La Renaissance du Suprême Immortel 391

Chapitre 391 : L’extrême Ouest


Feng Jingyu pencha la tête sur le côté et demanda d’un ton perplexe :

« Mais ce n’est pas bien d’être sur les Cinq Continents ? Avec ton niveau actuel de cultivation, tu as encore du temps devant toi avant de devoir aller dans les Neuf Royaumes. Inutile d’être aussi pressé, tu ne crois pas ?

– Je n’ai pas envie d’attendre que ces gens viennent sur les Cinq Continents pour nous retrouver. Une fois les sceaux des Cinq Continents défaits, je pourrai aller librement dans les Neuf Royaumes avec Ah Hen. Le Monde Supérieur est vaste et infini. Une fois là-bas, nous serons comme un poisson dans l’immensité de l’océan : ce sera encore plus facile de nous cacher. Ainsi, nos ennemis se retrouveront dans la lumière tandis que moi, je serai caché dans l’ombre. »

Feng Jingyu le fixa et commenta :

« Ta manière de penser montre vraiment que tu as des intentions cachées.

– Je n’ai jamais eu de grandes ambitions, répliqua le jeune homme. Je veux juste pouvoir mener une vie paisible et voyager dans le monde pour en admirer la beauté avec celui que j’aime. »


Feng Jingyu se retrouva dans un état d’esprit bien compliqué. Il n’aurait jamais pensé que Lin Xuanzhi avait ce genre de pensées.

Il ne dit rien pendant un moment, puis reprit :

« Tu as vraiment pensé à tout et à long terme. »

Lin Xuanzhi caressa les petites plumes qui trônaient sur la tête du phénix et fit :

« Si je ne pensais pas autant à l’avance, je n’ose imaginer les problèmes que nous rencontrerions à l’avenir. Entre Ah Hen et moi, l’un de nous doit bien se montrer prévoyant.

– Je me sens un peu jaloux de Yan Tianhen maintenant, fit Feng Jingyu d’un ton léger. Il n’a pas besoin de savoir quoi que ce soit ou d’assumer la moindre responsabilité. Il n’a qu’à profiter de la vie tous les jours. Il peut pratiquer l’alchimie quand tout va bien et appeler son grand frère à l’aide quand il y a un problème. Il coule des jours paisibles comme ça. »


Lin Xuanzhi sourit, mais ne dit rien.

Feng Jingyu avait à la fois raison et tort.

Yan Tianhen n’était pas aussi simplet que ça. Il percevait totalement ce qui se passait, c’était juste qu’il n’aimait pas trop en parler et qu’il préférait agir en silence et dans l’ombre.

Tout comme sans rien dire à personne, Yan Tianhen avait tué Du Qiying pour lui.

Ah Hen était un garçon intelligent.

Feng Jingyu se sentit un peu abattu. Son bec doré picora légèrement le dos de la main de Lin Xuanzhi et il lui fit :

« Malgré tout, ça ne me plaît pas de rester à rien faire et de voir ce sceau être brisé comme ça.

– Je sais. »

Lin Xuanzhi marqua une pause, puis ajouta :

« Mais désolé, quoi qu’il arrive, je ne peux pas simplement rester ici et attendre la mort. »


Le phénix resta un moment silencieux, puis il releva la tête pour regarder le jeune homme.

« Vieux Lin, si un jour tu te rends dans les Neuf Royaumes et que je suis encore le maître du Palais Impérial de l’Ouest, je suis prêt à vous proposer un refuge. Les portes de mon domaine vous seront toujours ouvertes. »

Le visage de Lin Xuanzhi se détendit et il eut un léger sourire.

« Tes paroles me rassurent.

– Alors tu peux me dire où est Ah Gu ? »

Lin Xuanzhi : « … »

Finalement, cela avait été l’objectif de Feng Jingyu depuis le début.

Lin Xuanzhi estimait aussi que cela faisait trop longtemps que Ling Chigu était enfermé dans le plateau spirituel, alors il désigna les profondeurs de la forêt et déclara :

« Suis cette route et cherche plus loin. Je ne te promets rien, mais il se peut que tu trouves Ah Gu un peu plus loin. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Stupéfait, Feng Jingyu le fixa d’un air soupçonneux et demanda :

« Vraiment ?

