Chapitre 294 : Les propriétés privées de Lin Zhan
Yan Tianhen secoua la tête et assura :
« Non, c’est juste me recouvrir avec la couverture. Il croyait que je dormais mais en fait, je récitais mes leçons dans ma tête ! »
En parlant de ça, Yan Tianhen fit d’un ton fier :
« Grand frère, ne suis-je pas studieux ? »
Il était vraiment très fier de lui.
Lin Xuanzhi poussa un soupir de soulagement. Du moment que cet Honorable Huai Yu n’avait pas des idées mal placées à propos de son Ah Hen, tout allait bien.
Il parla aussi en faveur de Huai Yu et parvint à dissuader Qing Zhu pour le moment d’aller toquer à la porte de cet homme pour réclamer justice au nom de son petit. Il sortit ensuite le rouleau complètement rempli et le tendit à l’autre homme en disant :
« Je vais devoir embêter oncle Zhuzi pour m’aider à acheter ces objets durant les prochains jours. Ah Hen n’a que trois jours de libre, j’ai bien peur de ne pas arriver à tout acheter seul. »
Qing Zhu hocha la tête et ouvrit nonchalamment le rouleau en faisant :
« Le jeune maître n’a pas besoin de se soucier de ça. Laissez-moi simplement… Ce Huai Yu délire ou quoi ? »
Les yeux de l’homme s’écarquillèrent aussitôt.
Yan Tianhen fit d’un ton impuissant :
« Il est très sérieux. »
Après quelques jurons, Qing Zhu referma sèchement le rouleau et leur fit :
« La moitié des choses demandées ne sont pas très faciles à trouver. J’ai bien peur que ce ne sera pas possible à faire en trois jours.
– Trouve tout ce que tu peux, fit Lin Xuanzhi d’un ton également démuni. Si on ne peut vraiment pas tout trouver, c’est comme ça.
– On ne peut rien faire d’autre, fit Qing Zhu avant d’ajouter d’un ton glacial : Pour qui se prend ce Huai Yu ? C’est vraiment honteux pour un vieil homme de réclamer autant de choses à des juniors comme vous ! »
Yan Tianhen cligna des yeux et dut se montrer sincère :
« En fait, mon maître n’est pas vieux du tout. Il est même plutôt beau. »
Qing Zhu : « … »
Lin Xuanzhi soupira et fit :
« Oncle Zhuzi, désolé de t’embêter avec ça. Tiens, j’ai encore pas mal d’argent là…
– Pourquoi aurais-je besoin de ton argent ? J’ai bien plus d’argent à disposition que toi, fit Qing Zhu en rangeant le parchemin. Ton père a acheté de nombreuses propriétés privées sur tous les Cinq Continents au fil des années. Ces derniers jours, je me suis justement occupé de revoir ces propriétés. Une fois que j’aurais fini de vérifier ces salons de thé, ces auberges, ces magasins de pilules et d’outils magiques, je t’en confierai la charge. »
Lin Xuanzhi marqua une pause, puis répéta :
« Les propriétés privées de mon père ? »
Qing Zhu acquiesça.
« Oui, ah, tu te consacrais entièrement à ta cultivation étant jeune, alors ton père n’a pas voulu te parler de ces choses matérielles afin de ne pas te perturber. Comme maître Zhan était inquiet qu’il lui arrive quoi que ce soit plus tard et qu’il ne puisse plus s’occuper de toi, il t’a laissé ces commerces comme un dernier recours. Ils ne rapportent pas énormément d’argent, mais cela suffira pour que Ah Hen et toi puissiez continuer de pratiquer la cultivation. »
En parlant de ça, Qing Zhu ne put s’empêcher de soupirer :
« C’est juste que je n’aurais jamais pensé qu’il allait vraiment… »
Yan Tianhen savait déjà que Lin Zhan était bien vivant quelque part dans les Neuf Royaumes, mais ça ne l’empêcha pas d’être triste et ému quand il apprit les plans que l’autre homme avait fait en prévision de sa mort Et sinon, tu pourrais peut-être aussi dire à Qing Zhu que Lin Zhan est en vie, non ? (1).
