La Renaissance du Suprême Immortel 215

Chapitre 215 : Je te rends tout


Au moment où l’attention générale était concentrée sur ce disciple, un homme vêtu d’une tunique noire et de bottes noires, avec un visage figé et des pupilles noires qui occupaient presque tout ses yeux, s’avança en silence dans le cercle magique et disparut aussitôt.

Il fut suivi par un bel homme dont le visage était orné d’un sourire moqueur. Ce dernier se lécha les lèvres rouges en voyant l’homme vêtu de noir disparaître. Avec un claquement de manches, il le suivit à son tour dans le royaume secret.

Du début à la fin, ces deux hommes ne furent pas remarqués par qui que ce soit et le royaume secret ne leur bloqua pas l’entrée.


* * *


Dans le royaume secret.

Dès que Lin Xuanzhi et son groupe atterrirent, ils se firent copieusement arroser par de la pluie.

Des cris s’élevèrent l’un après l’autre. En plus d’eux, plusieurs autres groupes de participants avaient été transportés dans cet endroit.

D’immenses nuages noirs flottaient dans le ciel. On aurait dit les gueules béantes de monstres. La pluie tombait à verse sur eux en crépitant. Ils purent sentir une léger picotement sur leurs corps.

Shen Rubing dressa rapidement un bouclier de Qi afin de bloquer la pluie. Cependant, elle se rendit rapidement compte que cette pluie n’avait rien à voir avec celle du monde extérieur : même avec son niveau de cultivation, elle n’arrivait pas à la bloquer !


« On n’a vraiment pas de bol d’avoir été transportés dans un endroit pareil.

– Oui, ah, cette pluie me fait mal. Je me demande si elle ne ronge pas la peau.

Ya, c’est trop horrible !

– Ma mère m’a raconté une fois que certains alchimistes pouvaient raffiner des pilules de poison. Si une petite quantité entre en contact avec ton corps, la peau va pourrir. Je me demande si cette pluie étrange n’est pas en fait comme des pilules de poison devenues liquides. »

Ces mots provoquèrent aussitôt de la panique. Ces disciples avaient d’abord senti un certain inconfort dans leur corps et sur leur peau mais là, ils avaient l’impression d’avoir commencé à pourrir.

Plusieurs d’entre eux songèrent déjà à se retirer.


La pluie continuait de tomber. Les cultivatrices de la secte de Nuage de Jade n’avaient qu’une envie : s’enfuir de là au plus vite. Elles étaient celles qui pouvaient le moins supporter l’idée de devenir laides !

Qiu Lu, qui était entrée après le groupe de Lin Xuanzhi, conduisit plusieurs de ses condisciples en direction de Shen Rubing.

Elle faisait une vilaine tête et plissait les yeux pour empêcher la pluie d’y entrer. Elle fit :

« Grande sœur martiale, ne devrions-nous pas trouver d’abord un endroit pour s’abriter de la pluie ? »

Shen Rubing serra les poings et se tourna vers Lin Xuanzhi :

« Xuanzhi, tu n’aurais pas par hasard un outil magique pour te protéger de cette pluie ? Et si tu le sortais pour essayer ?

– C’est exactement ce que je comptais faire, » répondit le jeune homme.


Tous les yeux s’illuminèrent.

Lin Xuanzhi agita les doigts et un parapluie fermé apparut dans sa main.

Il agita un peu le manche du parapluie qui s’ouvrit alors. Allez savoir de quel matériau mystérieux était fait ce parapluie, mais il fut capable de bloquer la pluie.

Après un moment de bonne surprise, les gens l’imitèrent. Cependant, même si certains avaient ramené des parapluies ou de quoi s’abriter, ces objets se firent tous inutilement transpercés par la pluie battante.

Shen Rubing arbora une expression joyeuse et demanda :

« Xuanzhi, tu pourrais me prêter ce parapluie ?

– C’est le seul que j’ai, répondit le jeune homme d’un ton indifférent.

