Chapitre 199 : Refuser un petit frère
Les trois aînés ne purent s’empêcher de penser en même temps : C’est Lin Xuanzhi, cet enfoiré, qui a juste dit ça en passant et nous a attiré un super méga giga problème — notre Quatrième Aîné veut s’investir dedans !
Si pour ça, il n’y a pas de quoi en faire toute une histoire, alors quelque chose qui mérite qu’on en fasse toute une histoire serait capable de chambouler le monde ?
Leur Quatrième Aîné était quelqu’un de très nonchalant. Il ne se souciait jamais de ce qu’il mangeait et portait, il ne demandait jamais rien. Il était comme un Bouddha sans aucun désir ni envie, et il était à la fois aimable et raisonnable.
Mais tout le monde savait qu’une fois qu’il s’était mis une idée en tête, il était capable de harceler les gens jusqu’à ce qu’ils aient des cors aux oreilles et il ne les lâchait pas tant qu’ils n’avaient pas accepté.
Plus important encore, ces trois personnes qui détenaient l’autorité dans la famille Bai ne pouvaient absolument pas dire non au Quatrième Aîné. Après tout, il s’agissait de leur pauvre petit frère qu’ils avaient perdu depuis l’enfance, qui avait énormément souffert et qui avait fini par revenir après un long chemin ardu !
C’était comme frapper un serpent sept cun en-dessous de la tête : celui qui détenait le Quatrième Aîné avait vraiment la vie de la famille Bai entre les mains, ah !
Les trois aînés de la famille Bai savaient que cette histoire de guilde des Artisans finirait par arriver tôt ou tard, mais ils n’arrivaient pas à digérer ça — Comment se faisait-il que la petite laitue qu’ils avaient élevée pendant des années au prix d’autant de souffrances se faisait manger par Lin Xuanzhi en à peine quelques mots ?
Les Aînés de la famille Bai en avaient tous le cœur brisé.
Le Second Aîné fit d’un ton étrange :
« L’Artisan Lin a une langue de lotus. Il lui a suffi de quelques mots lancés comme ça pour que notre quatrième frère s’investisse de tout son cœur.
– C’est vrai, ah, et il t’appelle même son frère, intervint le Troisième Aîné d’un air sombre. Encore aujourd’hui, il a crié à qui voulait l’entendre qu’il voulait devenir frère juré avec toi. Cet aîné te prévient : si tu t’avises d’accepter, cet aîné te découpera en huit morceaux et peu importe que tu sois un Artisan ou pas ! »
Celui qui voulait profiter de leur Quatrième Aîné devait d’abord demander si ses grands frères étaient d’accord !
Yan Tianhen se figea un moment et s’arrêta de mâcher. Le gâteau à moitié grignoté dans sa main retomba sur la table avec un paf.
Lin Xuanzhi crut que son petit frère avait été effrayé à cause de la colère et des paroles du Troisième Aîné. Il fronça aussitôt les sourcils mais contre toute attente, Yan Tianhen le regarda avec son petit visage qui semblait se retenir de pleurer.
« Grand frère, tu vas accepter un autre petit frère ? »
Lin Xuanzhi : « … »
Les aînés Bai : « … ? »
Un petit frère ? Tu es sûr ? J’ai bien entendu ? On ne parlait pas juste de frères jurés ?
« Je ne suis pas d’accord, je m’y oppose ! »
Yan Tianhen fit aussitôt une scène. Il secoua la tête et d’une voix tremblante, il fit d’un air de refus :
« Tu avais promis que tu n’aurais que moi comme petit frère. Papa n’a que moi comme fils adoptif, alors tu n’as pas le droit de revenir sur ce que tu as dit ! Tu n’as pas le droit d’accepter un autre comme ton petit frère, sinon je m’enfuirai de la maison ! »
Lin Xuanzhi résista à son envie de rire. Il toussota un peu et fit :
« Ne t’en fais pas, je n’accepterai personne d’autre comme petit frère. »
Yan Tianhen tendit alors son petit doigt et insista :
« Tu dois me le promettre juré, et un homme ne revient pas sur sa parole ! »
Lin Xuanzhi coopéra avec lui et enroula son petit doigt autour du sien.
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
Après avoir réglé cette histoire avec Lin Xuanzhi, Yan Tianhen se tourna vers les aînés qui faisaient la même tête que s’ils venaient d’avaler un œuf tout rond. Il fit avec vigueur :
« Seigneurs, je sais que mon grand frère est très beau, qu’il possède un avenir brillant et un immense talent. Mais ce n’est pas parce que vous avez vu le potentiel infini de mon grand frère et la manière dont il a réprimé quelques jeunes de votre famille que vous pouvez commencer à avoir des idées sur lui pour profiter de lui. Ce n’est pas bien de profiter de votre position pour harceler les gens. »
Les aînés de la famille Bai en restèrent stupéfaits.
