde ne peut pas le contrôler. Si tu ne prends pas garde, tu risques de te faire dévorer en retour. Tu es sûr que c’est bien ce que tu veux ? »
Lin Xuanzhi hocha la tête en croisant son regard.
« Puisque j’ose les demander, c’est que naturellement, je sais ce que ces flammes pourront m’apporter. »
Bai Yichen réfléchit un moment avant d’acquiescer légèrement.
« Bai Yin, apporte à Lin Xuanzhi tous les matériaux qu’il a gagnés. »
L’autre homme en resta stupéfait un moment, puis pâlit.
« Mais ces jeunes flammes de Yin Sombre sont le trésor dont la famille Bai ne peut se séparer à aucun prix !
– Quand on accepte de parier, on doit aussi accepter de perdre, » répliqua froidement Bai Yichen.
Le patron Bai s’empressa alors d’obéir :
« Bien, bien. »
Lin Xuanzhi fit au jeune maître Bai :
« Merci beaucoup. »
Bai Yichen agita la main.
« Ce serait plutôt à moi de te dire ça. »
Le patron Bai apporta alors tous les matériaux à Lin Xuanzhi avec respect. Ce dernier ne leur jeta qu’un regard avant de les ranger tous dans une boîte, puis de les placer dans son espace de stockage.
Bai Yichen regarda Lin Xuanzhi.
« La jarre que tu as forgée la dernière fois est très agréable à utiliser. J’ai découvert que la force spirituelle qu’elle contient parvient comme par hasard à maîtriser le Qi chaotique dans mon corps. C’est comme si tu l’avais faite sur mesure pour moi.
– Vraiment ? s’étonna Lin Xuanzhi en haussant un sourcil. Si tel est le cas, c’est vraiment un coup de chance. Je ne vais donc plus me sentir coupable parce que j’ai profité de toi en prenant ce stylet à forger. »
Voyant qu’il ne voulait pas dire la vérité et qu’il était difficile d’obtenir le moindre indice en se basant sur son expression, Bai Yichen n’en dit pas plus à ce sujet.
Il s’adossa dans son fauteuil roulant et fit :
« Je devrais normalement t’inviter dans ma résidence, mais je viens juste d’arriver aujourd’hui à la cité du Pic Céleste et je ne me sens pas très bien. Du coup, je ne peux pas t’inviter pour le moment. J’espère que tu me pardonnes, Xuanzhi. »
Ce dernier manifesta un peu d’inquiétude et le rassura :
« Ta santé est plus importante que tout le reste. Je viendrai te voir un autre jour, il n’y a pas d’urgence.
– Alors je vais te laisser.
– À la prochaine. »
Une fois Bai Yichen parti, le patron Bai, qui avait perdu la face et pas mal d’argent, s’empressa d’annoncer la fin de ce concours de reconnaissance de trésors. Sans perdre une seule seconde, il ordonna à ses gens de retirer les trois matériaux restants et les deux trésors magiques, ayant bien peur qu’ils se fassent emportés aussi.
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Toutefois, Lin Xuanzhi se fit assiéger de toutes parts.
« Artisan Lin, vous nous avez vraiment ouvert les yeux aujourd’hui, ah.
– Artisan Lin, bien que vous soyez extrêmement jeune, personne ne vous arrive à la cheville dans tout les Cinq Continents, ah.
– Artisan Lin, j’appartiens à la famille Gu du Continent Ouest. Nous savons combattu ensemble aux portes de la cité. Vous vous rappelez de moi ?
– Artisan Lin, je vous supplie de m’excuser pour tout le mal que j’ai dit sur vous avant, ah. Bien que j’ai des yeux, j’ai en fait manqué de reconnaître le mont Tai Patron Bai, sors de ce corps !!! (2).
– Artisan Lin... »
La mine sombre, Yan Tianhen regarda son frère qui était entouré par tout un groupe. Il renifla et fit :
« Ces types ne manquent pas d’air. Pas plus tard que tout à l’heure, ils se moquaient encore de mon grand frère et là, ils sont plus éhontés l’un que l’autre ! »
Duan Yuyang hocha la tête, pas très content lui non plus.
« Oh que oui, ces types virent à tout vent.
– Heureusement que moi, j’ai vraiment un bon discernement, » renchérit Ji Yunwei d’un ton très content de lui.
Lin Xuanzhi avait eu à la base l’intention de rejoindre son petit frère, cependant il se retrouva coincé au beau milieu. Il écouta toutes les bonnes paroles qui fusaient tout autour de lui puis leva une main. Quand les voix se calmèrent autour, il déclara :
« Vous tous, je suppose que vous savez que ma mer de Qi de Dantian a été gravement endommagée et complètement détruite. Si quelqu’un arrive à me trouver une pilule Céleste pour restaurer ma mer de Qi, n’hésitez pas à venir me proposer un échange. Le prix que je vous en offrirai sera clairement supérieur à celui d’une pilule médicinale Céleste. »
Plusieurs membres de grandes familles ne purent que haleter et s’écrier :
« Une pilule Céleste, ça ne sera pas facile à trouver, ah !