– Ce n’est pas grave, argua Shen Rubing avec un peu de timidité. Nous n’avons qu’à le partager. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Duan Yuyang fit claquer sa langue et intervint :

« Ma petite, tu ne penses vraiment qu’à toi. Le petit frère de Xuanzhi n’a même pas encore pu parler. »

Yan Tianhen regarda dans leur direction d’un air glacial et fit d’un ton furieux :

« Comme si je voulais utiliser ses affaires ! Que la jeune demoiselle Shen s’en serve ! »

Lin Xuanzhi trouva ironique ce ‘comme si je voulais utiliser ses affaires’. Il jeta un regard à Yan Tianhen et lui adressa la parole pour la première fois de la journée :

« Ce que tu portes sur toi, sur ta tête, ton corps, et même ce que tu utilises pour marcher, ce sont tous des objets que je t’ai donnés. Comment oses-tu dire que tu ne veux pas t’en servir ? »

Yan Tianhen se gratta le cou et devint fou de rage.

« Je ne veux justement pas m’en servir et ça me rend malade de les porter ! Ce genre de déchets, personne n’en voudrait même si ça traînait dans la rue ! Tu t’imagines peut-être que je suis attaché à eux ? Ce petit grand-père a fini de t’amuser ! »


Après ça, un immense chagrin s’empara du cœur de Yan Tianhen. Il se mit à déterminer quels étaient les outils magiques sur lui qui provenaient de son grand frère.

Les humains voulaient préserver leur dignité comme les arbres avaient besoin d’écorce. Aujourd’hui, il était bien déterminé à se montrer rebelle et détestable, prêt à piquer une crise comme bon lui semblait !

Duan Yuyang en fut pris par surprise. Il avait emmené Yan Tianhen avec lui pour suivre Lin Xuanzhi dans le but que ces deux-là aient l’occasion de faire la paix. Mais contre toute attente, Yan Tianhen agissait comme une bourrique. Dès qu’il perdait un peu son calme, il se mettait à parler à tort et à travers, choisissant les mots les plus blessants.

« Henhen, trésor, tu ne peux pas agir comme ça : ça blesse tes proches et ça réjouit tes ennemis, tenta-t’il de le raisonner. En plus, ces outils magiques n’ont rien fait de mal, ils sont plutôt à plaindre, ah…

– Je le déteste, c’est tout ! »

Yan Tianhen était si furieux qu’il jeta un bracelet par terre sans pitié et le piétina des deux pieds.


« Ah Hen, si tu t’emportes, il est bon de tenir compte de la situation. Cela suffit, » intervint Lin Xuanzhi d’un ton glacial.

Il regarda le bracelet qui se faisait piétiner et eut l’impression que c’était son cœur à la place.

Yan Tianhen leva la tête et le regarda. Il vit un étang profond et glacial dans ses yeux.

Il grinça des dents et fit :

« Je m’en fiche bien de la situation, je ne comprends même pas la situation, alors je te rends tout ! »

Sur ce, il retira l’épingle en jade dans ses cheveux derrière sa tête et la lança brusquement en direction de son grand frère.


Lin Xuanzhi leva une main pour la rattraper en plein vol. Toutefois, cette action de Yan Tianhen choqua les cultivatrices qui se trouvaient à côté de Lin Xuanzhi — il fallait savoir que cette Épingle de Jade de Glace n’était pas qu’un simple ornement pour cheveux, c’était aussi une véritable arme offensive. Il suffisait qu’elle effleure un peu la peau pour laisser une coupure profonde jusqu’à l’os.

Shen Rubing jeta un regard polaire à l’adolescent.

« Toi, le petit frère, tu es vraiment trop mal élevé ! Même jeune, tu as déjà un sale caractère. Tu oses même attaquer ton grand frère ! »

Lin Xuanzhi fut irrité par ses paroles. Au moment où il allait répliquer, il entendit Yan Tianhen le faire à sa place :

« Qui tu es pour mon grand frère ? De quel droit tu te permets de me juger ? »

Yan Tianhen était vraiment furieux. Il foudroya Shen Rubing du regard.

