Cent façons de tuer un prince charmant 105

Chapitre 105


Quand ces mots furent prononcés, l’air parut se figer.

Le regard de Shao Ge se fit un peu compliqué. Ses longs cils se soulevèrent un peu et ses yeux bruns avaient une sorte de beauté transparente, presque comme des perles de verre sous la lumière.

Depuis ses débuts, son visage avait toujours été chaque année élu comme l’un des cent plus beaux visages dans le monde entier. Il était même arrivé au dixième rang dès la première année, tandis que peu de gens le connaissaient mais se rappelaient pourtant de son visage parfait.

Et dans les années qui suivirent, il fut toujours dans les trois premiers.


« Quelle sorte de lubrifiant ? » s’enquit Shao Ge.

Shen Jue garda le silence un moment avant de répondre :

« Pour utiliser sur une personne. »

Le sourcil gauche de Shao Ge se souleva un peu.

Il y avait un grain de beauté au-dessus de son sourcil gauche. Ce petit grain de beauté avait été interminablement encensé par ses fans qui disaient que c’était le Créateur qui avait utilisé un fin pinceau pour déposer une goutte d’encre épaisse sur le visage de Shao Ge.


En cet instant, le sourcil se souleva et le petit grain de beauté suivit le mouvement. Le visage d’ordinaire indifférent arbora une touche de manque de contrôle.

« Et les anti-inflammatoires, c’est pour un usage externe ?

– En, » répondit Shen Jue d’une voix encore plus basse.

Quand Shao Ge entendit ça, il baissa la tête et enfila ses gants en cuir. Puis il se tourna et partit. Il ne demanda pas à Shen Jue ce qu’il comptait faire avec. Il était comme ça : dans le groupe, il se souciait rarement des affaires des autres et s’occupait uniquement des siennes.

Il était né pour être dans le divertissement car dès qu’il apparaissait, les gens ne pouvaient qu’être attirés par lui. Par contre, ce n’était pas agréable d’être son partenaire.

Si on tentait de se rapprocher de lui, on se faisait insulter ou ignorer. Si on s’éloignait de lui, on se faisait reprocher le fait de le mettre à part. Bref, ne pas être populaire était comme le péché originel.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Étant le moins populaire des quatre, Shen Jue avait une présence similaire à celle de quelqu’un de transparent, et ses fans étaient encore plus pitoyables. Durant des séances de dédicaces du groupe, certains fans ne s’arrêtaient même pas devant lui.

Dans des moments comme ça, Shen Jue sentait seulement le sang affluer dans ses joues, mais il devait pourtant garder le sourire et continuer de signer pour le fan suivant.

Il arrivait aussi qu’on se trompe sur son nom. Une fois, quand ils avaient participé ensemble à une émission de variétés, il avait entendu le nom de Shao Ge crier dans le public, tandis que lui-même n’avait même pas de membres dans son fan-club.


Certains recevaient dix fois plus que les efforts qu’ils fournissaient, comme Shao Ge. Au contraire, Shen Jue recevait moins d’un dixième des efforts qu’il fournissait.

Personne ne lui avait jamais laissé sa chance. Même s’il faisait une belle performance, sa scène se faisait couper parce que dans ce milieu, il n’y avait que l’audimat qui comptait, et l’audimat rapportait de l’argent. Les producteurs n’étaient pas stupides.

Par conséquent, dans les vies précédentes, Shen Jue avait toujours été très jaloux de Shao Ge. Pendant sa grossesse, il n’arrivait souvent pas à dormir tranquillement la nuit. Il se rappelait comment il était toujours en nage dans la salle de répétition. À cette époque, il avait espéré qu’un jour, les projecteurs seraient braqués sur lui et que son fan-club se presserait en-dessous de la scène.

Mais désormais, son rêve était brisé à tout jamais. Il ne pouvait plus que rester au lit avec un gros ventre, incapable de bouger, ni homme, ni femme.


Il avait toujours cru qu’un jour, il atteindrait le niveau de Shao Ge et pourrait rivaliser avec lui. Mais du début à la fin, il n’avait été qu’un perdant. Il semblait que Dieu s’était toujours moqué de lui, ne lui laissant pas la moindre chance de gagner.

