Chapitre 362 : Trouver un outil magique

C’était facile de comprendre que si Du Qiying n’épousait pas Lin Yurou, la famille Lin comme les aînés de la secte du Ciel Mystérieux ne le laisseraient pas en paix.

Le monde de la cultivation accordait une importance extrême à un comportement vertueux et décent avant tout. Si la moralité d’une personne n’était pas bonne, plus elle arrivait à un niveau de cultivation élevé, plus elle représenterait une menace pour le monde mortel.

Ce n’était pas grave si Du Qiying se faisait cataloguer comme un séducteur, mais s’il devenait un briseur de cœur qui refusait de prendre ses responsabilités après avoir mis une femme enceinte, ce serait absolument impossible pour lui de faire partie de la liste des recommandations internes de la secte d’ici trois ans.

Jiang Chenzi avait beau être le maître de secte, il n’était pas le seul à décider. Les maîtres des trois autres pics et les aînés observaient attentivement ses moindres faits et gestes. Jiang Chenzi avait déjà fait usage de son autorité pour étouffer l’affaire de Lin Xuanzhi, ce qui avait provoqué le mécontentement de nombreux aînés. S’il devait cette fois soutenir Du Qiyin et que la famille Lin fasse un scandale, cela ne se terminerait pas bien pour personne.

Du Qiying baissa la tête et soupesa clairement la situation. Il fit preuve de plus d’intelligence cette fois et comprit que l’enfant dans le ventre de Lin Yurou avait déjà défini son choix dans cette histoire.

Du Qiying était très partagé et mécontent intérieurement, mais il n’y avait rien qu’il pouvait faire.

Il inspira profondément, puis jeta un regard meurtrier à Lin Xuanzhi. Il fit d’un ton extrêmement glacial :

« Je peux l’épouser, mais il est hors de question qu’elle soit mon épouse principale. Lin Yurou n’est qu’une traînée qui peut coucher avec n’importe qui, alors elle n’est pas qualifiée pour être mon épouse.

– Comme si tu valais mieux qu’elle, fit Lin Xuanzhi d’un air méprisant avant d’ajouter : Comme tu veux. La date sera fixée au plus vite. Si les gens s’aperçoivent qu’elle est enceinte alors que vous n’êtes pas encore mariés, je crains pour la réputation de grand frère martial Du. »

Du Qiying grinça des dents de colère. Il fit pourtant avec un sourire :

« Cela dépendra de quand tu vas faire monter Lin Yurou sur la montagne pour me rejoindre. »

Lin Xuanzhi répondit avec un sourire :

« Ce sera dans quelques jours. Même si elle ne devient pas ton épouse principale, la famille Lin reste une famille respectable et prestigieuse. J’espère que grand frère martial Du ne la négligera pas. »

Du Qiying était déjà en train de vomir du sang intérieurement. Malgré ça, il se força à maintenir son sourire.

« Naturellement, je n’aurais pas une telle audace. Je vais annoncer la nouvelle à tout le monde, alors sois tranquille. »

Lin Xuanzhi hocha la tête d’un air satisfait, puis fit :

« Dans ce cas, je ne vais pas importuner grand frère martial Du plus longtemps. »

Mais juste avant de partir, il lui jeta un regard et fit d’un ton lourd de sens :

« Grand frère martial Du, comment se fait-il que depuis deux ans que je suis parti, ton niveau de cultivation ne s’est pas beaucoup amélioré ? Je ne sais pas si c’est parce que grand frère martial néglige sa cultivation ou bien parce qu’il rencontre un blocage. S’il y a quoi que ce soit que grand frère martial ne comprend pas, qu’il n’hésite pas à venir me demander conseil. Après tout, je suis capable de provoquer une tribulation par les éclairs dès que mon niveau augmente. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Du Qiying : « … »

Putain, il ne manque pas d’air !

Il ose mentionner ce qu’il ne faut pas !

Il haïssait vraiment l’attitude de Lin Xuanzhi qui faisait comme si tous les autres n’étaient que des déchets.

Lin Xuanzhi osait se moquer de son faible niveau de cultivation ?

Putain, ce type venait juste d’employer un trésor magique pour augmenter son niveau, alors pourquoi se montrait-il si fier ?

Après le départ de Lin Xuanzhi, Du Qiying était si furieux qu’il cassa tout ce qu’il put trouver dans sa chambre. Même la table fut renversée d’un coup de pied rageur.

Quand les serviteurs dans le couloir entendirent le bruit, ils ne purent que prendre peur et leurs cœurs se mirent à battre plus vite. Ils auraient bien voulu s’enfuir ailleurs pour se cacher.

Le temps que Du Qiying se défoule, deux shichen s’étaient écoulés.

Le visage du jeune homme était si sombre qu’on aurait pu en tirer de l’encre. Il s’assit par terre, baissa les yeux et réfléchit un moment. Puis il se leva en titubant et dégaina son épée. Il s’envola dessus pour le pic des Mille Marteaux.

Sur le pic, Tong Le était en train de forger un outil magique.