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
De son côté, Lin Xuanzhi était profondément perplexe. Dans sa vie précédente, il n’avait jamais entendu parler des propriétés privées de son père et n’avait jamais revu Qing Zhu. Alors comment se faisait-il que dans cette vie, il se retrouvait avec cet héritage ?
Il réfléchit un moment, puis demanda directement :
« Oncle Zhuzi, à qui mon père a-t’il précisément légué ses propriétés ? »
L’autre homme sourit et le fixa d’un air amusé.
« Puisque tu me poses la question, je ne peux que te dire la vérité. Quand ton père m’a confié ces commerces, il a mentionné ce problème. L’héritier serait soit toi, son propre fils, ou bien notre Ah Hen. »
Le concerné ouvrit de grands yeux et se pointa bêtement du doigt.
« Moi ? »
Qing Zhu acquiesça et pinça les joues de l’adolescent.
« C’est exact. Votre père a dit que s’il disparaissait un jour ou s’il lui arrivait quoi que ce soit, toutes les propriétés privées à son nom reviendrait à Xuanzhi et toi. Cependant, si je jugeais que Xuanzhi te traitait trop mal, alors il n’aurait droit à rien du tout. »
Lin Xuanzhi comprit tout à coup et ressentit une certaine amertume.
C’était donc ça. Il semblait que son père avait vraiment pris ses précautions et l’avait bien cerné. Dans sa vie précédente, Lin Xuanzhi n’avait effectivement pas prêté trop d’attention à ce petit frère. Il trouvait ça assez honteux de marcher côte à côte avec lui et le méprisait même un peu. Voilà ce qui avait conduit son père à prendre une telle décision.
Yan Tianhen tira sur le bras de Lin Xuanzhi et fit avec un léger rire :
« On dirait que papa s’était inquiété pour rien. Comment mon grand frère pourrait-il mal me traiter ? »
Qing Zhu observa ces deux frères qui semblaient affectueux et se sentit naturellement très rassuré. Il fit à Yan Tianhen avec un sourire :
« Quoi qu’il en soit, la moitié des propriétés te revient de droit. Le jour où tu en auras assez de ton grand frère, tu n’auras qu’à récupérer ta part. »
Yan Tianhen lâcha aussitôt plusieurs ha ha ha et fit à Lin Xuanzhi :
« Tu entends ça, grand frère ? Tu dois donc toujours bien me traiter, sinon je ferai de toi un pauvre. »
Lin Xuanzhi rit à son tour.
« Dorénavant, je compte sur Ah Hen pour me couvrir.
– Tu peux compter sur moi ! » assura l’adolescent en se tapant le torse du poing.
Bien qu’ils avaient tous les deux droit à la moitié des propriétés, Yan Tianhen n’aimait s’occuper de ces choses-là, alors il décida immédiatement de confier le tout à son grand frère. Il ne voulut même pas sa part des bénéfices. De toute manière, c’était actuellement Lin Xuanzhi qui payait pour sa nourriture et ses vêtements. Yan Tianhen n’aurait d’ailleurs pas su comment dépenser cet argent et se serait même senti embarrassé de l’avoir. Que vouliez-vous, Lin Xuanzhi était non seulement son grand frère, mais aussi son futur compagnon de Dao !
Cependant, Qing Zhu n’apprécia guère ce fer qui refusait de devenir acier et réprimanda Yan Tianhen d’un air sombre, disant que Yan Tianhen finirait un jour par se vendre sans même s’en rendre compte et que dans les autres familles, mêmes les frères tenaient des comptes entre eux. Yan Tianhen devrait s’estimer chanceux : il avait reçu un héritage clair et net, mais en avait tout à coup fait un problème épineux.
Toutefois, Qing Zhu ne pouvait pas savoir que Yan Tianhen faisait ça par égoïsme : il espérait que moins il y aurait de différences entre Lin Xuanzhi et lui, mieux ce serait.
