La Renaissance du Suprême Immortel 197

Chapitre 197 : La Méthode de la Transformation du Papillon


« Le jeune maître Yuan a bien récupéré ces temps-ci ? »

Comme Duan Yuyang n’était pas si pressé que ça d’entrer, il posa doucement cette question tout en restant sur le pas de la porte.

Le jeune homme en tenue de couleur lotus prit un air abattu.

« Pas très bien. Madame voulait au départ envoyer quelqu’un pour le soigner, mais le jeune maître l’a renvoyé. Il a chassé tout le monde et ne nous laisse plus entrer. Nous pouvons entendre le jeune maître endurer avec patience et cela nous angoisse terriblement. Notre jeune maître doit énormément souffrir s’il ne peut s’empêcher de crier. »

L’autre adolescent vêtu de bleu foncé hocha la tête et renchérit :

« Le jeune maître ne veut vraiment plus voir personne. Nous ne l’avons pas revu depuis qu’il a été blessé par les coups de fouet. Madame ne nous a pas fait part de son état spécifique mais… cela ne doit pas être bon. »


Sans aucune raison, Duan Yuyang sentit son cœur être compressé.

Il se ressaisit et demanda :

« Comment vous vous appelez tous les deux ?

– Ling Feng, répondit l’adolescent en bleu foncé.

– Ling Yu. »

Duan Yuyang hocha la tête et fit :

« Continuer à monter la garde dehors. Ne laissez personne d’autre entrer. »

Ling Feng et Ling Yu hochèrent la tête pour indiquer qu’ils avaient compris.

Quand leur jeune maître était inconscient, ils l’avaient souvent entendu marmonner le nom de Duan Yuyang. À présent que le concerné était là, la maladie de leur jeune maître ne pouvait que guérir, n’est-ce pas ?

Ling Feng et Ling Yu le regardèrent avec de l’espoir dans leurs regards.


* * *


Duan Yuyang ouvrit la porte et entra.

Il y avait une restriction sur la porte. Si quelqu’un entrait sans autorisation, la restriction sonnait aussitôt et alertait le groupe de gardes. Cependant, Duan Yuyang devait certainement avoir été autorisé ou bien il possédait quelque outil magique qui lui permettait de passer outre cette restriction. En tout cas, il put entrer directement sans déclencher la restriction.

Dès qu’il entra dans la pièce, il sentit une forte odeur de médicaments.

Il n’y avait pas de lumière dans la maison alors c’était un peu sombre. Ce n’était pas une petite maison, elle était divisée en deux pièces.

Comme il n’y avait personne dans la première pièce, Duan Yuyang passa dans la seconde, plus retirée.


La scène qu’il y découvrit ressemblait fortement à ce qu’il s’était imaginé : Yuan Tianwen tremblait de tout son corps et était couvert de sueur. Mais il restait assis en tailleur sur un coussin de sol, les dents serrées, méditant avec des sceaux de main. Il tentait de réprimer le torrent violent dans son corps.

L’apparition subite de Duan Yuyang lui fit soudain ouvrir les yeux.

C’était une paire d’yeux acérés et injectés de sang, qui figeaient les gens sur place comme pour les tuer à distance. Ce regard était un peu effrayant mais aussi captivant.

Duan Yuyang resta à la porte à le regarder et ne dit rien pendant un long moment.


Yuan Tianwen semblait vivement se retenir. Il grinça des dents et des veines bleues ressortirent sur son front. Après un moment, il haleta et fit :

« Qui t’a demandé de venir ici ? »

Le jeune homme referma la porte de la pièce intérieure d’un revers de la main, puis s’appuya contre, les bras croisés. Il fixa Yuan Tianwen avec un léger sourire.

« À ton avis ? Ton papa a même demandé de l’aide auprès de Lin Xuanzhi et Yan Tianhen. Même si je ne soucie guère de respecter les cultivateurs, je me dois de respecter ton papa comme si c’était le Bouddha en personne. »

Yuan Tianwen inspira profondément, le visage en nage.

« Merci d’être venu me rendre visite. Tu m’as vu, alors tu peux maintenant t’en aller.

– Tu me laisserais partir comme ça ? »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Duan Yuyang haussa un sourcil et s’approcha d’un pas nonchalant. Il s’assit à côté de l’autre jeune homme et commenta :

« Je m’imaginais bien que tu étais en piteuse condition, mais je ne pensais pas que ce serait à ce point. »

Il baissa les yeux pour regarder l’endroit à trois cun en-dessous du nombril de Yuan Tianwen et comme il s’y attendait, il y avait déjà une sacrée réaction physique là-dessous.