Avec un fort bam, la porte de la salle de raffinerie de Tong Le fut violemment ouverte de l’extérieur.

L’outil magique dans la main du jeune homme brûla soudain jusqu’à devenir du charbon noir. Cela le bouleversa tellement qu’il faillit en pleurer.

Au moment où il allait se mettre en colère, il vit subitement Du Qiying qui s’approchait de lui d’un air menaçant.

Une trace de dégoût apparut dans son cœur. Il se releva en affichant un air surpris :

« Grand frère martial, pourquoi tu es venu jusqu’ici ? Tu as l’air si pressé, qu’y a-t’il de si important ?

– Putain, arrête de me jouer la comédie ! »

Du Qiying le saisit par la nuque et grinça des dents.

« Tong Le, tu as eu la belle vie ces derniers jours, ah ? Pendant que ce Vénérable se fait piéger par Lin Xuanzhi, tu es là à raffiner tes outils ?! »

Choqué, Tong Le se libéra de la prise et fit d’un ton patient :

« En quoi Lin Xuanzhi a-t’il offensé grand frère martial ? C’est le maître qui m’a ordonné de forger des outils magiques ces derniers jours, voilà pourquoi je n’ai pas pu aller voir grand frère martial. Ne va pas te faire des idées. »

La bonne blague ! Du Qiying n’était clairement plus dans son état normal actuellement, alors même si Tong Le avait vraiment voulu mettre une certaine distance entre eux, il ne pouvait pas dire la vérité sans déclencher sa fureur, ah !

Malgré ça, Tong Le avait également préparé en cachette un outil magique au cas où Du Qiying aurait vraiment l’intention de le tuer. Il aviserait en conséquence.

Du Qiying rétrécit les yeux et le fixa de près.

« Au départ, c’est toi qui m’as conseillé de me rapprocher de Lin Yurou afin d’apprendre des choses sur Lin Xuanzhi. Maintenant que j’y repense, ton plan était vraiment stupide ! »

Tong Le fut rempli d’indignation. Bordel, qui t’a demandé de la mettre dans ton lit, ah ?!

« C’est en effet ma faute, » fit-il d’un ton contrit.

Il tendit la main pour saisir le bras de Du Qiying et demanda :

« Qu’est-ce que Lin Xuanzhi a encore fait à grand frère martial ? Dis-moi et je trouverai une solution pour toi. »

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Voyant que Tong Le jouait les faibles, il le lâcha à son tour et fit d’un air morose :

« Lin Yurou est enceinte. Lin Xuanzhi veut que j’assume mes responsabilités envers elle. »

La nouvelle stupéfait Tong Le.

« Quoi ? Comment pourrait-elle être enceinte ? Vous n’avez été ensemble que… »

Il ravala soudain ses paroles, se sentant encore plus choqué et méprisant — en réalité, cela faisait un moment que Du Qiying couchait avec Lin Yurou.

Ces deux-là étaient vraiment faits pour être ensemble, ah.

Du Qiying se sentait aussi un peu embarrassé. Il jeta un regard noir à Tong Le et protesta :

« Pourquoi tu réagis comme ça ? À qui la faute si cette femme est si facile à avoir ? »

Tong Le se ressaisit.

« Tu veux la prendre comme épouse principale alors ? »

Du Qiying cracha.

« Comment ce serait possible ? Je peux lui donner le statut de concubine, mais c’est uniquement à cause de l’enfant dans son ventre. »

Tong Le resta un moment songeur avant de sourire.

« Si tu y penses autrement, c’est en fait une bonne chose. Après tout, tu vas avoir ton propre enfant. »

L’expression de Du Qiying se radoucit un peu. Avoir un enfant était naturellement une bonne chose, à condition que la mère ne vive pas trop longtemps.

Voyant ça, Tong Le poursuivit :

« Grand frère martial Du, c’est pour ça que Lin Xuanzhi t’a mis en colère ? »

Le jeune homme reprit un air mauvais.

« Il a en fait osé insulter mon niveau de cultivation ! Quand il était encore sur le pic de l’Épée Brisée, il me réprimait toujours et me mettait à l’écart. Et à présent qu’il ne fait plus partie du pic, il faut qu’il continue, putain ! S’il ne jouissait pas actuellement d’une excellente réputation sur le pic de l’Épée Pesante, comment oserait-il me traiter ainsi ? Le fils chéri du Ciel, tu parles d’une connerie ! Qui sait avec quel outil il a attiré cette foudre ! »

Tong Le le regarda alors qu’il devenait pratiquement fou. Il intervint :

« Grand frère martial, j’ai déjà une petite idée concernant l’outil magique pour provoquer la foudre que tu m’as demandé de trouver pour toi la dernière fois. »

Le visage de Du Qiying se figea et il saisit le bras de l’autre homme.

