Chapitre 417 : Huai Yu se fâche
Après avoir discuté et ri un moment, Yuan Tianwen emmena son compagnon se reposer dans la maison que Liu Mengchen leur avait fait préparer d’avance.
Liu Mengchen regarda autour et ses yeux se posèrent finalement sur Qing Zhu. Il fit :
« Je dois d’abord discuter de certaines choses avec Zhu’Er. »
Le concerné lui jeta un regard noir et répliqua :
« Qu’est-ce que j’aurais à te dire ? Pas question. »
À cet instant, Liu Zhaoyue surgit de nulle part. En voyant Lin Xuanzhi et les autres, il fut si excité qu’il s’écria :
« Par le Ciel, vous êtes tous sortis de là sains et saufs ! Il y avait tellement de rumeurs disant que vous étiez morts dans la Forêt des Dix Mille Bêtes Démoniaques. J’ai cru que je ne vous reverrais plus jamais et j’étais triste pendant si longtemps ! »
Yan Tianhen regarda son air réjoui et il ne put s’empêcher de signaler :
« Nous n’avons jamais été très proches auparavant. Je suis surpris que tu te sois fait tellement de souci pour nous.
– Ha ha, mais ce jeune maître ne s’en faisait pas pour vous tous, juste pour ma belle-sœur ! Si quelque chose lui arrivait, j’ai bien peur que mon grand frère aurait renoncé à la vie par désespoir. Et dans ce cas, n’est-ce pas sur moi que seraient retombés tous les durs devoirs de la famille Liu ? »
Yan Tianhen : « … »
Les autres : « … »
C’est bien mon petit frère, ah, ne put s’empêcher de soupirer intérieurement Liu Mengchen.
Qing Zhu devint furieux à cause de sa gêne.
« Sale petit morveux, tu racontes vraiment n’importe quoi pour un gamin. Qui est ta belle-sœur ?
– C’est toi, naturellement, intervint Liu Mengchen avec un sourire. Bon, je te dis ça juste pour te prévenir : je n’accepterai aucune réfutation ou refus. Si tu n’es pas d’accord, nous pouvons en parler tranquillement en privé. »
Qing Zhu : « … »
Comme il n’était pas heureux, il marcha férocement sur la botte de l’autre homme, laissant une marque poussiéreuse dessus.
Liu Mengchen le prit dans ses bras avec un rire amusé. Il le serra contre lui d’une main et s’envola dans les airs avec lui, l’emmenant Dieu sait où. Qing Zhu se débattit deux fois, mais se rendit compte qu’il ne parviendrait pas à se libérer. Du coup, il n’eut pas d’autre choix que de le laisser faire.
Xiao Linfeng haussa un sourcil et fit claquer sa langue.
« Il ose martyriser mon petit frère devant mes yeux, ah. Hors de question, je dois le suivre et regarder. Je ne laisserai pas ce gamin de Mengchen aller trop loin. »
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
Après le départ de Xiao Linfeng, Wan Yitong saisit également le poignet de Bei Shitian avec un sourire et annonça :
« Maître, je m’en vais avec grand frère martial Shitian pour pratiquer l’amour et la tendresse et pour approfondir notre lien de frères martiaux. Je laisse l’honorable aîné faire ce qu’il veut, j’espère que je ne vais pas trop vous manquer. »
Bei Shitian se libéra d’une secousse et répliqua d’un ton glacial :
« Arrête de toucher tout ce que tu veux. »
Il lui tourna le dos et s’en alla.
Durant le voyage, Wan Yitong avait pratiqué au point qu’il avait désormais une carapace hyper épaisse contre la honte, alors ce petit refus n’était guère qu’une égratignure pour lui. Il haussa les épaules avec nonchalance et appela d’un ton affectueux :
« Grand frère martial Bei, attends-moi ! »
Puis il bondit et courut derrière l’autre jeune homme.
Quand il le rattrapa, il lui reprocha :
« Dis donc, pourquoi tu n’épargnes pas un peu mon amour-propre au moins en présence du maître, ah ?
– Et si tu t’occupais toi-même de ton amour-propre ? Si tu arrêtais un peu de me provoquer, comment pourrais-je avoir l’occasion de t’embarrasser ?
– Putain, tu es vraiment trop peu romantique et insensible. Nous avons quand même souffert de la même douleur. Se pourrait-il que tu ne veuilles même plus me reconnaître comme ton petit frère martial ? » se plaignit Wan Yitong, très mécontent.
Ce qu’il détestait le plus, c’était quand Bei Shitian se comportait comme une pierre que rien ne pourrait réchauffer.
L’autre jeune homme le fixa d’un air glacial.
« Je t’ai déjà dit que tu n’avais plus à perdre ton temps avec moi. Alors ce n’est pas convenable que tu emploies les mots ‘peu romantique et insensible’ pour moi. »
Les épaules de Wan Yitong s’affaissèrent un peu. Il inspira profondément et leva les yeux vers le ciel. Il fit ensuite :
« Bei Shitian, je ne cesse de me ridiculiser devant toi, mais c’est juste parce que j’ai peur de ce que tu deviendras si je renonce un jour, ah.
