La Renaissance du Suprême Immortel 249

Chapitre 249 : La lutte pour la position d’héritier de la couronne


Yan Tianhen réfléchit un moment, puis battit des cils et demanda :

« Le troisième héritier n’est donc pas très puissant ? »

Feng Jingyu renifla et répliqua d’un ton glacial :

« Sa puissance est médiocre. Il passe toutes ses journées à danser et faire de la calligraphie au lieu de cultiver. J’ai bien peur qu’il n’ait même pas envie de devenir l’héritier de la couronne. »

Perplexe, l’adolescent demanda :

« Dans ce cas, pourquoi se bat-il pour cette position ?

– Il n’a pas le choix, ah. Même s’il ne veut pas se battre, il n’a pas le choix vu sa position. Il ne peut que se forcer à entrer dans la lutte… ai, dommage que l’empereur ne l’apprécie pas du tout, ah. La preuve : même la famille Ling a été exterminée. »

Yan Tianhen hocha la tête d’un air songeur.

« La famille Ling, pourquoi a-t’elle décidé de soutenir un héritier si peu motivé, ah ?

– Ils ne soutiennent que l’héritier de plus haut rang. C’est le principe de leur famille, » expliqua Feng Jingyu d’un ton léger.


Yan Tianhen soupira.

« Quand on regarde les choses comme ça, c’est vraiment malheureux, ah. »

Le phénix acquiesça, ses yeux rouge doré fixé sur Ling Chigu, qui s’était déjà mis à balayer l’armée. Il commenta :

« Il est à plaindre, mais il n’est pas le seul, tu sais ? Quiconque né dans la famille impériale est destiné à être privé de sa liberté. Est-ce que tu savais qu’avant le troisième héritier, il y avait un autre héritier de plus haut rang ? Malheureusement, son âme a été réduite en poussière dès sa naissance et il ne peut plus se réincarner. Plus tard, il y eut un autre héritier. À l’âge de quatre ou cinq ans, un devin d’une famille de prophètes a prédit que cet enfant serait un fourneau naturel, mais qu’il était aussi un Démon Céleste qui allait apporter le chaos dans le monde et provoquer le déclin du Dao orthodoxe. Du coup, toute sa famille en souffrit. La mère de l’enfant le protégea au risque de sa vie et supplia même le grand-père de l’enfant de les aider. Il fallut des efforts inimaginables pour envoyer cet enfant au loin… »


Feng Jingyu étira son bec doré, révélant une expression dédaigneuse. Il fit d’un ton froid :

« Malheureusement à cause de cet incident, ce couple de deux immortels brillants et parfaits dut se séparer et prendre des chemins différents. On ignore si la mère de l’enfant est morte ou vivante. »

Quand Yan Tianhen entendit ça, il sentit son cœur se comprimer et ses yeux se mirent à le brûler.

Il ne savait pas d’où venait cette émotion. Après réflexions, il se dit qu’une famille aussi malheureuse ne pouvait qu’engendrer la compassion.

Il renifla et demanda :

« Et toi alors ? Qui est-ce que tu as soutenu ? »

Feng Jingyu roula des yeux et fit d’un ton amer et indigné :

« À l’époque, je suis resté loin de toutes ces histoires et je n’ai soutenu personne. Le clan des phénix sont des dieux nés. Leur unique mission est de protéger le Royaume de l’Ouest et d’apporter la chance à la dynastie Qianyuan. Pourtant, quelqu’un a insisté pour m’obliger à choisir un camp et a même tenté de prendre la vie de ce roi — hé, il croyait vraiment que ce roi était du genre à se laisser provoquer ? »


L’empereur l’avait obligé à soutenir le prince héritier, mais il avait refusé d’obéir et avait été pourchassé. Sans la capacité des phénix à renaître de leurs cendres, il aurait fini comme son père et son âme se serait éparpillée en mille morceaux.

