La Renaissance du Suprême Immortel 328

Chapitre 328 : Si cruel, ah


Yan Tianhen avait parlé sans réfléchir et il toucha aussitôt le point sensible dans le cœur de Qing Zhu. Cependant, ce dernier était déjà un peu immunisé contre cette douleur, alors son cœur ne le fit pas trop souffrir. Il eut même un léger rire sans savoir pourquoi et expliqua :

« S’il avait simplement voulu la Plante de Cultivation, cela aurait été naturellement plus simple. Le problème, c’est qu’il existe depuis longtemps un karma entre nous deux et il est venu me demander réparation à cause de ce karma. »

Puisqu’il s’agissait de karma, cela ne concernait que les deux hommes.

Qing Zhu pressa doucement son front et soupira.

« Les choses sont un peu compliquées. Je n’ai plus envie de parler de ce passé désastreux. Je me sens juste terriblement désolé pour Ah Zhan… »


À l’époque quand il avait appris la véritable identité de Liu Mengchen et compris son but, il avait été rempli de terreur et de désespoir.

Lin Zhan était le seul sur qui il pouvait compter dans ce monde. Alors après avoir attaqué Liu Mengchen en douce, cela lui avait paru naturel de retourner chez Lin Zhan, qu’il considérait comme son plus proche parent.

À la base, il n’avait pas voulu mentionner les choses affreuses qui s’étaient passées avec Liu Mengchen mais à sa grande surprise, Lin Zhan avait aussitôt percé à jour son sourire forcé.

Après un long interrogatoire, Qing Zhu avait tout dévoilé.

Lin Zhan était alors devenu furieux. Il était si enragé qu’il avait aussitôt voulu voir Liu Mengchen pour le combattre à l’épée. Il dut renoncer finalement car Qing Zhu menaça de partir de la maison pour ne plus jamais revenir.


Lin Zhan apprit par la suite que Liu Mengchen était à la recherche de Qing Zhu, alors il cacha ce dernier dans un lieu secret et lui demanda de rester cultiver pendant au moins dix ans avant de sortir.

Qing Zhu avait également perdu énormément de Qi à ce moment-là et son niveau de cultivation avait sombré. Une fois que Lin Zhan lui promit qu’il n’irait pas voir Liu Mengchen pour lui chercher querelle, il avait accepté avec réticence et s’était lancé dans une retraite spirituelle pour se remettre de ses blessures, l’esprit tranquille.

Toutefois, il n’aurait jamais pensé que si Lin Zhan avait accepté de ne pas aller trouver Liu Mengchen, c’était parce qu’il avait de nombreux moyens de le faire plutôt venir à lui.

Effectivement, Liu Mengchen vint exiger que Lin Zhan lui remette Qing Zhu, mais ce dernier répondit en se moquant et en se raillant de lui à chaque fois. Il refusa de lui révéler où se trouvait Qing Zhu. De rage, Liu Mengchen commença alors à s’en prendre aux propriétés privées de Lin Zhan.


Heureusement, Lin Zhan avait l’esprit vif, beaucoup d’amis dans le Continent Est, ainsi que le soutien de la famille Yuan. Par conséquent, tant qu’il était sur le front, ses commerces ne furent pas gravement sabotés et il réchappa plusieurs fois à la catastrophe. Liu Mengchen semblait avoir quelques retenues au sujet des propriétés privées de Lin Zhan, car il ne porta jamais de coup fatal. Il se contenta d’employer répétitivement des menaces ou des promesses envers Lin Zhan pour que l’autre lui remette Qing Zhu.

Mais par la suite, quelque chose d’imprévu s’était produit et il était arrivé malheur à Lin Zhan.

Depuis, ses propriétés privées s’étaient effondrées.


« Je ne me suis rendu compte du problème qu’il y a quelques mois. »

Qing Zhu semblait profondément contrarié et il tapa faiblement du poing sur la table. Il poursuivit :

« Ah Zhan venait toujours me voir tous les deux mois environ, mais cela faisait deux ans que je n’avais plus de nouvelles. J’ai voulu sortir pour le retrouver, mais ce fut à ce moment que la grue en papier d’Ah Zhan me parvint avec un message de sa part. Il m’a dit qu’il allait voyager dans les Cinq Continents durant les prochaines années, alors je ne devais pas sortir et je devais simplement attendre qu’il revienne… »

À ce moment, il s’étouffa sur un sanglot.

