La Renaissance du Suprême Immortel 248

Chapitre 248 :

Ne pas regretter même face à la mort

C’est le même titre que le chapitre 242, je sais…
(1)


Madame Bai était une femme fière et arrogante. Puisque Lin Zhan et elle étaient ennemis, il était normal qu’elle lui en veuille toujours. Mais Lin Xuanzhi n’était-il pas innocent dans tout ça ?

C’était juste qu’il avait un peu plus talent et avait obtenu beaucoup de ressources de la famille, mais telle était aussi la loi du plus fort dans ce monde. En plus, c’était le patriarche des Lin qui avait pris cette décision pour profiter de la situation.

Madame Bai eut un sourire qui n’atteignit pas ses yeux. Elle se rassit, prit une tasse de thé qui avait refroidi et la sirota. Ses yeux contenaient une lueur de grand secret et elle fit doucement :

« Tout est à cause de ce monstre, Lin Xuanzhi.

– Un monstre ?

– Il vaut mieux que tu en saches le moins sur ce genre de choses. »

Madame Bai rétrécit les yeux et ajouta :

« Tu as juste besoin de savoir que Lin Xuanzhi est un monstre qui a rampé hors du ventre d’un homme. Son existence est tout bonnement une abomination ! »


Le visage de Lin Zezhi pâlit soudain et il en resta sous le choc.

« Sa mère est un homme ? Comment… comment est-ce possible ?!

– Non seulement il s’agit d’un homme, mais en plus de quelqu’un que nous connaissons tous les deux. »

Madame Bai étira les lèvres en un mince sourire et ses yeux charrièrent son dégoût clairement visible.

« Un homme qui donne naissance à un enfant, cela va à l’encontre de la volonté du Ciel. Quand il y a déséquilibre entre le Yin et le Yang, le Ciel envoi un désastre en signe d’avertissement. La naissance de Lin Xuanzhi a provoqué des désastres dans toute la cité de Qing. À l’époque, tu étais encore jeune et ignorant du monde, mais ceux d’entre nous qui ont vu ces phénomènes de nos propres yeux savons à quel point il est effroyable et abominable. Lin Xuanzhi aurait dû être tué mais Su Mo, ce maniaque, a dit que s’il arrivait quoi que ce soit à Lin Zhan et son fils, il enterrerait toute la famille Lin avec eux. Sans ça, tu crois que Lin Xuanzhi aurait pu être laissé en vie jusqu’à aujourd’hui ? »


Plus il entendait ces révélations, plus Lin Zezhi se sentait terrifié. Il n’avait jamais entendu parler de tout ça. Il avait quelques années de plus que Lin Xuanzhi alors quand ce dernier était né, il aurait dû se rappeler de certaines choses. Mais il n’avait absolument aucun souvenir même vague de ce que venait de lui dire sa mère.

Il demanda d’un ton circonspect :

« Comment se fait-il que je n’ai jamais entendu parler de ça ? »

Madame Bai lui jeta un bref regard.

« Le fait que Lin Zhan ait donné naissance à Lin Xuanzhi, c’est un scandale pour la famille Lin. En plus, le patriarche a imposé une interdiction : ceux qui connaissent la vérité ne doivent jamais en parler. Et en plus, même si ça se savait, qui irait croire ça ? »

Bien que dans les sectes, il arrivait souvent que des compagnons de Dao soient du même sexe, cela restait choquant aux yeux du monde que ces gens donnent naissance à des enfants. C’était considéré comme une violation du Dao du Ciel.


C’était comme Yuan Zheng et Su Mo, le plus célèbre couple de Dao homosexuel. Même s’ils avaient un fils, Yuan Tianwen n’était pas en fait issu de leur union.

Yuan Tianwen était le fils de la première épouse de Yuan Zheng, réputée pour être une beauté sans égale Il n’y a que des beautés sans égales dans cette histoire, comment les comparer ?! (2). Elle était plutôt du genre recluse et se montrait rarement aux gens. Yuan Zheng était un jeune homme qui aimait collectionner les aventures. Nul ne pouvait savoir combien d’amantes il avait eues mais une fois qu’il avait épousé sa femme, il était devenu un homme totalement différent. Il accompagnait son épouse à longueur de journée et quand il partait voyager avec ses amis, il ne pouvait pas dire trois phrases sans prononcer les mots ‘ma femme’.