« C’est dur, hein ? »

Il se pencha vers lui et lui fit un clin d’œil de manière amusée.

« J’avais déjà quelques doutes avant. Sur les Monts du Luan Volant à l’époque, le désir brûlant qui a envahi ton corps n’était pas seulement dû au venin de serpent mais cela a un lien avec ta méthode de cultivation. J’en ai à présent la confirmation. »


Quand Duan Yuyang s’était penché vers lui, le parfum naturel qui émanait de son corps était comme un poison aphrodisiaque. Yuan Tianwen eut l’impression que son corps tout entier était en proie aux flammes.

Il maudit intérieurement l’autre pour ne pas se rendre compte du danger, tout en prenant une couverture placée à côté de lui pour se recouvrir. Il ferma les yeux et fit d’un ton glacial :

« Ne t’approche pas de moi.

– Tu m’as déjà dit ça, fit Duan Yuyang en riant au lieu de se fâcher. Quand nous étions sur les monts du Luan Volant, tu m’as dit ça. Et après, tu as perdu la raison et nous avons couché ensemble pour la première fois. »

Ne t’approche pas de moi.

À l’époque, la voix de Yuan Tianwen avait été rauque et il avait regardé le plafond de la caverne de ses yeux aveugles. Il n’avait dit que ça.


Duan Yuyang prit un mouchoir et ressuya la sueur sur le front de Yuan Tianwen. Il eut un léger rire et fit :

« Yuan Tianwen, ça t’embête si je te provoque comme ça ? »

Le jeune homme pressa le coussin sous lui. Il rouvrit les yeux pour fixer Duan Yuyang, qui était si proche et n’avait vraiment pas peur de mourir. Il inspira profondément et réprima son instinct le plus primitif au plus profond de lui. Il tâcha de son mieux d’adoucir sa voix et fit :

« Yuyang, tu dois savoir que si je ne veux pas que tu t’approches, c’est parce que je ne veux pas te faire du mal en ce moment. »

Bien que La méthode de la Transformation du Papillon qu’il pratiquait ne le faisait pas chuter d’un niveau à chaque fois qu’il devait progresser, cela n’empêchait pas ce genre de situation où il baissait d’un niveau à cause de son état d’esprit instable.


Il n’avait connu ça que deux fois : la première sur les Monts du Luan Volant et la seconde maintenant.

Chaque fois qu’il baissait d’un niveau à cause de La méthode de la Transformation du Papillon, son Qi Yang augmentait en flèche et son corps brûlait de désir. S’il n’avait encore jamais goûté les plaisirs de la chair, comme quand il était plus jeune, cela pouvait encore aller : il n’avait qu’à méditer et tout rentrerait dans l’ordre. Mais une fois qu’il avait tâté de la chair, il devait ensuite à chaque fois coucher avec quelqu’un.

Les blessures physiques de Yuan Tianwen n’étaient rien du tout, mais le désirs tumultueux dans son corps en cet instant était ce qui le torturait le plus.


Duan Yuyang s’enquit :

« Ça fait combien de temps que tu es comme ça ? »

Yuan Tianwen ferma de nouveau les yeux pour ne plus avoir à le regarder.

« Je ne sais pas combien de jours se sont écoulés. De toute façon, il y a plus de jours dans une vie que je ne saurais en compter, alors à quoi bon les compter ? »

Chaque heure et chaque minute était déjà une torture, alors Yuan Tianwen n’avait absolument pas envie de les compter.

« Sur les monts du Luan Volant, je trouvais déjà que tu étais bien endurant. »

Duan Yuang continua à ressuyer gentiment la sueur sur le front du jeune homme.

« Au début, tu préférais que je te fasse prendre un bain glacé dans le torrent plutôt que de me toucher. Je me suis dis alors que tu devais être quelqu’un de très droit et intègre. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Yuan Tianwen n’avait qu’une seule pensée en tête en cet instant.

Il voulait insulter une certaine personne.

Duan Yuyang était clairement en train de prendre sa revanche contre lui et sa méthode était particulièrement éhontée, sournoise, rusée et surtout… particulièrement efficace.

