La Renaissance du Suprême Immortel 255

Chapitre 255 : Sauvé de justesse


Un autre murmura :

« J’ai entendu dire que le patriarche est si furieux qu’il veut faire avorter Duan Yuyang dans le hall d’application des règles.

Ai, il ne perd pas de temps, hein ? Si tu veux mon avis, Duan Yuyang doit être mort à l’heure qu’il est.

– Quel malheur pour notre famille qu’une chose pareille arrive à la branche principale. Si cela venait à se savoir, je n’ose imaginer combien de gens à l’extérieur se moqueraient de notre famille.

– Je n’ai jamais entendu dire ou vu qu’un homme pouvait avoir un enfant.

– Le plus terrible, c’est que c’est contre-nature ! J’ai très peur que le Dao du Ciel le fasse payer à notre famille, ah ! »


Naturellement, il y avait heureusement des gens qui avaient reçu des faveurs de la part du Duan Yuyang et qui s’entendaient bien avec lui. Ils prirent donc sa défense :

« Cette histoire n’a pas encore été clairement examinée, alors arrêtez un peu de jacasser, ça vous permettra d’accumuler de la vertu, hein ? En plus, même s’il attend un enfant, il reste notre jeune maître et le fils aîné de la branche principale. Comment pouvez-vous raconter n’importe quoi sur lui ?

– C’est vrai, comment pouvez-vous insulter comme ça le sang direct de notre famille Duan ?

– Le jeune maître vous a toujours bien traités mais en un tel moment, vous attisez les flammes de la discorde et vous jetez des pierres à quelqu’un au fond du puits. Vous n’avez donc pas honte ? »

À ce point de la discussion, les deux factions se mirent à se quereller et en vinrent même aux mains car ils n’arrivaient pas à s’entendre.


Plus Yan Tianhen écoutait ça, plus il comprenait. Il ne put s’empêcher de tirer sur la manche de Lin Xuanzhi, dont le visage était un peu glacial, et demanda :

« Grand frère, ils veulent dire que frère Yuyang a un bébé dans son ventre ?

– En effet, » acquiesça Lin Xuanzhi.

Son expression se radoucit énormément et il précisa :

« Il a bel et bien un bébé dans son ventre. »

Yan Tianhen hocha la tête à son tour, puis fit d’un ton quelque peu perplexe :

« Mais ce n’est pas une bonne chose que d’attendre un enfant ? Alors pourquoi ils disent des choses pareilles ? »


Lin Xuanzhi lui jeta un regard.

« Pourquoi Ah Hen pense-t’il que c’est une bonne chose ? Tu ne trouves pas plutôt que c’est contre-nature qu’un homme soit enceint ?

– Mais cultiver l’immortalité, c’est aussi contre-nature et défier le Ciel, ah. »

Une sentiment vague et indescriptible surgit fugitivement dans l’esprit de l’adolescent.

« En plus, pourquoi les hommes ne pourraient-ils pas avoir d’enfant ? Pourquoi ai-je l’impression que c’est normal ? »


Cela laissa Lin Xuanzhi stupéfait. Il songea à quelque chose et demanda :

« Ah Hen, quels souvenirs tu as de la période avant ta venue dans la résidence Lin ? »

L’adolescent secoua la tête.

« Je ne me souviens de rien. »

Lin Xuanzhi songea alors : Ce n’est pas étonnant. Dans la Capitale Impériale de l’Empereur Pourpre où il a vécu étant enfant, ce n’est pas une honte qu’un homme tombe enceint.

Le monde était si vaste. Seules l’expérience et la connaissance empêchaient les gens d’êtres stupides, ignorants et de s’accrocher obstinément à leurs vieilles idées.


* * *


Au moment d’arriver devant le hall d’application des règles, Yan Tianhen ne put s’empêcher de demander :

« Grand frère, tu dirais que l’autre père de l’enfant dans le ventre de frère Yuyang serait Yuan Tianwen, ah ? »

Cela lui valut un regard en coin.

