La Renaissance du Suprême Immortel 164

Chapitre 164 : Les meilleurs produits de la tête aux pieds


Dans l’esprit de Bai Yichen apparut clairement une silhouette. Bien qu’il n’avait jamais vu Lin Xuanzhi forger un objet, ce genre d’accaparement tyrannique du Qi spirituel semblait bien être son genre.

« J’ai bien peur quand dans toute la cité du Pic Céleste, il n’existe qu’un seul Artisan dont le talent frôle le démoniaque, fit Bai Yichen avec un sourire aux lèvres. Le Huarong de Jade qui fait oublier les immortels dès qu’il apparaît, Lin Xuanzhi. »

Il fallut un moment à Bai Wuya pour digérer la nouvelle.

« Il y a quelques jours, l’Artisan qui a remporté directement quatre matériaux Célestes durant le concours de reconnaissance de trésors, ce devait être lui aussi, n’est-ce pas ? »

Bai Yichen étira les lèvres.

« Dans ce monde, il n’y a qu’un seul et unique Lin Xuanzhi. »


Bai Wuya en fut vivement impressionné.

« Je me demandais bien qu’est-ce que cette personne avait de spécial pour que tu te montres en public. Contre toute attente, c’est en effet un génie sans égal. Je suis curieux de savoir quel outil précieux il a bien pu forger cette fois et qu’il avait besoin de finir à ce moment critique. S’il avait eu ne serait-ce qu’un jour de retard, il aurait manqué le début du Tournoi des Cent Familles demain.

– Ce doit être quelque chose de très important pour lui, fit Bai Yichen en souriant. Si tu veux tellement savoir, tu n’as qu’à aller lui demander. Mais ce n’est pas dit qu’il te répondra. »

Bai Wuya cligna des yeux en le regardant.

« Dans notre famille, tu es probablement le seul à pouvoir lui demander. »


Bai Yichen lui jeta un regard lourd de sens.

« Tu veux que j’aille lui demander ? »

L’autre homme acquiesça et fit ;

« Ne me dis pas que tu n’as pas envie de savoir de quel genre d’outil précieux il s’agit ?

– Quelle importance de savoir ou pas ? Ce n’est pas pour moi, de toute façon. Alors je n’irai pas demander, » répliqua Bai Yichen.

Cela fit sourire Bai Wuya.

« Tu fais encore l’enfant. La prochaine fois, pense à demander à Lin Xuanzhi de te forger un outil magique. Ce sera un honneur pour lui de recevoir une requête personnelle du jeune maître de la famille Bai.

– Je ne dirais pas ça. Il n’est pas impossible que l’ensemble du monde des Artisans sur les Cinq Continents ne va pas connaître un grand changement après ça. En plus… »

Bai Yichen sortit une jarre de liqueur de son anneau de stockage. Une lueur malicieuse apparut dans son regard.

« Qui te dit qu’il n’a jamais forgé un outil magique exprès pour moi ? »


En voyant la jarre, le coin des lèvres de Bai Wuya tressauta inconsciemment.

« Ne me dis pas que cet objet que tu gardes à tes côtés comme un trésor précieux est de la main de Lin Xuanzhi ? »

Bai Yichen chérissait énormément cette jarre. Quand il entendit ça, il haussa un sourcil et fit :

« Quoi ? Tu as quelque chose à dire au sujet de cette jarre ?

– … »

Vu ce ton et cette attitude, il n’avait pas d’autre choix que de garder pour lui son opinion, ah !

Malgré ça, cette jarre d’alcool piquait vraiment les yeux. Il suffisait de prendre n’importe quel jeune de la famille Bai et il serait capable de forger un meilleur outil magique que ça — du moins en terme d’apparence.


Bai Wuya ne put toutefois s’empêcher de cracher :

« Le style de l’Artisan Lin n’est-il pas un peu trop simple ? »

C’était un euphémisme. En fait, ce que voulait dire Bai Wuya, c’était — Sale et laid. Rien que lorsque les gens voient Bai Yichen tenir ça, cela ternit son image.

