La Renaissance du Suprême Immortel 166

Chapitre 166 : Cette soi-disant famille


Dès que Lin Xuanzhi eut fini de parler, les pierres forgées dans sa main s’envolèrent avec légèreté. Avec quelques pa pa pa pa, elles frappèrent le visage de Bai Yanhui, le faisant même saigner.

Le jeune adolescent en fut choqué. Il se couvrit le visage et s’écria :

« Comment oses-tu t’en prendre à moi ?! »

Lin Xuanzhi étira les lèvres en un léger sourire. L’éventail qu’il tenait s’abaissa vers le bas et le vent, aussi acéré qu’une lame, se rua vers les jambes de Bai Yanhui. Le jeune adolescent sentit soudain une douleur à ses jambes et il tomba pour de bon à genou avec un pouf.


À cause de ça, la famille Lin attira énormément l’attention. Dans la grande place bruyante, bien des gens regardèrent dans cette direction.

« Pourquoi est-ce qu’il y a quelqu’un à genou du côté de la famille Lin ? »

Le visage de Bai Yanhui devint bleu. Il voulut se relever mais ses jambes devaient être gravement blessées. Il fut même incapable d’utiliser ses forces. Il fixa le sol en pierres bleues devant lui, incrédule, mais son cœur tremblait de terreur —

Le niveau des outils magiques de protection qu’il portait sur lui n’était clairement pas faible. Logiquement, il pouvait même résister à l’attaque d’un cultivateur au niveau Corps Tempéré. Malgré tout ça, l’attaque nonchalante de Lin Xuanzhi l’avait vraiment rendu impuissant !

Comment cela se pouvait-il ?


Le visage de Bai Hongfei était aussi devenu livide. Il serra fortement les poings et grinça des dents.

« Lin Xuanzhi, tu oses lever la main contre ma famille Bai ! Ignores-tu donc que je n’ai qu’à en donner l’ordre pour que plein de gens se ruent pour t’attaquer ?! »

Lin Xuanzhi regarda par-delà le jeune adolescent, à un endroit non loin derrière lui. Son expression polaire disparut et il fit avec un léger sourire :

« Puisque le jeune maître Bai est là, je te laisse récupérer ces deux enfants ignorants chez toi et leur donner une bonne leçon avant de les laisser sortir de nouveau. De la sorte, tu sauveras ta famille Bai de la honte. »

Quand Bai Hongfei tourna la tête, il vit le jeune maître de la famille Bai, qui était en fauteuil roulant et qui se faisait pousser par son laquais, Bai Wuya.

Le teint du jeune adolescent pâlit énormément. Il se mit aussitôt sur le côté, baissa la tête et n’osa plus dire un mot.


Bai Yichen ne daigna même pas poser les yeux sur ces deux disciples de sa famille. Il s’approcha de Lin Xuanzhi, le regarda et fit en souriant.

« Pour que Xuanzhi perde autant son sang-froid, cela veut dire que ces deux disciples de notre famille ont fait fi de la discipline et t’ont provoqué — Wuya.

– À tes ordres, jeune maître.

– Ramène-les à la résidence Bai. Qu’ils soient enfermés pendant trois mois, puis de corvée nettoyage pendant trois autres mois, » ordonna Bai Yichen.


Bai Hongfei releva aussitôt la tête et jeta un regard à Bai Yichen.

« Jeune maître, c’est clairement lui qui nous a attaqués en premier. Allez-vous donc punir des gens de votre propre famille, tout ça pour un étranger ? »

Bai Yichen ne répondit pas et fit mine d’ignorer son existence.

Sur un signe de main de Bai Wuya, plusieurs gardes derrière lui s’avancèrent pour saisir les deux jeunes gens et les ramener.

Bai Wuya ignora les protestations des deux incriminés et fit d’un ton glacial :

« D’où sortent ces idioties ? Le jeune maître a parlé, alors faites ce qu’on vous a dit et emmenez-les ! »

Bai Yanhui et Bai Hongfei, qui avaient tellement fait les malins en face de Lin Xuanzhi juste avant, furent ainsi éloignés de force.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Après avoir assisté à une telle scène, la famille Lin ne put que se tourner pour lancer des regards compliqués à Lin Xuanzhi.

