Chapitre 260 : Un soutien des plus puissants
Duan Yuyang se sentit un peu mal à l’aise. Au bout du compte, il s’agissait de son père, bien que l’impression qu’il avait de lui désormais n’était plus très bonne.
Comprenant ce que ressentait le jeune homme, Yuan Tianwen le prit dans ses bras et murmura :
« Ton père ne mérite pas que tu le reconnaisses. Après tout, ce n’est pas quelqu’un de bien. »
Duan Yuyang eut un sourire amer.
« Même s’il ne m’as pas particulièrement bien traité, je ne peux pas dire non plus qu’il m’a beaucoup maltraité. Quant à mon empoisonnement, ce doit être le fait de Su Yulian, cette femme vicieuse.
– Parce que tu crois vraiment quand sans l’accord tacite de son petit mari, Su Yulian oserait t’empoisonner audacieusement pendant toutes ces années au sein même de la famille Duan ? » intervint Yuan Zheng d’un ton méprisant.
Une lueur féroce s’alluma dans son regard et il ajouta :
« Dans tous les cas, il est le maître de la famille. Si son fils aîné rencontrait un tel problème pour progresser dans sa cultivation, il aurait dû forcément en chercher la cause avec empressement. Je n’arrive pas à croire qu’il n’aurait pas pu découvrir le poison dans ton corps s’il avait vraiment enquêté minutieusement et consciencieusement ! »
Duan Yuyang pâlit soudain.
Yuan Tianwen réprimanda :
« Père, pourquoi tu te montres aussi direct ? »
Mais Duan Yuyang secoua la tête en soupirant.
« Ce n’est pas la faute d’oncle Yuan. En fait, j’avais déjà de vagues soupçons dans mon cœur, c’est juste que je ne voulais pas y croire. »
En voyant la tête que faisait le jeune homme, Su Mo changea de sujet :
« Yuyang, puisque tu t’es toujours montré sincère avec Wenwen, je vais naturellement te traiter comme mon propre enfant. Si j’ai un défaut, c’est de vouloir trop protéger les miens. Alors quand on fait du mal à mon enfant, je ne vais pas me gêner pour répliquer. Je veux juste te poser une question maintenant : quelles sont exactement tes intentions concernant la famille Duan ? »
Duan Yuyang fut un moment pris au dépourvu, puis il sombra dans le silence.
Il n’avait jamais vraiment songé à se venger de sa famille. Bien qu’il savait que Su Yulian et Duan Zhengde lui avaient causé du tort, il n’avait jamais eu non plus à se soucier d’avoir à manger ou de quoi s’habiller et il avait vécu bien mieux que la plupart des gens.
Il n’aimait pas faire des histoires et en plus, cela faisait des années qu’il était le jeune maître de la famille Duan. Du coup, il éprouvait un immense sens des responsabilités envers eux. Même encore maintenant, il ne voulait pas que sa famille sombre.
Quant à Su Yulian —
Duan Yuyang regarda Su Mo et répondit :
« Oncle Mo, pour être honnête, je ne veux pas vraiment éliminer la famille Duan. »
L’homme répondit d’un ton léger :
« Bien entendu, je ne te parle pas de l’éliminer. Après tout, il s’agit d’une famille de première classe qui a une grande valeur. Ce serait tellement dommage de la ruiner. »
Cela rendit le jeune homme un peu perplexe.
Yuan Zheng intervint pour expliquer :
« Ce que veut dire ton oncle Mo, c’est : et si on trouvait le moyen d’obtenir la famille Duan, de nous débarrasser de ces deux indésirables de Duan Zhengde et de Su Yulian, et qu’on te laissait directement devenir le patriarche pour t’amuser comme tu veux avec eux ? »
Duan Yuyang : « … »
Putain, c’était vraiment trop fort.
Yan Tianhen regarda Yuan Zheng et Su Mo d’un air stupéfait. Il se dit soudain que c’était indispensable d’avoir des beaux-parents très puissants, surtout Su Mo et Yuan Zheng qui étaient si tyranniques et dominateurs qu’ils étaient prêts à se débarrasser du chef d’une famille de première classe pour le moindre désaccord.
Yan Tianhen les fixa d’un air admiratif et le petit vilain en lui se prosterna pour les vénérer.