– En quoi ça me concerne que tu persévères ou pas ? » demanda Bei Shitian, ne comprenant pas du tout ce qu’il disait.
Wan Yitong se tourna pour le regarder droit dans les yeux.
« Quand je pense que personne ne t’aimera jamais autant que moi, je sens mon cœur se briser et souffrir. »
Il porta une main à son cœur et ajouta :
« Mon cœur a mal pour toi. »
Bei Shitian serra soudain les poings.
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
Il se ressentait subitement une douleur désagréable au point d’être incapable de bouger. Ça rendait son cœur douloureux et ça piquait son nez, comme s’il allait pleurer.
Malheureusement, Wan Yitong ne lui laissa pas l’occasion de continuer à ressentir ça.
Le jeune homme fit d’un ton indifférent :
« Laisse tomber, fais comme si je racontais n’importe quoi. En fait, je t’ai entraîné au loin parce que j’ai bien vu que le maître avait à parler à petit frère martial. »
Bei Shitian marqua une pause, puis fit :
« Je ne suis pas aussi peu perceptif que ça.
– Si tu le dis.
– Fais comme tu veux. »
Ce fut ainsi qu’une autre conversation s’acheva sur rien.
De l’autre côté, les gens étaient presque tous partis. Il ne restait que trois personnes dans l’espace ouvert : Lan Yue, Lin Xuanzhi et Yan Tianhen… ainsi que deux tigreaux qui avaient beau avoir grandi physiquement, ils restaient écervelés et ne songeaient encore qu’à s’amuser.
Lin Xuanzhi fixa son maître d’un air inexpressif.
Il attendait que l’autre homme prenne la parole le premier.
Lan Yue le regarda plusieurs fois et eut l’air de vouloir lui parler, mais il hésitait à chaque fois.
Au moment où Lin Xuanzhi se demandait comment Lan Yue allait lui expliquer les choses, ce dernier leva la main pour lui tapoter l’épaule et fit d’un air sincère et significatif :
« Ton maître est un peu fatigué, tu devrais aussi aller te reposer. Si tu as quelque chose à me dire, tu pourras y repenser soigneusement une fois calmé. »
Lin Xuanzhi jura intérieurement. Avant qu’il ne puisse parler, il vit Lan Yue s’enfuir calmement et de manière très digne.
Hé hé.
Pour la première fois, Lin Xuanzhi ressentit un peu de colère envers son maître.
Yan Tianhen avait également remarqué l’ambiance inamicale et tendue. Il tenta de détendre l’humeur de son grand frère en faisant :
« Grand frère, il fait vraiment très beau aujourd’hui. »
Juste à ce moment, on entendit le tonnerre gronder dans le ciel.
Yan Tianhen : « … »
Putain, c’était trop embarrassant.
Même le Ciel était contre lui.
Lin Xuanzhi passa un bras autour de ses épaules et proposa :
« Allons-y. Nous n’avons fait que courir tout au long du chemin et nous étions très nerveux. On a bien besoin de se reposer. Nous allons avoir de nombreuses batailles difficiles à livrer à l’avenir. »
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
Les deux frères occupaient le même logement. Allez savoir si Liu Mengchen avait fait exprès ou pas, mais il n’avait même préparé qu’un seul lit.
Yan Tianhen retira sa tunique extérieure pour ne garder que sa tunique inférieure. Il se mit au lit en se glissant sous la couverture. Ah Bai voulut sauter dans le lit avec lui, mais Lin Xuanzhi le rattrapa rapidement par la peau du cou et le jeta dans le panier spécialement préparé pour les tigreaux.
Ah Bai protesta avec deux aouh et voulut sauter de nouveau sur le lit. Cependant, il prit peur devant le regard de Lin Xuanzhi, à tel point qu’il alla se cacher derrière Hu Po, penaud — Pourquoi tu es si féroce ?
Ce n’est pas ce tigre qui t’a provoqué !
Lin Xuanzhi avait toujours été du genre peu bavard, même avec son petit frère. Sauf que là, il parlait encore moins.
Il s’allongea à côté de Yan Tianhen. Ce dernier ouvrit les yeux au bout d’un moment et se tourna vers lui.
Il s’aperçut que les yeux noirs de Lin Xuanzhi, dont il ne parvenait pas à distinguer l’expression, regardaient droit vers le ciel du lit. Allez savoir à quoi il pouvait bien penser.
Yan Tianhen se rapprocha simplement et lui prit le bras.
« Grand frère, tu es contrarié ? »
Le regard de Lin Xuanzhi dériva vers la nuque de l’autre jeune homme.
Grâce à l’onguent du maître, qui était si rare qu’on n’aurait pas pu se le procurer même pour mille pièces d’or, il n’y avait plus la moindre égratignure. Cependant quand Lin Xuanzhi repensa à cette attaque de Yin Xinghan qui l’avait fait se sentir impuissant, il ressentit une angoisse indescriptible ainsi qu’une profonde inquiétude — la différence de pouvoir était visible au premier regard.
Yan Tianhen se sentit malheureux à cause de l’air abattu de son grand frère.
