La Renaissance du Suprême Immortel 173

Chapitre 173 : Cela ne peut être que lui


« Si c’était Yuyang… »

Yuan Tianwen hésita avant de poursuivre :

« Je ne sais pas ce que j’aurais fini par décider, mais je n’aurais certainement pas refusé comme ça.

– Et pourquoi donc ? Se peut-il que tu l’aimes ? » s’étonna Lin Xuanzhi.

L’autre jeune homme rougit un peu.

« Je ne peux pas dire à quel point je l’aime pour le moment. Après tout, ça fait des années qu’on ne s’était pas vus. Mais je me sens assez proche de lui et ça n’est pas pour me déplaire. En plus quand il était petit, il n’arrêtait pas de dire qu’il m’épouserait une fois grand. Je n’ai pas oublié ça, même après toutes ces années. Si j’avais su qu’il s’agissait de lui, j’aurais sûrement accepté d’être avec lui pendant un certain temps pour voir où cela nous aurait menés. »


Lin Xuanzhi hocha la tête, puis éclata soudain de rire, faisant frémir l’eau chaude dans la tasse qu’il tenait.

C’était ridicule, vraiment trop ridicule. Il y avait eu tant de méprises dues à des malheureux concours de circonstances entre Yuan Tianwen et Duan Yuyang. Dans la vie précédente, ces deux-là n’avaient plus jamais communiqué jusqu’à leurs morts. Cependant, ce n’avait été qu’une chose triviale aux yeux de Lin Xuanzhi à l’époque. Il s’était seulement dit que Han Yuran était très doué pour conquérir le cœur des gens et jouer la comédie, mais jamais il n’aurait pensé que Han Yuran aurait l’audace et l’inconscience de se faire passer pour une autre personne !


« Qu’est-ce qui te faire encore rire ? » demanda Yuan Tianwen, un peu agacé.

Il s’était confié à Lin Xuanzhi parce qu’il croyait que l’autre savait garder un secret et aussi parce qu’ils avaient fait partie de la même secte. De plus, il connaissait également Han Yuran et Duan Yuyang, alors il était le plus à même de le conseiller. Mais à sa grande surprise, Lin Xuanzhi réagissait ainsi !

« Je me disais juste que toute chose et tout être vivant dans ce monde sont vraiment connectés, un maillon lié à un autre, puis un autre, jusqu’à former toute une chaîne. La loi du Ciel est claire, tout acte entraîne sa rétribution appropriée. »

Lin Xuanzhi cessa alors de rire et reprit :

« Yuan Tianwen, j’ai toujours cru que tu étais intelligent. Je n’aurais jamais pensé qu’en fait, tu n’as rien dans le crâne et qu’il est juste rempli d’eau. »

Yuan Tianwen : « … »

Pourquoi devait-il en plus subir une attaque personnelle ?


« J’ai une question pour toi : tu ne t’es jamais demandé pourquoi Han Yuran est si différent aujourd’hui par rapport à celui que tu as connu sur les monts du Luan Volant ? fit Lin Xuanzhi.

– J’y ai pensé, fit Yuan Tianwen en hochant la tête. Mais quand l’environnement change, il est normal que les gens changent. En plus, tu l’as traumatisé…

– Je l’ai traumatisé ? fit Lin Xuanzhi en se pointant du doigt. Moi ? »

Yuan Tianwen hocha la tête, la conscience pas tranquille.

« En tout cas, c’est ce qu’il m’a dit quand je lui ai posé la question. »

Lin Xuanzhi : « … »

Comment as-tu pu croire une connerie pareille qui ne peut berner que les imbéciles ?


Lin Xuanzhi perdit alors tout espoir pour le QE de Yuan Tianwen Pour son QI aussi ! (1), mais il poursuivit cependant :

« Alors dis-moi, tu t’es déjà demandé pourquoi Duan Yuyang était revenu chez toi pour se proposer de nouveau en mariage ? »

Selon le bon sens, une personne comme Duan Yuyang et une famille comme les Duan ne reviendraient jamais s’humilier de nouveau après s’être déjà fait rejeter une première fois. Après tout, l’honneur de la famille était bien plus important qu’un compagnon de Dao.

Yuan Tianwen plissa le front.