« Wuya, cela fait des années que je te connais et je n’aurais jamais cru que tu étais un ignare qui ne fie qu’aux apparences. »

Bai Yichan adressa un regard un peu méprisant à Bai Wuya, qui conservait un visage innocent.

« Tu ne peux pas juger les choses uniquement en te basant sur leur apparence. C’est comme cette jarre, est-ce que tu as une idée de son usage ?

– Son usage ? Ce n’est pas juste pour boire de l’alcool ? s’ébahit Bai Wuya.

– C’est en fait un outil magique de qualité supérieure. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Bai Yichen sourit avec certitude et poursuivit :

« Parmi les matériaux qui la composent, il y a des cristaux spirituels d’eau, des lianes de sang démoniaque, un cœur de lotus sacré et même une pilule Nourrit Âme de niveau Terrestre. Pour le reste, je n’arrive pas à distinguer les matériaux essentiels mais ils n’ont rien d’ordinaire. »

Quand Bai Wuya regarda de nouveau le jeune maître, il n’avait plus la bouche béante de stupeur mais avait pris au fur et à mesure un air incroyablement complexe et trahissant ses doutes profonds.

« Jeune maître, tu connaissais déjà ce jeune homme avant ? demanda-t’il avec circonspection.

– Bien sûr que non. Quand je me trouvais dans la cité de Qing, j’ai entendu parler de lui et je l’ai vu quelques fois de loin. Mais lui, il ne m’a probablement pas vu. »


Bai Yichen caressa gentiment la jarre qu’il tenait et fit d’un ton mesuré :

« Il y a plusieurs années, j’ai demandé à un vénérable prophète où je devais me rendre pour trouver un moyen de repousser ma mort. Il m’a dit de me rendre dans la Cité Mystérieuse du Continent Est. Et à ma grande surprise, je l’ai vraiment trouvé. »

Bai Wuya eut un sentiment étrange et il fronça les sourcils.

« Mais les matériaux et la pilule qu’il a utilisés sont justement ce dont tu as besoin, et il a également fait exprès un voyage de plusieurs dizaines de milliers de li pour apporter cet outil magique qu’il avait forgé au Pavillon des Outils Cachés de la Cité Mystérieuse, tout ça pour te le vendre. »

Tu crois vraiment que cela pourrait être une simple coïncidence ?

Bien qu’il ne posa pas cette question, son interrogation était plutôt claire.


Bai Yichen contempla cette jarre mal fichue mais pourtant adorable, et songea un moment aux grands et miraculeux bénéfiques qu’elle conférait à l’alcool qu’il mettait dedans et dont il profitait. Il demanda :

« Wuya, est-ce que tu crois que dans ce monde, hormis ceux qui lisent l’avenir dans les étoiles, il peut aussi y avoir des gens qui arrivent à entrevoir le futur ?

– Comment cela se pourrait-il ? fit Bai Wuya en secouant la tête. Comment le Dao du Ciel pourrait-il être si simple à apercevoir ? En tout cas, Lin Xuanzhi ne possède pas l’aura d’un prophète. Plus quelqu’un est favorisé par le Dao du Ciel, moins il est susceptible de le percevoir. Vu son talent prodigieux, il est absolument impossible qu’il puisse voir l’avenir dans le ciel. »

Bai Yichen plissa un peu le front.

« Alors, tu penses qu’il est possible qu’il soit amoureux de moi en secret ?

– … »

Les paupières de l’autre homme tressaillirent violemment. Comment pouvait-il répondre à ce genre de question ?


« N’importe qui pourrait aimer le jeune maître en secret. »

Bai Wuya réfléchit un moment, puis déclara d’un ton très sérieux :

« Si Lin Xuanzhi a été conquis par les manières gracieuses du jeune maître à l’instant où il l’a vu, cela ne m’étonnerait pas du tout — tsss, je dois reconnaître que ce gamin pense vraiment à tout pour comprendre et se soucier autant de la situation du jeune maître. »

Ce fut au tour de Bai Yichen de le fixer avec stupéfaction.

« J’ai juste dit ça pour plaisanter, tu n’avais pas à me prendre au sérieux et répondre en tournant en rond comme ça, commenta Bai Yichen d’un ton sincère.

