La Renaissance du Suprême Immortel 382

Chapitre 382 : Les gardes secrets de la famille Yuan


Xiao Linfeng le fixa d’un air plus gentil. Il tendit son petit doigt et déclara :

« Je jure de ne jamais mentir à personne. »

Qing Zhu ne changea pas d’expression et souligna :

« Mais je ne suis pas une personne. »

Xiao Linfeng : « … »

Comment fait Xiao Zhuzi pour être aussi adorable ?

Il ne put retenir un rire et rectifia :

« Je jure de ne jamais mentir aux esprits des plantes et des arbres, en particulier la plante de Cultivation. »

Qing Zhu renifla, mais parut quelque peu satisfait.


Il réfléchit un moment, puis fit :

« Tu veux te racheter à mes yeux ?

– C’est tout ce que je demande, » répondit Xiao Linfeng en hochant la tête.

Qing Zhu désigna alors un étal qui vendait du poulet rôti devant lui et fit d’un ton autoritaire :

« Je veux manger ça. Tu m’en achètes. »

Xiao Linfeng rit de nouveau.

« Tu veux la plus grosse et la plus délicieuse, ça te va ? »

Qing Zhu hocha la tête et ajouta :

« Et la peau doit être bien croustillante. »


* * *


Ce fut ainsi que lorsque Lin Xuanzhi et Yan Tianhen, qui avaient eu peur que Qing Zhu se fasse martyriser, arrivèrent rapidement, ils purent voir Qing Zhu et Xiao Linfeng assis sur des marches au bord de la route sans se soucier le moins du monde de leur apparence. L’un d’eux tenait une cuisse de poulet rôti dans la main et mangeait joyeusement, ce qui donnait l’impression que les deux hommes avaient bien brisé la glace.

Lin Xuanzhi : « … »

Yan Tianhen : « … »

Que se passait-il, là ?


Yan Tianhen déglutit et fit :

« Grand frère, moi aussi j’ai envie d’une cuisse de poulet.

– … Achète, achète, achète. »

Ce fut ainsi que deux personnes qui mangeaient du poulet rôti passèrent à quatre personnes qui mangèrent ensemble.

Tout en mordillant son poulet, Lin Xuanzhi eut une pensée confuse — il comprenait enfin comment son père avait pu kidnapper Qing Zhu juste avec une cuisse de poulet. Si Liu Mengchen savait que c’était si facile d’acheter Qing Zhu, n’allait-il pas regretter d’avoir passé autant de temps et d’énergie sur sa tromperie ?


* * *


En revenant dans la soirée, Qing Zhu claqua la porte de sa chambre au nez de Liu Mengchen qui aurait voulu lui parler. Il laissa l’autre homme déçu sur le pas de la porte.

De son côté, Xiao Linfeng avait un air joyeux et insouciant. Quand il croisa Liu Mengchen, il le fixa comme s’il était déçu de ce fer qui refusait de devenir acier.

« Xiao Zhuzhi est un brave garçon si simple et ignorant du monde. Dire que tu as vraiment eu le cran de jouer avec ses sentiments. Tu es tout simplement un monstre, ah, un monstre ! Liu Mengchen, dis-moi un peu, ta conscience ne te fait pas souffrir ?

– … Si. »

Bon, il ne pouvait plus se considérer comme un être humain, que ce soit à l’intérieur comme à l’extérieur.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Il argua malgré tout :

« Mais tu étais dans un état critique à l’époque. Si je n’avais pas trouvé ce moyen, tu aurais été en grand danger !

– J’aurais encore préféré mourir, » répondit l’autre homme d’un ton neutre.

Liu Mengchen en resta stupéfait un moment, puis commenta :

« Tu n’as vraiment pas changé. Tu préfères te briser plutôt que te plier, et mourir de faim plutôt que d’accepter la charité. C’est parce que c’est dans la nature du bambou ? »

Xiao Linfeng plissa le front.

« Qu’est-ce que tu racontes encore comme bêtise ? »

Liu Mengchen secoua la tête.

