La Renaissance du Suprême Immortel 247

Chapitre 247 : Divergence entre une mère et son fils


Quand Feng Jingyu entendit ça, il recracha sa salive.

« Ne dis pas ‘faits l’un pour l’autre’. Si tu emploies comme ça des mots à la légère, tu risques de te faire frapper par n’importe qui. Rien que ce Yuan Tianwen, il te disputerait à mort. »

L’adolescent réfléchit un peu, puis fit avec hésitation :

« Alors… Comme cul et chemise ? De mèche ? Main dans la main ? Ligués ensemble ? Tout ça veut pratiquement dire la même chose, tu n’as qu’à en choisir un et l’utiliser. »

Feng Jingyu : « … »


Il pépia et fit avec un sourire narquois :

« Ah Hen, Ah Hen, tu es si doué. Est-ce que ton grand frère le sait ?

– Il doit le savoir à présent. »

L’adolescent se gratta le nez, un peu gêné, puis il sourit.

« Tu trouves aussi que je déborde de talent et que j’ai un vocabulaire éblouissant, hein ?

– … Oui, oui, oui, bien sûr ! »

L’adolescent semblait vraiment convaincu. Où diable trouvait-il une telle assurance, ah ?


Bien que Feng Jingyu s’était montré nonchalant sur ce sujet, Lin Xuanzhi savait que si le Royaume de l’Ouest était parvenu à maintenir la paix pendant toutes ces années, c’était précisément à cause du roi des oiseaux, le phénix, qui le dirigeait.

Si la nouvelle de la disparition ou de la mort de Feng Jingyu venait à se répandre, le Royaume de l’Ouest sombrerait dans le chaos tôt ou tard.

En plus… À en croire ce que le phénix avait dit sur Ling Chigu, les Neuf Royaumes s’étaient de nouveau lancés dans une lutte pour la succession au trône et cela promettait d’être très féroce. Il était impossible que le Royaume de l’Ouest reste hors de ça, alors il faudrait très vite que quelqu’un y retourne pour superviser la situation générale.

Malgré ça, le phénix suivait actuellement Yan Tianhen sans se presser et semblait n’avoir aucunement l’intention de trouver tout de suite le moyen de rentrer. Cela mettait Lin Xuanzhi un peu mal à l’aise.


Le phénix avait dit un mélange de mensonges et de vérités, et ce n’était pas facile de distinguer les deux. Né pour régner, comment pouvait-il révéler aussi aisément son propre but ?

Bien que les phénix étaient nés pour régner, il fallait posséder de la sagesse, avoir un esprit solide, être plein de ressources et savoir se tenir pour commander tout le Royaume de l’Ouest. Voyant Feng Jingyu se comporter de manière si candide et directe, Lin Xuanzhi ne pouvait pas lui faire confiance.

Il réprima ses doutes et décida d’attendre un peu plus longtemps pour voir ce que cet oiseau avait en tête et quel était son véritable but.


Lin Xuanzhi fit :

« D’ici peu, Ah Hen et moi allons nous rendre dans la secte du Ciel Mystérieux. Quels sont tes projets ? »

Feng Jingyu pépia et répondit sans réfléchir :

« Ce roi veut bien entendu rester avec Ah Hen. Hélas, ce roi est bien trop puissant et bien trop de gens en ont après lui. Je ne peux donc pas révéler aisément ma véritable identité, sinon je perturberai sûrement la secte du Ciel Mystérieux jusqu’à causer le chaos ! »

Lin Xuanzhi lui jeta un regard lourd de sens.

« Tu peux venir avec nous dans la montagne, mais tu devras faire profil bas et ne pas éveiller les soupçons. »

Le phénix bomba le torse et répliqua :

« Cet oiseau… non, ce roi a toujours été un oiseau qui se fait remarquer et un homme qui ne se fait pas remarquer ! »

Lin Xuanzhi hocha la tête avec indifférence.