– Tu peux toujours essayer, » fit Lin Xuanzhi en hochant la tête.

Le phénix ne le croyait pas vraiment, mais Lin Xuanzhi semblait très sûr de lui. Il était donc tenté d’aller jeter un coup d’œil plus loin.

Il continua de regarder le jeune homme droit dans les yeux, puis il battit des ailes et s’envola droit vers les profondeurs de la forêt.

Lin Xuanzhi en profita pour libérer Ling Chigu du plateau spirituel.

À cause du grand groupe qui l’accompagnait cette fois, Lin Xuanzhi avait eu peur que quelqu’un ne remarque l’état anormal du cadavre marionnette, voilà pourquoi il l’avait laissé dans le plateau spirituel pendant tout ce temps. Mais en y repensant maintenant, Feng Jingyu était sûrement encore plus soucieux que lui de cacher l’identité de Ling Chigu, alors Lin Xuanzhi pouvait libérer le cadavre en toute confiance.


Après avoir volé sur une certaine distance, le phénix capta effectivement l’odeur unique qui appartenait à Ling Chigu.

C’était une odeur assez différente de celle qu’il avait quand il était encore vivant et les différences étaient énormes. Ce parfum contenait moins la fumée de l’agitation du monde humain et plus l’odeur subtile des plantes et des pins qui étaient restés en dormance dans la terre sombre. Malgré ça, Feng Jingyu s’en rappela aussitôt.

« Ah Gu ! » pépia-t’il en se précipitant vers Ling Chigu.

Derrière Ling Chigu se trouvaient des rangées d’arbres immenses. Le cadavre portait une tunique noire, sa couleur habituelle. Ses longs cheveux retombaient dans son dos et ses yeux étaient sombres et austères.


Cet homme était comme une lance argentée au tasseau rouge capable de détruire le Ciel et la Terre, il ne s’était jamais incliné devant qui que ce soit. Pourtant quand ses pupilles entièrement noires aperçurent un oiseau qui semblait extrêmement faible, ses fines lèvres s’entrouvrirent et il leva lentement la main vers lui.

Le phénix atterrit et enserra un doigt long et fin.

Ling Chigu le porta à sa bouche et déposa sur le bec froid de l’oiseau un baiser avec ses lèvres toute aussi glaciales.

Les fluctuations des vents et des nuages, le lever de soleil et le coucher de lune, tout cela ne les concernait en rien.


* * *


Quand Ji Yunwei se réveilla le lendemain matin, il se rendit compte que son oiseau avait disparu.

Il s’empressa de le chercher un moment. Ce ne fut qu’une fois qu’il fut certain que cet oiseau s’était envolé au loin et que ce ne serait pas facile de retrouver qu’il dut renoncer pour le moment, mais il soupira et semblait très réticent.

Lin Xuanzhi vit tout cela, mais il n’allait pas trahir la vraie nature de Feng Jingyu.

De toute façon, Yan Tianhen pouvait sentir où se trouvait Ling Chigu, alors ce ne serait pas compliqué de retrouver l’oiseau.


Pendant le restant du voyage, tout se déroula comme les autres jours.

Le renard à neuf queues continua de les aider en cachette à se débarrasser des grandes meutes de bêtes démoniaques, alors ils progressèrent facilement.

Il n’y avait que très peu de cultivateurs capables de s’enfoncer aussi loin dans la Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques. Alors plus Lin Xuanzhi et son groupe progressaient, moins ils voyaient de traces humaines. Par contre, les traces de pattes et les squelettes de grosses bêtes démoniaques augmentèrent de manière significative.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Après avoir uni leurs forces pour éliminer une bête démoniaque au corps hérissé de pics, Yuan Un prit l’initiative de trancher le corps du monstre en morceaux. Il récolta la peau épaisse et rugueuse, les pics empoisonnés qui poussaient dans la chair, le noyau interne de cette bête démoniaque ayant atteint la troisième étoile de la Sagesse, ainsi que de la viande.