Puisque les choses en étaient arrivées là, lui, Feng Jingyu, avait autant soutenir un héritier qui avait toujours été haï, méprisé et redouté par l’empereur et le soutenir jusqu’à ce qu’il monte sur le trône. Comme ça, celui qui avait eu l’audace de s’en prendre à lui serait si choqué qu’il perdrait toutes ses dents. Il suffirait ensuite de le tuer et le problème serait réglé !

Normalement en tant que phénix, il ne devrait pas se montrer aussi vindicatif mais depuis sa naissance, il n’avait jamais reçu l’amour de son père ou de son papa, alors pas étonnant qu’il avait autant dévié du droit chemin. Même si Feng Jingyu avait eu ces pensées de revanche en renaissant de ses cendres, il n’aurait jamais cru qu’il tomberait vraiment sur un héritier avec des liens aussi complexes avec la famille impériale des Neuf Royaumes dans un endroit comme les Cinq Continents où même les oiseaux n’allaient pas chier !

C’était plus que du destin, ce devait être la volonté du Ciel, ah !

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Feng Jingyu était très excité et il aurait bien aimé faire en sorte que Yan Tianhen devienne plus fort tout de suite et transperce le ciel — La prophétie du devin, et alors ? Apporter le chaos au monde et provoquer le déclin du Dao orthodoxe, et alors ?

Il était le phénix Feng Jingyu, il faisait ce que bon lui semblait et si cela choquait le monde entier, c’était même encore mieux.

Et si Yan Tianhen s’avérait être un Liu Shan C’était l’empereur de Shu Han durant la période les Trois Royaumes. Il n’avait aucune ambition et était incompétent. (1) qui ne méritait pas son soutien, il avait un autre choix. Il devait pour le moment attendre et voir.

« Humph, un jour ou l’autre, ce roi te conduira sur un nuage magique aux cinq couleurs jusqu’à la Capitale Céleste de l’Empereur Pourpre et tu détruiras les portes du Palais Céleste. On leur montrera alors qui est le véritable empereur ! »

Feng Jingyu pouvait déjà s’imaginer la scène où il conduirait ce petit prince pour massacrer tout ce qui bougeait et chambouler les Neuf Royaumes.


Tout à coup, son corps se fit attraper par ses petites pattes molles et fourré dans une paire de bras sans avoir l’occasion de protester.

« Les illusions sont mauvaises pour la santé, il faut se faire soigner, » fit sincèrement Yan Tianhen en arrachant une des plumes sur la tête du phénix.

Feng Jingyu : « … »

Feng Jingyu le vit faire demi-tour et quitter le charnier en le portant dans ses bras. Il ne put s’empêcher de pointer la tête et de crier de sa voix juvénile :

« Ce roi est très sérieux et ne ment jamais ! Tu dois me croire. Tu n’auras qu’à me suivre pour massacrer dans toutes les directions et éliminer ces vilains méchants sans gêne qui se croient mieux que tout le monde !

– Oui, je te crois, » répondit Yan Tianhen d’un ton indulgent.

Cela rendit Feng Jingyu fou de rage. Il se débattit et s’écria d’un ton furieux :

« Tu sais que ce roi est âgé ? Ne me parle pas comme si tu amadouais un enfant ! »


Yan Tianhen prit l’oiseau dans sa paume et commenta :

« Mais tu es petit, ah. »

Feng Jingyu crut qu’il parlait de son petit corps, alors il répliqua :

« Je vais grandir et je deviendrai très beau. » »

Yan Tianhen réfléchit à ça, puis il tourna Feng Jingyu sur le dos.

Avant que l’oiseau n’ait pu réagir, il tendit son index et tapota doucement les parties intimes de Feng Jingyu.

« … Putain ? Tu veux mourir ou quoi ? »

Yan Tianhen fit d’un ton innocent et ingénu :

« Tu es vraiment trop petit. Je n’arrive pas à imaginer que tu puisses beaucoup grandir plus tard. »

Le corps d’oiseau tout entier de Feng Jingyu se raidit et son expression se fissura petit à petit — lui, le roi de tous les oiseaux, le souverain du Royaume de l’Ouest, son noble et incomparable zizi s’était non seulement fait tapoter par ce petit gamin mais en plus, il s’était fait insulter comme un petit zizi qui n’allait jamais grandir ?