« À partir de maintenant, ce sera l’inverse. »

Feng Jingyu : « … »

« Tu n’as pas honte de martyriser un oiseau comme ça ?! »

Cet oiseau est si furieux qu’il voudrait bien te balancer une précieuse crotte de phénix sur la tête !

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

* * *


Dans la chambre de Madame Bai.

Avec des yeux glaciaux et distants, madame Bai contempla son fils qui semblait être devenu un étranger.

Lin Zezhi sentit son crâne le picoter. Il réfléchit un moment, puis se força à sourire.

« Mère, pourquoi vous me regardez ainsi ? »

Bai Ling tapa sur la table et répondit froidement :

« Pour ce Tournoi des Cent Familles, le Troisième Aîné et moi avions de grands espoirs pour toi. Mais au lieu de démontrer ton talent à tous, tu as laissé ce gamin de Lin Yan se démarquer. Tu es aussi devenu servile envers cet petit enfoiré de Lin Xuanzhi. Est-ce que tu as pensé un peu au Troisième Aîné et à moi ? »

Face aux accusations et aux doutes de sa mère, Lin Zezhi eut un rire amer en lui-même.


Jusque là, il avait toujours écouté ses nombreuses récriminations et en avait conçu du ressentiment pour Lin Xuanzhi. Cela n’avait pas été facile pour lui de se défaire de ces pensées engrainées en lui, de regarder enfin Lin Xuanzhi d’un point de vue plus objectif et de comprendre clairement quelle était sa position. Mais voilà que sa mère ne voulait pas le lâcher.

Un peu las, il fit :

« Mère, peu importe que vous refusiez de l’admettre ou pas, mais Lin Xuanzhi est le seul de toute la jeune génération à pouvoir soutenir la famille Lin. Il est à présent un double cultivateur dans le Dao de l’épée et de l’Artisanat, et ses accomplissements dans les deux sont au-delà de la portée des autres. Il est majestueux et gracieux, raffiné et non souillé par la poussière de ce monde. Où qu’il aille, il devient le centre de toutes les attentions. Personne d’autre ne peut accomplir cela, il est vraiment l’enfant chéri du Ciel.

– N’importe quoi ! »


Plus madame Bai entendait ça, plus son visage se tordait d’une grimace hideuse. Finalement, quand elle entendit les mots ‘enfant chéri du Ciel’, elle tapa très fort sur la table. Les tasses et la théière sur la table furent secouées et faillirent se briser.

Lin Zezhi en resta interloqué.

« En quoi serait-il l’enfant chéri du Ciel ? Ce n’est qu’un bâtard illégitime aux origines douteuses ! siffla-t’elle en grinçant des dents. En terme de succession, c’est à toi que devrait revenir la famille Lin. Aurais-tu oublié que lorsque tu étais petit, ta mère a été réprimée par Lin Zhan de toute part et qu’elle a failli se faire chasser de la résidence Lin ? »

Stupéfait, Lin Zezhi se rappela de son enfance et se sentit aussitôt un peu coupable.


Lin Zhan et madame Bai ne pouvaient pas se supporter. Bien que leur relation semblait acceptable en apparence, cela ne manquait pas de sarcasmes et de moqueries de manière indirecte. Lin Zezhi se rappelait seulement de ce qui s’était passé quand il n’avait que sept ou huit ans : Lin Zhan avait voulu expulser madame Bai de ses propres mains aux portes de la résidence. Si le Cinquième et le Troisième Aînés n’étaient pas venus l’en dissuader, Lin Zezhi aurait été séparé de sa mère à ce moment-là.

Depuis ce jour, Lin Zhan avait confiné madame Bai, lui interdisant de quitter l’enceinte de la résidence. Cette interdiction ne fut levée qu’après la mort de Lin Zhan quand la cultivation de Lin Xuanzhi fut abolie et que madame Bai s’empara du poste de régisseuse de la famille.

