Chapitre 301 : Les exigences de Qi Yun
Une ombre passa sur le visage de Qing Zhu, tandis que Lin Xuanzhi resta impassible.
« Ridicule, renifla Qi Yun. Si tu n’as rien à me proposer, alors pourquoi tu voulais me voir ? Sache que ce grand-père n’est pas quelqu’un qu’on peut appeler quand on veut ! J’ai tout un groupe de mercenaires à diriger qui sont tous impliqués dans de grandes affaires. Je n’ai pas le temps de donner du lait à un bébé qui tète encore ! »
En parlant de bébé, le regard de Qi Yun désignait clairement Yan Tianhen qui tenait un des tigreaux dans ses bras et le caressait distraitement.
Quand Yan Tianhen sentit ce regard méprisant, il lâcha aussitôt Ah Bai qui tomba par terre.
Le tigreau resta bêtement allongé au sol un moment, comme s’il ne comprenait pas ce qui venait de se passer, puis il roula rapidement pour se redresser.
Yan Tianhen se frotta le nez et répliqua :
« Le bébé peut se donner du lait tout seul, je n’ai pas besoin de toi. »
Qi Yun : « … »
Putain, et où est-ce que tu vas trouver ton lait ?
Lin Xuanzhi intervint :
« Commandant Qi, je…
– Ne m’appelle pas comme ça, petit maître, fit Qi Yun en faisant un grand geste de la main. Ça sonne bizarre. Je ne suis que le commandant temporaire de la compagnie, alors appelle-moi simplement par mon nom. C’est Qi Yun. Qi comme un drapeau qui flotte au vent et Yun comme un nuage dans le ciel. »
Lin Xuanzhi marqua une pause, puis fit :
« Qi Yun.
– T’es vraiment beau, répondit l’autre homme. Pas besoin de demander pour savoir que t’es le fils de Lin Zhan. Mais j’ai entendu dire que t’étais devenu incapable de cultiver avant. Ça donne quoi maintenant ? »
Yan Tianhen : « … »
Est-ce que les gens de nos jours parlaient tous sans se soucier de l’amour-propre de leur interlocuteur ?
Lin Xuanzhi répondit :
« J’ai bien récupéré, merci de t’en soucier. »
Qi Yun lui jeta un regard en coin.
« C’est pas que je me soucie de toi, c’est juste que je dois estimer si je vais perdre du fric ou pas en faisant affaire avec toi.
– L’argent ne sera pas un problème, » assura Qing Zhu.
Qi Yun sourit de nouveau, l’air particulièrement mauvais et rebelle.
« L’argent n’a jamais été un problème pour moi depuis que je suis né et je ne m’en suis jamais soucié. Mais il y a plus de vingt personnes dans ma compagnie, il faut bien les payer. Quand je faisais affaire avec Lin Zhan avant, il me donnait non seulement de l’argent, mais aussi d’autres choses.
– Que veux-tu dire par d’autres choses ? » demanda Lin Xuanzhi.
Qi Yun lui fit un clin d’œil et eut même un sourire en coin ambigu qui lui était adressé.
« Par exemple, tu peux baiser avec moi. »
Le visage de Qing Zhu s’assombrit.
Yan Tianhen faillit en tomber à la renverse.
Cependant, Lin Xuanzhi resta serein, comme si on ne venait pas de lui adresser des obscénités.
Il répondit d’un ton indifférent :
« Je ne voyais vraiment pas le commandant d’une noble compagnie de mercenaires du genre à demander en hâte à se faire mettre. »
Qi Yun en resta stupéfait un moment, puis il devint furieux et jura :
« C’est moi qui veux te baiser. Tu pensais à quoi, putain ? »
Lin Xuanzhi répliqua d’un air glacial :
« Il faut déjà voir si tu en es capable. »
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
Qi Yun voulut au départ se fâcher mais après avoir contemplé longuement le visage de Lin Xuanzhi, il éclata de rire et fit :
« Petit, t’es aussi marrant que ton père. Allez, puisque je vois que tu n’es pas qu’un petit idiot qui ne fait que cultiver et pratiquer l’escrime, je veux bien envisager la possibilité de coopérer avec toi.
