Cent façons de tuer un prince charmant 254

Chapitre 254


Shen Jue ne lui donna pas un coup de poing au visage, car l’autre avait une représentation le lendemain soir, alors il le frappa dans l’estomac. On entendit un sourd à travers la couverture. Il se leva aussitôt pour partir, sauf qu’après le coup, Shang Yanyu lui saisit la main et le tira en arrière.

« Où est-ce que tu vas ? »

La voix de Shang Yanyu n’était pas du tout paniquée. Il ne semblait pas du tout gêné que Shen Jue l’ait surpris à appeler un autre homme.

Shen Jue tira très fort pour récupérer sa main, mais Shang Yanyu ne le laissa pas faire. Les deux se battirent silencieusement dans le noir. Ce ne fut pas vraiment un combat : Shen Jue se débattait pour partir et Shang Yanyu le retenait de force. Au final, à cause de la différence de force physique, Shen Jue se fit plaquer sur le lit d’hôpital.


« Pourquoi tu es fâché au point de vouloir partir ? » demanda Shang Yanyu à l’homme en-dessous de lui en baissant la tête.

Ses yeux étaient extraordinairement brillants dans le noir, scintillant comme des diamants.

Les yeux de Shen Jue étaient remplis de colère :

« Tu sais très bien pourquoi ! »

Le coin des lèvres de l’autre homme frémit.

« C’est à cause de ce coup de fil ? »

Shen Jue était à présent immobilisé et ne pouvait plus du tout bouger. Bien que Shang Yanyu sortait d’un accident de voiture, il était aussi vif et ardent qu’en temps normal. Il n’eut aucun problème à maîtriser Shen Jue.


Shen Jue tourna la tête sur le côté en entendant les paroles de l’autre homme, comme s’il n’avait pas l’intention d’en dire plus.

En le voyant se comporter ainsi, Shang Yanyu tendit la main pour prendre le portable qui avait atterri juste à côté de l’oreiller. Il avait sonné plusieurs fois pendant que les deux hommes se battaient et là, il indiquait quatre appels manqués.

« Celui qui m’a appelé, tu l’as déjà vu : c’est ce lycéen qui aime toujours venir voir mes représentations. À cause de ça, il a raté ses cours en école de soutien. Ses parents s’en sont rendus compte et sont venus me voir pour dire qu’à cause de moi, il prenait trop de retard dans ses études, surtout qu’il doit passer l’examen d’entrée à l’université l’an prochain. Alors je lui ai donné mon numéro pour que ce garçon ne vienne plus si souvent voir mes spectacles. »


Tout en disant ça, il déverrouilla son portable et fit apparaître les contacts.

« Tu crois que je sors avec lui ? Alors je vais l’appeler et lui demander si j’ai la moindre relation avec lui. »

Shang Yanyu était sur le point d’appeler le lycéen quand Shen Jue intervint :

« Parce que tu ne voulais pas qu’il prenne du retard dans ses études, tu lui as donné ton numéro, c’est ça ? »

Sa voix était un peu faible, comme s’il était fatigué.

« Shang Yanyu, arrête de faire semblant. Si tu en as marre, autant se séparer. L’honnêteté est ce qu’il y a de plus important, pas vrai ? Tu peux me mentir, tu peux mentir à tout le monde, mais il ne faut pas que tu te mentes à toi-même.

– Je n’en ai pas marre, » fit Shang Yanyu en le regardant droit dans les yeux.


Shen Jue ferma les yeux et quand il les rouvrit, la colère dans son regard avait totalement disparu, ne laissant que de l’indifférence.

« Shang Yanyu, il vaut mieux qu’on évite de se voir pour le moment, le temps de nous calmer. Je vais aller à l’hôtel quelques jours. »

Ses deux derniers mots furent prononcés d’un ton très glacial :

« Lâche-moi. »

L’autre homme ne dit rien un moment, puis l’embrassa carrément.

Ce baiser parut rendre Shen Jue complètement furieux : il détourna le visage et balança un coup de poing à l’autre. Cette fois, Shang Yanyu se fit frapper en plein visage. Profitant que l’autre avait mal, Shen Jue le repoussa violemment et se leva du lit. Il prit son manteau sur le porte-manteau, ouvrit la porte de la chambre d’hôpital et sortit à grands pas.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Au petit matin du premier jour de la nouvelle année, l’hôpital était bien plus froid que d’habitude. Quand Shen Jue sortit du bâtiment des urgences, il s’aperçut qu’en fait, il neigeait.