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Ayant résolu pour le moment le problème du futur propriétaire de ces propriétés privées, Lin Xuanzhi fit :
« Oncle Zhuzi, j’ai bien peur que les propriétés privées de mon père n’aient été négligées depuis ces deux dernières années. Cela ne doit pas être facile de les gérer de nouveau, n’est-ce pas ? »
Qing Zhu grimaça un peu.
« Il y a effectivement quelques enfoirés ingrats qui veulent s’en emparer mais puisque je suis de retour, je ne vais naturellement pas laisser les propriétés de maître Zhan changer de nom ! »
Il fallait s’y attendre. Lin Zhan possédait beaucoup de magasins et c’était difficile de garantir que certains des commerçants et des comptables qu’il avaient engagés ne se fassent pas dévoyer. Autrefois, quand Lin Zhan était encore là, il allait inspecter tous les commerces une fois par an. Il savait y faire pour diriger son personnel et à cause de sa répression, même si quelqu’un avait de sombres idées, il n’osait pas passer à l’action aussi facilement. Mais entre la disparition de Lin Zhan, le départ de Qing Zhu, plus le fait que Lin Xuanzhi n’était même pas au courant de l’existence de ces commerces, cela avait créé toutes sortes d’opportunités pour ces commerçants et comptables mal intentionnés
Cela aurait été un miracle qu’il n’y ait pas de problème.
Cela ne faisait que quelques jours que Qing Zhu avait repris l’inspection des commerces et déjà, il avait découvert plusieurs problèmes. Mais ça, il n’avait pas l’intention d’en parler à ces deux jeunes gens.
Lin Xuanzhi hocha la tête et fit :
« Oncle Zhuzi, je ne suis plus un enfant et je suis le jeune maître de la famille Lin. S’il y a le moindre problème avec ces commerces, tu dois me le dire. Ne t’occupe pas de ça tout seul. »
Qing Zhu eut un sourire de reconnaissance et acquiesça.
« Entendu. S’il y a un problème que je n’arrive pas à régler, je vous le dirai. C’est juste que —
– Qu’y a-t’il ? s’enquit Yan Tianhen.
– J’ai déjà inspecté six restaurants et je me suis aperçu que leurs gérants semblaient avoir des liens étroits avec la famille Jian de la cité de Bai. Je vais continuer à me renseigner à ce sujet, fit l’homme d’un ton assez inquiet. En attendant, si vous voyez qui que ce soit de la famille Jian, soyez prudents. »
Si ce n’était qu’une simple relation d’affaires, alors cela n’était pas grave. Cependant, Qin Zhu n’avait jamais entendu dire que Lin Zhan voulait faire affaire avec cette famille Jian, il ne pouvait donc pas s’empêcher d’avoir quelques doutes.
Qui plus est, il s’était aussi rendu compte que ces six restaurants étaient les plus fiables et rentables des commerces sous le nom de Lin Zhan, alors il se méfiait de la famille Jin et des gérants de ces six restaurants.
C’était une affaire des plus importantes. Les commerces les plus rentables de Lin Zhan étaient précisément ces petits magasins qui approvisionnaient en matières premières. Qing Zhu n’osait donc pas prendre ça à la légère.
Quand Lin Xuanzhi entendit ça, il se dit aussi qu’il y avait quelque chose d’étrange dans tout ça. Il réfléchit un moment, puis fit :
« Certains membres de la famille Jian vont participer au concours d’entrée de la secte cette année. Si j’ai l’occasion de les voir, je pourrai toujours me renseigner de manière indirecte.
– Oui, c’est une bonne idée, approuva Qing Zhu, mais évite de les affronter directement. Après tout, la famille Jian est déjà une famille d’élite recluse, alors il vaut mieux éviter de les provoquer. »
En ce qui concernait les familles d’élite des Cinq Continents, on pouvait dire que Yan Tianhen était une encyclopédie. C’était à la fois grâce aux connaissances de base que Lin Zhan lui avait délibérément transmises et aussi grâce à son excellente mémoire.