S’il acceptait ça, alors qu’est-ce qu’il ne pouvait pas accepter ?!


Afin de préserver sa dignité de roi des oiseaux, Feng Jingyu se retourna en poussant des pépiements. Recouvrant ses parties intimes de ses ailes, il se mit à pleurer très fort et très tristement.

« Hi hi hi, tu n’as pas honte de martyriser un oiseau ?! »

Yan Tianhen se rendit compte qu’il venait sans doute de blesser l’amour-propre de Pluplume, alors il s’empressa de présenter ses excuses —

« Aiya, je suis désolé, je n’aurais pas dû parler de ta taille. Tu es un mâle après tout et même chez les oiseaux, ça ne se fait pas de dire qu’ils sont petits.

Piu piu piu — hi ! »

Les sanglots de Feng Jingyu redoublèrent en entendant ça.

« Pardon, pardon. »

Yan Tianhen reconnut ses erreurs et ajouta :

« Votre Excellence, ne prenez pas à cœur ce qu’a dit mon humble personne. Si j’en ai l’occasion plus tard, j’irai avec toi frapper tous ces méchants qui t’ont fait du mal, d’accord ? »

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Feng Jingyu continua de pépier et pleurer.

Autrefois, il n’aurait certainement pas réagi ainsi : ce roi phénix avait toujours été fier et dominant. Mais sans doute à cause de sa renaissance et du fait qu’il était retourné au niveau de l’Enfance, il s’était subitement aperçu qu’il n’arrivait plus à contrôler ses émotions !

Pourquoi est-qu’il se faisait martyriser comme ça ? Il n’était encore clairement qu’un bébé, ah !

Du coup, Yan Tianhen passa tout le chemin à le cajoler, tandis que Feng Jingyu pleura tout le long du chemin, comme victime d’une grande injustice.


* * *


De retour dans la résidence Lin, Lin Xuanzhi ne dormait toujours pas, bien qu’on soit dans la troisième heure de la nuit. Quand Yan Tianhen arriva dans leur cour, il vit au loin de la lumière dans la chambre de son grand frère. Son sourire s’élargit automatiquement et il courut à l’étage.

Feng Jingyu n’avait aucune envie de voir ces deux gamins s’embrasser et roucouler, alors il battit des ailes pour gagner la chambre de Yan Tianhen — c’était là que se trouvait son nid favori.

Même si ce nid n’avait rien à voir avec son lit luxueux du Palais Impérial de l’Ouest, Feng Jingyu trouvait que c’était l’endroit le plus confortable et sûr au monde pour dormir.


Quand Yan Tianhen entra dans la chambre, Lin Xunazhi venait juste de terminer des outils magiques et il n’avait pas encore eu le temps de les ranger.

Les yeux de Yan Tianhen furent aussitôt attirés par des accessoires de cheveux transparents et colorés qui ressemblaient à du verre irisé.

Il prit soigneusement une épingle à cheveux en forme de papillon et l’admira.

« Quelle magnifique épingle à cheveux, ah. C’est pour qui ?

– Cette épingle est un outil d’attaque, tandis que les autres accessoires sont des outils défensifs qui vont avec, » expliqua Lin Xuanzhi avec concision.

Il se leva du divan et ajouta :

« Avant de nous séparer, Wan Lingua m’a demandé de forger un jeu d’outils à la fois offensifs et défensifs pour sa petite sœur martiale. J’y ai réfléchi et je me suis dit qu’une cultivatrice préférait sans doute plus ce genre d’accessoires pour cheveux, voilà pourquoi je leur ai donné cette apparence. »


Quand Yan Tianhen entendit ça, il releva la tête et sourit. Ses yeux étincelèrent.

