La Renaissance du Suprême Immortel 265

Volume 2 : Les enseignements du Ciel Mystérieux


Chapitre 265 : Le maître des Sceaux d’Illusion



Le chemin pour parvenir au sommet du pic de l’Épée Pesante était extrêmement large. Des centaines de personnes auraient pu l’emprunter côte à côte. Mais il était également si haut qu’on n’arrivait pas à en voir le bout tout de suite.

Zhan Fengting désigna les temples Daoïstes au loin.

« C’est le pic principal du pic de l’Épée Pesante. Une fois ici, bien que vous pourrez ensuite voler avec votre épée, il est de coutume sur notre pic de l’Épée Pesante que celui qui arrive pour la première fois doit gravir les 999 999 marches par ses propres moyens. »

Yan Tianhen en fut ébahi. Il fixa les marches, dont chacune était presque aussi grande que lui, et ouvrit la bouche pour s’écrier :

« Frère Fengting, tu plaisantes, hein ? 999 999 marches, c’est bien trop haut. Même si j’essaie de monter, j’ai bien peur que ça me prendra dix jours à deux semaines ! Non, non, ça ne suffira pas, il faudra peut-être trois à cinq mois. »


Bien qu’il ait déjà atteint le niveau Fondation, Yan Tianhen restait un être humain, pas un dieu. Cela dit, même s’il était un dieu, il lui arriverait de se fatiguer et d’avoir besoin de dormir.

Zhan Fengting sourit.

« C’est la règle dictée par notre maître. Même si Xuanzhi est un disciple qu’il a personnellement choisi, il doit respecter cette règle. Sinon, notre maître ne l’acceptera pas. »

Lin Xuanzhi plissa les yeux, puis prit la main de son petit frère.

« Tout va bien, nous pouvons grimper lentement. »

Yan Tianhen hocha la tête d’un air inquiet. Ce n’était pas pour Lin Xuanzhi qu’il s’en faisait, il s’inquiétait plutôt du fait que sa jambe boiteuse ne les retarde.


Aussitôt dit, aussitôt fait : Lin Xuanzhi commença à gravir les marches tout en aidant son petit frère à monter, ce qui n’était pas facile. Malgré ça, les mouvements du jeune homme restèrent fluides et maîtrisés. Par contre, Yan Tianhen était petit, il devait donc s’aider de ses pieds et ses mains pour monter les marches une par une.

Debout sur son épée, Zhan Fengting n’alla pas non plus trop vite : il garda une distance de dix pas d’avance sur les deux frères.

Ah Bai était resté dans ses bras. Hu Po apprit aussi à faire le paresseux : il grimpa directement sur les épaules du jeune homme.

Les deux tigreaux mâchonnèrent joyeusement leur fruit de joie démoniaque tout en regardant leurs deux maîtres monter l’escalier avec beaucoup de mal. Ils n’avaient absolument pas l’intention de descendre les aider.


Peu de temps après, ayant gravi une centaine de marches, Yan Tianhen était déjà en nage. Il eut la mauvaise surprise de constater que non seulement les marches étaient hautes mais qu’en plus il y avait une force mystérieuse qui attirait les gens vers le sol. Cela les obligeait à utiliser leur Qi interne pour la combattre et parvenir à soulever leurs pieds.

Cela demandait donc encore plus d’effort comme ça et leur Qi interne diminua à une vitesse hallucinante. C’était encore pire que l’utilisation du Qi interne pendant un combat.

Grinçant des dents et montant encore deux cents marches, Yan Tianhen était déjà trempé de sueur et son front était dégoulinant.

De son côté, Lin Xuanzhi était en bien meilleur état que lui.

Il s’arrêta, ses beaux yeux teintés d’inquiétude. De sa manche, il ressuya la sueur sur le front de son petit frère et fit :

« Reposons-nous un peu avant de continuer. »


Yan Tianhen s’assit par terre, haletant. Il tendit la main pour s’éventer et se plaignit :

« Grand frère, c’est vraiment pas du jeu. Je pense à présent qu’il me faudra au moins un an et demi pour arriver au sommet. »

Lin Xuanzhi regarda son petit visage tout rouge et proposa :

« Sinon, on peut arrêter de grimper et simplement redescendre, qu’en dis-tu ? »

Zhan Fengting, qui se tenait non loin, ne put s’empêcher de hausser les sourcils en entendant leur conversation. Il devint soudain un peu nerveux.