« Peut-être que pendant que j’étais dans la cité de Qing, ma relation avec Han Yuran l’aura provoqué ? »


Cette fois, Lin Xuanzhi n’avait même plus envie de rire. Il avait l’impression qu’avec Yuan Tianwen, quelqu’un qui se remettait jamais en question, cela ne servait à rien de faire des tours et détours. Le mieux était d’aller droit au but, autrement ils allaient y passer la nuit.

« Tu ne t’es jamais dit que la personne sur les monts du Luan Volant était quelqu’un d’autre ?

– Qu-quoi ?! »

Les yeux de Yuan Tianwen s’écarquillèrent subitement. Il eut l’impression qu’un éclair parcourait son cerveau et son cœur se serra soudain. Une pensée inconcevable mais qui pouvait parfaitement expliquer toutes ses pensées confuses prit forme en un instant.

Il serra aussi la tasse de thé qu’il tenait.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

« Ce n’est pas Han Yuran qui s’est sacrifié pour me sauver la vie sur les monts du Luan Volant, fit Yuan Tianwen à toute vitesse. C’est pour ça que sa personnalité a autant changé et que je ne ressens rien du tout pour lui. C’est aussi pour ça qu’il n’a jamais osé coucher avec moi. Mais si ce n’était pas lui, alors qui ? »

Une silhouette très claire apparut alors dans son esprit. Bien que cet autre avait l’air très peu digne de confiance et qu’il ne faisait que jurer, il était incomparablement dynamique, adorable et faisait la nette différence entre ce qu’il aimait et ce qu’il n’aimait pas. Les gens ne pouvaient que l’aimer et le détester à la fois.

Pourquoi Duan Yuyang aurait-il eu le courage de se rabaisser pour se proposer en mariage une seconde fois après que sa première demande avait été refusée ? Pourquoi Duan Yuyang ne pouvait plus supporter de le voir ? Pourquoi le second Aîné Duan s’était clairement montré mécontent de lui lors du banquet d’anniversaire de Han Yuran ? Et pourquoi est-ce qu’il rêvait toujours au beau milieu de la nuit d’un Duan Yuyang complètement nu sous son corps qu’il tournait dans tous les sens et servait avec plaisir… ?


La main de Yuan Tianwen qui tenait toujours fermement son épée se mit à trembler de manière incontrôlable. L’eau dans la tasse de thé déborda aussi un peu, lui brûlant la main. Mais il ne remarqua rien et laissa l’eau couler librement.

« C’est lui, » fit-il d’une voix rauque.

Il en était absolument certain, sans le moindre doute.

Lin Xuanzhi sentit enfin le vieux caillot de sang dans sa gorge se détacher. Il n’aurait vraiment jamais cru que ce génie de l’épée, en fait un imbécile de service, pourrait mettre le doigt sur le cœur du problème sous sa tutelle. C’était vraiment un grand soulagement pour lui.


Pendant ce temps, Yuan Tianwen était plongé dans des pensées chaotiques et profondes un bon moment. Il était très difficile pour lui de reprendre ses esprits et de s’extirper de ses pensées. Il avait de la peine à croire que la personne sur les monts du Luan Volant qui lui avait tout donné, lui avait tenu compagnie en permanence et s’était creusé les méninges pour le rendre heureux était en fait Duan Yuyang.

Non, ce n’était pas ça. Pourquoi aurait-il eu de la peine à y croire ?

Le cœur de Yuan Tianwen pulsa soudain — cette personne était bien entendu Duan Yuyang, cela ne pouvait être que Duan Yuyang !

À part lui, qui d’autre l’aurait traité sans réserve après avoir découvert son identité ? Qui d’autre l’aurait simplement traité comme Yuan Tianwen sans avoir l’intention de profiter de lui ?


Il comprit enfin ce qui clochait le plus chez Han Yuran.

Han Yuran adorait son statut et avait souvent emprunté ce statut — que ce soit consciemment ou inconsciemment — pour obtenir une tonne d’avantages et de bénéfices dans la secte du Ciel Mystérieux. Il avait également obtenu pas mal de bénéfices de Yuan Tianwen lui-même.

Malgré ça, Yuan Tianwen l’avait considéré comme son compagnon de Dao alors il n’avait pas prêté attention à tout ça. Et comme il avait été pressé pour obtenir celui qu’il désirait tant, il avait délibérément ignoré ces impressions étranges… À présent qu’il savait que Han Yuran était en fait un imposteur, il se sentait dégoûté, comme s’il venait d’avaler une mouche.