Le dos de Duan Yuyang faillit se couvrir de sueurs froides. Il agita rapidement les mains et protesta :
« Pas besoin, pas besoin. »
Su Mo argua :
« Pourquoi pas ? Ce n’est pas comme si c’étaient des gens bien, alors ne me dis pas que tu éprouves encore de la loyauté envers eux ?
– Non, assura le jeune homme, c’est juste que je trouve que ce serait bien trop compliqué. »
Yan Tianhen : « … »
Aucun d’eux n’était des gens qu’on pouvait gérer facilement, ah.
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
Su Mo ne put retenir un rire.
« Ce n’est pas si compliqué que ça, en fait. Duan Zhengde a encore pas mal d’affaires en cours qui dépendent de notre famille Yuan. J’ai bien peur que lorsqu’il t’a chassé de sa demeure, il ignorait que l’enfant dans ton ventre était un petit de notre famille Yuan, sinon… Hé hé. »
Ce petit ricanement voulait tout dire.
Duan Yuyang se gratta le nez et avoua :
« En effet. »
L’autre jour, quand Duan Zhengde et Su Yulian l’avaient pressé de révéler qui était le père de l’enfant dans son ventre, Duan Yuyang savait que la réponse qu’attendait son père, c’était Yuan Tianwen, le jeune maître d’une si grande famille. Par contre, il ne savait pas ce que Su Yulian avait eu en tête.
Mais Duan Yuyang avait fermement nié qu’il s’agissait de Yuan Tianwen. Il avait même déversé un torrent d’injures sur ce dernier pour prouver son innocence.
Si Duan Zhengde avait su la vérité, non seulement il lui aurait interdit d’avorter, mais il aurait même tout fait pour que l’enfant naisse sur-le-champ — c’était l’enfant de la noble famille Yuan. Même si la famille Duan n’avait aucun mérite dans tout ça, ils s’attribueraient tout le dur travail et exigeraient une tonne de compensations de la part des Yuan, tout ça pour le bien du bébé.
Et ce que Duan Yuyang avait voulu le moins au monde à ce monde, cela avait été de se retrouver mêlé aux intérêts de la famille Yuan.
Mais tout cela n’avait plus aucune importance à présent.
Puisqu’il avait finalement accepté Yuan Tianwen, il accepterait la famille Yuan toute entière.
De son côté, Yan Tianhen regarda cette famille joyeuse. Non seulement il se sentit envieux, mais une lueur de mélancolie apparut dans ses yeux humides.
Voyant ça, Lin Xuanzhi le prit dans ses bras. Pendant que la famille Yuan était en train de discuter du moyen d’obtenir la famille Duan pour Duan Yuyang, Lin Xuanzhi murmura à l’oreille de son petit frère :
« Ah Hen, tu n’a pas à les envier. Ton grand frère va aussi te soutenir et te donner un foyer. »
L’adolescent fut surpris un moment, puis il le regarda en souriant tout en tenant sa main dans son dos.
« Je te fais confiance, grand frère. »
Lin Xuanzhi lui tapota le nez et fit :
« Alors pourquoi Ah Hen a-t’il l’air aussi mélancolique ? »
L’adolescent soupira un peu.
« Si Papa savait que notre relation a évolué jusqu’à ce point, je ne sais pas ce qu’il en penserait. Tu crois qu’il serait aussi heureux qu’oncle Yuan et oncle Mo ?
– Tu ne sais donc pas à quel point Papa t’aimait ?
– Bien sûr que je sais qu’il m’aimait, mais c’était sans compter le fait que je dévoie son fils, ah, soupira de nouveau Yan Tianhen.
– J’ignorais que Ah Hen se souciait de ce genre de choses.
– Bien sûr que je m’en soucie, c’est juste que je ne m’en rappelle pas en temps normal. »
Yan Tianhen posa une main sur son ventre et fit :
« Après tout, je ne peux pas avoir d’enfant et je suis toujours nominalement ton petit frère. J’ai bien peur que Papa ne serait pas très ravi. »
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Lin Xuanzhi était beaucoup moins inquiet que lui sur ce point.
Il fit :
« S’il n’est pas ravi, laisse-le se fâcher tout seul ou bien viens me voir pour m’en parler. Quoi qu’il arrive, il ne doit pas t’intimider. »
Cela fit rire l’adolescent.