« Peut-être qu’un jour, tu comprendras ce que j’ai voulu dire. En tout cas, tu m’as sauvé la vie une fois et maintenant, j’ai complètement remboursé ma dette. Le karma entre nous est terminé, tout comme entre toi et Zhu’Er ! »


Le visage de l’autre homme changea légèrement d’expression. Il pressa l’épaule de Liu Mengchen et s’écria :

« Quel karma ? Bon sang, de quoi tu parles ?! Tu disais toujours des choses que je ne pouvais pas comprendre. Tu disais que c’était parce que je n’étais qu’un mortel. Mais à présent que je suis un cultivateur, tu pourrais m’expliquer, non ? »

Au lieu de répondre, Liu Mengchen se tourna et se dirigea vers sa propre chambre.

Xiao Linfeng en resta confus. Il plissa le front un moment, puis consulta la lune pour connaître l’heure. Il alla alors se reposer.

Dans tous les cas, il n’avait jamais vraiment compris Liu Mengchen.


* * *


Tôt le lendemain matin, Lin Xuanzhi et les autres se mirent en route et rencontrèrent Ji Yunwei qui les attendait à l’orée de la Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques.

Il y avait un oiseau perché sur l’épaule de Ji Yunwei. Yan Tianhen le regarda de plus près et faillit lâcher le nom du volatile.

« Yunwei, d’où vient cet oiseau ? » demanda Lin Xuanzhi sans que son expression ne le trahisse.

Ji Yunwei était tout aussi perplexe.

« Je l’ignore. Quand je me suis réveillé ce matin, j’ai vu cet oiseau perché sur mon lit. Comme son duvet était très doux, comme un oisillon à peine éclos, je comptais le confier à un paon de ma famille pour qu’il s’en occupe. À ma grande surprise, le paon a été si terrifié en voyant ce petit gars que son corps a tremblé et qu’il est tombé à genoux. Je n’ai donc pas eu d’autre choix que de le prendre avec moi — Tss, je ne sais pas à quelle espèce rare il appartient, mais sa lignée est très puissante. »


Feng Jingyu pépia fièrement des piu piu piu. Les trois plumes sur sa tête s’agitèrent, ce qui lui donna une apparence particulièrement orgueilleuse et content de lui.

Un paon, franchement ? Comment ça aurait pu m’élever ?!

Je ne lui ai pas fait peur au point qu’il se fasse dessus, alors estime-toi déjà heureux !

Qing Zhu reconnut naturellement le phénix, mais il ne dit rien lui non plus.

Lin Xuanzhi regarda le duvet terne de Feng Jingyu et commenta :

« Peut-être que c’est une race bâtarde.

– C’est tout à fait possible, concéda Ji Yunwei. Il faudra que je fasse des recherches approfondies. »

Feng Jingyu : « … »

Si tu oses parler de ce roi comme ça, tu vas finir brûlé en cendres !

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« Yunwei compte emmener cet oiseau dans la Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques ? demanda Lin Xuanzhi.

– Je n’en avais pas l’intention à la base, expliqua Ji Yunwei. Ce gars a l’air si faible et minuscule. S’il met un pied dans la forêt, je suis sûr qu’il se fera gober par la première bête venue si je ne fais pas attention. Mais sans doute parce que je suis naturellement proche des bêtes démoniaques, ce petit oiseau m’a collé et m’a suivi jusqu’ici. »

D’un air démuni et attendri, il haussa les épaules avec impuissance.

« Je suis donc bien obligé de le prendre avec moi. »

Yan Tianhen jeta un regard au phénix qui jouait les imbéciles et cherchait à attirer la sympathie. Il songea : C’est vrai qu’il est petit, mais le mot ‘faible’ n’a certainement rien à voir avec lui !

Bien qu’il ne comprenait pas très bien pourquoi Feng Jingyu faisait tout ça, il ne le démasqua pas publiquement et fit :

« Frère Yunwei, et si on lui donnait un nom ? »


Cela intéressa Ji Yunwei.

« Quel nom je devrais lui donner ? »

Feng Jingyu bomba le torse et redressa la tête, émettant deux piu. Était-il bien nécessaire de poser la question ? Bien sûr, ce devait être un nom puissant et imposant, comme Feng Jingyu.

« Appelons-le Pluplume ! s’écria Ji Yunwei en tapant dans les mains. Il ressemble vraiment à une boule de plumes. Je n’ai jamais vu un oiseau avec un si gros duvet. Le nom de Pluplume lui ira comme un gant ! »

Yan Tianhen : « … »

Lin Xuanzhi : « … »

Feng Jingyu : « … »

Cet oiseau aurait bien aimé jurer mais il ne savait pas s’il le devait.