Yan Tianhen eut un sourire du fond du cœur et fit en regardant Lin Xuanzhi :

« Grand frère, ne t’en fais pas pour moi. Si tu en as la force, grimpe le premier. Quant à moi, je… je vais prendre mon temps. Si tu arrives au sommet de la montagne, envoie-moi simplement de quoi manger. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Sur le coup, Lin Xuanzhi ne sut pas s’il devait en rire ou en pleurer.

« Si tu veux qu’on grimpe ensemble, il n’y a aucune raison pour que je te laisse seul. Comme c’est moi qui t’ai fait venir ici, je ne vais pas t’abandonner. »

Il leva la tête et regarda autour. Il vit des nuages brillants et ardents rouler dans le ciel. Il y avait plusieurs grues sauvages à crête rouge et des oiseaux bleus qui dansaient dans les airs au-dessus de la montagne avec des postures gracieuses. Des grues pépiaient aussi dans les nuages, ce qui fournissait un spectacle grandiose et lointain.


« Quand on est fatigué, ce n’est pas plus mal d’apprécier un peu le paysage, » fit Lin Xuanzhi.

Yan Tianhen sentit la joie envahir son cœur. Il se dit tout à coup que même s’il se sentait fatigué, il pouvait encore avancer un peu. Du moment que Lin Xuanzhi était avec lui le long du chemin, ce serait amusant.

Alors il hocha la tête en souriant.

« Alors c’est entendu. Nous allons grimper lentement et respecter notre promesse d’arriver ensemble au sommet. »

Après avoir admiré le paysage côte à côte un bon moment main dans la main, les deux frères avaient un peu récupéré et ils reprirent leur ascension.


* * *


Au bout d’un certain temps, quand Yan Tianhen eut de nouveau besoin de reprendre son souffle, Lin Xuanzhi s’arrêta. Ils se tournèrent d’un autre angle et à une autre hauteur pour continuer d’admirer les paysages splendides du pic de l’Épée Pesante.

Un shichen s’écoula ainsi en un rien de temps.

À la base, Zhan Fengting aurait cru que Lin Xuanzhi allait sans doute abandonner Yan Tianhen et gravir la montagne seul, mais cela ne s’était pas produit. En se basant sur les informations qu’il avait eues, il pensait aussi que Yan Tianhen n’était qu’un enfant capricieux qui était pourri gâté par Lin Xuanzhi, alors qu’il allait manquer de détermination et ne supporterait pas la moindre difficulté. Contre toute attente, cet adolescent était quelqu’un de très spontané, au cœur pur et ouvert, et qui ne se laissait pas du tout abattre par les choses extérieures. Il semblait donc que les informations de Zhan Fengting étaient totalement fausses.


Quand Lin Xuanzhi et Yan Tianhen eurent grimpé trois cents marches et furent sur le point de faire une nouvelle pause, Zhan Fengting ne put en supporter davantage.

Sans savoir s’il devait en rire ou en pleurer, il descendit de son épée et se tint devant les deux frères qui admiraient tranquillement le coucher de soleil.

« Mes deux petits frères martiaux, quelques personnes de notre secte ont juste voulu tester votre tempérament, alors ils ont mis cette épreuve en place. Mais vous avez déjà réussi l’épreuve. »

Dès qu’il eut prononcé ces mots, Zhan Fengting agita ses manches. Il jeta un outil magique dans les airs et fit un sceau de main. Avec un crrr, la scène autour changea aussitôt de manière radicale —

Le long escalier sans fin sous leur pied devint du sol plat. Le soleil couchant à l’horizon redevint le soleil au zénith. Quant à ces pavillons et temples lointains, ils étaient à présent tout proches. Si on regardait attentivement, on pouvait voir des dalles de jade blanc sous leur pied. C’était la grande terrasse en dehors du temple Daoïste du pic de l’Épée Pesante qui pouvait accueillir des milliers de personnes.