« Qu’est-ce que tu racontes ? Je n’ai pas peur non plus que Papa vienne me voir.
– Hé hé… »
Lin Xuanzhi ne put s’empêcher de rire. Il fit ensuite :
« J’arrête de te taquiner. Mais pour être honnête, mon père a toujours été le genre de personne à suivre ses propres envies et à vivre une vie insouciante. Je te parie qu’il se fiche bien que tu puisses donner naissance à mon descendant ou pas. En plus à ses yeux, l’étiquette du monde séculier ne vaut pas la peine d’être mentionnée, ce n’est qu’un nuage qui passe. »
Quand Yan Tianhen entendit ces mots, son cœur fut rempli d’une douce amertume. Bien que les paroles de Lin Xuanzhi étaient un peu exagérées, elles le rassurèrent énormément.
Puisque la famille Yuan était là, ils n’allaient naturellement pas laisser Duan Yuyang continuer à vivre plus longtemps dans la cour annexe de Lin Xuanzhi. Le couple, ainsi que leur fils et leur gendre, s’installèrent directement dans le pavillon de la famille Lin qui servait à recevoir les invités.
Ils résidèrent là pendant trois jours d’affilée. Su Mo et le Cinquième Aîné conclurent d’autres affaires et coopérations. Ils prévirent exprès que Lin Xuanzhi serve d’intermédiaire afin de se faire la main. Naturellement, le jeune homme accepta avec un sourire.
L’examen d’entrée pour la secte du Ciel Mystérieux n’allait bientôt plus tarder. Voyant que leur départ était imminent, Lin Xuanzhi prit tout de même le temps de terminer une fournée de coupes et de carafes de liqueur pour les envoyer au patron Feng des Caves Ciel et Terres
Le patron Feng lança une grande quantité d’éloges fleuris et même le prix qu’il versa était le double d’avant. Il argua qu’à présent que la réputation de Lin Xuanzhi n’était plus la même, la valeur de son travail avait naturellement doublé. Il n’osait pas profiter de lui par crainte du karma et d’offenser Lin Xuanzhi.
Le jeune homme ne refusa pas non plus. Tout d’abord, il était à court d’argent et ensuite, s’il vendait les produits à Feng Lun au prix d’origine, ce serait lui faire une immense faveur et cela mettrait l’autre homme sous une grand pression.
« Il y a cent mille pièces d’or là-dessus, fit Lin Xuanzhi en tendant une carte de trésor à son petit frère. Tu vas pouvoir t’acheter tout ce qui te plaira désormais. Je mettrai de l’argent dessus régulièrement. »
Les yeux de l’adolescent étaient brillants. Il rangea rapidement la carte et demanda :
« Grand frère, tu as fait fortune récemment, ah ? »
Cela fit rire Lin Xuanzhi.
« On ne peut pas parler de fortune, c’est juste un petit profit. J’ai déjà envoyé une grande partie des outils magiques spécialement commandés par les jeunes maîtres de grandes familles. J’ai aussi récupéré la plus grande partie de l’argent dépensé pour acheter les matériaux. En plus, les affaires vont aller de mieux en mieux dorénavant. Ah Hen peut s’occuper d’acheter, acheter et acheter. Quant à gagner de l’argent, laisse-moi m’en charger. »
Tout excité, Yan Tianhen se jeta sur lui. Il passa ses jambes autour de sa taille et ses bras autour de son cou, puis il l’embrassa sur la bouche.
« Grand frère, tu me connais vraiment très bien. Je ne m’y connais absolument pas en matière de gagner de l’argent. »
Lin Xuanzhi soupesa les fesses de son petit frère et commenta :
« Ah Hen, tu n’aurais pas pris du poids récemment ? »
L’adolescent tâta ses joues et se rendit compte qu’elles étaient plus charnues, alors il hocha la tête.
« On dirait que j’ai grandi. Grand frère, tu crois que je vais devenir plus grand que toi, ah ?
– Ça, je n’en sais rien, répondit le jeune homme en souriant.
– Alors je vais tâcher de devenir plus grand que toi, hein ? Comme ça, j’aurais l’air plus fiable et je pourrais te protéger du vent et de la pluie.