Toutefois, il ne voulait plus penser à Han Yuran pour le moment. Yuan Tianwen s’était fait berner comme un idiot et il était naturellement très en colère. En ce moment cependant, il ne pouvait penser qu’à une seule autre personne.

Le cheminement mental de Yuan Tianwen passa de “Dieu merci, c’est lui en fait” à “Pourquoi il ne m’a jamais rien dit ? Cela fait tellement mal”. Puis cela changea pour “Je ne suis qu’un imbécile qui a réussi à confondre son bien-aimé avec un autre” pour passer éventuellement à “Vu la manière dont j’ai traité Yuyang, il a dû se sentir vraiment triste.”

J’ai si mal au cœur. QAQ

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

« Je vais le voir. »

Yuan Tianwen se leva soudain.

« Tu sais au moins où il réside ? »

Lin Xuanzhi avait observé tout le passage des émotions sur le visage de l’autre et en avait tiré une très grande satisfaction — c’était sûrement la première fois qu’il voyait Yuan Tianwen se prendre un coup si dur.

Yuan Tianwen se pinça les lèvres.

« Dès le premier jour de mon arrivée dans la cité du Pic Céleste, je me suis renseigné pour savoir où logeait la famille Duan. »

Lin Xuanzhi trouva ça à la fois amusant et énervant.

« Tu es vraiment doué pour passer à l’action, bien plus rapide que ton cerveau. Si je ne t’avais vu de mes propres yeux réaliser les choses à l’instant, j’aurais cru que tu avais fait exprès de feindre l’ignorance devant moi.

– Je n’ai pas ce genre de passe-temps. »


Yuan Tianwen ne pouvait pas attendre de rejoindre Duan Yuyang. Au moment de partir cependant, il se fit arrêter par Lin Xuanzhi.

« Si tu vas voir Yuyang maintenant, j’ai bien peur qu’il ne t’ignore, l’avertit le jeune homme.

– Bien sûr qu’il va m’ignorer, fit Yuan Tianwen, de toute évidence pas si bête que ça Euh… 😒 (2). Je suis prêt à me faire éjecter. Il pourra m’éjecter une fois, deux fois, cent fois ou mille fois mais un jour, il m’acceptera. »

Lin Xuanzhi ne savait vraiment plus quoi penser de Yuan Tianwen. Il soupira avec émotion :

« Je n’aurais jamais cru que le jeune maître du pic Yuan aurait une carapace contre la honte aussi épaisse que des murs d’enceinte.

– Si tu veux dire que je suis sans gêne, dis-le directement. »


Yuan Tianwen ne semblait pas du tout avoir honte. Il en était au contraire plutôt fier. Il ajouta :

« Pourquoi devrais-je me soucier de ma face quand je poursuis ma femme ? Si tu n’avais pas pris l’initiative de rompre ton engagement avec Han Yuran, cela ne m’aurait sûrement pris que quelques jours pour trouver un moyen honteux d’arriver à mes fins. Dans tous les cas, j’aurais fini par trouver un moyen, ouvertement ou secrètement, de foutre en l’air ton mariage. »

Lin Xuanzhi : « … »

Il avait un vilain mot en tête mais il ne savait pas s’il devait le dire ou pas.


« Toutefois, tu as bien dû te moquer de moi en cachette quand tu m’as vu fièrement prendre la défense de Han Yuran et te piquer ton bol, pas vrai ? demanda Yuan Tianwen.

– Je n’ai même pas encore eu le temps de te montrer ma gratitude, alors pourquoi je me serais moqué de toi ? »

Lin Xuanzhi plissa les yeux pour le fixer et fit lentement :

« Je me suis seulement moqué de Duan Yuyang. Je n’ai encore jamais vu quelqu’un d’aussi aveugle que lui, qui s’est pris d’affection pour toi. »

Yuan Tianwen : « … »

Bordel, il ne trouvait rien à redire contre ça !


