Chapitre 231 : Le comportement de Yuyang
Après avoir entendu ce récit, Duan Yuyang frappa durement le sol de sa paume et fit d’un ton indigné :
« Ce vieux con de la famille Shen n’a vraiment aucune gêne ! Dire que ce genre de type sinistre et vicieux n’a pas été puni par le Dao du Ciel et a même réussi son ascension. Il n’a pas peur que des fantômes viennent frapper à sa porte au beau milieu de la nuit ? »
Yuan Tianwen lui fit :
« Ne te mets pas dans des états pareils pour un type comme lui. Ce n’est pas dit qu’il n’y aura pas de rétribution, c’est juste que le moment n’est pas encore venu. Ce genre de type odieux sera puni tôt ou tard. »
Yan Tianhen hocha la tête.
« Si grand frère et moi avons un jour la chance de quitter les Cinq Continents et d’accéder aux Neuf Royaumes, nous traquerons cet enfoiré et nous le tuerons pour venger le seigneur Lu ! »
Après ça, il poussa un soupir.
« Mais est-ce qu’on va vraiment pouvoir quitter les Cinq Continents ?
– Du moment que tu le souhaites, nous y arriverons, » assura Lin Xuanzhi.
Duan Yuyang demanda :
« Est-ce que Ah Hen a envie d’aller voir cet autre monde ? »
L’adolescent acquiesça.
« Quand Papa était encore en vie, il me parlait souvent de ce monde en dehors des Cinq Continents qui est rempli de pays et de sectes, avec des trésors partout et tout plein de gens illustres. »
Lin Xuanzhi lui adressa un regard tendre.
« Où que tu veuilles aller, j’irai avec toi. »
Yan Tianhen lui rendit son regard de ses yeux brillants et hocha vivement la tête.
Duan Yuyang les contempla avec envie.
Yuan Tianwen lui fit alors :
« Et toi, tu as envie d’aller voir cet autre monde ?
– Moi, bah… »
Le jeune homme haussa les épaules avec désinvolture et reprit :
« J’ai bien conscience de mon niveau, alors je ne me joindrai pas à l’aventure. »
Yuan Tianwen posa sa main sur celle de Duan Yuyang qui était posée sur ses genoux et il assura :
« Aucune importance. Si tu veux aller là-bas, je viendrai avec toi. »
Avec un air horrifié, le jeune homme dégagea sa main.
« Je ne suis qu’un bon à rien, comment pourrais-je me permettre de retarder quelqu’un comme toi, un fier fils du Ciel ? Tu ferais mieux de te trouver quelqu’un d’autre, hein ? Je ne ferai pas partie de ta vie.
– Comment peux-tu dire que tu me retardes ? »
Yuan Tianwen le fixa et fit d’un air anxieux :
« Yangyang, je sais que j’ai commis une terrible erreur et que je t’ai causé du tort. Mais j’ai tout fait pour me rattraper de mes erreurs ces derniers jours. Dis-moi ce que je fais de mal et je changerai tout ça. Je ne te demande pas de me pardonner, je te demande juste de ne pas me repousser. »
Une certaine amertume se fit sentir dans le cœur de Duan Yuyang sans la moindre raison. Yuan Tianwen n’avait jamais été le genre de personne à comprendre ce qu’était l’humilité mais en cet instant, il était pratiquement en train de le supplier.
Toutefois, si cela s’était passé avant qu’il ne découvre ce que lui avait fait sa famille, il aurait pu accepter de rester avec Yuan Tianwen. Mais à présent, comment pourrait-il tirer Yuan Tianwen vers le bas avec un corps comme le sien ?