Il ne put toutefois se retenir de sourire et se pencha pour l’embrasser. Puis il passa ses bras autour de son cou et fit :
« Grand frère, fais-moi un sourire. »
Malgré sa déprime, Lin Xuanzhi se força à sourire.
Yan Tianhen l’imita avec un rire bête.
Lin Xuanzhi conserva son sourire un moment, puis il soupira et fit :
« Je tuerai ce maudit Shen Ji un jour.
– Oui, tue-le, » approuva Yan Tianhen en hochant la tête.
Lin Xuanzhi : « … »
Peu de temps après, un grand éclat de voix à l’extérieur réveilla Yan Tianhen.
Il regarda sur le côté et découvrit que Lin Xuanzhi n’était plus là. Il toucha le matelas et constata que la place était déjà froide. Ça faisait donc un moment que Lin Xuanzhi s’était absenté.
Yan Tianhen bondit du lit et s’habilla, puis il courut à l’extérieur.
Il put voir que Huai Yu et Su Mo étaient revenus à un moment donné.
Huai Yu avait un air très sombre et on pouvait lire sur son visage qu’il était de très, très mauvaise humeur. Il avait saisi un buisson dans la cour et ne cessait de lui arracher ses feuilles. Il y avait déjà plein de feuilles par terre.
Lan Yue se tenait à côté de lui et semblait essayer de le calmer d’une voix douce.
Quant à Su Mo, il parlait à voix basse à Lin Xuanzhi dont les sourcils se fronçaient de plus en plus —
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
« Grand frère ! »
Yan Tianhen courut vers eux et salua ensuite :
« Maître, oncle Mo, vous êtes de retour. »
Quand Huai Yu le vit arriver, il cessa d’arracher les feuilles et de faire une tête horrible à voir. Cependant, il resta brusque :
« Tu sais donc encore te montrer, ah. Je n’ai pas eu de nouvelles pendant trois ans, alors je me suis dit que tu étais heureux au point d’en oublier ta demeure et ton devoir.
– Ce n’est vraiment pas ma faute, objecta le jeune homme. C’est à cause de Yin Chongyue qui est vraiment trop malhonnête ! Il a dit qu’il nous prêterait la Lampe des Lotus Jumeaux pendant trois jours mais en fait, ça a duré trois ans à l’extérieur !
– Yin Chongyue, d’où sort ce type ? renifla Huai Yu en jetant un regard noir à Lin Xuanzhi. Si j’avais su que tu cherchais en fait cette Lampe des Lotus Jumeaux, ce Vénérable n’aurait jamais laissé Ah Hen partir avec toi ! »
Lin Xuanzhi se sentait toujours un peu mal à l’aise quand il devait faire face à Huai Yu. Après tout, hormis le fait qu’il était le maître d’Ah Hen, il était également de toute évidence son papa — bien que Ah Hen ne semblait pas vouloir le reconnaître comme tel.
Yan Tianhen se gratta le nez et s’étonna :
« Vous êtes au courant de tout, ah ?
– Ton grand frère nous a tout avoué, » fit Huai Yu d’un ton mécontent.
Dès qu’il en reparla, Huai Yu se mit de nouveau en colère. Il pointa le nez de Lin Xuanzhi et le sermonna de nouveau :
« Sale gosse, tu ne comprends vraiment pas la complexité et l’immensité du Ciel et de la Terre ! Même moi, je n’aurais jamais osé pénétrer dans la Grande Formation Scelle Démon. Tu te crois vraiment tout puissant pour penser que tu serais capable de garantir que vous pourriez entrer et sortir en un seul morceau, hein ?
– Maître, vous ne pouvez pas dire ça ! s’empressa d’expliquer Yan Tianhen. Regardez, nous sommes sortis sains et saufs, n’est-ce pas ? En plus, on a énormément bénéficié de la Lampe des Lotus Jumeaux. Je suis à présent au Niveau Primaire. Si j’étais resté à l’extérieur, combien de temps ça m’aurait pris d’atteindre ce niveau, ah ? »
La colère de Huai Yu se dirigea contre lui.
« La ferme ! cria-t’il. Tu comptes encore l’argent pour celui qui t’a vendu ! Tu es stupide ou quoi ?
– Je ne suis pas stupide, » répliqua le jeune homme en secouant la tête.
Huai Yu était si furieux qu’il se mit à rire de colère.
« La Lampe des Lotus Jumeaux vous a effectivement beaucoup apporté. Je reconnais aussi que vous avez réussi à quitter la formation sans problème, alors tout est bien qui finit bien. Mais vous pensez vraiment n’avoir obtenu que des bénéfices ? »
Il poursuivit en haussant le ton :
« N’est-ce pas vous qui êtes recherchés en ce moment même ? N’êtes-vous pas pourchassés et encerclés ? N’êtes-vous pas la cible de tant de personnes ? N’est-ce pas difficile de faire profil bas ? Ah ? »
Note de Karura : Huai Yu m’a manqué ! J’adore son caractère bien à lui. Yan Tianhen tient vraiment de son papa !
Commentaires :