« Toi et moi avons été disciples de la même secte. Même si tu te fiches bien de moi, Yuyang et toi êtes pourtant amis. Comment as-tu pu le laisser souffrir autant et tout seul ? »

Yuan Tianwen était rempli d’indignation et de tristesse à la fois. Il poursuivit :

« Tu étais au courant depuis longtemps, mais tu ne m’as jamais rien dit. Et moi… »

Face aux accusation de l’autre jeune homme, Lin Xuanzhi en resta également sans voix. Il finit par faire calmement :

« Je savais seulement qu’il a eu une histoire avec toi sur les monts du Luan Volant, mais qui aurait pu imaginer que tu étais avec Han Yuran juste parce que tu n’as pas de cervelle et que tu l’as confondu avec Duan Yuyang ?!

– Pour quelle autre raison j’aurais pu être avec lui ?

– Parce que tu es aveugle, » répliqua Lin Xuanzhi.

Yuan Tianwen : « … »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Il fit d’un ton indigné :

« Tu viens pourtant juste de dire que tu ne t’es pas moqué de moi en cachette.

– Je ne me suis vraiment jamais moqué de toi en cachette, argua Lin Xuanzhi. Je me suis toujours moqué de toi ouvertement, te méprisant et te rabaissant. »

Yuan Tianwen : « … »

Il prit une grande inspiration et fit d’un ton lourd de sens :

« Tu as dû vraiment beaucoup te réjouir d’avoir eu la chance de tomber sur quelqu’un comme moi qui t’a aidé à détourner le regard de Han Yuran de toi, pas vrai ?

– Oh que oui, fit Lin Xuanzhi en hochant bien la tête. Sans toi, j’ai bien peur que cela n’aurait pas été facile de rompre notre contrat de mariage. »

Yuan Tianwen se dit qu’il valait mieux ne pas poursuivre cette conversation. Comme il était pressé d’aller voir Duan Yuyang, il arrêta de dire n’importe quoi et quitta directement le salon de thé. Avant de partir, il n’oublia pas de régler la note et en profita pour commander une tonne de petites douceurs pour Yan Tianhen.


* * *


Lin Xuanzhi resta assis. Tout en buvant du thé et en mangeant quelques petits gâteaux, il réfléchit et parvint à la conclusion que Yuan Tianwen allait forcément repartir avec la queue entre les jambes. Il se leva calmement, demanda à ce que les gâteaux soient emballés et s’en alla.

Quand il revint à l’auberge, il avait à peine franchi la porte de sa chambre qu’il se fit encerclé par deux tigreaux.

Ah Bai et Hu Po fixèrent le petit paquet qu’il tenait.

Lin Xuanzhi les regarda et fut amusé par leur air adorable alors qu’ils tâchaient de garder un air détaché. Il commenta :

« Vous deux, vous avez vraiment un bon odorat. »

Ah Bai émit un gémissement et lui gratta la jambe.


Yan Tianhen renifla à son tour et fit :

« Grand frère, qu’est-ce qui sent si bon ? »

Lin Xuanzhi posa le paquet sur la table et répondit :

« Des petits gâteaux, le goût est acceptable. »

Le garçon ouvrit alors le sachet, prit un gâteau et le goûta.

« C’est délicieux ! »

Yan Tianhen plissa les yeux de plaisir. Puis il prit un autre gâteau, sans oublier d’en donner un à Ah Bai et Hu Po.

Les deux tigreaux n’attendirent pas une seconde pour mordiller les gâteaux. Ils plissèrent eux aussi les yeux de béatitude et ronronnèrent joyeusement.


Lin Xuanzhi contempla ces trois petits gars qui appréciaient bien et ressentit soudain un immense sentiment de satisfaction — en fait, ce serait bien si cela pouvait durer toute la vie.

Élever deux adorables et stupides tigreaux, ainsi que celui qu’il aimait le plus au monde.

« Grand frère, ces gâteaux doivent coûter très cher, pas vrai ? »

Ce ne fut qu’après avoir fini le paquet que Yan Tianhen songea à ce détail.

Lin Xuanzhi sourit et le rassura :

« Peu importe, c’est le jeune maître du pic Yuan qui a payé. Alors tant mieux s’ils coûtent très cher. »


Note de Karura :

Lin Xuanzhi : Je rejoins le club officiel de ‘Yuan Tianwen est un imbécile de service !’

Les autres membres (Chi Xiao, Su Mo, Duan Yuyang) accueillent chaleureusement la nouvelle recrue.


Notes du chapitre :
(1) Pour son QI aussi !
(2) Euh… 😒






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