La Renaissance du Suprême Immortel 302

Chapitre 302 : Conclure un accord


Lin Xuanzhi et Yan Tianhen se regardèrent. Honnêtement, ils trouvaient que Qi Yun n’avait pas tort.

Les deux tigreaux n’avaient encore que trop peu d’expérience. Élevés par Yan Tianhen comme ses propres enfants, ils n’avaient jamais manqué de nourriture ou d’amusement toute la journée et ils pouvaient faire absolument tout ce qu’ils voulaient. C’était Yan Tianhen lui-même qui avait élevé Ah Bai et Hu Po. Comme le disait le dicton : tel animal, tel maître. Ces deux tigreaux avaient des tempéraments similaires à celui de leur maître : ils étaient par conséquent très paresseux en matière de cultivation et si on ne leur forçait pas la patte, ils continueraient à ne rien faire pour s’améliorer.

Ils avaient autrefois cruellement jeté les tigreaux dans l’Académie des Bêtes Démoniaques. Ces derniers avaient effectivement été contraints de faire ressortir leur potentiel inné et s’étaient grandement améliorés mais malgré ça, une fois qu’ils avaient quitté l’académie, les tigreaux s’étaient remis de leur traumatisme et avaient oublié la douleur pour couler de nouveau des jours paisibles.


« Ça ne peut vraiment pas continuer ainsi, ah. »

Après que Yan Tianhen ait pu voir la véritable forme de Qi Yun ainsi que sa vitesse, il put sentir la puissance que devait normalement avoir un tigre démoniaque. Il ne put s’empêcher d’éprouver un sentiment de crise et s’inquiéta de l’avenir de ses deux tigreaux.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Vous ne me faites pas confiance, ah ? fit Qi Yun en remarquant la réticence de Lin Xuanzhi.

– Je n’ai encore jamais travaillé avec toi, alors je ne suis pas sûr que tu sois digne de confiance ou pas. »

Lin Xuanzhi ne s’embarrassa pas de paroles polies, mais exprima clairement ses inquiétudes.

Qi Yun haussa un sourcil et commenta :

« Voilà bien pourquoi je n’aime pas bosser avec vous autres, les humains. Vous passez votre temps à douter de ci et de ça, ça doit être fatigant à la longue. »


Lin Xuanzhi resta ferme.

« Toute confiance nécessite des bases solides. Si nous avions coopéré ensemble plusieurs fois que que nous étions plus familiers avec l’autre, j’aurais pu songer à te confier Ah Bai et Hu Po. »

Ce qu’il impliquait était très clair : dans cette situation où les deux parties ne se connaissaient pas très bien, il ne confierait jamais les deux tigreaux à un étranger.

Qi Yun renifla.

« Ah, comme tu veux. Je ne suis pas si pressé que ça de les prendre avec moi. C’est juste que ce grand-père a enfin rencontré des individus de son espèce et que ça fait mal au cœur de les voir si faiblards. Voilà pourquoi je veux les prendre avec moi. Autrement, ce grand-père est tellement occupé par toutes sortes d’affaires tous les jours, comment pourrait-il avoir le temps de se soucier d’eux ? »

Yan Tianhen acquiesça.

« Tu as raison, ah. Pourquoi on n’essaierait pas de travailler ensemble une paire de fois pour commencer ? Peut-être qu’on s’entendra bien et après ça, je pourrai te laisser les entraîner. »

Apparemment, Qi Yun appréciait énormément les deux tigreaux. Sans ça, une bête démoniaque ne laisserait jamais d’autres bêtes démoniaques monter sur son dos.


Qi Yun était également quelqu’un de franc. Il devait vraiment être de bonne humeur après avoir vu des congénères, alors il ne raconta pas n’importe quoi et fit directement :

« Au nom de ces deux tigreaux, je ne demanderai rien de plus cette fois, vous me donnerez simplement l’argent. Alors dites-moi, pour quoi voulez-vous engager la Cime des Nuages ?

– Est-ce que tu connais le magasin que possède mon père et qui vend des herbes spirituelles, du nom du Manoir des Herbes Sereines ? »

Lin Xuanzhi ne tourna pas non plus autour du pot et alla droit au but.

Qi Yun hocha la tête.