Alors il était normal que madame Bai haïsse tellement Lin Zhan qu’elle aurait voulu le déchiqueter.


Bien que Lin Zezhi se sentait un peu honteux de s’être ‘rendu à l’ennemi’, il fit cependant d’un ton objectif :

« Mère, Lin Zhan est Lin Zhan, et Lin Xuanzhi est Lin Xuanzhi. Quand votre fils et lui se sont retrouvés en difficulté, Lin Xuanzhi a toujours agi calmement et avec mesure. Il n’en a pas profité pour se venger de ceux qui l’ont offensé et n’a pas non plus fait de concessions face aux problèmes. En fait, je… »

Il marqua une pause, puis fit à voix basse :

« Je l’admire vraiment du plus profond de mon cœur. »

Cela rendit madame Bai encore plus furieuse. Elle se leva soudain et cracha :

« Lin Xuanzhi, ce petit enfoiré ! Quel genre de potion t’a-t’il fait avaler pour que tu deviennes si dévoué envers lui au point que tu refuses d’écouter les paroles de ta mère ?!

– Mère, réfléchissez un peu d’un autre point de vue. Quel bien cela nous fera-t’il de nous opposer à lui ? »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

À présent, Lin Zezhi admirait sincèrement son cousin. Après tout, c’était grâce à le performance de Lin Xuanzhi que ce dernier avait eu directement l’opportunité d’intégrer la secte du Ciel Mystérieux en étant même exempté de la compétition de sélection !

Madame Bai ricana. Du coin de ses yeux froids, elle toisa son fils quelque peu frêle.

« C’est naïf et stupide !

– Mère !

– Sais-tu que les ancêtres de la famille Lin détenaient de nombreuses méthodes de cultivations, dont certaines sont fabuleuses au-delà des mots, mais que seuls les patriarches ont le droit de pratiquer ? »

Madame Bai en devenait presque agressive, haïssant ce fer qui refusait de devenir acier.

« Si tu ne t’empares pas de la position de patriarche, toutes ces méthodes puissantes et ces pilules formidables seront à tout jamais hors de ta portée ! »


En prononçant ses paroles, elle fit d’un ton rempli de haine :

« Lin Xuanzhi est vraiment bien plus doué que son débauché de père pour gagner le cœur des gens. Il va t’offrir certains bénéfices, te laisser travailler pour lui et te faire voir que ceux qui le suivent vont prospérer tandis que ceux qui s’opposent à lui vont périr — ce Lin Yan l’a bien suivi, lui. Non seulement il a obtenu de puissants outils magiques et des méthodes secrètes, mais il s’est aussi brillamment illustré lors du Tournoi des Cent Familles et a été accepté par la secte du Feu Céleste, mais imagine un peu que Lin Xuanzhi ait soigneusement orchestré tout ça ?! Tu es à présent convaincu que tant que tu ne t’opposeras pas à lui et que tu l’aideras sincèrement, tu pourras être traité différemment et recevoir aussi des avantages de sa part ? »

Une mère connaissait bien son fils : madame Bai avait percé à jour les pensées mesquines de son fils en un regard.

Lin Zezhi se sentit un peu gêné. Il était un homme adulte, pourtant il pensait à recevoir des bénéfices de quelqu’un de bien plus jeune que lui. C’était vraiment très honteux.


Malgré ça, il resta fidèle à ce qu’il avait décidé. Il hocha la tête et fit d’une voix grave :

« De toute manière, cousin Xuanzhi est si puissant qu’il n’a qu’à claquer des doigts pour forger un outil. Pour moi, c’est bon pour ma cultivation de ne plus être son ennemi. Alors pourquoi ne pas changer d’avis, établir une bonne relation avec lui et suivre le mouvement ?

– Absolument aucune ambition ! »

Madame Bai aurait bien voulu gifler son fils, mais elle n’aurait pas pu le supporter.

Elle inspira profondément et changea son angle d’approche.