De quoi diable était en train de parler ce gamin ?
Est-ce que son cerveau était fait d’eau et de farine, et s’était fait mélanger plusieurs fois ?
Avec leur puissance et leur statut, en quoi avaient-ils besoin de flatter et de se montrer obséquieux avec un Artisan isolé, jusqu’à même se précipiter pour devenir son petit frère ?
« Toi… »
Le Second Aîné allait dire quelque chose, le visage grimaçant, mais ce fut alors qu’il entendit un léger rire venant de la personne qu’il ne pouvait absolument pas se permettre d’offenser :
« Le jeune ami Yan a bien raison. Ce n’est pas bien de profiter de sa position pour s’en prendre aux autres. Xuanzhi est mon ami alors naturellement, il ne va pas devenir frère juré avec le Quatrième Aîné. »
Dès que Bai Yichen eut prononcé ces paroles, le silence s’abattit sur les lieux.
Le Premier Aîné eut l’impression d’avoir été frappé par cinq éclairs, et ses deux jeunes frères n’étaient pas en reste — Lin Xuanzhi pouvait être considéré comme un ami de Bai Yichen ? Alors si ces deux-là devenaient frères jurés, est-ce que le rang de Lin Xuanzhi ne deviendrait pas supérieur au leur ?
Ce Lin Xuanzhi, par quels moyens était-il parvenu à taper dans l’œil de Bai Yichen ?
Se pourrait-il… que ce soit à cause de sa grande beauté ?
Bordel… c’était sûrement ça.
Peu importait ce que les aînés avaient au fond de leur cœur, plus aucun d’entre eux n’osa continuer à importuner Lin Xuanzhi après ça.
Comme ils étaient tous Artisans, ils ne manquaient pas de sujets de conversation. Une fois la rancœur passée, Lin Xuanzhi et les gens de la famille Bai discutèrent plaisamment.
Le temps fila sans qu’ils ne s’en rendent compte et il était déjà bien tard. Lin Xuanzhi porta son petit frère qui s’était endormi et se prépara à partir.
Au moment de s’en aller, Bai Yichen fit :
« Cette guilde des Artisans dont tu as parlée, après t’avoir écouté, je trouve ça plutôt intéressant. Que dirais-tu si je trouvais quelqu’un pour monter un plan spécifique et que nous œuvrions ensemble pour fonder cette guilde ? »
Lin Xuanzhi ne se serait jamais attendu à une telle récolte et qu’en plus, Bai Yichen veuille s’en mêler à son tour.
Cependant, il ne manifesta aucun signe de sa surprise sur son visage.
Lin Xuanzhi regarda les yeux de Bai Yichen dont il ne pouvait complètement cerner les intentions. Il sourit et fit :
« Puisque le jeune maître Bai s’intéresse à cette affaire, je veux bien naturellement laisser d’autres personnes travailler à ma place.
– Je t’appelle déjà Xuanzhi mais tu continues à m’appeler jeune maître Bai, fit Bai Yichen en battant des cils d’un air taquin. Et si tu changeais ça ? Après tout, nous allons fonder une guilde ensemble plus tard. »
Lin Xuanzhi ne voulait pas faire toute une histoire d’un simple nom, alors il fit :
« Dans ce cas, je vais t’appeler Yichen. »
L’autre homme hocha la tête et appela :
« Wuya, raccompagne Xuanzhi et Ah Hen pour moi. »
Dès que l’autre homme apparut, Lin Xuanzhi fit :
« Pas la peine, le chemin de retour n’est pas très long et se trouve dans la cité du Pic Céleste. Il n’y aura pas de problème. »
Bai Yichen n’insista pas.
« Alors je vous laisse rentrer.
– Rentre bien, toi aussi. »
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Après avoir regardé Lin Xuanzhi s’éloigner, les trois aînés de la famille Bai qui se tenaient derrière Bai Yichen se mirent à parler.
Le Premier Aîné se caressa la barbe et fit :
« Ce Lin Xuanzhi est étonnamment riche en expérience et en connaissances. Quel que soit le sujet que j’ai abordé, il a pu suivre et participer. C’est vraiment incroyable.