« Grand frère, je ne bois pas du vinaigre et je ne me suis pas fait d’idées, alors tu n’as pas besoin de m’expliquer autant. »

Avec un léger sourire, Lin Xuanzhi tapa de la jointure de son doigt sur le front de l’adolescent.

« Tu ne t’es pas fait d’idées ? Tu ne bois pas de vinaigre ? Tu as déjà oublié qu’il y a à peine quelques jours, une certaine personne est devenue jalouse parce que je ne l’avais pas informé que j’avais rejeté une proposition de mariage et que cette personne a voulu écraser et me jeter à la figure tous les objets que je lui avais donnés ? »

Le visage de Yan Tianhen devint tout à coup très rouge. Il tira la langue et fit d’un ton gêné :

« Tu ne peux pas complètement m’en vouloir, ah. Pourquoi aussi tu ne m’avais pas clairement expliqué les choses ?

– Hé… »


Lin Xuanzhi lui tapota le nez avec un léger rire et fit :

« Cependant, si tout ça n’était pas arrivé, je n’aurais jamais su que Ah Hen était un tel seau de vinaigre et qu’il aimait autant son grand frère.

– Qui t’aime… » commença à lâcher l’adolescent.

Puis il croisa les yeux splendides de Lin Xuanzhi qui semblaient capables d’aspirer les gens à l’intérieur. Il ne put que changer de discours :

« C’est sûr, j’aime énormément mon grand frère. »

Lin Xuanzhi eut un rire détendu. Puis il prit Yan Tianhen dans ses bras et l’embrassa un long moment.

Puisqu’il ne pouvait pas encore le manger, c’était quand même agréable de le serrer dans ses bras et de l’embrasser.

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Après cette intimité, Lin Xuanzhi lui demanda comment s’était passé son entraînement aujourd’hui. Tout excité, Yan Tianhen lui raconta qu’il avait réussi à raffiner des cadavres avec le second niveau de la Paume de Feu Yin. Quant à Ling Chigu, il était passé au rang de Général Cadavre et pouvait contrôler des centaines de squelettes et de cadavres en même temps. Il partagea honnêtement avec Lin Xuanzhi toutes les autres réussites importantes et extraordinaires.

Lin Xuanzhi en fut très satisfait.

Depuis que Shen Changgeng et l’Aîné Shen les avaient attaqués en traîtres la dernière fois dans le Royaume Secret de la Frontière d’Alchimie, Lin Xuanzhi s’était dit de plus en plus que du moment que Ah Hen pouvait rester en vie, peu importait qu’il pratiquait la cultivation démoniaque.

Il savait cependant que ce genre d’idées était extrêmement dangereux et qu’il y avait de fortes chances que plus tard, cela générerait un puissant ennemi des sectes orthodoxes et que cela sèmerait le chaos. Malgré tout, entre l’existence du Dao et Yan Tianhen, Lin Xuanzhi avait fini par choisir son petit frère.


Cela n’avait pas été facile pour lui de prendre cette décision car il avait un esprit clair, voyait tous les détails et avait un sens fort des responsabilités. En toute logique, quand il avait découvert pour la première fois que Yan Tianhen pratiquait la méthode hérétique que lui avait donnée l’homme au masque de fantôme, il aurait dû l’arrêter tout de suite, y mettre un terme et éliminer la menace à la racine.

Mais il en avait été incapable.

Entre le monde et Ah Hen, Lin Xuanzhi savait naturellement vers qui penchait la balance de son cœur.

Bien entendu, Yan Tianhen ne pouvait pas savoir que son grand frère avait vécu une lutte si douloureuse pour choisir entre le Ciel et un homme. Il discuta allègrement et n’hésita pas à vendre Feng Jingyu.


Note de Karura : Bon, tout le monde a compris qui était ce fourneau exceptionnel qui devrait être le premier héritier du trône impérial. Mais qui est le second choix mentionné par Feng Jingyu ? Hum ?


Notes du chapitre :
(1) C’était l’empereur de Shu Han durant la période les Trois Royaumes. Il n’avait aucune ambition et était incompétent.






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