« Lin Xuanzhi s’est peut-être élevé, mais tu n’es pas son ami et confident le plus proche. Plus tard, il y aura toujours des gens moches, vulgaires et rustres comme Yan Tianhen qui te marcheront dessus. Il y aura aussi des gens de branches annexes comme Lin Zhantian pour étaler leur pouvoir. Tu es clairement l’aîné des fils de la lignée principale, comment peux-tu supporter de te faire humilier par ces gens-là ? »


Cette fois, les paroles de sa mère touchèrent vraiment le point sensible de Lin Zezhi.

Il avait éprouvé quelques regrets quant au fait qu’avant, il avait profité de la grave blessure de Lin Xuanzhi pour guetter l’occasion de le frapper à terre, tout en se sentant fier de soi. À cause de ça, même si leur relation était à présent plus cordiale, il lui était impossible de faire partie des proches de Ln Xuanzhi.

Et même si Lin Xuanzhi devenait par la suite le patriarche, lui, Lin Zezhi, ne serait clairement jamais son bras droit.

Lin Zezhi était après tout un fils de première épouse de par sa naissance. Bien ancrée dans sa conception du monde, la distinction entre les enfants d’une première épouse et ceux d’une concubine était particulièrement importante. Du coup, quand il commença à songer que Lin Zhantian et Lin Yan, soutenus par Lin Xuanzhi, lui marchaient sur la tête, cette idée lui fit naturellement horreur.


Quant à Yan Tianhen… Lin Zezhi n’osait plus mépriser cet adolescent à présent.

Même s’il boitait et avait une apparence repoussante, son talent pour l’alchimie avait été révélé durant le Tournoi des Cent Familles. En plus, nul n’ignorait à présent qu’il avait déjà assimilé le Feu Sacré aux Sept Brillances. Comme il bénéficiait en plus de l’attention absolue et de la faveur de Lin Xuanzhi, ainsi que de la protection de nombreux outils magiques, nul n’osait se hasarder à deviner comment il allait évoluer par la suite.

Aux yeux de Lin Zezhi, Yan Tianhen semblait être devenu une existence imprévisible. Et les humains avaient toujours peur de ce qu’ils ne comprenaient pas.

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En songeant à tout ça, Lin Zezhi se ressaisit et calma son cœur fluctuant.

« Mère, je refuse naturellement que des gens me montent sur la tête. »

Juste au moment où madame Bai voulut pousser un soupir de soulagement, elle entendit son fils poursuivre :

« Mais chacun a son propre destin, la fortune et la gloire sont décidées par le Ciel. Pour le moment, je souhaite juste m’entraîner dur afin d’améliorer au plus vite ma cultivation et prouver ma propre force. »

À l’occasion du tournoi, Lin Zezhi avait profondément médité : bien que la famille soit importante, la cultivation personnelle était l’ultime manière de tout déterminer.


Madame Bai fut si enragée que paradoxalement, elle fut saisie par un calme glacial.

Elle fixa froidement son fils qui semblait déjà détaché de ce monde et fit :

« Tu penses comme ça parce que tu n’as encore jamais mis les pieds hors de la maison et que tu ne réalises pas l’importance de ton statut dans la famille. »

Lin Zezhi en resta perplexe.

« Mère, que je sache, cousin Xuanzhi ne t’a jamais offensée. À part le fait qu’il ait reçu la plus grande partie des ressources de la famille à l’époque, ce qui semblait injuste pour les autres, il n’y a rien à lui reprocher. En plus… il mérite pleinement le traitement que la famille Lin lui offre. Alors pourquoi tu ne l’as jamais apprécié ? »

C’était un point qu’il n’avait jamais pu comprendre.


Note de Karura : Alors je sais, on déteste madame Bai. Mais figurez-vous que grâce à elle, vous allez avoir une énorme révélation dans le chapitre suivant ! Vous êtes bien assis ? C’est parti ~







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