– Évidemment qu’il a de vastes connaissances, répliqua le Second Aîné. Grand frère. N’oublie pas qu’il a pu s’emparer de tous nos précieux matériaux qui servaient à presser le fond de la malle.
– Il sait bien tenir une conversation, poursuivit le Premier Aîné.
– Il a une présence hors du commun, renchérit le Second Aîné.
– Et il est vraiment beau, » approuva le Troisième Aîné.
Dès qu’il eut dit ça, ses deux frères se tournèrent pour le regarder.
« Quoi, je me trompe ? demanda le Troisième Aîné d’un air glacial.
– Pas du tout, répondit Bai Yichen en faisant pivoter son fauteuil roulant vers lui. On peut dire que le visage de Lin Xuanzhi est extrêmement gâté par la nature et particulièrement choyé par le Dao du Ciel. C’est juste que souvent, trop loin est aussi mauvais que pas assez, et que les bonnes fortunes et les désastres sont souvent liés. Nul ne peut dire si c’est une chance ou une malchance d’être né aussi beau que lui.
– Le jeune maître a bien raison, ah. »
Le Premier Aîné hocha la tête puis lâcha un soupir.
« Ça me rappelle la Lune de Sang du clan Hong il y a vingt ans. »
La Lune de Sang du clan Hong avait eu lieu il y avait vingt ans, la nuit du premier jour du mois lunaire où la neige tombait en tourbillonnant Je suppose que c’est voulu mais Shuoxue veut justement dire : Shuo (premier jour du mois lunaire) et Xue (neige). L’auteuse manque souvent d’originalité pour le nom de ses personnages qui reflètent leur trait de caractère principal. (1).
Lin Xuanzhi n’était pas encore né à l’époque. En ce temps, la plus belle personne au monde s’appelait Hong Shuoxue. Bien qu’il soit un homme, son apparence était étourdissante. On disait qu’il était si magnifique et splendide qu’il pouvait ruiner une nation. C’était un cultivateur des éléments et son arme magique de prédilection était un guqin Un instrument à cordes, comme celui de Lan Zhan dans The Grandmaster of Demonic Cultivation. (2) qui avait été transmis dans sa famille de génération en génération. On disait qu’une seule de ses chansons pouvait attirer un phénix.
Plus rare encore, Hong Shuoxue était un fourneau humain qui était né une année Yin, un mois Yin, un jour Yin et une heure Yin. Il était un partenaire idéal pour la double cultivation.
À l’époque, la famille Hong n’était qu’un tout petit clan et tout à coup, une personne extraordinaire apparaissait dans leur sein. La famille Hong se mit alors à avoir des idées à son sujet et voulut se servir de lui pour en tirer plus de bénéfices. Par conséquent, le chef de l’époque de la famille Hong alla partout pour lui trouver un mari.
En fait, la famille Hong n’avait pas du tout besoin de se montrer si empressée. Avec les propres compétences et capacités de Hong Shuoxue, cela ne lui aurait pas été bien difficile de se trouver un compagnon de Dao qui aurait pu élever la famille Hong au-dessus de sa condition. Toutefois, la famille Hong désirait tellement le succès qu’ils se mirent à crier sur tous les toits que Hong Shuoxue était un fourneau humain, tout ça pour se vanter.
Au bout du compte, le jeune homme fut vendu à plusieurs familles, mais il n’avait qu’un seul corps. Alors ces familles discutèrent entre elles pour faire de Hong Shuoxue leur épouse partagée.
Ce dernier avait beau être puissant, il n’était que le membre d’une famille de troisième classe. Il n’y avait personne pour le soutenir et son statut n’était pas très élevé. Alors il n’eut pas d’autre choix que de laisser ces gens abuser de lui tour à tour.
Hong Shuoxue avait également une volonté d’acier. Il sombra dans la cultivation démoniaque et après ça, il entama sa vengeance contre sa famille. Au bout du compte, tout le clan Hong et lui périrent ensemble.
Durant la Lune de Sang du clan Hong, les trois cent membres de la famille Hong perdirent tous la vie en une seule nuit. Leur sang teinta de rouge tout le sol couvert de neige et la lune se refléta dessus, devenant ainsi une lune de sang.
Cet incident choqua le monde entier de la cultivation et durant les vingt années qui suivirent, les gens en parlèrent souvent. Certains se lamentaient sur la beauté incomparable de Hong Shuoxue tandis que d’autres plaignait la famille Hong pour son triste sort. Mais au final, la grande majorité des gens ressentaient de la pitié pour Hong Shuoxue.
Toutefois, l’histoire de la cultivation ne manquait pas d’histoires tragiques impliquant des beautés stupéfiantes.