« À part Yuan Tianwen, je ne vois personne d’autre. »

Un éclair passa dans le regard de Yan Tianhen qui fit d’un ton amer :

« Yuan Tianwen n’est vraiment pas croyable ! Il avait l’habitude de tourner toujours autour de frère Yuyang et de le coller comme un bonbon. Mais au moment critique, on ne voit pas le bout de son nez ! »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Lin Xuanzhi lui caressa la tête. Tout à l’heure dans la résidence Lin, il avait déjà tenté de prévenir Yuan Tianwen de la situation.

Cependant, Lin Xuanzhi n’avait jamais entendu parler de la grossesse de Duan Yuyang dans sa vie précédente. Il se dit que soit l’embryon n’avait pas du tout existé, ou bien qu’il avait existé mais qu’il avait été éliminé par d’autres. De même, Duan Yuyang n’avait jamais eu le moindre enfant autour de lui. Quant à savoir si l’enfant était né et lui avait été enlevé, ou bien s’il n’était pas né du tout…

Lin Xuanzhi leva les yeux sur le hall d’application des règles de la famille Duan qui était aussi épouvantable et austère que le leur, et son cœur pencha plus pour la seconde possibilité.


Il y avait bien dû y avoir un enfant dans la vie précédente, autrement Duan Yuyang n’aurait jamais passé sa vie à haïr Yuan Tianwen jusqu’à sa mort — après tout, aux yeux de Lin Xuanzhi, ce que Yuan Tianwen avait fait n’était pas suffisant pour que Duan Yuyang le condamne directement à mort.

S’il y avait vraiment eu un embryon, alors Duan Yuyang avait forcément été obligé d’avorter !

Lin Xuanzhi secoua la tête en soupirant.

Yuan Tianwen était vraiment doué pour commettre des péchés. Voilà pourquoi il était resté au dernier rang du Corps Tempéré dans sa vie passée, incapable de progresser pendant très longtemps. Plus tard, Su Mo lui avait mis la pression et il avait été contraint de faire une retraite spirituelle pour enfin faire une avancée. Quand on y repensait, cela avait forcément un lien avec son histoire avec Duan Yuyang.


« Qui va là ? demanda d’un ton sec le garde à l’entrée du hall.

– Lin Xuanzhi, » répondit le jeune homme d’un ton léger.

Le garde lui jeta un regard et fit :

« La famille Duan est en train de régler une histoire interne. Je demande au jeune maître Lin de bien vouloir aller ailleurs.

– Je suis venu voir Duan Yuyang, » précisa-t’il.

Le garde fronça d’abord les sourcils, avant de se détendre. Il hésita un long moment, puis fit :

« Le jeune maître n’est pas en état de recevoir des visiteurs en ce moment. »

Aussitôt, Yuan Bao tendit le doigt vers ce garde et s’écria :

« Ah Song, quand tu étais en mission dans un groupe de mercenaires, tu t’étais fait battre presque à mort par d’autres cultivateurs mais c’est ma dame qui t’a sauvé la vie. Tu te montres à présent aussi ingrat, peux-tu encore te considérer comme humain ? »


Le dénommé Ah Song prit aussitôt un air honteux, mais fit avec hésitation :

« Le patriarche est aussi à l’intérieur, alors il ne va pas laisser le jeune maître souffrir de trop, non ? »

Lin Xuanzhi intervint d’un ton glacial :

« Quand un homme tombe enceint, cela va à l’encontre des lois de la nature. Si en plus il est obligé d’avorter, cela va non seulement blesser son corps mais aussi tout son être. Se peut-il que tu sois prêt à laisser ton jeune maître se faire tuer plutôt que de t’écarter ? »

Le corps de Ah Song se mit subitement à trembler et il serra les poings. Après avoir lutté intérieurement un bon moment, il serra les dents et fit :

« Jeune maître Lin, entrez ! »

Lin Xuanzhi prit la main de son petit frère et se rua droit à l’intérieur du hall d’application des règles de la famille Duan.


* * *


À l’intérieur du hall.

Le visage pâle, Duan Zhengde, le père de Duan Yuyang et le patriarche, était assis à la place principale et il fixait son fils qui était agenouillé plus bas. Il fit :

« Je t’ai toujours laissé faire tout ce que tu voulais, mais je n’aurais jamais pensé que tu ferais une chose aussi écœurante. Qu’as-tu fait de mon honneur à moi, Duan Zhengde ? »

Duan Yuyang se trouvait à genoux, les cheveux défaits, mais il gardait le dos bien droit.