– Mais je suis sérieux, argua Bai Wuya avec perplexité. Je crois vraiment que c’est le cas, ah. Sinon, comment aurait-il pu découvrir des choses que seuls quelques membres de la famille Bai savent ? Il a même forgé un outil magique exprès pour le jeune maître. Cela prouve qu’il tient vraiment à toi, ah. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Bai Yichen en resta stupéfait un moment, puis il secoua la tête en riant.

« C’est son petit frère à qui il tient vraiment.

– Un petit frère ? Il a aussi un petit frère ? »

Visiblement, Bai Wuya n’était pas au courant de ce détail.

« Le garçon qu’il emmène partout avec lui. Il n’est pas très grand, il atteint juste son torse. Il a un corps maigre et menu, avec des craquelures noires sur le visage. Il boite un peu du pied gauche, » décrivit Bai Yichen.

Bai Wuya fut frappé par une illumination.

« Je croyais que c’était son petit serviteur. Je n’aurais jamais pensé qu’il s’agissait en fait de son petit frère, il ne lui ressemble pas du tout.

– Ils ne sont pas frères de sang en fait. J’ai entendu dire que le père de Lin Xuanzhi a recueilli cet enfant, l’a ramené chez lui et l’a adopté, raconta Bai Yichen.

– Mais je n’ai pas encore vu à quel point il tient à lui. »


Bai Wuya fronça les sourcils. Il se disait que Yan Tianhen n’était pas le genre de personne dont on remarquait vraiment la présence. Sans son apparence particulière qui le rendait inoubliable, il ne se serait jamais rappelé de ce garçon.

Bai Yichen fit d’un ton lourd de sens :

« Quand tu le verras demain pendant le Tournoi des Cent Familles, tu pourras observer qu’il porte plus d’une dizaine d’outils magiques sur sa tête, son corps, accrochés à sa ceinture ou bien cachés autour de ses poignets. Aucun d’eux n’est inférieur à un outil magique de qualité haute. Je dirais même que la majorité sont de qualité supérieure. »

Bai Wuya en resta bouche bée, abasourdi et les yeux écarquillés. Il semblait ébranlé de tout son être.


« Ce n’est déjà pas facile de se procurer un outil magique de qualité moyenne, mais ce garçon est actuellement couvert d’outils magiques de qualité haute, voir même supérieure ? s’écria-t’il avec incrédulité. C’est bien trop extravagant, non ?! Depuis quand les Artisans sont-ils aussi riches ? C’est ahurissant, ah. Même les membres de la lignée principale de notre famille n’oseraient pas faire une chose pareille ! »

Cela n’avait aucune importance ce que la famille Bai osait ou n’osait pas faire ça. Dans tous les cas, Yan Tianhen avait bel et bien une dizaine d’outils magiques sur lui, petits et grands.

Bai Yichen commenta :

« Il n’y a rien qu’il n’oserait pas. Lin Xuanzhi a cette capacité, alors il est naturel que les gens autour de lui reçoivent ces avantages. »

Bai Wuya inspira profondément. Après un moment, il soupira et fit :

« C’est vraiment un bon grand frère, ah. »


* * *


Dans l’Auberge des Nuages Flottants, tous les gens qui logeait là sentirent le Qi spirituel qui se ruait pour se rassembler. Ils se mirent aussitôt en tailleur et commencèrent à méditer dans leurs chambres, profitant de cette occasion pour absorber le Qi spirituel et le convertir en Qi interne dans leur corps.

De son côté, Yan Tianhen bondit de son lit et se rua hors de sa chambre. Il se rendit devant la porte de Lin Xuanzhi, la fixant nerveusement et sans ciller.

Il ne fallut pas longtemps pour que le Qi spirituel se fasse absorber dans l’outil précieux. Le Qi spirituel qui saturait l’air se dissipa et la porte de la chambre s’ouvrit de l’intérieur.


Lin Xuanzhi vit alors son frère, ainsi que plusieurs disciples Lin qui se tenaient derrière le garçon.

« Grand frère ! » s’écria Yan Tianhen.