Il y avait dix mille ans, on racontait que ce qui avait déclenché la grande guerre entre les Immortels et les Démons, cela aurait été le démon suprême et l’immortel suprême qui se seraient battus pour une belle femme. Puis cela avait dégénéré en conflit de grande envergure qui avait impliqué les deux mondes.
Quand on disait que la beauté pouvait être source de désastre, ce n’était pas sans raison.
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Est-ce que Lin Xuanzhi allait devenir le prochain Hong Shuoxue ?
Quel serait son destin ?
De toute évidence, Bai Yichen connaissait aussi l’histoire de Hong Shuoxue, qui était considérée comme une honte dans tous les Cinq Continents. Il se reprit et fit :
« Lin Xuanzhi a un tempérament bien plus déterminé que Hong Shuoxue à l’époque. Il ne suivra pas le même chemin que lui. De plus, la famille Lin n’est pas la famille Hong. Peu de gens oserait avoir des vues sur Lin Xuanzhi.
– Difficile de savoir ce que l’avenir nous réserve. »
Le Premier Aîné Bai secoua la tête. En fin de compte, il éprouvait un peu de pitié pour ce jeune homme si talentueux en matière d’Artisanat.
La première partie du Tournoi des Cent Familles s’acheva avec la compétition des alchimistes.
Chaque année, la dernière partie du tournoi offrait une opportunité rare. Cette année, le secret avait été éventé bien avant, alors Lin Xuanzhi ne fut pas trop surpris quand vint l’annonce officielle.
L’opportunité rare de cette année était que les participants qui avaient obtenu un bon classement dans le tournoi et ceux qui avaient un passe pouvaient entrer dans le petit monde secret laissé par un alchimiste qui avait fait l’ascension vers le Ciel.
Pour avoir le droit d’entrer dans ce petit monde, il fallait être entre le cinquième rang de Raffinage du Qi et le troisième rang de la Fondation. Bien qu’il n’y ait pas de limite d’âge, la plupart de ceux qui pouvaient entrer étaient des participants du Tournoi des Cent Familles.
Chaque famille possédait au minimum un passe, alors les cent familles devaient avoir au moins cent passes, sans parler du fait qu’une famille d’élite avait droit à cinq passes.
« Le Royaume Secret de la Frontière d’Alchimie s’ouvrira dans cinq jours. Nous pouvons donc faire autre chose durant ces cinq jours. »
Dès que Lin Xuanzhi apprit la nouvelle, il en informa son petit frère.
Yan Tianhen tenait un tigreau endormi dans ses bras, tandis que l’autre était allongé sur ses épaules. En entendant ça, il leva la tête vers lui :
« Grand frère, est-ce que Ah Bai et Hu Po vont pouvoir venir avec, ah ? »
Ah Bai leva la tête des bras de son maître pour fixer avec empressement Lin Xuanzhi et la personne venu leur annoncer la nouvelle.
Lin Xuanzhi se tourna à son tour vers l’autre personne.
Cet homme porteur de la nouvelle fit avec un sourire :
« Normalement, c’était interdit mais sous la forte requête du jeune maître de la famille Ji, cette restriction a été levée. Toutefois, il y a aussi des exigences de niveau pour les bêtes démoniaques : elles doivent être entre la quatrième et la neuvième étoile, et vous ne pouvez en amener qu’une par personne. »
Yan Tianhen eut un léger rire et gratta sous le menton d’Ah Bai.
« C’est vrai, je crois bien que frère Ji est bien plus concerné par cette question que moi. Après tout, les Ji sont des Dompteurs de Bêtes. Si les disciples de la famille Ji ne pouvaient pas apporter leurs propres bêtes démoniaques dans le royaume, ce serait comme perdre leurs bras et leurs jambes. »
Note de Karura : Nous allons entrer dans la seconde partie du Tournoi des Cent Familles. Il va y avoir pas mal de révélations et de rebondissements !
Concernant l’histoire de Hong Shuoxue, il y aura hélas pas mal de petites histoires dans ce genre concernant des viols. Ce monde est vraiment impitoyable avec les beautés qui ne peuvent pas se défendre.
Notes du chapitre :
(1) Je suppose que c’est voulu mais Shuoxue veut justement dire : Shuo (premier jour du mois lunaire) et Xue (neige). L’auteuse manque souvent d’originalité pour le nom de ses personnages qui reflètent leur trait de caractère principal.
(2) Un instrument à cordes, comme celui de Lan Zhan dans The Grandmaster of Demonic Cultivation.
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