« Il m’a menti. Si une fois, je n’avais pas tellement eu envie de cuisses de poulet et que je n’étais pas descendu en douce de la montagne pour m’en acheter, je n’aurais jamais appris tout ce qui s’était passé dans la famille Lin… »

Lin Xuanzhi : « … »

Qing Zhu semblait vraiment faire une fixation sur les cuisses de poulet, ah !

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Yan Tianhen sentit son cœur s’émouvoir. Il leva une main pour ressuyer le coin de sa bouche du dos de la main, puis il fit d’un air triste :

« Grand frère, moi aussi, j’ai envie de cuisses de poulet. »

Lin Xuanzhi : « … »

Qing Zhu : « … »

Feng Jingyu se trouvait sur le rebord de la fenêtre, ayant atterri là depuis Dieu sait quand. Les deux plumes sur son crâne se dressèrent et rebondirent. Il tendit la tête et fit en salivant :

« Et si on ouvrait carrément un restaurant de poulet ? À force de vous entendre, j’ai faim moi aussi. »

Le coin des lèvres de Lin Xuanzhi frémit.

Quant à Yan Tianhen, il trouva que c’était une bonne idée.


Qing Zhu se leva soudain et regarda autour d’un air méfiant. Il s’écria :

« Qui vient de parler ?! »

Cette voix enfantine qui parlait pourtant sur un ton adulte ne lui était absolument pas familière. Cela faisait un moment qu’il habitait ici et il était la seule créature vivante de la maison qui pouvait parler. L’autre créature vivante qui occupait les lieux était Feng Jingyu, qui ne pouvait pas parler selon lui.

L’image que Qing Zhu avait de l’oiseau, c’était qu’il aimait toujours taquiner Ling Chigu et qu’il pépiait souvent sans s’arrêter.

Ses yeux se posèrent donc sur le phénix.

Feng Jingyu vola jusqu’à la table et fit d’un ton sarcastique :

« Trop stupide. Sans surprise, les êtres provenant de plantes spirituelles transformées sont tous des imbéciles. »

Qing Zhu inspira brusquement et saisit le petit corps rondelet du phénix.

Feng Jingyu : « … »

Espèce d’enfoiré !


Qing Zhu demanda :

« Cet oiseau a développé une conscience ? »

Feng Jingyu était serré si fort qu’il roula des yeux et ouvrit le bec, incapable de parler.

Yan Tianhen porta une main à sa bouche et eut un léger rire.

« Il a toujours été capable de parler, mais il n’osait pas le faire avant, de peur d’effrayer frère Zhuzi.

Sssss — »

Qing Zhu inspira, puis murmura :

« Il est un peu trop laid, mais les plumes de sa queue et de sa tête sont plutôt jolies. On pourrait les prendre et s’en servir pour fabriquer des éventails. »

Feng Jingyu : « … »

J’emmerde tes ancêtres jusqu’à la dix-huitième génération !

C’est toi qui es laid, toute ta famille est laide !

Ah, tu oses vouloir m’arracher les plumes ? Crois-le ou pas, mais ce roi va te cracher des flammes à la gueule !

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Qing Zhu libéra le phénix et fit d’un ton léger d’excuse :

« Désolé, je me suis excité un moment. »

Feng Jingyu lui jeta un regard méprisant en roulant des yeux.

« Tu es tellement stupide que tu as bien mérité de te faire avoir, » l’insulta-t’il.

Malgré ça, Qing Zhu était très enthousiaste. Il avait rarement vu un oiseau qui pouvait parler alors qu’il ne pouvait pas prendre forme humaine. Il ne put s’empêcher de le tapoter plusieurs fois du doigt en faisant :

« Quelle espèce d’oiseau cela peut bien être ? J’ai pourtant vécu dans la Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques, pourquoi je n’ai encore jamais vu une créature comme lui ?

– Je vais te le dire, mais ça va te faire mourir de peur ! déclara fièrement Feng Jingyu. Ce roi est le seul et unique phénix au monde ! »


Qing Zhu en resta muet un moment, puis demanda :

« Mâle ou femelle ? »

Feng Jingyu trébucha et s’étala sur la table.

« Je me trompe ? On dit phénix de manière générale, alors il y a de quoi se poser la question. Tu es un mâle ou une femelle ? » expliqua Qing Zhu d’un ton logique.