« Si tu veux me discipliner, attends déjà de vraiment te marier dans la famille Lin, hein ? »

Ces gens qui venaient tous le critiquer l’un après l’autre, croyaient-ils vraiment que Yan Tianhen était fait d’argile ? S’il n’avait pas voulu éviter de causer des ennuis à Lin Xuanzhi et aggraver son attitude envers lui, Yan Tianhen aurait depuis longtemps eu recours à ses petits tours pour faire souffrir ceux qui l’avaient insulté.


Le visage de Shen Rubing devint horrible à voir et ses mains tremblèrent de rage.

« Toi, le petit frère, tes paroles sont trop grossières et cela montre un sérieux manque d’éducation, fit Wu Shiyin, une autre petite sœur martiale de Shen Rubing, en haussant un sourcil. Ma grande sœur martiale ne s’est pas trompée dans ses paroles. En plus, en tant qu’homme, tu n’as pas honte de t’en prendre à une jeune fille comme ça ?

– C’est quoi cette histoire d’homme ? intervint Duan Yuyang avec un grand sourire. Un homme n’a pas le droit de dire la vérité ? En plus, mon bébé Ah Hen est encore un garçon, ce n’est pas un homme.

Pffeuh — »

Wu Shiyin ricana et fit d’un ton plutôt dédaigneux :

« Il a déjà treize ou quatorze ans, et il ose encore se qualifier de garçon. Il n’a vraiment honte de rien. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Le cœur de Lin Xuanzhi fit un bond et une lueur passa dans son regard.

Il avait toujours considéré Yan Tianhen comme un enfant, mais il avait oublié que dans le monde des mortels, un garçon de treize ou quatorze pouvait déjà se marier et qu’il y avait des filles du même âge qui étaient déjà mères.

Chez les cultivateurs, afin de préserver la pureté des enfants et de ne pas mélanger les énergies Yin et Yang, on ne se mariait pas trop jeune. Mais en comptant en années actuelles, Yan Tianhen était presque un homme…

Humilié, Yan Tianhen serra les poings et se mordit les lèvres, comme un petit léopard qui se faisait maltraiter. Son apparence malheureuse ne pouvait qu’attendrir le cœur. Le brasier dans le cœur de Lin Xuanzhi fut peu à peu éteint par la pluie.

Après tout, Ah Hen avait encore un tempérament d’enfant et son corps n’avait pas fini sa croissance. Lin Xuanzhi n’était pas pressé au point de ne pas pouvoir attendre trois ou cinq ans.


Duan Yuyang s’était également rendu compte de tout ça, mais son cerveau produisit rapidement une réponse. Il fit avec un demi-sourire :

« Si tu veux vraiment qu’on compte les années, alors tu es considérée comme une vieille. En plus, nous avons une coutume ici : ceux qui ne sont pas mariés sont encore considérés comme des enfants.

– Tu — tu oses me traiter de vieille ?! »

Le visage de Wu Shiyin devint gris. Elle sortit aussitôt son pipa Une sorte de luth chinois. Wu Shiyin doit sans doute utiliser cet instrument comme arme en envoyant des ondes sonores. (1) et voulut attaquer cet insolent.

À cet instant, Yuan Tianwen fit un pas en avant en brandissant son épée Fend le Ciel. Son visage arborait un air indifférent et imposant, comme la lame tranchante d’une épée. Il se tint juste à côté de Duan Yuyang, prêt à tuer des dieux, des bouddhas et des démons s’il le fallait.

Wu Shiyin ressentit aussitôt de la panique. Elle avait oublié que ce Yuan Tianwen avait en fait poursuivi Duan Yuyang à l’intérieur.

Elle ne put que garder son ressentiment à l’intérieur. Elle ignorait ce que Duan Yuyang avait de si bien pour que le jeune maître de la famille Yuan soit prêt à perdre la face pour lui.