« Je le connais, j’ai déjà eu à escorter plusieurs livraisons pour eux. »

Les herbes spirituelles avaient une grande valeur. C’était donc normal que du personnel qualifié soit engagé pour escorter les chargements qui étaient acheminés vers des endroits convenables pour leur cultivation.

Lin Xuanzhi se dit que ça facilitait les choses.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Il poursuivit :

« Ce Manoir des Herbes Sereines a désormais changé de nom. Tu sais quelque chose à ce sujet ? »

Qi Yun sourit aussitôt.

« Cette histoire, ah, bien sûr que je sais certaines choses. »

Qing Zhu intervint :

« Qu’est-ce que tu peux nous en dire ? »

Le mercenaire souleva Ah Bai d’une main pour caresser son pelage. Il répondit d’un ton nonchalant :

« J’ai entendu dire que depuis la mort de Lin Zhan, certaines personnes ont commencé à lorgner sur ses propriétés privées. Le Manoir des Herbes Sereines a été le plus touché, étant donné que c’est aussi celui qui rapporte le plus. De ce que je sais, les gens qui ont voulu s’approprier les commerces de Lin Zhan ne venaient pas juste d’une ou deux familles. Mais peu de temps après, le Manoir des Herbes Sereines s’est retrouvé complètement sur la paille à cause d’une personne puissante et a subi de sérieuses pertes chaque jour. Alors quand ces types qui accouraient pour piller apprirent la nouvelle, ils renoncèrent totalement à ce magasin. »


Qi Yun partit d’un grand éclat de rire et reprit :

« Hé, laissez-moi vous dire, le Manoir des Herbes Sereines avait le soutien d’une grande famille à l’époque et était plutôt réputé. Lin Zhan avait sa façon de faire bien à lui. Il n’achetait que des plantes spirituelles de qualité supérieure, pas des herbes ordinaires, alors la plupart de ses clients n’étaient pas n’importe qui. Ils étaient généreux avec leur argent et ne regardaient pas sur le prix. Plus important encore, une fois que le magasin s’était bien implanté, ses revenus étaient très stables. »

Lin Xuanzhi assimila ces informations dont il n’avait jamais entendu parler. Plusieurs pensées défilèrent dans son esprit.

Il demanda :

« Peux-tu trouver qui soutient le Manoir des Herbes Sereines à présent ?

– Je savais que tu allais me demander ça, mais ce n’est vraiment pas facile d’enquêter là-dessus.

– Je sais, » répondit Lin Xuanzhi en hochant la tête.


D’après ce que venait de dire Qi Yun, quand le Manoir des Herbes Sereines avait été à son apogée, l’approvisionnement en plantes spirituelles devait avoir été très abondant et stable. Les clients n’étaient pas non plus n’importe qui. Si ce magasin avait subitement fait faillite, cela aurait forcément eu un impact sur les intérêts de ces nombreux clients qui auraient sans doute enquêté là-dessus.

Mais quand le magasin avait bel et bien fait faillite en peu de temps, ceux dont les intérêts avaient été impactés par ce déclin ne dirent pas grand-chose. Et même ceux qui avaient convoité le Manoir des Herbes Sereines s’étaient tous retirés. Cela n’était possible qu’à condition que quelle que soit la personne ou la famille qui avait fait sombrer le magasin, il s’agissait d’un colosse.


Qi Yun fit d’un ton nonchalant :

« Tu en as conscience, ah. Alors ce sera facile à régler. »

Yan Tianhen le regarda et fit :

« Se peut-il que tu trouves trop difficile d’enquêter là-dessus, alors tu ne veux pas de ce travail ? »

Le mercenaire lâcha un léger rire.

« Bien que ce soit difficile, c’est juste assez pour être un défi motivant pour moi. C’est nettement plus intéressant que d’aller déterrer des plantes dans les montagnes profondes et d’aller chercher des bêtes démoniaques dans des anciennes forêts. Je veux juste dire que vu que c’est très difficile, je ne peux baisser mon prix. »

Lin Xuanzhi lui demanda :

« Combien tu demandes ? »

Qi Yun tendit les doigts de ses deux mains pour lui indiquer la somme Comme il montre dix doigts, ça peut vouloir dire dix mille, cent mille pièces d’or ou un million. Vu la réaction des autres après, je penche plus vers les cent mille. Un million me semblerait vraiment trop excessif. (1).