Huangfu Jin et Leng Jixue s’étaient incrustés dans le groupe alors naturellement, ils n’allaient rien prendre d’autre. Yuan Tianwen et Duan Yuyang avaient déjà obtenu ce qu’ils voulaient, alors plus rien ne les intéressait. Ji Yunwei ne s’intéressait qu’aux bêtes démoniaques en vie et n’avait que faire des morceaux d’un cadavre. Du coup, ce fut Lin Xuanzhi qui récupéra tous ces matériaux.

Naturellement, il promit de forger un outil magique à chacun dès qu’ils seraient sortis de la forêt.


Malgré les dangers omniprésents dans la forêt, Lin Xuanzhi savait qu’ils ne craignaient rien grâce à l’aide du renard à neuf queues, le chef suprême qui inspirait la crainte à toutes les créatures des bois.

Et quand les autres le virent si détendus, ils en conçurent d’abord des soupçons, puis leur nervosité disparut lentement à son tour.

Même si la barrière de la Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques était puissante, ils savaient déjà quoi faire pour la briser, alors cela ne les dérangeait pas d’attendre quelques jours de plus. Par conséquent, le groupe, qui aurait dû normalement être lancé dans une course contre la montre, avança lentement, comme s’ils étaient venus faire du tourisme. Ce fut ainsi qu’ils arrivèrent au bord de la légendaire Grande Formation Scelle Démon.


En plus, en se rapprochant davantage de l’ouest, le Qi spirituel devenait plus dense, alors tous se dirent que ce serait dommage de ne pas en profiter. Ils se mirent à cultiver à tour de rôle.

Yan Tianhen préférait raffiner des pilules, tandis que Lin Xuanzhi forgeait des outils magiques. Duan Yuyang dessinait des talismans et Yuan Tianhen le regardait faire tous les jours.

Xiao Linfeng emmenait Qing Zhu chercher des œufs tous les jours pour les faire frire. Au moindre désaccord, Qing Zhu se fâchait et le pourchassait pour le frapper.

Quant à Ji Yunwei, il regardait ses compagnons qui étaient soit déjà en couple ou bien montraient les signes de vouloir se mettre en couple. Il ne put s’empêcher de sombrer dans une profonde dépression, se trouvant très misérable et seul comparé à eux.


Bei Shitian était le seul à profiter de leurs moments de cultivation quotidiens pour partir ailleurs afin de gagner de l’expérience. Quand il revenait, il empestait le sang la plupart du temps. Il n’arborait aucune blessure, mais il ne portait clairement plus la même tenue qu’en partant.

Lin Xuanzhi ne chercha pas à l’arrêter parce que chacun devait suivre son propre chemin. Bei Shitian voulait se venger, alors il se forçait à vivre en permanence dans un état tendu et en forme où il était prêt à obtenir vengeance à tout moment.

Bei Shitian lui-même se refusait à la moindre détente. Lin Xuanzhi n’allait pas et ne pouvait pas l’obliger à se détendre.


Il y eut seulement une fois où Bei Shitian avait été gravement blessé. Il voulait d’abord faire comme si de rien n’était, sauf qu’il vomit beaucoup de sang en cours de route et faillit s’évanouir. Lin Xuanzhi lui fit alors :

« Grand frère martial, en faire trop est aussi mauvais que ne pas en faire assez. Tu sais quel est le pré-requis essentiel pour se venger ?

– Quoi donc ?

– Il faut vivre plus longtemps que ses ennemis. »

Bei Shitian l’avait regardé et était resté stupéfait un bon moment, puis il avait hoché la tête en silence.


* * *


Un jour, ils passèrent par une profonde vallée reculée pour arriver dans une vaste zone ouverte et tranquille.

Depuis leur arrivée dans la forêt, ils n’avaient vu que des arbres immenses et parfois un ruisseau ou deux. Alors quand ils revirent pour la première fois depuis longtemps un vaste lac aux eaux claires, ils ressentirent de la bonne surprise, comme si la morosité qu’ils avaient réprimée dans leurs cœurs depuis plus de deux semaines passées dans cette sombre forêt avait complètement disparu.