Il n’osait plus toucher de nouveau à Duan Yuyang car il ne voulait pas lui fournir une autre raison de lui en vouloir. Il était vrai qu’il avait extraordinairement envie de voir Duan Yuang et d’obtenir son affection mais là, ce n’était clairement pas le bon moment !

« Je ne suis pas quelqu’un de très droit et intègre. »

Il rouvrit soudain les yeux et contempla de ses yeux injectés de sang Duan Yuyang qui était à portée de main. Il saisit la main qui tenait le mouchoir et haleta férocement, désireux de balancer quelques mots bien sentis.


Cependant, les mots se radoucirent sur ses lèvres.

« Yuyang, écoute-moi. Dès que j’aurai récupéré après un moment, je viendrai te voir. »

La voix du jeune homme contenait une pointe d’impuissance et d’indulgence, ce qui était totalement différent de son ton sérieux et de son attitude froide habituels.

Duan Yuyang en resta stupéfait un moment, puis sentit la chaleur et le faible tremblement de la main qui tenait son poignet.

« Comment comptes-tu surmonter ça sans moi ? répondit-il par une question.

– Il y a toujours un moyen. »

Yuan Tianwen s’obligea à lâcher le jeune homme et ajouta :

« Je ne veux pas que tu aies d’autres griefs ou incompréhensions à mon égard. Je suis très heureux que tu sois venu me voir. Pour le reste, nous en discuterons plus tard. »


Duan Yuyang contempla le visage grave et sévère du jeune homme — de ses longs cils qui s’élevaient en diagonale jusqu’à ses tempes, ses yeux noirs aussi profonds qu’un étang, jusqu’au nez aquilin et les lèvres rouges qui avaient été un peu mordues.

Yuan Tianwen ressemblait beaucoup à Su Mo. Duan Yuyang se rappelait que lorsqu’il avait vu Yuan Tianwen pour la première fois étant petit, sans doute à cause de sa position de jeune maître, ce dernier avait toujours un air de ‘je ne suis pas content, ne viens pas me chercher’ quand il avait affaire aux membres de sa famille. Ce n’était que lorsqu’il voyait Duan Yuyang que ses yeux arboraient une ombre de sourire et qu’il se penchait pour le soulever dans ses bras, lui qui lui arrivait à peine au niveau de la cuisse. Il le portait ensuite sur ses épaules sans se soucier de sa propre image.

Une fois devenu grand, Duan Yuyang avait eu l’impression que Yuan Tianwen ne le traitait vraiment pas comme les autres.

Ce ne fut que par la suite, quand il accourut dans la famille Yuan comme un idiot pour se proposer en mariage et qu’il se fit rejeter aussi sec, qu’il comprit alors que Yuan Tianwen le trouvait sans doute juste amusant.


Sans s’en rendre compte, Duan Yuyang effleura les lèvres de l’autre jeune homme.

Il l’embrassa soudain.

Yuan Tianwen en fut effrayé et faillit le pousser hors du coussin. Heureusement, il parvint à se retenir.

« Toi… »

Il voulait probablement l’insulter mais il se retint également.

Il ne voulait ni frapper Duan Yuyang, ni l’insulter, alors il ne put que laisser l’autre s’amuser avec lui.

Duan Yuyang nota l’air de Yuan Tianwen qui souffrait en silence et était victime d’une énorme injustice, et il en fut aussitôt transporté de joie. Il eut un rire et demanda :

« N’est-ce pas trop dur, dis ? »

Yuan Tianwen ne voulait même plus l’écouter.


« Quand on était sur les monts du Luan Volant, tu as tenu le coup pendant si longtemps. Pourquoi tu as tout à coup arrêté de te retenir ? demanda Duan Yuyang pour le taquiner en battant des cils.

– Parce que tu as dit qu’il y avait déjà une solution toute prête à portée de main, alors seul un imbécile s’obstinerait à gérer ça tout seul, » répondit Yuan Tianwen en le regardant droit dans les yeux.

Duan Yuyang rit de nouveau.

« Tu t’en rappelles si bien. C’est tout à fait ce que j’ai dit.

– Chaque mot que tu as dit, je m’en rappelle très bien.

– Et maintenant que je viens m’offrir à toi, on dirait que tu comptes encore régler ça tout seul. J’étais vraiment aveugle de m’être donné tant de mal pour t’instruire. »

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Cependant, Yuan Tianwen renifla et fit :

« Ne va pas croire que je ne vois pas ce que tu mijotes. »

Pris par surprise, Duan Yuyang demanda :

« Qu’est-ce que je mijote ?