Feng Jingyu tapa furieusement sur la table de ses ailes et s’écria :

« La ferme, toi ! Tu te prends pour un monsieur je-sais-tout, mais tu sais que dalle ! Ce roi est un homme, un homme ! »

Qing Zhu ne se fâcha pas pour autant. Il trouvait que ce petit oiseau était bien plus adorable maintenant que lorsqu’il ne faisait que pépier sans arrêt. Qing Zhu avait également un bon tempérament, alors il ne prit pas à cœur les attaques du phénix. Comparé à l’attitude calme et amicale de Qing Zhu, Feng Jingyu était à deux doigts d’exploser de rage, surtout quand l’autre homme essaya carrément de vérifier s’il était un garçon ou une fille. Feng Jingyu bondit et lui frappa l’oreille d’une aile en s’écriant furieusement :

« Espèce de saligaud ! »


Qing Zhu eut un léger rire et tendit deux doigts pour caresser la tête de l’oiseau, lissant ses plumes.

« Sois gentil, les enfants ne doivent pas intervenir quand les adultes parlent. Tu peux sortir jouer avec Ah Gu, hein ? Je sais que vous vous entendez bien. »

Feng Jingyu : « … »

Connard, quand ce roi est sorti de sa coquille, tu n’étais encore qu’une misérable graine !

Malgré ça, quand Ling Chigu apparut par la fenêtre, Feng Jingyu battit des ailes pour le rejoindre dehors.

Avant de s’en aller, il lâcha :

« Si tu n’es pas sûr de pouvoir battre ton adversaire, évite de chercher la mort toi-même ! »

Qing Zhu : « … »


* * *


Une fois le phénix parti, l’ambiance dans la pièce resta un peu bizarre un moment.

Lin Xuanzhi toussota et rompit le silence :

« En fait, au sujet des propriétés privées de mon père, même si certaines sont temporairement arrachées, cela n’aura pas trop d’impact sur moi. Si le Manoir des Herbes Sereines disparaît, il sera toujours possible de le reconstruire. »

Autrement dit, ils n’avaient pas besoin d’employer tous les moyens possibles pour contre-attaquer.

Bien sûr, s’il avait pu battre Liu Mengchen, il aurait tenu un tout autre discours.

Yan Tianhen renonça également. Il hocha la tête et fit :

« Je suis d’accord avec grand frère. Nous avons tellement d’autres choses à faire que nous ne pouvons pas nous permettre de perdre notre temps avec ce genre de personne. »

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Cependant, Qing Zhu tapa du poing sur la table, furieux.

« Ce n’est pas si simple que ça. Sans parler de la haine profonde entre nous deux, je refuse de le laisser s’en tirer comme ça rien qu’à cause de tout ce qu’il a fait à Ah Zhan !

– Je parlais juste de laisser Liu Mengchen tranquille pour le moment, répondit Lin Xuanzhi avec tact. Quand nous serons devenus plus forts, il ne sera pas trop tard pour aller le voir afin de régler nos comptes. Ne dit-on pas qu’il n’est jamais trop tard pour qu’un gentilhomme prenne sa revanche, même dix ans après ? »

Qing Zhu expira profondément, puis regarda le jeune homme.

« Ne t’en fais pas, je lui ferai recracher tout ce qu’il a avalé. Puisque son but est de me créer des ennuis, il ne devrait plus vous embêter une fois que je me montrerai devant lui…

– Oncle Zhuzi, qu’est-ce que tu racontes ? N’es-tu pas en train de te moquer de moi en disant ça ? l’interrompit Lin Xuanzhi. Je ne suis pas inquiet qu’il puisse venir me chercher querelle, c’est justement que je m’inquiète que tu sois sa cible ! Si tu vas le voir de toi-même, ce sera comme jouer son jeu et il ne renoncera pas après ça. »


Une lueur d’acier défila dans les yeux de Qing Zhu. Il serra les poings et déclara :

« Cela fait longtemps qu’il n’a pas renoncé. J’aimerais bien voir ce qu’il peut me faire d’autre ! »

En voyant ça, Lin Xuanzhi renonça à discuter.

Il pouvait voir la colère bouillonnante de l’autre homme. Que ce soit à cause de Lin Zhan ou de lui-même, Qing Zhu n’arrivait jamais à ravaler sa rancœur aussi facilement.