Yan Tianhen en resta ébahi, lui qui avait été complètement berné par cette illusion des plus réelles.

« Trop, trop fort, hein ? Même le passage du temps a été simulé. Je n’ai absolument rien remarqué du tout !

– Bien évidemment. Le point fort de mon grand frère martial n’est pas l’épée, mais les sceaux d’illusion, » fit une voix très magnétique derrière eux.

Yan Tianhen tourna la tête et vit s’avancer vers eux un très bel homme vêtu d’une tunique de cultivateur noire et dont les longs cheveux ondulaient au gré de ses pas.

Le nouveau venu semblait avoir la vingtaine. Il était grand et droit, avec de longs et épais cheveux d’or noir simplement retenus par un ruban argenté orné de broderies noires. La longue queue était ramenée sur son épaule.

Il portait un bandeau sur son front, fait d’un métal invisible. Il y avait une pierre précieuse ovale et bleue au centre qui brillait sous le soleil et qui semblait extrêmement belle et captivante.

Yan Tianhen garda les yeux fixés sur l’ornement du front.

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Lin Xuanzhi le connaissait naturellement. Il hocha la tête à son intention et fit :

« Hai Kuanglang.

– Lin Xuanzhi. »

Le jeune homme étira le coin des lèvres en un sourire, l’air extrêmement démoniaque. Il ajouta :

« Tu étais si arrogant avant. Peu importe combien de fois mon maître t’a invité à nous rejoindre, tu refermais simplement la porte au nez des émissaires en les remerciant, sans même daigner les recevoir. Où est passé ton arrogance à présent ? »

Ce n’est pas quelqu’un de bien, ne put que se dire Yan Tianhen. Se pouvait-il qu’à part son grand frère, tous les gens beaux n’avaient pas un bon tempérament ?


Zhan Fengting fronça un peu les sourcils et fit d’un ton mécontent :

« Xiao Lang, tu as oublié ce que je t’ai dit ?

– Je n’ai pas oublié, ah. Tu m’as demandé de ne pas mettre le nouveau petit frère martial dans l’embarras, mais — »

Hai Kuanglang se montrait vraiment très agressif et il fit par pure provocation :

« Si je dis la vérité, en quoi c’est mettre dans l’embarras ? Je n’ai même pas encore commencé à me battre contre lui. »

Zhan Fengting sentit une migraine poindre.

« Ne sois pas impoli.

Aou ouh ! » feula soudain Ah Bai.

Cela lui valut le regard de Hai Kuanglang dont le visage s’assombrit aussitôt.

« D’où vient cet affreux petit bâtard poilu ? Je ne t’ai pas déjà dit que tu n’as pas le droit de ramasser à tout va des horribles bêtes comme lui ? »


La fourrure d’Ah Bai explosa aussitôt et il fit face furieusement au jeune homme avec des aou aou aou aou ! Il hurla férocement :

« C’est toi le petit bâtard, toute ta famille sont des petits bâtards ! Ce seigneur est un tigre blanc, un noble tigre blanc ! »

Hai Kuanglang fit claquer sa langue. Il s’approcha et saisit le tigreau par la nuque pour le soulever au niveau de ses yeux. Il fit avec ironie :

« Putain, la nouvelle génération du clan des Tigres Blancs ne sont en fait que des petits chatons sans la moindre compétence et sans faire attention à ce qu’ils disent. Il ose même injurier ce Vénérable… Demain, je vais t’arracher la peau et les os, puis je te ferai mijoter dans une marmite. »

Ah Bai en resta stupéfait un moment, contemplant bêtement les yeux en fente de son adversaire. Son corps qui était encore agité tout à l’heure était à présent complètement immobile.

Cet, cet homme peut comprendre mon langage de tigre ?!


Hai Kuanglang vit que le tigreau avait fini de s’agiter. Avec un reniflement, il le jeta sur le côté en commentant :

« Quel trouillard. »

Ah Bai courut se cacher derrière Lin Xuanzhi. De son côté, Hu Po était resté auprès de Yan Tianhen et il roula des yeux en direction de son frère, ayant vraiment honte de lui.