Il expliqua donc :
« La famille Jian est effectivement très puissante. Leur statut n’est guère différent de celui de la famille Yuan sur le Continent Est, sauf que la famille Jian est très discrète et mystérieuse. Ils se montrent rarement, alors ils ne sont pas très connus. Comparé à la famille Yuan, les Jin sont plus une famille d’ermites. Il y a plusieurs familles ainsi recluses sur les Cinq Continents. Ils ne participent jamais à des compétitions comme le Tournoi des Cent Familles, qui permet pourtant de montrer la puissance d’une famille et d’améliorer son statut, pas plus qu’ils n’envoient des disciples participer aux concours d’entrée des sectes. Les familles recluses ont leur propre système indépendant. »
Bien que ces familles recluses se cachaient souvent du reste du monde, il y avait de très nombreuses rumeurs à leur sujet.
Quand on parlait de ces familles, les deux mots qui revenaient en général étaient mystérieuses et incompréhensibles. En effet, à chaque fois qu’un disciple d’une de ces familles recluses se présentait dans le monde séculier, c’était forcément pour gérer un événement majeur capable de renverser le système tout entier des Cinq Continents.
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Lin Xuanzhi fit d’un ton léger :
« Naturellement, je ne vais pas prendre l’initiative d’entrer en conflit avec eux, mais si la famille Jian ose nourrir de mauvaises idées, ils verront qu’il vaut mieux aussi éviter de me provoquer.
– C’est bien le problème, fit Qing Zhu en hochant la tête. Les affaires entre la famille Jian et ces six gérants n’ont commencé que récemment. Je m’inquiète donc du fait qu’ils veuillent viser Ah Hen ou toi.
– Nous viser ? s’ébahit Yan Tianhen. Je n’ai rien qui mérite que la famille Jian essaie de m’attaquer. »
Pour lui, ils n’avaient rien à voir avec cette famille.
Qing Zhu le détrompa d’un ton lourd de sens :
« Tu te sous-estimes de trop. Entre ta performance et celle de Xuanzhi au Tournoi des Cent Familles, plus les jeunes flammes de Yin Sombre et le Feu Sacré aux Sept Brillances que vous possédez tous les deux, cela a déjà attiré leur attention. »
Yan Tianhen en resta bouche bée.
« Quand est-ce que c’est arrivé ? Pourquoi je n’ai rien du tout remarqué ? »
Quand ils étaient revenus de la cité du Pic Céleste, Yan Tianhen avait bien pu sentir le danger. Mais depuis leur retour chez les Lin et même quand ils étaient venus dans la secte, il n’y avait plus eu du tout d’incident.
Qing Zhu fit d’un ton démuni :
« C’est le genre de choses qu’on remarque uniquement quand il est trop tard. Xuanzhi et toi avez déjà vos têtes mises à prix sur le Tableau Céleste des Primes et le montant s’élève à dix Esprits Moineaux. Impossible de savoir le nombre de gens qui sont à vos trousses. Heureusement que Xuanzhi a déployé beaucoup de gardes secrets de la famille Lin et t’a emmené avec lui dans la secte du Ciel Mystérieux, ce qui a découragé pas mal de gens à cause de l’influence de cette secte et les a empêché de passer à l’action. Sans ça, j’ai bien peur que vous n’auriez déjà été éliminés à l’heure qu’il est. »
Yan Tianhen en fut stupéfait. Il se tourna vers Lin Xuanzhi et demanda :
« Grand frère, quand tout ça est arrivé, pourquoi tu ne m’as rien dit ? »
Le jeune homme répondit d’un ton neutre :
« Ceux qui tentent d’agir dans l’ombre ne sont pas très dangereux pour le moment. Et puisque tu es sous la tutelle de l’Honorable Huai Yu, ta sécurité est assurée. Alors je me suis dit qu’il était inutile de t’inquiéter pour ça. »
Notes du chapitre :
(1) Et sinon, tu pourrais peut-être aussi dire à Qing Zhu que Lin Zhan est en vie, non ?
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