« Où ça ? »

Tong Le expliqua :

« J’ai demandé à un de mes petits frères martiaux de m’aider à chercher. Il a dit qu’il avait trouvé un atelier qui peut forger des outils magiques sur-mesure. L’Artisan de cet atelier est très compétent. Non seulement il peut fabriquer un outil magique pour attirer la foudre et provoquer des anomalies de temps, mais il peut aussi en fabriquer un pour rassembler le Qi. C’est juste que le prix est un peu élevé. »

Du Qiying inspira brusquement, son cœur battant à tout rompre.

« L’argent n’est pas un problème. Cet atelier est vraiment fiable ? S’il te plaît, présente-moi vite cet Artisan ! »

Tong Le hésita un moment avant de répondre :

« Grand frère martial, c’est inutile de te presser. Cet Artisan n’est pas du genre à accepter facilement de voir les gens. On peut dire qu’il a son caractère.

– Alors comment prend-il les commandes ? » ne put s’empêcher de demander Du Qiying.

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Tong Le répondit :

« Une fois que l’Artisan reçoit une commande, il se prépare à raffiner l’outil. La durée de raffinage est estimée en fonction de la difficulté de la tâche. Une fois l’outil achevé, il l’envoie directement au commanditaire. Dès que ce dernier reçoit l’outil, il paie d’abord la moitié du prix convenu. Après s’être assuré que l’outil magique est bien conforme à ses demandes, il envoie le reste du prix. »

Du Qiying songea en lui-même : Naturellement que ça me va. De cette manière, ça réduit les risques que je peux prendre. Et même si cet outil magique s’avère un peu différent de ce que j’avais imaginé, ça ne pourra jamais ne pas du tout me convenir.

Il fit donc :

« Combien ça va coûter de forger cet outil magique ? »

Tong Le leva plusieurs doigts en faisant :

« Ce prix-là.

– C’est vraiment du vol ! » s’écria Du Qiying.

Tong Le prit un air un peu gêné.

« Ça… je n’y peux rien. »

L’air sombre, Du Qiying réfléchit un moment, puis fit :

« Cet Artisan, comment tu peux garantir qu’il est compétent ?

– À vrai dire, c’est un des Artisans du Pavillon des Outils Cachés.

– Le Pavillon des Outils Cachés ?! fit Du Qiying en fronçant les sourcils. Tu connais ce magasin mieux que moi. Au fait, est-il vrai que son vrai propriétaire est Bai Yichen de la famille Bai ? »

Cela avait été la nouvelle choquante qui avait été révélée lors du Tournoi des Cent Familles.

Le fait que le Pavillon des Outils Cachés était un commerce privé du jeune maître de la famille Bai avait choqué bien des gens au point de leur décrocher la mâchoire. Depuis, les affaires étaient florissantes pour le pavillon, atteignant de nouveaux records.

On n’y pouvait rien, le nom de la famille Bai était la meilleure publicité qui soit.

Tong Le hocha la tête et une trace de regret défila dans ses yeux.

« C’est effectivement Bai Yichen. »

Si cela avait été quelqu’un d’autre, Tong Le aurait encore tenté de se rapprocher de cet homme. Mais puisqu’il s’agissait du jeune maître de la famille Bai, il avait choisi de renoncer sans y penser à deux fois.

Une bougie face à la lumière du soleil et de la lune, c’était comme deux mondes bien distincts, sans la moindre chance de se croiser.

Du Qiying prit un air mauvais et il jeta un regard suspicieux à son ami.

« Tong Le, tu ne sais donc pas qu’il se murmure que Lin Xuanzhi et Bai Yichen sont proches, voire un peu trop proches, hein ? Tu me trouves à présent un magasin dirigé par son amant. Qu’est-ce que cela veut dire ? »

Tong Le avait anticipé le fait que l’autre allait poser la question, alors il répondit avec un sourire assuré :

« Grand frère martial Du, tu réfléchis de trop. Mettons de côté le fait que Lin Xuanzhi et Bai Yichen aient ce genre de relation ou pas. Même si c’était le cas, cela ne veut pas dire pour autant que tous les Artisans du Pavillon des Outils Cachés sont dans le camp de Lin Xuanzhi.

– Que veux-tu dire ?

– L’Artisan dont je te parle accepte des commandes privées. »

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Tong Le feignit un sourire de connivence.

« Comment travailler pour son patron pourrait rapporter plus d’argent qu’être à son compte ? Grand frère martial Du veut un outil magique qui attire la foudre, mais cela le dérange de se montrer en personne, alors il m’a envoyé négocier à sa place. Cet Artisan rechigne aussi à se montrer en personne, il envoie toujours un de ses disciples pour prendre les commandes. De cette manière, personne ne sait qui est l’autre. N’est-ce pas mieux pour tout le monde ? En plus, quand il s’agit de prendre des commandes privées, cet Artisan est encore plus prudent et discret que nous, alors comment quelqu’un d’autre pourrait-il découvrir notre affaire ? Alors je te le dis, cette transaction privée est on ne peut plus sûre ! »

Note de Karura : J’attends avec impatience le moment où Lin Xuanzhi dégommera cet imbécile de Du Qiying et récupérera son épée. Nyark !

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