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Le visage de Qing Zhu s’assombrit.

« Il s’agit juste d’enquêter un peu, comment oses-tu réclamer autant d’argent ? »

Qi Yun retira tranquillement la main et le regarda en penchant la tête sur le côté :

« Nous autres, mercenaires, nous gagnons notre vie en mettant nos têtes en jeu. Ce travail ne sera pas facile. Si on se rate, on va offenser les gens qu’il ne faut pas. Tu dis que c’est trop mais en fait, en souvenir de Lin Zhan, je vous ai fait une petite ristourne. »

Qing Zhu inspira profondément et allait refuser, mais Lin Xuanzhi le devança.

« Entendu, fit-il d’un ton léger. Mais je ne te donnerai que la moitié de la somme maintenant. Pour l’autre moitié, nous verrons quand tu auras accompli ta mission. »


Qi Yun acquiesça.

« C’est comme ça qu’on fait d’habitude. Si j’échoue, je te rembourserai ton accompte.

« Combien de temps ça va prendre ? s’enquit Lin Xuanzhi.

– Un mois tout au plus.

– Bien, alors j’attends de tes nouvelles. »

Lin Xuanzhi jeta une carte monétaire à l’autre homme qui l’attrapa en levant la main. Qi Yun regarda la carte et eut un sourire. Il jeta à son tour à Lin Xuanzhi un sifflet en os bleuté.

« Ce sifflet d’os sert à me contacter. Si tu veux me voir, tu n’as qu’à souffler dedans. »

Après ça, il rugit contre Ah Bai et Hu Po qui n’avaient pas cessé de se frotter contre ses jambes. Après avoir effrayé les deux tigreaux qui retombèrent sur leurs fesses de surprise, il reprit sa forme animale et partit en courant, très content de lui.


Sans voix, le coin des lèvres de Yan Tianhen frémit. Il commenta :

« Ce Qi Yun est vraiment un gamin. »

Qing Zhu partageait son avis et il hocha la tête.

« C’est vrai qu’il a l’air jeune et qu’il se comporte de manière très puérile, mais ce n’est pas un imbécile.

– Je n’aurais jamais deviné que c’était une bête démoniaque ! »

Pour pouvoir prendre forme humaine, les bêtes démoniaques devaient d’abord atteindre un certain niveau.

Même le Léopard aux Yeux Dorés de l’Académie des Bêtes Démoniaques de la cité de Qing ne pouvait que parler la langue humaine, ce qui était déjà un sacré exploit. Alors au vu des capacités de Qi Yun, c’était difficile de comprendre pourquoi il restait dans la compagnie de mercenaires de la Cime des Nuages.


Ah Bai feula deux fois et Yan Tianhen prit un air étrange.

« Qu’y a-t’il ? demanda son grand frère.

– Ah Bai dit que Qu Yin est seulement à moitié une bête démoniaque. Son sang n’est pas pur. »

Lin Xuanzhi comprit subitement et fit :

« S’il est une demi bête démoniaque, alors tout s’explique. Quand un sang mêlé arrive à l’adolescence, quel que soit son niveau, il peut déjà passer de la forme humaine à la forme de bête démoniaque, ou inversement. »

Yan Tianhen hocha la tête d’un air songeur, puis regarda les tigreaux.

« Grand frère, fit-il, Ah Bai dit qu’il veut partir avec Qi Yun pour gagner de l’expérience. »

Lin Xuanzhi y réfléchit un peu.

« En fait, c’est une bonne idée, mais nous n’en savons pas assez sur Qu Yin. Je n’ose pas confier les tigreaux à quelqu’un que je ne connais pas suffisamment. On en reparlera quand nous en saurons plus sur lui. »

Yan Tianhen était du même avis. Il regarda Ah Bai qui se léchait la fourrure et soupira :

« Quand est-ce mes tigreaux seront aussi puissants et dominateurs que Qi Yun, ah ?

– Un jour, » répondit Lin Xuanzhi en souriant.