– Dis-moi d’abord ce que tu veux. Il faut que je sache si je peux ou pas me le permettre. »
Le regard du mercenaire tomba sur Ah Bai qui se frottait contre les jambes de Yan Tianhen, arquant le dos de manière stupide.
Il désigna le tigreau et déclara :
« Je veux cet imbécile de tigreau. »
Ah Bai : « … »
Ah ? On parle de moi ?
Yan Tianhen s’alarma aussitôt et fixa le mercenaire.
« Pas question ! C’est mon ami et mon fils. Comment je pourrais te le donner ? »
Un peu vexé, Qi Yun répliqua :
« Vous refusez ma première demande, puis maintenant celle-là. Vous êtes sûrs de vraiment vouloir travailler avec moi ?
– Oui, ah, » répondit l’adolescent d’un ton furieux.
Il réfléchit un moment, puis suggéra :
« Sinon, on peut laisser grand frère coucher avec toi ? »
Lin Xuanzhi et Qing Zhu le fixèrent en chœur.
Lin Xuanzhi fit avec un sourire qui n’atteignit pas ses yeux :
« Grand frère n’a pas très bien entendu ce que vient de dire Ah Hen. Tu pourrais répéter ? »
Yan Tianhen cligna des yeux et fit :
« Je disais juste ça comme ça. Grand frère ne doit absolument pas accepter cette proposition. Sinon, ça me ferait trop pleurer. »
Lin Xuanzhi lui pinça rudement la joue.
Yan Tianhen : « … »
Ça faisait si mal, aïe aïe aïe. Il ne faisait que plaisanter !
Qi Yun observa l’adolescent et fit avec un sourire :
« Je n’aurais jamais cru que t’étais si drôle.
– Même si je suis drôle, répliqua Yan Tianhen, tu ne peux pas avoir des vues sur moi. »
Au moment où Qi Yun voulut ouvrir la bouche, il entendit l’adolescent ajouter :
« Et tu ne peux pas non plus avoir des vues sur mon grand frère ! »
Qi Yun : « … »
Il ricana deux fois et fit :
« T’en fais pas, va. Aucun de vous ne m’intéresse. Même si ton grand frère ressemble à une beauté immortelle, j’en ai rien à faire.
– Alors qu’est-ce que tu veux exactement ? » demanda Yan Tianhen en faisant la moue.
Qi Yun pointa Ah Bai du doigt et déclara :
« Je te l’ai dit, ah. C’est lui que je veux.
– Impossible, refusa fermement Lin Xuanzhi sans laisser place à la moindre négociation. Et si tu insistes, c’est inutile qu’on continue à parler. »
Qi Yun fit d’un ton glacial :
« C’est vraiment comme ça que tu veux me renvoyer ?
– Alors qu’est-ce que tu veux encore ?
– J’ai bien peur que tu n’as jamais entendu ce proverbe : il est plus facile de faire venir un dieu que de le faire partir. Je dois vraiment faire affaire avec toi. »
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Yan Tianhen en resta stupéfait.
« Je n’avais encore jamais vu quelqu’un qui veut autant forcer à acheter. Que veux-tu à la fin ? »
Qi Yun contempla Ah Bai un long moment, puis répondit :
« Ce petit tigreau, ce grand-père veut s’amuser avec lui un moment. »
Ah Bai se tapit et feula contre lui plusieurs fois, comme pour lui dire non.
Lin Xuanzhi plissa le front et demanda :
« Pourquoi tu insistes pour avoir Ah Bai ? »
Qi Yun haussa un sourcil.
« Regarde-le un peu, je n’avais encore jamais vu un tigreau si faiblard. J’ai vraiment envie de voir ce que ça fait de le martyriser ! »
Ah Bai : « … »
Yan Tianhen : « … »
Le coin des lèvres de Lin Xuanzhi frémit et il fit :
« C’est justement parce qu’il est si stupide que je ne peux pas te le confier. »
Ah Bai : « Aou aou aou ! »
Tu oses me traiter de stupide ? Tes yeux de chien sont aveugles ou quoi ?
Qi Yun éclata soudain de rire.