La neige tombait bien plus tard cette année, mais il neigeait très fort tout à coup. En à peine quelques minutes, le sol se couvrit d’une légère couche blanche.

Shen Jue marcha sur la neige à pas prudents. Des bruits de pas précipités se firent entendre derrière lui.

Son bras se fit attraper.

« Je ne t’ai pas encore souhaité bon anniversaire, M. Chocolat. »

Shen Jue s’arrêta et se tourna.


Shang Yanyu ne portait que la tenue d’hôpital. Les lampadaires en dehors du bâtiment des urgences illuminaient son visage, surtout la meurtrissure au coin de ses lèvres, là où Shen Jue venait de le frapper.

Des flocons de neige tombaient sur ses épaules et son visage était si blanc qu’il semblait presque avoir la même couleur que la neige sur ses épaules. Avec ses sourcils noirs et ses yeux profonds, ses lèvres rouges et ses dents blanches, il était vraiment très beau. Même la meurtrissure au coin de ses lèvres ne diminuait en rien sa beauté. En ajoutant la chemise d’hôpital qu’il portait, cela lui donnait une touche de beauté fragile.

Quand il vit Shen Jue se tourner vers lui, il se pinça les lèvres et sourit. Ce sourire rappela à Shen Jue la première fois qu’il l’avait vu. À l’époque, Shang Yanyu portait un costume de scène et se tenait dans le couloir, la lumière chaude l’illuminant. Il avait regardé en arrière d’un air nonchalant et avait légèrement souri en voyant Shen Jue.


Voyant que Shen Jue ne parlait pas et ne disait rien, Shang Yanyu leva lentement les bras pour l’attirer dans son étreinte. Quand il le tint dans ses bras, il inspira.

« Il fait si froid, ah. »

Puis il le serra encore plus fort.

C’était comme si en se serrant fort l’un contre l’autre, les cœurs des deux hommes seraient connectés.


* * *


Après cette étreinte, les deux se réconcilièrent pour le moment. Quand Shang Yanyu put quitter l’hôpital le lendemain, le médecin qui signa les papiers fut surpris et peiné en voyant son visage. Il lui demanda comment c’était arrivé et si cela allait avoir un impact sur la représentation de ce soir.

« Ça ira. Une fois que je me maquillerai, on n’y verra plus rien, » répondit Shang Yanyu avec indifférence, tout en pressant la main de Shen Jue assis à côté de lui.

Ce dernier regarda le médecin et voulut retirer sa main, mais Shang Yanyu la serra de plus belle, alors il dut renoncer.


Quand ils rentrèrent à la maison, Shang Yanyu prit une douche et dut partir en vitesse pour le théâtre. Avant de partir, il embrassa Shen Jue sur la joue et lui fourra un ticket dans la poche.

« N’oublie de venir voir. »

C’était un billet pour la représentation de ce soir.

Cette représentation ne serait pas comme les autres : elle allait être diffusée en direct à la télé, alors c’était presque impossible de se procurer un billet. Malgré tout, le ticket que Shang Yanyu lui avait laissé était pour le premier rang, et au milieu qui plus est.


Le soir, quand Shen Jue entra dans la salle de spectacle, il se rendit compte que les gens à côté de lui semblaient tous être des hauts-fonctionnaires et il en reconnut même deux. Il y avait des personnes âgées autour, Shen Jue était le plus jeune. Forcément, il détonnait parmi le rang. Les caméras filmaient toujours les gens du premier rang, alors le visage de Shen Jue avait été filmé plusieurs fois.

Il y avait plus d’un spectacle ce soir, mais Shang Yanyu était le premier. Il avait même droit à une représentation individuelle de deux minutes. Les caméras et les projecteurs suivirent ses moindres gestes et la moindre expression de son visage. Ce visage déjà parfait à la base ne présenta aucun défaut sur la caméra. Surtout lors des gros plans, ses yeux étaient remplis d’émotions, à couper le souffle.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Même quand Shen Jue avait été assis au premier rang avant, il n’avait pas pu voir si clairement ces yeux. Mais à présent, il y avait des grands écrans à gauche et à droite de la scène. Ce ne fut qu’à ce moment qu’il saisit pleinement tout le talent de Shang Yanyu sur scène.

Dans la représentation suivante qui était en groupe, même s’il y avait plein de gens sur scène et plein de gens filmés, Shang Yanyu continuait d’attirer tous les regards et toute l’attention.

Après ce spectacle en direct, il y eut beaucoup de discussions au sujet de Shang Yanyu sur internet. En à peine une heure, son identité fut pratiquement dévoilée. Alors que beaucoup d’internautes furent séduits par sa beauté, ils remarquèrent également Shen Jue qui faisait partie du public.