– C’est vrai, ah. Une pilule médicinale Céleste, je parie qu’on ne peut en trouver qu’une ou deux sur tous les Cinq Continents et en plus, ce n’est pas sûr qu’elles servent à réparer la mer de Qi.
– Cette condition est bien trop ardue.
– Maître Lin, vous auriez d’autres propositions ? »
Lin Xuanzhi secoua la tête et fit :
« Pour le moment, c’est la seule chose dont j’ai besoin. Toutefois, si quelqu’un souhaite faire forger un outil magique, il peut venir me voir. »
Les gens des grandes familles furent aussitôt soulagés et sourirent. Après avoir finalement rencontré un tel Artisan, bien entendu qu’ils souhaitaient qu’il leur forge des outils magiques. Il fallait savoir que la plupart des Artisans étaient difficiles à satisfaire et que c’était très dur de faire affaire avec eux.
Les paroles de Lin Xuanzhi ne purent donc que les rassurer.
« Ma famille souhaiterait faire forger un trésor magique.
– C’est bientôt l’anniversaire de ma mère, je voudrais faire fabriquer des épingles à cheveux pour elle.
– Mon épouse aimerait bien un flacon pour préserver les pilules médicinales.
– Je-je n’ai pas besoin d’outils magiques pour le moment, mais je veux suivre le courant !
– Va te faire voir ! »
Lin Xuanzhi leur fit avec un sourire :
« Une fois le Tournoi des Cent Familles terminé, je vous invite à vous rendre dans la résidence Lin pour me voir. »
Quand les gens entendirent ça, ils firent aussitôt :
« Bien sûr, bien sûr. »
Le plus urgent et important pour le moment, c’était le Tournoi des Cent Familles. Chaque participant était occupé à augmenter sa force, alors ils n’avaient vraiment pas le temps pour s’occuper d’autre chose. Les gens n’osèrent donc pas presser Lin Xuanzhi.
Cependant, bien que ces gens avaient dit que ce serait extrêmement difficile de trouver une pilule Céleste, une fois qu’ils s’en allèrent, plusieurs jeunes maîtres ou superviseurs de grandes familles firent à leurs subordonnés :
« Partez à la recherche d’une pilule Céleste ou bien d’un moyen de restaurer la mer de Qi du Dantian ! »
Lin Xuanzhi parvint enfin à s’extirper de la foule. Il rejoignit son frère et fit :
« Partons d’ici. »
Yan Tianhen hocha la tête d’un air compréhensif.
Lin Xuanzhi lui prit la main et le conduisit rapidement ailleurs.
Voyant ça, Ji Yunwei et Duan Yuyang les suivirent. Ji Yunwei envoya même quelques hommes discrètement pour empêcher certains de les suivre.
Ils arrivèrent enfin à un endroit moins bondé. Yan Tianhen se gratta la tête et fit avec une angoisse persistante :
« La vache, ah, c’était vraiment effrayant.
– C’est vrai, ah, mais il faudra bien que tu t’y fasses tôt ou tard, fit Duan Yuyang d’un ton lourd de sens. Les Artisans sont les gens les plus recherchés dans ce monde. Quand les gens en voient un, ils se comportent carrément comme un chien qui a trouvé un os bien juteux. »
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
Les lèvres de Ji Yunwei tressaillirent malgré lui. Il fit d’un ton de reproche :
« Tu ne pourrais pas décrire ça de façon plus élégante et subtile ?
– Si je dis ça de manière trop élégante et subtile, j’ai bien peur que notre cher Henhen ne comprendra pas. »
Yan Tianhen : « ... »
Il n’était pourtant pas idiot ! Il avait vraiment l’impression que Duan Yuyang se faisait une fausse idée de lui.
« Frère Lin ! »
Une voix retentissante s’éleva derrière eux. Lin Xuanzhi se tourna et vit Baili Yunshan qui courait vers lui en lui faisant de grands signes de la main et avec un immense sourire sur les lèvres.
Derrière lui se trouvait son grand frère, Baili Yunsong, qui avait un air très gêné sur son beau visage et qui tentait de garder un air digne tout en s’approchant à son tour.
Lin Xuanzhi avait plutôt une bonne impression de Baili Yunshan. Il lui sourit et inclina légèrement la tête vers lui.
« Petit ami Baili. »
L’adolescent agita les mains devant lui. Ses yeux brillaient de révérence. Il fit à Lin Xuanzhi :
« Mon idole, tu peux juste m’appeler Yunshan. Je peux te demander un autographe ? »
Note de Karura :
Yan Tianhen : 🤬🤬🤬 Qui ose demander l’autographe de mon grand frère, hein ? Il se prend pour qui, ce gamin ?!
Notes du chapitre :
(1) Change un peu d’expression, mon gars !
(2) Patron Bai, sors de ce corps !!!
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