Leng Jixue fut le premier à retrouver l’usage de la parole :

« Cet endroit est vraiment de toute beauté ! »

Durant le voyage, Huangfu Jin était resté maussade et avait refusé de parler aux autres. Seulement là, son visage s’illumina. Il hocha la tête et fit :

« Le Qi spirituel est abondant ici et l’air est pur. C’est effectivement un endroit qui peut générer un Qi spirituel très riche. »

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De son côté, Ji Yunwei plissa le front.

« Je n’avais encore jamais vu un endroit pareil. »

Cela lui valut un regard de la part de Lin Xuanzhi.

« Tu ne t’étais encore jamais aventuré autant à l’ouest ?

– En fait, non, réalisa soudain le jeune homme. Jusque là, quand ma famille se rendait dans la Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques pour chasser, on ne faisait que s’enfoncer un peu avant de se retirer. Jamais on n’avait été aussi loin. Je ne suis même pas certain que des gens soient déjà venus ici auparavant. »

Après tout, cette forêt était le territoire des bêtes démoniaques.

Même la famille Ji n’irait jamais ouvrir la porte aux ennuis.


De son côté, Qing Zhu semblait assez ému. Il se tenait au bord du lac, contemplant les hautes montagnes au loin. Il se pinçait gentiment les lèvres, songeant à dieu sait quoi.

Xiao Linfeng s’approcha et se tint à ses côtés. Il déclara :

« Ces derniers jours ont été les plus heureux de ma vie. »

Cela lui valut un regard de l’autre homme qui répliqua :

« Alors tu dois vraiment avoir une vie très triste.

– On dirait que ta vie à toi a été plutôt mouvementée, » fit Xiao Linfeng en riant.

Qing Zhu le fixa d’un air soupçonneux et demanda :

« Pourquoi tu dis soudain des choses pareilles ?

– Sûrement parce que ce sera difficile de réunir de nouveau cette grande compagnie. Les gens qui marchent ensemble finissent tôt ou tard par prendre des voies séparées. »


Qing Zhu en resta stupéfait un moment, puis objecta :

« Pourquoi on devrait se séparer ? »

Xiao Linfeng le regarda en souriant.

« Xiao Zhuzi, tu as déjà songé à ce que tu allais faire ensuite ?

– Je veux aider le jeune maître à développer ses commerces privés, répondit-il en plissant le front. Je l’aiderai à réaliser tout ce qu’il veut.

– Pourquoi tu es si dévoué envers lui ?

– Parce qu’il est le fils de maître Zhan, ah, répondit l’homme d’un ton d’évidence. Maître Zhan m’a tellement bien traité. À présent qu’il n’est plus là, son fils est naturellement devenu mon maître. N’est-ce donc pas naturel et logique que je veuille l’aider ? »

Xiao Linfeng ne put s’empêcher de soupirer.

« Tu t’es vraiment vendu facilement, ah. Liu Mengchen m’a raconté que si tu es si proche de Lin Zhan, c’est parce qu’il t’a donné juste une cuisse de poulet autrefois ? »


Qing Zhu secoua la tête et rectifia :

« Bien sûr que non.

– Alors pourquoi ?

– Il m’a aussi donné des tanghulus, du tofu givré, du porc braisé mariné aux légumes… »

Qing Zhu compta un par un sur ses doigts. Il s’en souvenait parfaitement et au bout du compte, il poussa un triste soupir :

« C’était vraiment celui qui m’a le mieux traité dans ce monde ! »

Un tic agita les lèvres de Xiao Linfeng qui demanda :

« Et si Liu Mengchen te traite comme ça à l’avenir ? »

Le sourire de Qing Zhu retomba net.

« Il m’a menti et m’a martyrisé. Plus important encore, il a fait du mal à mon frère Zhan. Jamais je ne lui pardonnerai ! »


Note de Karura :

Liu Mengchen, ailleurs : (;´д`)ゞ Zhu'Er, pourquoi tant de haine ?






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