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
Duan Yuyang réprima donc son amertume et fit d’un air moqueur :
« Jeune maître Yuan, laisse-moi être franc. Ce que tu as fait ces derniers jours, il n’y a aucun problème avec ça. Quant à ma sincérité… tu l’as aussi. »
Une lueur de joie apparut sur le visage de Yuan Tianwen mais très vite, Duan Yuyang lui asséna un coup fatal —
« Cependant, le cœur des gens peut changer. Je t’ai aimé avant, mais cela ne veut pas dire que je t’aime encore maintenant. Ta gentillesse n’est rien d’autre qu’un fardeau que tu m’imposes.
– Un fardeau ? répéta Yuan Tianwen sans y croire.
– C’est bien ça. »
Duan Yuyang hocha la tête et ajouta d’un ton impitoyable :
« J’ai accepté que tu sois à mes côtés dans ce Royaume Secret de la Frontière d’Alchimie uniquement parce que tu te sentais mal pour moi et que je voulais te laisser cette occasion de te faire pardonner. Quand nous aurons quitté cet endroit, tu auras fait amende honorable et je n’aurai donc plus rien à voir avec toi. Après ça, nous poursuivrons nos chemins chacun de notre côté. Et quand nous nous reverrons, je t’appellerai encore frère Tianwen. »
Grandement choqué, Yuan Tianwen serra les poings et fixa le jeune homme.
« Tu peux dire tout ce que tu veux, je ne te quitterai jamais ! »
Duan Yuyang ricana et son expression se modifia radicalement.
« Si tu continues à m’importuner, je ferai savoir à tout le monde quelle personne sans gêne est le jeune maître de la famille Yuan. Je ne crois pas que ta famille puisse se permettre de perdre ainsi la face. »
Yuan Tianwen le fixa un long moment, mais l’autre ne changea pas d’expression. De toute évidence, il ne plaisantait pas.
Soudain, Yuan Tianwen se leva brusquement et s’éloigna à grands pas.
Yan Tianhen en resta bouche bée. Il ne put s’empêcher de faire claquer sa langue et de commenter :
« Frère Yuyang, tu n’y es pas allé de main-morte, hein ? Son visage est devenu tout noir de colère !
– Oh que oui, approuva Lin Xuanzhi en jetant un regard en coin à Duan Yuyang. En plus, tu as vraiment frappé le serpent sept cun en-dessous de la tête. Yuan Tianwen se moque bien d’être considéré comme sans gêne, mais il est impossible qu’il fasse perdre la face à sa famille. »
Pour des gens comme Yuan Tianwen, l’honneur de la famille passait toujours avant ses gains ou ses pertes personnelles.
Si les gens apprenaient que le jeune maître de la famille Yuan harcelait un homme et ne pouvait même pas arriver à ses fins, ils en riraient sans fin ! Il était absolument impossible que la famille Yuan le laisser ruiner autant leur réputation.
C’était donc compréhensible que le jeune homme se soit fâché à ce point.
Duan Yuyang renifla d’un air très arrogant et fit :
« Ce jeune maître est très content de lui, vous y voyez un inconvénient ? »
Lin Xuanzhi sourit.
« Quel inconvénient pourrais-je mentionner ? Tout va bien du moment que tu ne le regrettes pas.
– Évidemment que je ne vais pas le regretter, » assura le jeune homme.
Il ne voulait plus mentionner un sujet aussi douloureux, alors il ramena le sujet sur Lin Xuanzhi en faisant :
« Toi, de ton côté, tu vas vraiment te brouiller pour de bon avec la famille Shen, et en grand. »
Ils ne savaient pas si c’était fait exprès ou pas, mais une fois que Lu Qingli les avait transportés hors de la grotte comme s’il jetait des ordures, ils avaient découvert qu’ils avaient tous les quatre atterri au même endroit.
Quant aux autres, ils ignoraient où ils pouvaient bien se trouver.
Par conséquent, cela évita aux deux camps de se battre à mort dès qu’ils étaient sortis.