« Je suis sérieux, vous ne pouvez franchement pas élever des tigreaux comme ça, ah. Les bêtes démoniaques sont faites pour vivre dans la forêt et pour connaître un environnement dangereux. Leur force actuelle est sans doute due à l’héritage de leur lignée, mais même si leur sang est très puissant, s’ils ne sont jamais en danger, ils resteront simplement des tigreaux stupides et faibles. Vous avez autant le laisser lui et l’autre tigreau qui est en train de roupiller sur sa branche suivre mon groupe de mercenaires pour accomplir des missions et gagner de l’expérience ! »
Hu Po, qui était effectivement en train de faire la sieste dans un arbre, eut les oreilles qui se dressèrent. Il ouvrit une paire d’yeux ambrés pour fixer Qi Yun.
Soudain, comme s’il se rendait compte de quelque chose, il bondit de l’arbre pour mordre l’homme.
Qi Yun tendit lentement un doigt et tapota doucement la tête du tigreau. Hu Po se retrouva aussitôt étalé avec les quatre pattes dans tous les sens. Les éclairs en formation sous ses griffes se brisèrent complètement avec un craquement.
Yan Tianhen : « … »
Ne dites rien, c’était vraiment trop la honte.
Ah Bai se roula par terre en lâchant deux feulements de tigre immature comme pour se moquer, n’ayant pas la moindre compassion pour son frère.
Hu Po agita nerveusement sa queue et se remua les fesses pour se redresser. Il renifla prudemment les bottes de Qi Yun.
Le mercenaire haussa un sourcil et tout à coup, il lâcha un rugissement de tigre. Sous les yeux de tous, il passa d’un humain beau et clair à un tigre puissant et féroce.
Yan Tianhen : « … »
Bordel ?
C’est quoi ce truc ?
Qing Zhu était tout aussi perdu. Comment se faisait qu’il n’avait jamais su que le commandant de la Cime des Nuages était en fait une bête démoniaque, et un tigre qui plus est ?
Qi Yun s’ébroua de manière majestueuse. Il était impossible de savoir si sa race était apparentée ou pas à celle de Ah Bai et Hu Po. En tout cas, son pelage était tout blanc avec de magnifiques striures noires. Ses pattes étaient puissantes et son corps plein d’ardeur. On voyait tout de suite qu’il se dégageait de lui tout le pouvoir et la majesté du roi des animaux Normalement, c’est le lion, le roi des animaux. Pas le tigre. (1).
Ah Bai devint aussitôt tout excité et il courut vers Qi Yun en gémissant, souhaitant se frotter contre ses pattes. Le fait de voir quelqu’un de son espèce mit Qi Yun de bonne humeur : il baissa la tête pour saisir Ah Bai par la peau du cou et le jeter sur son dos.
Hu Po remonta le long de la queue de Qi Yun pour grimper sur lui à son tour.
« Raow — ! » rugit Qi Yun avec excitation.
De ses quatre pattes puissantes, il se mit à courir au loin.
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Yan Tianhen observa un moment le tigre qui provoquait des nuages de poussière en courant. Il ne put s’empêcher de faire avec émotion :
« La véritable apparence de Qi Yun est vraiment magnifique et dominante. Si seulement je pouvais être aussi splendide que lui, ce serait formidable ! »
Lin Xuanzhi le regarda et fit d’un ton léger :
« J’ai bien peur que cela ne soit pas possible. »
Yan Tianhen cligna des yeux en se tournant vers lui.
Lin Xuanzhi poursuivit :
« La force et la vigueur de Qi Yun viennent clairement de son expérience au combat. Je devine que même si Ah Hen devenait un tigre démoniaque, il serait du même niveau que Ah Bai et Hu Po. »
Yan Tianhen : « … »
J’ai reçu un grand coup, mais je ne peux vraiment rien répondre à ça !
Qing Zhu sourit et intervint :
« Ah Hen doit se dépêcher de bien s’entraîner à l’avenir, sinon ton grand frère sera trop loin devant toi. »
Yan Tianhen leva tristement les yeux au ciel et soupira.