Après tout, un bel homme était assis parmi des gens plus âgés et son visage avait été filmé souvent. Cela aurait été difficile de ne pas attirer l’attention.


* * *


Ailleurs dans un banquet, les gens buvaient en groupes.

Yao Zhan portait un costume noir et avait un verre de vin à la main. Il écoutait distraitement l’Oméga à côté de lui. Comme il n’était plus tout jeune, sa famille avait arrangé un rendez-vous pour lui au Nouvel An. Malheureusement, Yao Zhan trouvait que l’autre était stupide et laid. Hormis le fait qu’il était un Oméga et venait d’une bonne famille, il n’avait vraiment rien pour lui.

L’autre jeune homme remarqua l’indifférence de Yao Zhan et se vexa un peu. Il sortit donc son portable et commença à jouer dessus. Tout en jouant, il regarda les images qui étaient populaires sur internet ce soir.


En voyant ces photos, il cligna des yeux, puis fila un coup de coude à l’homme à côté de lui.

« Frère Yao Zhan, ce ne serait pas ton ex ? Il est déjà dans les recherches populaires. »

Il agita son portable devant les yeux de Yao Zhan.

Il y avait neuf photos à l’écran : les premières étaient de Shang Yanyu et les dernières de Shen Jue.

Yao Zhan jeta un coup d’œil et son visage, qui manifestait son désintéressement, changea subitement d’expression. Il piqua le portable de l’Oméga et regarda très attentivement les photos.

Son visage se fit de plus en plus sombre.


* * *


Dans une chambre blanche très loin dans un autre pays.

L’écran accroché au mur montrait les divertissements du Nouvel An sur la chaîne officielle.

La personne allongé sur la table d’opération contemplait la télé sans cligner des yeux. Quand il vit un certain visage défiler à l’écran, ses yeux s’illuminèrent et il leva instinctivement la main. Mais ce faisant, une perfusion se détacha de son bras et la machine à côté de lui se mit à biper.

Un homme vêtu d’une tunique stérile à côté lui baissa aussitôt la main.

« Ne bougez pas, ça peut être dangereux. »


À ces mots, l’homme allongé sur la table d’opération serra le poing mais ne dit rien. Cependant, quand l’homme en tenue stérile se tourna, un larme coula au coin de ses yeux.

Ses yeux passèrent de brillants à sombres.


La parole à l’auteur : J’étais vraiment très occupé ces trois derniers jours.

Le premier jour, je me suis couché à 00:30 pour me lever à quatre heures du matin. J’ai démarré mon déménagement à 5:30, et ça m’a occupé jusqu’à 00:30.

Je me suis levé à six heures le lendemain et après une journée à courir partout, je suis resté assis dans la camionnette quatre bonnes heures. Quand je suis rentré à 21:30, je me suis aperçu que je n’avais rien mangé de la journée, à part le petit-déjeuner. J’étais si occupé que j’ai même oublié de manger. Il faut dire aussi que courir partout avec une température de 38 à 39°C, c’est vraiment de la torture.

Aujourd’hui, ma commande en ligne est arrivée, mais le livreur ne l’a pas apportée chez moi. J’ai dû me rendre au relai-colis à plusieurs centaines de mètres, puis ramener le bureau que j’avais commandé en ligne au sixième étage sans ascenseur…

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Je comptais mettre le roman à jour plus tôt, mais ça a été comme si mon corps avait cessé de fonctionner complètement à cause de la fatigue.

En trois jours, j’ai sûrement perdu trois bon kilos.

Je ne crois pas que je terminerai mon chapitre ce soir, alors je vais juste publier ce que je dois mettre aujourd’hui, et je tâcherai d’écrire plus demain.

Bonne nuit.


PS : Travailler comme une bête de somme est vraiment fatiguant. J’ai envie de quitter mon boulot. Je n’arrive même pas avoir le haut débit là où je suis. Dans les jours à venir, je ne pourrai utiliser que des hot spots pour me connecter. J’ai demandé à changer mon abonnement internet hier, mais cela ne prendra effet que le mois prochain. J’ai envie de pleurer…

Que cela vous serve de leçon quand vous chercherez un emploi : avant de signer le contrat, renseignez-vous bien sur le salaire et faites attention à l’environnement de travail et aux commodités.


Note de Karura : Ah, le quotidien mouvementé de l’auteur…

Bon, qui est la mystérieuse personne qui apparaît à la fin de ce chapitre ?







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