Hai Kuanglang se tourna vers Lin Xuanzhi et redressa le menton.

« Ne me dis pas que c’est toi qui as élevé ces deux foutus tigreaux stupides et faibles ? »

Yan Tianhen étira le cou et fit :

« Ce n’est pas mon grand frère, c’est moi qui les ai élevés. »

Hai Kuanglang le regarda un moment, puis fit avec un oh :

« C’est toi qui les as élevés, ah ? Ça te dirait de me les vendre ? Cuisons-les ce soir. »

Ah Bai : « !!! »

Hu Po se tendit. Cet type était vraiment terrifiant, ah !

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Yan Tianhen regarda Hai Kuanglang avec vigilance.

« Ne songe pas à manger Ah Bai et Hu Po, ce sont mes petits compagnons.

– Alors tu as deux faiblards pour compagnons ? »

Le jeune homme ne semblait pas capable de comprendre le choix de Yan Tianhen, mais il hocha la tête sans en dire plus sur ce sujet.

« Oh, alors ils ne risquent rien pour le moment. Ton nom est Yan Tianhen, n’est-ce pas ? Le maître a parlé de toi. Je me nomme Hai Kuanglang, ton second grand frère martial. Inutile de m’appeler second grand frère martial, tu peux simplement m’appeler Frère Lang. »

Yan Tianhen était un peu perdu. Au début, il avait senti que cet homme était très hostile envers eux et qu’il s’agissait de quelqu’un de très féroce. Il était prêt à faire rôtir Ah Bai et Hu Po à peine avait-il ouvert la bouche. Mais là, Yan Tianhen le trouvait plutôt amical.


Il fit alors d’un ton confus :

« Frère Lang.

Ai, trop mignon. »

Le jeune homme sourit. Il leva la main et lui jeta un sac bien replet.

« Frère Lang t’offre un cadeau pour notre première rencontre. Accepte-le. »

Yan Tianhen attrapa prestement le sac. Ses yeux étincelèrent et son sourire prit la forme d’un croissant de lune.

« Merci, frère Lang, hé hé ! »

En voyant l’adolescent sourire tellement qu’il dévoilait deux dents de tigre, Hai Kuanglang le trouva aussitôt adorable. Il fit :

« Ouvre pour voir si ça te plaît. »

Yan Tianhen s’exécuta et regarda de plus près. Il s’avérait que le sac contenait des pierres précieuses brillantes et colorées !

Il pouvait reconnaître la plupart de ces pierres. Bien qu’elles ne soient pas grosses, chacune était extrêmement précieuse. On s’en servait pour orner ou ajouter des effets sur des armes.


Surpris, Yan Tianhen eut l’impression que ce sac qu’il tenait était devenu très brûlant. Il fit plusieurs fois :

« C’est, c’est bien trop cher. Je ne peux pas l’accepter. »

Sur ce, il voulut rendre le sac au jeune homme.

Ce dernier mit les mains derrière le dos et répondit :

« Je ne reprends pas ce que je viens de donner. Si je dis que c’est pour toi, alors c’est pour toi. Ton frère Lang ne manque de rien. Même si tu n’es pas riche, ces pierres ne sont rien. Est-ce que tu n’es pas digne de les recevoir ? »

Il plissa ensuite les yeux en fixant Lin Xuanzhi et ajouta :

« On dirait que Lin Xuanzhi ne t’a jamais rien offert de bon, ah. »


Il était vrai que peu de gens étaient aussi généreux que ce jeune maître Hai. Lin Xuanzhi ne fut pas du tout ennuyé. Il sourit légèrement et fit à son petit frère :

« Puisque second grand frère martial est si généreux, accepte son cadeau. Sinon, on pourrait dire que nous lui manquons de respect. »

Hai Kuanglang en resté sidéré. Il se frotta le menton et fit d’un ton incrédule :

« Lin Xuanzhi, depuis quand es-tu devenu aussi sans-gêne ?

– J’ai toujours été comme ça, répondit-il, et ça n’est pas près de changer. Se pourrait-il que second grand frère martial ne m’avait pas compris ? »







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