Yan Tianhen se gratta le nez et leva les yeux vers lui.

« Grand frère, je viens juste de me rendre compte aujourd’hui que tu as plutôt un bon tempérament. »

Et c’était exactement ce que venaient de penser les autres disciples Lin.

Lin Xuanzhi le regarda et fit avec un demi-sourire :

« C’est parce que tu es gentil et obéissant. »

Yan Tianhen tira la langue pour plaisanter, puis il serra affectueusement le bras de son frère. Il fit ensuite à Bai Yichen :

« Jeune maître Bai, tu as été vraiment impressionnant, ah. Ils n’ont même pas osé résister. »

Bai Wuya hocha la tête.

« Cela va de soi, le jeune maître détient l’autorité absolue dans notre famille. »


Bai Yichen sourit à Lin Xuanzhi.

« Merci d’avoir pris ma défense à l’instant. »

Lin Xuanzhi le regarda un moment, puis fit d’un ton nonchalant :

« Ils ont d’abord insulté mon petit frère. Je n’allais donc pas rester sans rien faire et les ignorer. »

À ces mots, le sourire de Bai Yichen s’élargit.

Lin Xuanzhi avait fait exprès de détourner ses propos et justifiait complètement ses actes par le fait de protéger son petit frère. Cependant, comme tout le monde, plus Lin Xuanzhi tentait de l’éviter, plus Bai Yichen sentait qu’il essayait plutôt intentionnellement de garder ses distances avec lui.

Du coup, son comportement ne correspondait pas à ce qu’il disait, ce qui le rendait encore plus intriguant.


Yan Tianhen battit des cils et commenta :

« Jeune maître Bai, les gens de vos branches latérales savent vraiment bien parler, ah. »

Ils avaient même osé insulter leur propre jeune maître. Une telle chose ne serait jamais arrivée dans les autres familles d’élite.

Bai Yichen n’était pas de son avis et il expliqua patiemment :

« Ces deux-là appartiennent à la première branche latérale de notre famille Bai. La lignée principale et les branches latérales sont relativement indépendantes, chacune a ses propres aînés et ils n’ont pas l’habitude de se croiser. Quant à ces deux disciples-là, ils ne sont pas très doués mais leur grand frère, Bai Honghu, est très arrogant de nature et extrêmement ambitieux. Grâce à son talent inné et ses capacités remarquables, il a pu augmenter grandement le prestige de toute sa lignée latérale. Désormais, même le patriarche de notre famille se montre courtois en le voyant. Du coup, ils ont légèrement tendance à se croire au même niveau que la lignée principale. »


En parlant de ça, Bai Yichen l’avertit :

« Bai Honghu n’a encore intégré aucune secte et il a moins de vingt-cinq ans. Il va participer au Tournoi des Cent Familles cette année, alors fais attention.

– Je n’ai jamais entendu parler de ce Bai Honghu, pourquoi devrais-je faire attention à lui ? »

Bai Wuya ne put s’empêcher le coin de ses lèvres de frémir. Bien que ce ne soit qu’un très léger mouvement, il était pourtant bien présent.

Cet homme est vraiment une très grande gueule.

Après tout, Bai Honghu était déjà un Artisan d’Esprit Turquoise et son niveau était bien plus élevé que celui de Lin Xuanzhi. Pourtant, aux dires de ce dernier, ce ne serait qu’un obscur jeunot qu’il était absolument inutile de prendre au sérieux !


Bai Yichen hocha la tête.

« C’est bien vrai. Il ne vaut vraiment pas la peine d’être mentionné devant toi. »

Le reste de la famille Lin adressa aussitôt des regards suspicieux à Lin Xuanzhi — il n’avait peut-être jamais entendu parler de Bai Honghu mais eux, si, ah !