Dans tous les Cinq Continents, il y avait eu un grand nombre de gens qui enviaient l’épouse de Yuan Zhang pour avoir un mari idéal qui la traitait avec tant d’affection.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Hélas, elle confirma le vieux diction : les jolies femmes ont un destin tragique. Juste après avoir donné naissance à Yuan Tianwen, son Qi interne et son énergie vitale avaient été aspirés de son corps et elle était devenue un tas d’os blancs séchés. Elle s’était brisée tel du jade et avait fané comme une fleur.

Peu de temps après, Yuan Zheng était sorti de chez lui pour se changer les idées. Quand il arriva devant une mer de fleurs, il vit Su Mo danser avec des papillons parmi les milliers de fleurs. Depuis, il avait de nouveau sombré dans un amour profond.

De son côté, Su Mo était un homme assez étrange. Non seulement il rompu sans hésiter les liens avec la famille Su du Continent Ouest afin d’entrer dans la famille Yuan, mais il considérait aussi Yuan Tianwen comme son propre fils. Il se mit aussi à nouer des relations un peu partout et renonça même à son ambition de jeune homme talentueux de ‘parcourir tous les Cinq Continents’.


Certains disaient que si Su Mo était autant apprécié de Yuan Zheng, c’était parce qu’il ressemblait de manière incroyable à la première épouse de ce dernier. Su Mo serait donc juste un substitut dans le cœur de son époux.

D’autres disaient encore que Su Mo était tombé amoureux de Yuan Zheng bien avant et qu’il avait secrètement comploté contre son épouse par tous les moyens possibles. C’était à cause de lui qu’elle serait morte en couches et il aurait même planifié sa rencontre avec Yuan Zheng dans la mer de fleurs.

Même quand Su Mo entendait ces rumeurs, il les prenait à la plaisanterie et ne les réfutait jamais.

Yuan Tianwen se montrait aussi respectueux et aimant avec lui que si c’était son père.

Mais dans tous les cas, il n’était pas né de l’union entre deux hommes. Dans tous les Cinq Continents, bien qu’il arrivait parfois d’entendre parler d’un homme ayant donné naissance à un enfant, cela ne s’était clairement jamais produit dans une grande famille — ce serait considéré comme un mauvais présage et l’annonce d’un désastre imminent pour la famille en question.

Pourtant, Lin Zhan avait bel et bien donné naissance à Lin Xuanzhi. Afin de protéger l’honneur et l’autorité de leur famille, comment les aînés auraient-ils pu laisser des gens en parler ?


Madame Bai lança un regard profond à son fils, qui était toujours plongé dans une horreur profonde.

« Je n’aurais pas dû te parler de ces choses-là mais à présent que Lin Xuanzhi t’a retourné la tête, je n’ai pas d’autre choix. Lin Xuanzhi va apporter le malheur à notre famille. Si jamais il devenait le prochain patriarche, j’ai bien peur que le Ciel ne pourrait pas le tolérer. »

Lin Zezhi était complètement perdu. Après un moment, il fit :

« Il faut que j’y réfléchisse, mère. Je vais te laisser.

– Oui, vas-y, » fit-elle en hochant la tête, un peu soulagée.


* * *


Dès que Lin Zezhi fut parti, le Troisième Aîné entra.

Madame Bai se leva pour aller à sa rencontre et fit d’un ton anxieux :

« Zezhi s’est fait laver le cerveau par Lin Xuanzhi cette fois. J’ai bien peur de ne plus arriver à le contrôler. »

Morose, le Troisième Aîné rétrécit les yeux.

« Lin Xuanzhi a vraiment de la chance. Je n’aurais jamais pensé qu’il obtiendrait pour de bon une pilule Céleste au Tournoi des Cent Familles. »

Madame Bai était très inquiète. Bien qu’elle haïssait et méprisait Lin Xuanzhi, elle devait admettre qu’il était terrifiant.