« Mais quoi que je fasse, grand frère sera toujours bien meilleur que moi. Il a démarré de haut, il a un grand talent et arrive à se focaliser sur sa cultivation. Cela laisse-t’il la moindre chance à nous autres, ah ? »
Lin Xuanzhi fit pour le consoler :
« Il y a un dicton dans le monde mortel. Cela dit : chacun peut se distinguer dans son propre domaine. Il y a toujours certaines choses pour lesquelles je ne peux pas me comparer à toi. Prends l’alchimie par exemple, c’est quelque chose que je ne peux absolument pas faire. »
Yan Tianhen médita dessus un moment et se dit que cela tombait sous le sens. Puis il cligna des yeux et fit d’un air confus :
« Euh, où sont passés Ah Bai et Hu Po ? »
Lin Xuanzhi : « … »
Qing Zhu : « … »
Putain, Qi Yun avait filé avec les deux tigreaux sans permission !
Heureusement, le mercenaire n’avait pas l’intention de kidnapper les tigreaux. Après une bonne course, il avait fait un grand cercle avec eux et les avait ramenés au point de départ.
Ah Bai et Hu Po étaient clairement emballés par la vitesse comparable à celle du vent et des éclairs. Alors même si Qi Yun les jeta ensuite par terre, ils bondissaient et sautaient autour de lui avec enthousiasme.
Qi Yun agita sa fourrure, puis reprit forme humaine.
« Putain, ces deux tigreaux sont déjà à la Septième Étoile ! »
Il avait sûrement ses propres méthodes pour sonder le niveau. Il ajouta d’un air mécontent :
« Mais leur force d’attaque n’est pas aussi bonne qu’un animal à la Cinquième Étoile de l’Enfance. Vous comptez faire d’eux des lavettes ? »
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Ah Bai le fixait d’un regard ardent. On pouvait pratiquement voir des bulles d’admiration déborder de ses yeux améthyste.
Quant à Hu Po, même s’il n’était pas aussi démonstratif que son frère, on pouvait clairement voir d’après son regard qu’il était impressionné par Qi Yun.
Yan Tianhen se frotta le nez, se sentant coupable.
« Nous les avons déjà envoyés à l’Académie des Bêtes Démoniaques où ils ont fait énormément de progrès. Une fois que nous serons bien installés dans la secte, je compte les envoyer dans une académie à l’intérieur de la secte.
– Qu’est-ce que ces académies peuvent bien leur apprendre ?! »
Qi Yun, en tant que tigre démoniaque sauvage et féroce, méprisait naturellement les académies de bêtes démoniaques qui selon lui, ne servaient qu’à les domestiquer. Alors il renifla de dédain.
« Les bêtes démoniaques devraient vivre comme des bêtes démoniaques. Si vous les traitez comme des animaux domestiques, ils ne seront naturellement pas plus que ça. Mais si vous les traitez comme de puissants combattants, c’est ça qu’ils deviendront. Je pense que ces deux petits ont le sang du clan des Tigres Blancs en eux. Ils sont censés être bien plus puissants que des demi-bêtes démoniaques comme moi. Puisqu’ils sont encore jeunes, vous devriez en profiter pour me les confier un certain temps. Avec moi, ils apprendront bien plus que tout ce qu’ils pourraient apprendre en huit à dix ans dans une académie des Bêtes Démoniaques. »
Note de Karura : Qi Yun est passé de ‘je veux coucher avec Lin Xuanzhi’ à ‘je veux ces deux tigreaux’.
Yan Tianhen : Grand frère, ce n’est pas pour dire, mais ce n’est pas la première fois que les tigreaux te volent la vedette.
Lin Xuanzhi, l’air pincé : Je ne vois pas du tout ce que tu veux dire !
Yan Tianhen : Mais si. Dans le chapitre 137, Feng Jianian a plus réagi en voyant les tigreaux que toi.
Lin Xuanzhi, l’air encore plus pincé : Je ne vois vraiment pas ce que tu veux dire !!!
Ah Bai et Hu Po, de nouveau les grands vainqueurs du concours de mignonnerie : Ψ( ̄∀ ̄)Ψ Ψ( ̄∀ ̄)Ψ
Notes du chapitre :
(1) Normalement, c’est le lion, le roi des animaux. Pas le tigre.
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