La pluie parut redoubler. Shen Rubing était complètement trempée de la tête aux pieds. On pouvait commencer à deviner vaguement son corps gracieux sous les vêtements trempés qui lui collaient à la peau. Les tenues de la secte du Nuage de Jade avaient toujours été réputées pour être fines et légères. Mais quand elles se faisaient mouiller comme ça, elles ne pouvaient plus rien cacher.

Toutes les cultivatrices de la secte de Nuage de Jade tournèrent le dos d’un air embarrassé. Cependant, plusieurs hommes cultivateurs ne se privèrent pas pour les reluquer un peu. Ces regards mal-intentionnés se posaient surtout sur Shen Rubing.

La jeune femme grimaça de plus en plus, surtout quand elle vit que les vêtements de Yan Tianhen étaient restés secs en dépit de la pluie et pas une seule goutte d’eau n’en tombait. Cela renforça sa conviction que Yan Tianhen se servait de Lin Xuanzhi pour ses propres fins.


Shen Rubing méprisa encore plus cet adolescent en son for intérieur. Toutefois, afin de montrer sa bienveillance et sa générosité, elle fit d’un ton léger :

« Nous venons à peine d’entrer que nous sommes déjà en train de nous disputer, prêts à en venir aux poings et aux armes. Comment allons-nous faire pour nous entendre pendant tout un mois ? Shiyin se faisait simplement du souci pour moi et elle s’est montrée un peu trop brusque. Je m’excuse devant vous tous en son nom et je vous demande de bien vouloir lui pardonner. »

Duan Yuyang hocha la tête et accepta :

« Avec plaisir, avec plaisir ! Quand une beauté parle, je ne peux que l’écouter. »

Shen Rubing n’avait jamais voulu perdre son temps avec des charmeurs comme Duan Yuyang. Son but restait Lin Xuanzhi.


Cependant, Lin Xuanzhi ne la suivit pas et au lieu de gronder Yan Tianhen, il fit juste d’un ton calme :

« Si mon petit frère a fait quelque chose de mal ou a dit des choses qu’il ne fallait pas, c’est à moi de le punir. Il est inutile que des étrangers viennent s’en mêler. »

Le visage de Shen Rubing se crispa. Elle perçut le reproche dans les paroles du jeunes hommes et se mordit la lèvre, prenant un air de victime d’injustice.

Lin Xuanzhi l’ignora. Ses yeux s’adoucirent un peu et avec une touche d’impuissance et de tendresse, il regarda Yan Tianhen et fit d’une voix douce :

« Tu peux d’abord retirer ta tenue et la ranger. Cette pluie n’a rien d’une pluie normale. Pour toi…

– Qui voudrait de tes vêtements pourris ! » rugit soudain Yan Tianhen, coupant la parole à son grand frère.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Lin Xuanzhi en resta stupéfait un moment. Quand il voulut s’expliquer, il vit que la colère de l’adolescent était montée jusqu’au ciel. Yan Tianhen arracha directement ses vêtements et les jeta en direction de son grand frère.

« Je te déteste ! C’est toi que je déteste le plus au monde ! »

Duan Yuyang en fut également choqué. Il retint les mains de l’adolescent qui continuait à vouloir déchirer ses vêtements. Puis il rétrécit les yeux et jeta un regard noir à Lin Xuanzhi.

« Tu vas trop loin ! Même si vous êtes tous les deux fâchés l’un contre l’autre, tu n’as pas à l’exprimer de manière aussi claire. Lin Xuanzhi, Ah Hen reste ton petit frère. »


Note de Karura : Ça ne s’arrange pas entre nos deux tourtereaux. Pour vous consoler, je cite juste :

“Lin Xuanzhi n’était pas pressé au point de ne pas pouvoir attendre trois ou cinq ans.”

Gardez ça bien en mémoire et attendez les chapitres 219 et 220 ~ 😁


Notes du chapitre :
(1) Une sorte de luth chinois. Wu Shiyin doit sans doute utiliser cet instrument comme arme en envoyant des ondes sonores.






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