Elle fit d’un ton anxieux :

« Lin Xuanzhi est talentueux et son maniement de l’épée est extraordinaire. À présent qu’il a gagné en pouvoir, nous n’arriverons plus à le réprimer si facilement, ah.

– De quoi tu as peur ? répliqua sèchement l’autre homme. Ce n’est qu’un gamin et son niveau de cultivation n’est pas ce qu’il était avant. Il n’y a pas de quoi s’en faire. »


Madame Bai inspira brusquement.

« Ce gamin de Lin Xuanzhi est de plus en plus insaisissable. S’il retourne dans la secte du Ciel Mystérieux cette fois, il va certainement augmenter son influence. En plus, il s’est déjà illustré lors du Tournoi des Cent Familles et a noué des relations amicales avec de nombreuses grandes familles, surtout les Bai — »

Quand elle raconta cela, elle ne put s’empêcher de faire avec amertume :

« La famille Bai a carrément envoyé un message pour m’avertir de bien m’entendre avec Lin Xuanzhi. Ils m’ont ignorée pendant tant d’années et là, ils ont le culot de me demander de lui lécher les bottes pour eux ? »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Le Troisième Aîné vit que les mains de madame Bai tremblaient de colère et son cœur s’adoucit. Il fit lentement :

« Il est vrai que Lin Xuanzhi a plus d’une corde à son arc, mais nous ne sommes pas non plus des végétariens. Mon cadavre raffiné sera bientôt un grand succès et dans peu de temps, toute la cité de Qing sera entre nos mains. À ce moment-là, que représentera un simple Lin Xuanzhi ? »

L’expression du visage de madame Bai se détendit un peu en entendant ça, mais elle fit d’un ton qui restait soucieux :

« Mais il n’y a qu’un seul cadavre. Cela ne fera pas le poids contre le Premier Aîné. »

Le Troisième Aîné renifla avec mépris.

« Le Premier Aîné, ça fait longtemps qu’il est mort !

– Quoi ? »

Les yeux de madame Bai s’écarquillèrent soudain Hum, vous avez déjà eu cette conversation dans le chapitre 68… (3).


* * *


Il restait encore plus d’un mois avant l’enrôlement des disciples de la Secte du Ciel Mystérieux. Durant ce temps, à part recevoir avec le Cinquième Aîné des invités venus le féliciter, Lin Xuanzhi s’enferma dans sa chambre pour pratiquer l’Artisanat. Quant à la pratique de l’épée, il n’était pas pressé.

Le Dao de l’épée ne pouvait se faire sans une épée. Il avait utilisé l’épée Zhige depuis tout petit, alors s’il ne pouvait pas s’en servir, il refusait de prendre une autre épée pour s’entraîner.

Après que Duan Yuyang ait envoyé un fourneau d’alchimie à Yan Tianhen, il ne se montra plus trop. Mais ils entendaient par moments que le jeune homme était retourné récemment voir des combats de coqs et des courses de chien, ainsi que harceler les hommes et les femmes. À cause de ça, tous les jeunes gens non mariés de la cité de Qing — homme comme femme — se sentaient en danger, craignant que ce coureur de jupons ne s’intéresse à eux et ne s’en prenne à eux.


Lin Xuanzhi forgea de nombreux outils magiques. Après ça, Yan Tianhen et lui allaient au relais de poste pour les expédier.

La plupart des outils magiques qu’il forgeait étaient de qualité haute et seule une petite partie était de qualité supérieure. Tout d’abord, c’était parce qu’il ne voulait pas révéler son véritable niveau et ensuite, le fait de pouvoir forger trop d’outils magiques de qualité supérieure pourrait attirer encore plus de soupçons.

Ah Bai et Hu Po furent de nouveau envoyés à l’Académie des Bêtes Démoniaques par Lin Xuanzhi. Cette fois, les tigreaux ne ressentirent pas la même timidité et impuissance que la première fois : au contraire, ils entrèrent dans l’académie en se pavanant. Où qu’ils allaient, les autres bêtes démoniaques reculaient, fuyant comme des poulets qui s’envolaient et des chiens qui sautaient. Les deux instructeurs, Qing Yuege et le Léopard aux Yeux Dorés, arborèrent un air amer. Cependant, Lin Xuanzhi les avait généreusement payés et avait clairement exprimé le principe de ‘mesures pacifistes avant d’employer la force’. Du coup, ils furent bien obligés d’accepter ces deux petits tyrans pour le moment.