– Si je couche avec toi aujourd’hui, tu ne voudras ensuite plus m’accepter, répondit l’autre jeune homme. Je n’irai pas faire quelque chose d’aussi stupide que de tuer la poule pour récupérer les œufs. Je refuse de te laisser partir. Quand j’irai mieux, même si tu t’enfuis à l’autre bout du monde, je te retrouverai. »

Duan Yuyang : « … »

Bordel, pourquoi ça avait l’air si terrifiant ?

Il roula des yeux et commenta :

« Ton esprit est bien trop sombre et obscur.

– Ce n’est pas que mon esprit est sombre, répliqua Yuan Tianwen. C’est juste que je ne veux pas te donner la moindre raison de pouvoir m’échapper.

– Je ne comprends pas.

– Tu comprends très bien. »


Yuan Tianwen le fixa et reprit :

« Tu refuses de m’accepter mais c’est parce que tu n’arrives toujours à croire que c’est toi que j’aime. Tu te dis que c’est par gratitude pour ce que tu as fait pour moi sur les monts du Luan Volant et que je veux uniquement prendre mes responsabilités pour avoir couché avec toi. »

Une lueur de consternation apparut dans le regard de Duan Yuyang. Il ressentit également de la panique à l’idée d’avoir été perçu à jour. Cela n’échappa pas à Yuan Tianwen.

Le regard du jeune homme s’assombrit un peu.

« Alors tu ferais mieux de t’en aller maintenant. Je n’ai pas envie de te faire du mal ou bien de faire empirer notre malentendu. »

Duan Yuyang arbora toute une série d’expressions qui défilèrent sur son visage. Pour finir, il opta pour un air désinvolte et s’assit sans la moindre gêne. Il renifla et déclara :

« Si tu veux que je m’en aille, alors je ne m’en irai pas. »

Yuan Tianwen se sentit soudain envahi par un sentiment de joie mais aussi d’agacement — Duan Yuyang était vraiment pénible, mais il n’oserait jamais le dire !


Duan Yuyang envoya pendant un moment des regards aguicheurs vers Yuan Tianwen, mais ce dernier fit comme s’il ne voyait rien.

Duan Yuyang finit sans doute par retrouver sa conscience alors il cessa de dire ses absurdités et se trouva un endroit où s’asseoir plus loin. Après un moment, il sortit quelques talismans et les examina, tout en jetant parfois des regards en douce à Yuan Tianwen.

Ce dernier aurait bien voulu ignorer l’existence d’une telle personne autour de lui, mais comment cela aurait-il été possible ?

Sans parler du fait qu’il était ou pas Liu Xiahui Un modèle de décence. La légende dit qu’il s’est abrité de la pluie dans un temple en ruine une nuit. Une jeune fille s‘y trouvait également. Comme elle avait froid, il la prit dans ses bras toute la nuit sans tenter quoi que ce soit. (1), rien que le fait que Duan Yuyang soit son bien-aimé et qu’ils avaient déjà couché ensemble, Yuan Tianwen ne pouvait pas ne pas trop y penser.


Finalement, dans la nuit, il ne put tenir le coup plus longtemps. Il rouvrit les yeux comme un loup affamé contemplant sa proie. Ses yeux brillaient d’une lueur verte Cela exprime le désir et la convoitise. (2) et il regarda fixement Duan Yuyang en grinçant des dents.

« Qu’est-ce que tu es venu faire ici à la fin ? demanda-t’il.

– Te tenir compagnie, ah, » répondit innocemment Duan Yuyang en battant des cils.


Note de Karura :

Duan Yuyang : Je suis un monstre et fier de l’être ! Ah, plus personne n’ira dire que je suis naïf et facile à berner, nyark !

Lin Xuanzhi, le contemplant de loin : … Tu vas te faire berner.

Duan Yuyang : o((⊙﹏⊙))o

Lin Xuanzhi : C’est même déjà trop tard.

Duan Yuyang : w(゚Д゚)w

Yuan Tianwen : Bébé, patience, je viendrai bientôt te chercher ~


Notes du chapitre :
(1) Un modèle de décence. La légende dit qu’il s’est abrité de la pluie dans un temple en ruine une nuit. Une jeune fille s‘y trouvait également. Comme elle avait froid, il la prit dans ses bras toute la nuit sans tenter quoi que ce soit.
(2) Cela exprime le désir et la convoitise.






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