– Entendu, ah. J’attendrais que tu me dépasses, » fit Lin Xuanzhi.
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« Keuf keuf — »
On entendit un léger toussotement à la porte, ce qui interrompit le tendre moment entre les deux jeunes gens.
Yan Tianhen sauta rapidement de Lin Xuanzhi et courut à la porte pour ouvrir. Il vit Su Mo se tenir de l’autre côté.
« Yo, voilà Ah Hen. »
En souriant, Su Mo tendit la main au niveau de la tête de l’adolescent pour prendre sa mesure.
« C’est vrai que tu as bien grandi. Je me souviens qu’à l’époque, tu arrivais à peine à mes cuisses et maintenant, tu m’arrives au torse. »
Dès que Lin Xuanzhi entendit ça, il sut que Su Mo avait entendu tout ce qu’ils venaient de se dire. Mais ce n’était pas grave, ils n’avaient rien dit d’interdit —
Cependant, Su Mo et leur père étaient des amis proches autrefois. Du coup, Yan Tianhen faisait toujours preuve de retenue devant lui. Lin Xuanzhi devina intuitivement que l’adolescent ne voulait pas que Su Mo soit au courant de leur relation. Ce n’était pas parce qu’il en avait honte, c’était juste parce qu’il était naturellement réservé et mal à l’aise devant ses aînés.
Yan Tianhen sourit et répondit :
« Un jour, je serai aussi grand qu’oncle Mo. »
Cela fit rire l’autre homme.
« Alors il va falloir travailler dur : peu de gens sont aussi grands que moi. »
Lin Xuanzhi s’approcha à son tour et demanda :
« Comment va Yuyang ? »
Ces derniers jours, Su Mo avait commencé à soigner le jeune homme. L’alchimiste qu’il avait fait venir préparait des pilules et des médicaments nuit et jour. Il avait même recruté Ji Lanjun qui était une alchimiste renommée.
Su Mo raconta :
« Nous avons enfin trouvé la bonne approche, alors il ne reste plus qu’à appliquer le traitement. Le poison dans le corps de Yuyang s’est accumulé depuis des années, ce ne sera pas possible de s’en débarrasser d’un coup. Il faut donc procéder avec douceur, d’autant plus qu’il porte un enfant. Il y a toujours le risque que le traitement soit trop fort et ne nuise à l’enfant, alors on doit l’ajuster progressivement. »
Lin Xuanzhi eut un léger sourire.
« Alors félicitations à tout le monde. Yuyang est quelqu’un de bon et au final, le Dao du Ciel lui a laissé une chance de survivre.
– C’est vrai, ah. »
Su Mo soupira, puis plissa les yeux pour sourire au jeune homme.
« Aiya, tu sais vraiment bien parler. Quand ton père était encore de ce monde, il se plaignait toujours que tu n’étais pas du genre bavard. »
Après quelques échanges sur la vie quotidienne, Lin Xuanzhi fit :
« Je me doute bien qu’oncle Su ne serait pas venu au Palais des Trois Précieux Trésors sans raison. Y a-t’il une affaire importante ?
– Rien de bien important, assura Su Mo. Ce sont juste quelques affaires dont je tiens à t’informer à l’avance.
– Ça tombe bien, j’ai justement quelques questions dans ce domaine et j’aimerais profiter de l’expérience d’oncle Su. »
Quand Yan Tianhen entendit ça, il fit aussitôt :
« Je vais voir frère Yuyang, je vous laisse discuter entre vous. »
Après ça, il fila comme un lapin pourchassé par un aigle. Agitant rapidement ses jambes, ses mouvements furent très vigoureux et rapides.
Su Mo eut un léger rire.
« Ce gamin, on dirait bien qu’il ne s’intéresse pas du tout au domaine des affaires, ah.
– C’est vrai, ah, répondit calmement Lin Xuanzhi. Mais dans une famille, une seule personne suffit pour faire des affaires. »
Note de Karura :
Lin Xuanzhi, débordant de fierté : Je suis enfin un vrai gong qui gagne de l’argent pour mon shou. Tiens, mon chéri, dépense autant que tu veux.
Yan Tianhen, pas du tout gêné : Chouette, du pognon !
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