En tout cas, ces humains étaient vraiment tous plus stupides l’un que l’autre ! Ling Chigu lui manquait tellement mais après avoir fouillé toute la cité de Qi, il n’avait pas trouvé la moindre trace de lui. Il pouvait seulement sentir que Ling Chigu n’était pas loin.


Feng Jingyu fut encore plus bouleversé en y repensant.

Il frappa plusieurs fois de son aile le front de Ji Yunwei et lui tira sur les cheveux avec son bec pour exprimer son mécontentement.

Ji Yunwei sourit avec un bon tempérament.

« Regardez, les bêtes démoniaques et les monstres font ça parfois. Quand ils sont heureux, ils aiment s’exprimer ainsi. Pluplume n’est encore qu’un oisillon qui n’a pas été domestiqué. Une fois dompté, il ne se comportera plus de manière aussi grossière. »

Feng Jingyu : « … »

C’est toi qui es grossier, toute ta famille est grossière !

En voyant la tête du phénix qui aurait aimé exploser mais qui ne pouvait pas, Yan Tianhen ne put s’empêcher de rire un moment. Puis il fit :

« Frère Yunwei, il va falloir que tu dresses bien cet oiseau. Sinon, les gens se moqueront quand tu le sortiras ! »

Ji Yunwei était tout à fait d’accord et il hocha la tête d’un air grave.


Sans plus attendre, le groupe se présenta brièvement, puis ils se mirent en route.

Ils n’étaient encore qu’en bordure de la Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques. De temps en temps, ils pouvaient voir des groupes de mercenaires passer et s’enfoncer plus profondément dans les bois. Quand Yan Tianhen et les autres entrèrent dans la forêt, ce fut sur les licornes ailées, afin d’aller plus vite.

Naturellement, les carrosses d’origine avaient été retirés. Non seulement leur poids aurait ralenti les licornes mais en plus, cela aurait fait d’eux des plus grosses cibles dans la forêt.

De son côté, Ji Yunwei ne comptait pas entrer sur sa monture à la base, mais voyant que tous les autres avaient des chevaux, il dut invoquer sa monture à son tour.

Il s’agissait d’un lion démoniaque qui avait l’air très puissant. Bien que cette bête ne pouvait pas encore prendre forme humaine, elle possédait une conscience. Il se tint là d’un air majestueux, faisant peur aux licornes qui reculèrent nerveusement.

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Ah Bai et Hu Po tournèrent autour du lion, n’ayant pas du tout peur de lui.

Yan Tianhen ne put s’empêcher de tendre la main pour caresser la crinière du félin. Il commenta :

« Frère Yunwei, ce lion a vraiment l’air trop fort, ah !

– C’est bien vrai, ah, répondit l’homme d’un ton très fier. Mon Bouclette était plus ou moins un tyran local dans la forêt avant.

– Bouclette ? » répéta Yan Tianhen qui faillit tomber de cheval.

Ji Yunwei hocha la tête.

« Regarde sa crinière, tu ne trouves pas que c’est tout bouclé ? »

Yan Tianhen : « … » Effectivement, c’est bouclé.

Cependant, il avait quelques doutes concernant le talent de Ji Yunwei à trouver des noms Hum, dois-je rappeler qui a trouvé le fabuleux nom de Pluplume en premier, suivi de Rouroule ? C’est l’hôpital qui se moque de la charité ! (1).


Les furtifs gardes secrets de la famille Yuan avaient également infiltré la Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques en même temps que leur groupe. Ils ne se montreraient qu’en cas de danger ou s’ils se faisaient convoquer. Sinon, c’était très difficile de percevoir leur présence.

Cependant à peine entré dans la forêt, Yuan Tianwen appela aussitôt le capitaine des gardes secrets.

« Cette forêt est extrêmement dangereuse et vos méthodes habituelles de camouflage risquent de ne pas fonctionner ici. Vous avez autant venir sur la route avec nous, » fit-il à un homme silencieux portant un masque qui cachait tout son visage.