« Il se fait tard, jeune maître. Il est temps de nous retirer. »

Bai Wuya vit que de plus en plus de gens arrivaient dans la grande place, alors il comptait emmener Bai Yichen à la plate-forme des spectateurs.


Les yeux brillants du jeune homme s’illuminèrent et il fit à Lin Xuanzhi :

« Je souhaiterais t’inviter à prendre le thé quand tu auras fini la compétition.

– C’est d’accord, accepta Lin Xuanzhi en hochant la tête.

– Rien que toi et moi ? »

Yan Tianhen cligna des yeux mais ne dit rien.

« Entendu, » fit Lin Xuanzhi.

Bai Yichen lui adressa un regard lourd de sens, puis s’en alla.

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Une fois qu’il fut parti, Yan Tianhen se gratta le nez et murmura :

« Grand frère, est-ce que tu apprécies ce jeune maître Bai, ah ? »

Lin Xuanzhi marqua une hésitation, puis caressa les cheveux de son frère.

« C’est quelqu’un qui ferait un bon ami.

– Alors grand frère l’aime beaucoup ? insista le garçon.

– C’est Ah Hen que j’aime le plus. »

Lin Xuanzhi sourit et détourna les yeux de Bai Yichen. Il regarda son frère et reprit :

« Et Ah Hen est le seul que j’aime. »

Le visage du garçon devint aussitôt très rouge.


* * *


Pendant ce temps, les gens autour discutaient encore pour savoir si oui ou non Lin Xuanzhi avait entendu parler de Bai Honghu.

« Dis, tu crois qu’il n’a vraiment jamais entendu parler de lui ? Ou bien qu’il en a entendu parler, mais qu’il a fait semblant que non ?

– Je n’en sais rien, ah. En tout cas, il est le plus con prétentieux de la famille Lin. Peut-être qu’il a dit ça exprès.

– Aucune importance, c’est grâce à lui que notre famille a pu se mettre autant en avant. Je pense qu’il a le droit et la capacité de se montrer aussi prétentieux.

– J’ai entendu dire que ce Bai Honghu a plusieurs fois fait couler le sang pour se hisser au sommet lors des compétitions internes de la famille Bai.

– Oh que oui, sa réputation n’est pas des moindres.

– Je n’arrive pas à croire qu’il n’a vraiment jamais entendu parler de lui. »

Bien que ces gens chuchotaient, Lin Xuanzhi pouvait les entendre clairement. Mais honnêtement, il n’avait vraiment jamais entendu parler de Bai Honghu. Que ce soit dans cette vie ou la précédente, ce nom ne lui disait rien.


Lin Zezhi s’approcha de lui et fit d’un air coupable :

« Désolé, je ne savais pas qu’ils étaient venus pour ça.

– Peu importe comment ils se comportent, fit Lin Xuanzhi d’un ton peu concerné. Ces gens n’ont rien à voir avec moi, alors peu m’importe ce qu’ils disent ou ce qu’ils font. Ce n’est pas comme si cela allait m’atteindre. »

Lin Zezhi le fixa un moment, puis avoua soudain :

« Pendant mon séjour dans la famille Bai, ils ont toujours parlé à mots couverts, révélant qu’ils méprisaient la famille Lin et même moi. Ils m’ont aussi regardé de haut. Malgré ça, quelques personnes de la lignée principale se sont montrées plutôt amicales avec moi. »


Surtout après qu’il avait offert le cadeau que Lin Xuanzhi lui avait donné pour le nouveau né du patriarche, quelques jeunes de la lignée principale s’étaient bien occupés de lui.

En revanche, c’étaient Bai Hongfei et Bai Yanhui qui s’étaient mêlés à ce groupe et n’avaient cessé de le mettre dans l’embarras, mais toujours de manière détournée et secrète.

Si sa mère ne lui avait pas envoyé spécialement un talisman message de mille li pour l’enjoindre de rester dans la famille Bai au moins jusqu’au début du Tournoi des Cent Familles, il serait parti depuis longtemps.