Son teint n’était pas très sain non plus, un peu pâle, pourtant il fit d’un ton nonchalant :

« Je suis juste tombé enceint, tu parles de toute une histoire.

– Et tu n’as même pas honte de toi ? »

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Duan Zhengde frappa si fort sur la table en pierre devant lui qu’elle explosa en morceau.

« Vas-tu reconnaître ton erreur ?

– Quelle erreur ? Je ne reconnais aucune erreur, persista le jeune homme.

– Toi — espèce de créature maléfique ! »

Le patriarche fut si énervé qu’il retomba sur son siège.

Madame Duan se trouvait assise à côté de lui et un sourire narquois défila sur son visage. Elle fit pourtant d’un ton léger :

« Mon époux, pourquoi toute cette colère ? Je pense que Yuyang a simplement fait l’imbécile ces derniers temps. Selon les contre-mesures dont nous avons discuté hier soir, faisons-le avorter de ce bâtard, qu’il reconnaisse ses erreurs et enfermons-le trois mois dans les cellules, et puis c’est tout. »


Assis de l’autre côté de madame Duan, le chef du hall d’application des règles ne put s’empêcher de hausser les sourcils et de songer : Madame Duan est une femme vraiment impitoyable. Les cultivateurs n’étaient pas comme les gens ordinaires S’ils avortaient imprudemment, cela se répercuterait forcément sur l’état de leur corps et cela endommagerait leur niveau de cultivation. En plus, il y avait de l’eau glaciale dans les prisons de la famille Duan. Les gens ordinaires perdaient déjà toute leur énergie vitale et mouraient après un jour dedans. Si un cultivateur y passait trois mois, il ne deviendrait rien moins qu’un invalide.

Duan Yuyang ricana et lâcha :

« Su Yulian, quelle bonne mère tu fais là ! Qu’y a-t’il, tu n’arrives plus à jouer la comédie ? »


Su Yulian, qui était devenue madame Duan, fronça les sourcils.

« Yuyang, c’est très impoli d’appeler sa mère par son nom. Se peut-il que tu aies oublié que tu es encore le jeune maître de la famille Duan ?

– À le voir agir ainsi, quel genre de jeune maître est-il ?! s’écria Duan Zhengde, rempli de colère et de tristesse. J’ai éprouvé du chagrin pour la mort de ta mère, alors je voulais me rattraper avec toi. Jamais je n’aurais pensé que tu allais me décevoir autant ! Assez, assez, tu ne seras plus notre jeune maître, tu n’en as plus les qualifications !

– Si vous dites que je ne suis plus qualifié, alors je ne suis plus qualifié. Vous croyez que j’y tenais ? » fit Duan Yuyang en étirant les lèvres en un sourire moqueur.

En ce moment critique, il parlait comme s’il ne voyait pas les visages de ces gens qui voulaient le dévorer tout cru.


Duan Yuhao, qui se tenait à côté de lui, renifla froidement et commenta :

« Moi, je dis qu’on devrait le laisser donner naissance à ce petit bâtard et peut-être que le père du petit bâtard se manifestera à notre porte. Comme ça, on verra qui c’est, qui est capable d’engrosser un autre homme — cependant, mon cher frère, je te vois sous un nouveau jour, ah. Quand on était dans la cité du Pic Céleste, Yuan Tianwen te suivait partout sans même penser à son image mais toi, tu l’as complètement ignoré, jouant les femmes chastes. Et là, on dirait que pendant que tu le rembarrais, tu es allé coucher en douce avec un autre homme… »

Après ça, les yeux libidineux du jeune homme se promenèrent sur le corps de Duan Yuyang.

« Ou se peut-il que le corps de notre jeune maître a quelque chose de différent par rapport aux gens ordinaires, hein ? »

Le teint de Duan Yuyang changea, mais il baissa rapidement les yeux.


Le visage du père passa du bleu au blanc, puis il soupira profondément :

« Quel malheur. »

Une lueur passa dans les yeux brillants de madame Duan qui se tourna vers son époux.