Lin Xuanzhi répondit calmement :
« Si on doit se brouiller, alors on va se brouiller. Après tout, nous ne suivons pas le même chemin. Ce n’était donc qu’une question de temps avant qu’on se brouille. »
Duan Yuyang le fixa d’un air inquisiteur.
« Lin Xuanzhi, il y a une chose qui m’intrigue : tu sembles au courant depuis longtemps du grand secret de ce royaume.
– Il se peut que mes sources soient très fiables, bah. »
Au lieu de continuer à l’interroger, Duan Yuyang se mit à le taquiner :
« Pourtant, tu n’as pas refusé les avances de Shen Rubing avant. J’ai cru que tu avais un certain intérêt pour cette beauté, mais il semble à présent que tu n’es pas du genre à te lever tôt le matin s’il n’y a pas du profit derrière.
– J’ai toujours été comme ça. »
Lin Xuanzhi ne reculait pas d’un pouce pour ce qu’il désirait vraiment, même si cela signifiait employer tous les moyens possibles.
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
En à peine quelques jours, ils étaient tous épuisés mentalement et physiquement. Après avoir mangé pour se remplir l’estomac, ils allèrent se trouver chacun un endroit pour dormir. Naturellement, Yan Tianhen suivit Lin Xuanzhi.
Allongé avec la tête sur les genoux du jeune homme, il regarda la courbe parfaite de la mâchoire de Lin Xuanzhi et fit :
« Grand frère, cette pilule qu’on a trouvée aujourd’hui est la pilule Céleste qui peut restaurer la mer de Qi dans ton Dantian ?
– En effet, acquiesça Lin Xuanzhi. J’ai eu de la chance.
– Quand est-ce que tu vas t’en servir ? demanda l’adolescent.
– J’attendrai que nous trouvions un endroit sûr demain. »
Yan Tianhen hocha la tête.
« Il vaut mieux s’en servir au plus vite, hein ? Comme ça, je serai plus tranquille. »
Lin Xuanzhi tendit la main pour gratter le bout du nez de son petit frère.
« Pourquoi ai-je l’impression que Ah Hen a grandi en une nuit ?
– Il est temps que je grandisse un peu. Si je ne grandis pas, que fera grand frère ?
– Moi ? »
Lin Xuanzhi ne comprenait pas ce qu’il voulait dire. Il sourit et fit :
« Pour ma part, j’espère que Ah Hen restera un enfant pour toujours.
– C’est vraiment ce que tu voudrais, grand frère ? demanda innocemment l’adolescent. Si je ne grandis pas, je ne pourrai jamais comprendre ce que je ressens pour toi. »
Le regard de Lin Xuanzhi se posa sur ses joues un peu rouges et il se sentit soudain béni par la compréhension. Il comprenait ce que l’adolescent voulait exprimer.
Il retint son souffle et demanda :
« Et qu’est-ce que tu ressens pour moi ? »
Yan Tianhen se mit assis et regarda Lin Xuanzhi droit dans les yeux.
« Je me dis que je veux que tes yeux ne regardent que moi pour toujours. »
Dans les yeux de Yan Tianhen, des points étoilés se reflétaient, leur éclat aussi brillant et splendide que si le soleil, la lune, les montagnes et les rivières depuis les temps anciens étaient apparus dans ces yeux.
Il avait parlé d’un ton très sérieux et fervent. En cet instant, Lin Xuanzhi sentit simplement que les milliers de paysages magnifiques, toutes les sortes de coutumes, les célèbres montagnes et rivières qu’il avait arpentées, ainsi que les fleurs éblouissantes et les scènes de verdure qu’il avait vues pendant les mille ans de sa vie passée ne pouvaient pas se comparer aux yeux rieurs de l’adolescent en face de lui.
La solitude inhumaine et les souffrances amères qu’il avait endurées en cultivant dans le Plateau Spirituel pendant mille ans dans sa vie passée, tout cela s’envola en fumée en un instant, ne laissant plus aucune trace.
Yan Tianhen était son salut.