* * *

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Puisque les discussions avec la Cime des Nuages étaient terminées, Ln Xuanzhi emmena Yan Tianhen avec lui dans la cité Pourpre afin de voir la famille Zhang et de leur poser des questions. Ils voulaient d’abord laisser Qing Zhu récupérer dans la cité Mystérieuse, mais l’autre homme refusa, n’ayant pas l’esprit tranquille à l’idée de laisser ces deux juniors se rendre là-bas tous seuls.

Lin Xuanzhi ne put l’empêcher de les accompagner.

Au cas où il y aurait de nouveau un combat, Yan Tianhen passa prendre Ling Chigu en chemin.

Vu que la cité Pourpre n’était pas loin de la cité Mystérieuse, ils arrivèrent le jour même. Sans faire de pause, Lin Xuanzhi et les autres se rendirent directement à la résidence Zhang.


Les Zhang étaient les patrons de cette cité. Ils n’étaient qu’une famille de seconde classe, mais vu l’absence de famille de première classe dans la cité Pourpre, ils étaient devenus la famille qui contrôlait toute la cité et influait sur toutes les décisions. Leurs fondations étaient comparables à celles d’une famille de première classe.

Lin Xuanzhi se fit arrêter en arrivant à la porte de la résidence. Le portier se montra un peu méprisant mais dès qu’il apprit son identité et son statut, son expression changea et il s’empressa d’entrer prévenir son supérieur.

Peu de temps après, quelqu’un arriva pour les conduire à l’intérieur.


Lin Xuanzhi fut reçu par le régisseur de la famille Zhang en personne. Cet homme avait un statut de poids dans la famille Zhang. Il les accueillit avec un grand sourire et joua les ingénus avec Lin Xuanzhi un bon moment, abordant des sujets peu importants les uns après les autres. Au final, quand Lin Xuanzhi vit qu’on arrivait presque à l’heure du repas, il décida d’aller droit au but.

Il ne joua pas du tout les idiots et joignit ses mains en coupe devant le régisseur Zhang.

« Seigneur Zhang, si je suis venu ici, c’est pour vous poser quelques questions au sujet du Manoir des Herbes Sereines. »

Le régisseur hocha la tête et fit :

« Ce magasin, ah, ça fait deux ans qu’il connaît des difficultés et il est en plein déclin. Autrefois, quand il était à son apogée, son revenu annuel était l’équivalent d’un mois des revenus du Pavillon des Dix Mille Herbes, ah. »

Lin Xuanzhi : « … »

Était-ce une manière détournée de vanter les mérites du Pavillon des Dix Mille Herbes ?


Le régisseur Zhang assura avec un sourire :

« N’allez pas croire que je me vante ou que je rabaisse le Manoir des Herbes Sereines. On peut dire que de nos jours, les profits de notre pavillon augmentent de jour en jour. Non seulement l’approvisionnement des plantes est stable, mais les prix ne sont pas élevés. Même si les clients ont un budget serré, ils ne négocient pratiquement pas les prix. J’ai également appris que les champs du Manoir des Herbes Sereines ont été envahis par des vers du jour au lendemain. Je ne sais pas quel genre de personne mal intentionnée et cachée pourrait gâcher autant de plantes spirituelles. »

Qing Zhu ne put s’empêcher de regarder à deux fois ce régisseur. Le vieil homme semblait vouloir blanchir la famille Zhang en disant ça.


Pourtant, le suspect principal de la destruction des plantes spirituelles restait la famille Zhang.

Le régisseur Zhang poursuivit en caressant sa barbe :

« Après tout, ah, à en juger par la situation à l’époque, le Manoir des Herbes Célestes allait mettre la clef sous la porte même si leurs plantes spirituelles n’avaient pas été détruites. Une certaine personne voulait spécifiquement sa perte et elle n’a pas ménagé ses efforts. La source des clients de notre Pavillon des Dix Mille Herbes, la source de nos plantes spirituelles et même la méthode pour les cultiver, tout ça nous a été donné par cette personne, ah ! »


Notes du chapitre :
(1) Comme il montre dix doigts, ça peut vouloir dire dix mille, cent mille pièces d’or ou un million. Vu la réaction des autres après, je penche plus vers les cent mille. Un million me semblerait vraiment trop excessif.






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