De son côté, Yan Tianhen ne s’intéressa plus trop à l’alchimie. Au lieu de ça, il se rendit toutes les nuits dans le charnier à cinquante li de la cité pour pratiquer avec Ling Chigu la technique de l’Empereur Cadavre et de la Paume de Feu Yin. Au cœur de la nuit, la lune débordait d’énergie Yin alors le Qi Yin dans le corps de l’adolescent coulait comme de l’eau. Dans la journée au contraire, il était presque à sec.

En à peine un mois, il avait franchi un rang de cultivation et était à présent au second rang de la Fondation.


* * *

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Cette nuit-là, les nuages étaient denses et le clair de lune bien pâle. Il n’y avait pas une seule étoile en vue dans le ciel. On n’entendait que le vent mauvais qui hurlait. Des cadavres et des squelettes se dressaient sans vie, recouvrant tout le terrain. Si quelqu’un était tombé sur cette scène, il se serait senti horrifié et se serait évanoui sur-le-champ.

Feng Jingyu était perché sur la plus haute branche de l’unique jeune sycomore des environs. Il contemplait attentivement cette scène. Des ondes turbulentes apparurent dans son regard, mais elles disparurent rapidement.

La Paume de Feu Yin résonna et plusieurs cadavres furent réduits en cendres.

Ling Chigu imita à son tour les gestes de son maître : il joignit les mains et forma un sceau de main. Sa silhouette se déplaça tel un éclair parmi les cadavres. En un rien de temps, les corps devinrent tous desséchés comme des momies, devenant un par un des squelettes qui restèrent debout, telle une armée de pantins.


Ling Chigu se dressa devant ce groupe. Ses yeux écarlates contemplaient l’horizon lointain. Il leva sa main droite et la serra vaguement, comme s’il tenait quelque chose d’invisible à l’œil nu. Cette position offrait une image glaciale et étrange.

Yan Tianhen ramena sa paume vers lui et regarda Ling Chigu de ses yeux brillants. Il porta une main à son torse sous le coup de l’admiration et s’écria :

« Trop magnifique, ah ! »

Feng Jingyu descendit de la branche et vola pour se poser sur l’épaule de l’adolescent. Il ne put retenir un soupir.

« Ling Chigu est justement un général qui a dirigé des armées. Même s’il est devenu un cadavre animé, la mort ne peut changer sa nature… Ai, qu’est-ce qu’il peut bien avoir, ce prince envers qui il est si loyal et qui a pu obtenir son entière dévotion ? Si c’était moi, je suivrais le plus fort sans me soucier de l’ordre de succession. »


Yan Tianhen leva la main pour caresser les plumes du phénix.

« Quel prince Ah Gu voulait aider, ah ?

– Le troisième héritier de la dynastie Qianyuan des Neuf Royaumes.

– Et qui est celui qui lui a fait du mal ?

– L’ancien septième héritier de la dynastie Qianyuan. »

Le phénix marqua une pause, puis reprit :

« En fait, je devrais l’appeler le prince héritier mais dans les faits, il est déjà devenu le premier successeur. »


Note de Karura : Lin Xuanzhi est le fils de Lin Zhan. Lin Xuanzhi est vraiment le fils de Lin Zhan. Vous ne vous y attendiez pas, hein ?

Il y avait deux petits indices dans le chapitre 242 : Lin Liuchun était présent à la naissance de Lin Xuanzhi, mais a dit qu’il ne connaissait pas sa mère. Et Lin Zhan était très affaibli physiquement après la naissance de Lin Xuanzhi, pourquoi ?

Vous avez la réponse à présent !


Dans le prochain chapitre, le professeur Feng Jingyu va nous faire un petit cours de politique des Neuf Royaumes.


Notes du chapitre :
(1) C’est le même titre que le chapitre 242, je sais…
(2) Il n’y a que des beautés sans égales dans cette histoire, comment les comparer ?!
(3) Hum, vous avez déjà eu cette conversation dans le chapitre 68…






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