Lin Xuanzhi regarda son cousin qui était abattu et fit :

« C’est parce qu’ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, Zezhi. Quand quelqu’un quitte la maison familiale, soit il a suffisamment de capacités pour voyager seul dans le monde sans se faire empêcher, soit la famille qui le soutient est capable de faire suffisamment peur aux autres. Sinon, c’est normal de se faire mépriser et dédaigner par les autres. »

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Yan Tianhen hocha la tête et renchérit :

« Oh que oui. Même mon grand frère qui est si puissant, n’a-t’il pas eu à subir lui aussi les moqueries de ces petits gamins ignorants ? Tout ça, c’est parce que la famille Lin est une famille de troisième classe. Mais tu vois, si on était une famille de première classe, comment oseraient-ils nous parler ainsi ?! »

Le visage de Lin Zezhi pâlit et il hocha la tête.

« Tu as raison. Avant ça, je ne pensais qu’à me distinguer de la famille Lin et à la quitter le plus vite possible. J’ai été bien trop égoïste et étroit d’esprit. Je t’ai également bien mal traité au début, je le regrette aussi. »

Qu’est-ce qu’était une famille ?

C’était une source de puissance, une corde robuste ainsi qu’un grand navire.

« Tu ne m’as rien fait, en fait, fit Lin Xuanzhi en agitant la main. Au moins, pendant que les autres me jetaient des pierres alors que j’étais au fond du puits, tu n’as vraiment rien dit ou fait contre moi. »


Le visage de Lin Zezhi devint cuisant. Bien sûr, il ne s’était pas ouvertement moqué de Lin Xuanzhi ou l’avait méprisé en public comme tant d’autres, il ne l’avait pas piétiné à chaque fois qu’il le voyait.

« Mais c’est uniquement parce que j’avais mon image à maintenir, fit le jeune homme avec un sourire amer.

– La raison est-elle si importante ? répliqua Lin Xuanzhi avec un grand sourire. Les autres peuvent seulement voir ton apparence, mais ils ne peuvent pas percevoir vraiment ce que tu penses au plus profond de toi. J’aime traiter avec des gens intelligents car seuls des gens intelligents savent vraiment comment rendre son honneur à notre famille. »

Lin Zezhi redressa subitement la tête et le fixa, comme frappé par l’illumination.

Après un moment, il ouvrit la bouche pour faire :

« Merci beaucoup.

– Bonne chance pour ton combat, » fit Lin Xuanzhi d’un ton léger.

L’autre jeune homme sourit et assura :

« Ne t’en fais pas, je vais faire de mon mieux. »


* * *


Bai Yichen et Bai Wuya étaient en train de se diriger vers la haute plate-forme qui était suspendue au pic le plus élevé.

En chemin, Bai Wuya ne put retenir un soupir.

« Tout à l’heure, j’en ai profité pour faire attention aux petits objets sur le corps de ce Yan Tianhen.

– Et qu’est-ce que tu as senti ? s’enquit Bai Yichen.

– C’est vraiment terrifiant, fit-il en soupirant de nouveau. Je n’aurais jamais cru que Lin Xuanzhi irait jusqu’à équiper son petit frère de toutes les bonnes choses qu’il a forgées. J’ai bien peur que même si un cultivateur de niveau Primaire attaquait ce garçon, il aurait bien du mal à le tuer. »


La majeure partie de l’équipement de Yan Tianhen étaient des outils de défense, et leurs niveaux n’étaient pas des moindres. Il y avait surtout la tunique qui était peu remarquable en terme d’apparence, mais si on la sondait attentivement avec son Qi spirituel, on se rendait compte qu’il s’agissait clairement d’un trésor magique de protection !

« Il doit vraiment avoir très peur qu’on s’en prenne à son petit frère, commenta Bai Wuya.

– Tu envies Yan Tianhen d’avoir un si bon grand frère ? le taquina Bai Yichen en souriant.

– Il a vraiment énormément de chance, » approuva Bai Wuya.







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