Yuan Un Les gardes secrets n’utilisent pas leur nom, mais des numéros. (2) répondit :

« Cela n’ira pas. Nous pourrons mieux protéger le jeune maître et la jeune maîtresse si nous restons cachés. »

Duan Yuyang fit claquer sa langue :

« Ne sois pas si têtu, ah. Les règles sont gravées dans le marbre, mais les gens sont vivants et peuvent changer ! Ce sera plus sûr de nous déplacer tous ensemble plutôt que de rester à couvert. »


Yuan Un avait des réserves. Ils avaient déjà protégé plusieurs fois Yuan Tianwen en éliminant des ennemis tout en restant dans l’ombre. S’ils se montraient, leur jeune maître et les autres seraient exposés aux dangers tapis dans l’obscurité. Dans ce cas, quel serait l’intérêt d’avoir des gardes secrets ?

Mais comme Duan Yuyang l’avait demandé, Yuan Un réfléchit un moment avant de décider de dévoiler la présence des autres gardes secrets.

« Puisque la jeune maîtresse a parlé, Yuan Un lui obéit naturellement. »

Il ajouta :

« Cependant, les gardes secrets doivent tout de même continuer à accomplir leur devoir. Faisons ainsi : nous sommes vingt en tout. Dix d’entre nous vont suivre la jeune maîtresse et ses amis, tandis que les dix autres resteront cachés pour mieux vous protéger. Qu’en dites-vous ? »


Duan Yuyang en resta sans voix. Il avait uniquement proposé ça par souci de sécurité pour les gardes secrets. Qui aurait pensé que ces gardes entraînés par la famille Yuan se révéleraient aussi têtus ?

« Faisons comme ça, » décida Yuan Tianwen.

Yuan Un disparut aussitôt.

Yuan Tianwen fit à son compagnon :

« Ils n’ont toujours qu’une seule idée en tête, ne t’en fais pas pour ça.

– Pourquoi je ne devrais pas m’en faire ? argua Duan Yuyang. Bien sûr que je suis inquiet que tes gardes secrets se fassent complètement massacrer avant même d’atteindre les profondeurs de la forêt !

– Cela n’arrivera pas, le rassura l’autre jeune homme. Même s’ils ne sont qu’au niveau Primaire, ils sont entraînés à l’assassinat depuis leur enfance et savent survivre dans divers environnements. Ils sont mieux armés pour survivre dans la Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques que nous ! »

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Peu de temps après, dix cultivateurs portant les mêmes masques surgirent des bois.

Yan Tianhen les examina et s’écria de surprise :

« Vos tailles et vos carrures sont pratiquement identiques !

– C’est pour que nous puissions mieux protéger le jeune maître, » expliqua Yuan Un.

Lin Xuanzhi regarda Yuan Tianwen et commenta :

« Comme l’a remarqué Ah Hen, vous avez une stature similaire à celle de Tianwen. »

Quand on y regardait de plus près, c’était effectivement le cas.

« Comment ça se fait ? s’étonna Yan Tianhen.

– C’est pour que nous puissions prendre la place du jeune maître n’importe où et n’importe quand, » révéla Yuan Un.


Yuan Tianwen fut un peu gêné et il fixa Yuan Un d’un air agacé. Pourquoi tu leur racontes ça ?!

Si ses parents ne le chérissaient pas autant et ne craignaient pas qu’il rencontre un jour un danger sans pouvoir y réchapper, qui aurait été imaginer ce numéro où on échangeait le prince héritier par un chat sauvage ?!


Note de Karura : Les derniers mots font référence à une histoire ancienne. Une concubine jalouse d’une autre concubine enceinte a comploté pour échanger son enfant par un chat sauvage juste à la naissance, dans le but de la discréditer aux yeux de l’empereur. Bien sûr, l’enfant a été sauvé, élevé en secret, puis il est revenu plus tard pour se venger et prendre la place qui lui revenait de droit.


Bon, Qing Zhu est une vraie Hélène de Troie. Ses deux prétendants vont-ils arriver à s’entendre ?



Notes du chapitre :
(1) Hum, dois-je rappeler qui a trouvé le fabuleux nom de Pluplume en premier, suivi de Rouroule ? C’est l’hôpital qui se moque de la charité !
(2) Les gardes secrets n’utilisent pas leur nom, mais des numéros.






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