Lin Xuanzhi hocha la tête à son attention, puis fit à Lin Liuchun de l’autre côté :

« Quatrième Aîné. »

L’autre homme plissa les yeux en l’examinant, puis il demanda :

« Un outil précieux ? »

Lin Xuanzhi hocha la tête mais précisa :

« Il n’est que de qualité haute. »

Cela laissa Lin Liuchun sans voix.


Près de lui, il y avait plusieurs disciples de la famille Lin et tous fixèrent Lin Xuanzhi avec des regards compliqués.

Lin Yurou sourit avec du mal et fit :

« Félicitations à toi, cousin Xuanzhi, pour avoir réussi à forger un outil précieux de qualité haute si facilement. Je me demande à quoi va servir cet outil précieux. »

Lin Dong hocha la tête à son tour, les yeux pétillants et il fit avec envie :

« Ça a un rapport avec le Tournoi des Cent Familles de demain ? »

Lin Xuanzhi parcourut la foule du regard et fit :

« Ce n’est qu’un outil auxiliaire. Il n’a rien à avoir avec le Tournoi des Cent Familles. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Lin Yurou trouva ça un peu injuste et ne manqua pas de le faire savoir :

« Cousin Xuanzhi, tu n’es pas gentil. Nous sommes tous de la même famille. Puisque tu as forgé un outil précieux, tu devrais naturellement laisser ta famille le voir d’abord.

– S’il s’agissait d’un autre outil précieux, cela ne me gênerait pas de vous le montrer. Mais cet outil précieux que je viens de forger est une commande, alors ce ne serait pas convenable que je vous le montre. »

Après avoir dit ça, Lin Xuanzhi s’adressa à Lin Liuchun :

« Quatrième Aîné, j’aimerais m’entretenir avec Ah Hen. »

L’autre homme plissa les yeux.

« Quel est ton niveau actuel de cultivation ?

– Second rang de la Fondation, répondit-il.

– Bien que je ne sois pas Artisan, je sais quand même qu’un Artisan qui vient tout juste de débuter ne peut absolument pas forger un outil précieux, et encore moins de qualité haute. »


Lin Xuanzhi ne parut pas s’en faire.

« Est-ce que le Quatrième Aîné soupçonne que je dissimule mon niveau ?

– Si tu as la capacité de me cacher ton niveau, tant mieux. Ce que je veux te demander, c’est si tu ne pratiquerais pas une méthode peu orthodoxe, fit Lin Liuchun en allant droit au but. Dans ce monde, les méthodes de cultivation qui permettent aux gens de s’améliorer à pas de géant en une journée, il n’y a à ma connaissance que les méthodes non conventionnelles du Dao démoniaque.

– Le Quatrième Aîné n’a aucune preuve pour affirmer cela, argua Lin Xuanzhi. C’est juste par chance que j’ai pu forger cet outil précieux. Le Quatrième Aîné a forcément entendu dire que j’ai obtenu quelques matériaux au concours de reconnaissance de trésors de la famille Bai il y a quelques jours. Ce genre de matériaux rares et de haute qualité peut complètement influer sur la qualité d’un outil précieux afin de l’augmenter. Ce n’est donc pas forcément mon propre talent qui a joué. »


Naturellement, Lin Liuchun était au courant de l’exploit de Lin Xuanzhi durant le concours de reconnaissance de trésors de la famille Bai. Il réfléchit un moment, puis le fixa droit dans les yeux :

« Tu es prêt à me laisser sonder ton corps ? »

À ces mots, le regard de Lin Xuanzhi s’assombrit un peu.

« Quatrième Aîné, si vous ne me croyez pas, je n’ai rien de plus à dire. Mais si vous voulez vraiment sonder mon corps, il sera difficile pour moi de ne pas vous en tenir rigueur. »

Lin Yurou s’empressa d’intervenir :

« Cousin Xuanzhi, tu es un peu trop rude. Le Quatrième Aîné ne fait que penser à la sécurité de tout le monde. »


La parole à l’auteuse :

Henhen : Pas d’argent, on est pauvre QAQ

Bai Wuya : … Tu te fous de moi ?!


Note de Karura : Bai Yichen aime vraiment taquiner et torturer son entourage !







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