« Comme je l’ai dit, il faut éliminer le bâtard dans son ventre. Quant à emprisonner Yuyang ou pas dans les prisons, la décision en revient au patriarche. Tant que la nouvelle ne s’est pas ébruitée hors des limites de notre résidence Duan et que les trois Aînés n’en ont pas encore été informés, mon époux doit régler ça proprement. Tu ne dois pas te montrer trop magnanime, sinon la situation va dégénérer. Dans ce cas, les trois Aînés en feront forcément le reproche au patriarche. »

Quand Duan Zhengde entendit ça, il hocha la tête pour marquer son assentiment et prit sa décision. Il ordonna :

« Apportez le médicament et faites-le boire de force au jeune maître ! »

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À côté de lui, trois cultivateurs arborant l’armure de la famille Duan s’exécutèrent : l’un d’eux prit le bol de médicament, tandis que les deux autres s’approchèrent du jeune homme, lui saisissant chacun un bras.

Duan Yuyang en fut choqué et tout son corps trembla de rage. Il se débattit aussitôt pour se lever et s’écria :

« Pour qui vous vous prenez ? De quel droit vous osez me toucher ?! »

En disant cela, il sortit un talisman de sa manche mais au moment où il allait le lancer, il fut repoussé en arrière par une immense vague de Qi spirituel.

Il retomba par terre avec un bang.

Il jeta un regard rempli de haine à sa belle-mère, celle qui venait de l’attaquer.


Madame Duan eut un sourire en coin et fit :

« Gardes, dépêchez-vous d’aider le jeune maître à se relever.

– Bien.

– Que vos ancêtres aillent tous se faire foutre ! »

Duan Yuyang se mit soudain à jurer comme un malade et pointa du doigt sa belle-mère.

« Tu n’es même pas foutue d’épargner un simple enfant ! Tu n’es qu’une sale vipère, encore plus venimeuse qu’un serpent et un scorpion réunis, espèce de salope… »

Le visage de madame Duan s’assombrit et elle grimaça un moment. Puis elle fit d’un ton sauvage :

« Qu’on me donne sa langue de vipère !

– Frère Yuyang ! »


À cet instant précis, les portes furent enfoncées de l’extérieur et Yan Tianhen appela subitement son ami. Tous les gens présents dans le hall d’application des règles regardèrent dans sa direction.

Duan Yuyang profita que l’attention des gardes qui le retenaient soit fixée sur la porte : il se releva rapidement et courut vers là.

« À l’aide, ah ! On veut me tuer ! »

Sans la moindre considération pour son image, Duan Yuyang se rua vers Lin Xuanzhi.

Ce dernier eut le coin des lèvres qui frémit en voyant son état débraillé et ébouriffé.

« Stop ! »

Une bande de ruban de soie blanche s’envola de la manche de madame Duan afin de s’enrouler autour du corps de Duan Yuyang quand tout à coup, un immense tourbillon se rua vers elle, lui renvoyant même la soie. Le Qi spirituel contenu dans le tourbillon ne pouvait être qualifié que de majestueux, impressionnant et impitoyable !


« Qui ose ? »

Madame Duan fixa Lin Xuanzhi avec stupéfaction et ressentiment, et elle tapa lourdement sur la table.

Le visage de Lin Xuanzhi arborait un air indifférent. À côté de lui se tenaient deux tigreaux qui avaient la tête bien haute et le poil blanc luisant. Quant à Yan Tianhen, il avait vite caché son ami derrière lui et jetait un regard furieux à la femme.

« Jeune maître ! »

Yuan Bao se précipita aussi et vérifia rapidement si son maître était blessé.

Duan Yuyang poussa un soupir de soulagement.

Il lança un regard reconnaissant à Lin Xuanzhi et songea : J’ai vraiment été sauvé de justesse.


« Lin Xuanzhi ! »

Duan Yuhao rétrécit les yeux dont émana une lueur glaciale et meurtrière. Il jeta un regard noir à Lin Xuanzhi qui tenait un éventail.

Ce dernier replia l’éventail sans hâte et joignit les mains en un salut symbolique avant de faire d’un ton gracieux :

« Patriarche Duan, madame Duan, je me demande quel crime Yuyang a bien pu commettre pour se faire traîner de force dans le hall d’application des règles par vous deux afin de l’exécuter de vos propres mains. »


Note de Karura : Aaah, la belle famille Duan…






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