Il était inutile de discuter davantage. Lin Xuanzhi ne put que dire :

« Si oncle Zhuzi le voit, tu n’auras pas à te soumettre juste parce que ton niveau de cultivation n’est pas aussi élevé que le sien. Après tout… son petit frère est entre mes mains, alors il peut toujours servir d’otage. »


Yan Tianhen redressa la tête vers lui et commenta :

« Grand frère, tu as bien changé. Tu n’étais pas comme ça avant. »

Le jeune homme répondit d’un ton lourd de sens :

« À circonstances exceptionnelles mesures exceptionnelles. Quand on a affaire à un bandit, cela ne sert à rien d’utiliser des méthodes d’homme d’honneur.

– C’est bien vrai ! » s’écria Qing Zhu, rempli d’indignation.

Tout énervé, il ajouta :

« Cet enfoiré de Liu Mengchen a osé s’en prendre à Ah Zhan dans mon dos. S’il ne fournit pas des explications claires sur ce qui s’est passé avec le Manoir des Herbes Sereines et qu’il ne compense pas notre perte depuis toutes ces années, je vais directement tuer son frère, lui arracher la tête et la balancer à Liu Mengchen pour lui montrer qui peut être le plus cruel de nous deux ! »

Yan Tianhen : « … »

Il avait l’impression que son frère Zhuzi, qui était d’habitude si doux et gentil, avait également changé.

Il imagina la scène où Liu Zhaoyue se faisait arracher la tête et se dit aussitôt que Qing Zhu était si cruel, ah !


* * *


Cruel ou pas, Qing Zhu était déterminer à aller trouver Liu Mengchen pour lui dire deux mots. Malgré ça, il n’avait pas l’intention de quitter la cité Mystérieuse pour se rendre dans la résidence des Liu sur le Continent Est et chercher la mort. Au lieu de ça, il décida d’attaquer sur le flanc et de chercher d’abord des ennuis au Manoir de la Paix Éternelle !

Alors durant les jours qui suivirent, sur les recommandations de Su Mo, Lin Xuanzhi rencontra le président et le vice-président de la Guilde des Marchands du Continent Est, ainsi que d’autres personnes importantes. Il rendit également visite aux bandits locaux de la cité Mystérieuse, à savoir les familles Wu et Liu Non, pas le même Liu que Liu Mengchen. (1).

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Du début à la fin, Lin Xuanzhi se comporta bien comme un junior, sachant se montrer courtois envers ses aînés sans la moindre arrogance. Il démontra aussi pleinement son calme, sa maîtrise de soi, sa générosité et sa considération pour les autres, ce qui lui valut l’estime de beaucoup de membres de la Guilde des Marchands. En tout cas, tous ceux qui le rencontrèrent ne tarissaient pas d’éloges sur lui et lui étaient favorables. Ils songèrent même à faire affaire avec lui.

Lin Xuanzhi était non seulement en train de préparer le terrain pour les affaires de la famille Lin, mais il établissait aussi les fondations pour ses propres commerces personnels. Après avoir discuté de la direction générale de l’expansion des affaires de la famille Lin, il exprima spécifiquement son envie de rejoindre la Guilde des Marchands de manière personnelle. Il se trouvait que le président de la guilde avait une excellente impression de ce jeune homme et il était particulièrement intéressé par son travail d’Artisan. Au vu de son talent, il fut naturellement ravi d’approuver sa demande d’intégration personnelle.


Cinq jours plus tard, le Pavillon de la Pilule Cœur, qui vendait des pilules médicinales, le Studio Yin Yang, qui était spécialisé dans le raffinage et la vente de matériaux, et le Pavillon Univers, qui vendait exclusivement des outils magiques terminés, ouvrirent en même temps dans la cité Mystérieuse, sous le nom de Lin Xuanzhi.

Ce jour-là, le président et le vice-président de la Guilde des Marchands, ainsi que le chef de la famille Yuan et son épouse, la plus grande famille de la cité, sans oublier les chefs des bandits locaux, vinrent tous le féliciter avec d’innombrables cadeaux. En plus des nombreuses promotions, cela attira naturellement la curiosité de bien des clients.

Ce qui était différent des autres familles, c’était que ces trois commerces vendaient non seulement des marchandises, mais les achetaient également à leurs clients.


Note de Karura : Lin Xuanzhi se lance dans le Dao du Commerce !



Notes du chapitre :
(1) Non, pas le même Liu que Liu Mengchen.






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