Lin Xuanzhi le serra très fort dans ses bras et sa voix se fit rauque à cause de l’émotion et de la joie d’obtenir ce qu’il avait tant désiré.
« Ah Hen…
– Grand frère, fit l’adolescent avec un ton de plainte, je veux que tu me promettes que dorénavant, tu ne feras plus exprès de te montrer gentil envers les autres pour me tester et me rendre malheureux. Tu n’as pas idée d’à quel point j’étais triste quand tu m’as ignoré et que tu es resté avec cette Shen Rubing. »
Lin Zhan avait dit une fois à son fils que Ah Hen possédait un esprit exquis et rusé.
Il pouvait percevoir les choses plus clairement que les autres et comprendre plus vite.
Il s’avérait qu’il pouvait vraiment percer les choses à jour.
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
Comment Lin Xuanzhi aurait-il pu refuser ? Il déposa un baiser sur le front de l’adolescent et fit dans un soupir :
« C’est ma faute, cela n’arrivera plus jamais. Quand tu souffres, je suis bien plus triste que toi.
– Tu mens. »
Yan Tianhen était du genre rancunier. Il n’avait pas oublié que dès leur arrivée dans le Royaume Secret de la Frontière d’Alchimie, Lin Xuanzhi l’avait poussé à ôter tous ses outils magiques, de sorte qu’il était presque parti nu en courant. Il se pinça les lèvres.
« Tu as fait exprès de m’humilier en public et tu m’as tellement mis en colère que je suis parti ! »
Lin Xuanzhi se gratta le nez et fit d’un ton d’excuse :
« C’est ma faute, je te demande pardon. »
Yan Tianhen se pinça à nouveau les lèvres.
« J’ai cru alors que tu ne m’aimais plus, tu as vraiment exagéré. »
Face aux accusation de l’adolescent, Lin Xuanzhi regretta également d’avoir agir de manière impulsive sous le coup de la colère, ce qui avait rendu Yan Tianhen triste, malheureux et ce qui avait conduit son imagination à aller dans tous les sens.
« J’étais très en colère moi aussi, reconnut-il. Je t’aime autant que j’ai haï ce que tu m’as dit à ce moment-là. »
Il avait été si furieux qu’il en avait vomi du sang.
Yan Tianhen n’était pas au courant de ça, mais il savait qu’il avait lui aussi mal agi.
Il n’osa pas croiser le regard de son grand frère, alors il enfouit son visage dans le creux de son cou et fit d’une voix étouffée :
« Je n’aurais pas dû dire ces paroles exprès pour te mettre en colère. Mais tu m’avais caché le fait que Shen Rubing allait t’épouser, alors ça m’a bouleversé. »
Lin Xuanzhi comprit alors en gros pourquoi Yan Tianhen s’était soudainement mis en colère contre lui. Il s’avérait qu’une mauvaise langue avait informé Yan Tianhen de cette histoire.
Après avoir réfléchi au moment où c’était arrivé, il devina qu’il devait s’agir de Lin Yaer.
Il réfléchit donc au moyen de faire souffrir la jeune fille, puis fit :
« Je n’ai pas pris cette histoire au sérieux. Après tout, c’est la famille Shen qui est venu proposer ce mariage, c’était leur initiative. Pour ma part, quoi qu’il arrive, je n’aurais jamais accepté. Voilà pourquoi je n’ai pas jugé nécessaire de t’en parler. »
Yan Tianhen lâcha un humph.
« Je te pardonne pour cette fois. Mais à l’avenir, que ce soit une grosse ou une petite histoire, tu dois m’en parler. Tu es tellement bien, il y a sûrement autant de gens qui t’aiment que de poils sur un bœuf. Tu dois donc me prévenir à l’avance que je puisse les chasser. »
Note de Karura : La dispute s’achève enfin… jusqu’à la suivante dans très longtemps !
Commentaires :