Il avait même supplié Shao Ge de coucher avec lui, tout ça pour survivre. Quelle genre d’expérience c’était d’écarter les jambes et de supplier le type qu’il enviait le plus au monde de le baiser ?

Sous la honte se trouvait un sentiment inévitable de dégoût de soi.

Il avait toujours considéré Shao Ge comme un rival imaginaire, mais c’était à présent ce rival imaginaire qui pouvait le sauver. Logiquement, il aurait dû lui être reconnaissant mais en fait, il avait été si honteux qu’il n’avait pas osé le regarder dans les yeux, de crainte de voir le mépris dans son regard. De la même manière, il n’avait pas osé montrer la moindre faiblesse, mais il commit de plus en plus d’erreurs.


Il suffisait que Shao Ge fronce un peu les sourcils pour que Shen Jue prenne peur, craignant que l’autre homme le quitte, lui et l’enfant qu’il portait dans son ventre.

Le Shen Jue des vies précédentes n’avait jamais osé montrer cette peur, alors il n’avait pu que faire semblant de se montrer coriace et refuser l’aide de Shao Ge, tout ça pour lui faire croire qu’il n’était pas si inutile que ça.

Il avait tenté de faire ses preuves, mais avait échoué.


Le jour de la naissance du bébé, Shen Jue avait attendu que Shao Ge vienne. Il se disait qu’en tant que père du bébé, Shao Ge voudrait peut-être le nommer, mais ce dernier ne se montra pas.


* * *


Shao Ge revint après la tombée de la nuit. Il retira sa casquette et la jeta sur la table. Puis il s’avança à la porte de Shen Jue.

Il leva la main pour toquer.

« J’accroche à la clenche ce que tu voulais. »

Après ça, il alla se doucher. Il n’avait pas eu de bol et était tombé sur un groupe de zombies sortis en quête de nourriture. Ces zombies avaient grimpé sur sa jeep. Il avait dû s’arrêter pour les éliminer. Du coup, ses vêtements étaient tâchés avec un peu de sang de zombie.

Il avait toujours été un maniaque de l’hygiène personnelle. Il fut donc si pressé de se doucher dès son retour qu’il oublia de prendre des sous-vêtements de rechange dans la salle de bain.


Ce ne fut qu’après avoir fini de se laver qu’il se rendit compte de son oubli. Il était hors de question qu’il remette le caleçon qu’il venait de porter. Il chercha un moment dans la salle de bain mais ne put que se résoudre à enrouler la serviette autour de sa taille afin de cacher son devant.

C’était une petite serviette alors elle couvrit le devant, mais pas le derrière : une partie de ses fesses se retrouva exposée.

Shao Ge croyait que Shen Jue était toujours dans sa chambre, alors après s’être couvert du mieux qu’il pouvait avec la serviette, il se rendit dans le séjour pour prendre des sous-vêtements sur le séchoir. Quand il se tourna, il croisa le regard de Shen Jue.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Shen Jue baissa légèrement les yeux, regardant attentivement la serviette d’un air impartial.

Même une superstar pouvait être embarrassée dans un moment pareil, bien qu’ils soient tous les deux des hommes.

Shao Ge prit un air un peu affecté, mais ce n’était pas très visible. Il prit son caleçon et se rendit dans sa chambre. Au moment d’atteindre la porte, il entendit Shen Jue faire :

« Dis voir... »

Shao Ge s’arrêta et regarda Shen Jue dans l’expectative.

Le jeune homme baissa la tête et fit à voix basse :

« Non, rien. »

Après ça, il retourna dans sa propre chambre.

Shao Ge ne put que plisser le front. Voyant que l’autre avait refermé la porte, il poussa un soupir de soulagement et alla dans sa chambre.


* * *


De retour dans sa chambre, Shen Jue posa sur le lit le lubrifiant et les anti-inflammatoires qu’il venait juste de récupérer. Il examina les deux. En fait, il ne s’en était jamais servi durant les vies précédentes.

Quand il couchait avec Shao Ge, c’était au stade avancé de la transformation de son corps alors il pouvait mouiller tout seul. Ce sentiment était si honteux que Shen Jue ne pouvait s’empêcher de froncer les sourcils en y repensant maintenant.

La première fois, Shao Ge avait pris peur car les draps étaient quasiment devenus trempés.

Quant aux anti-inflammatoires, il avait ressenti de la douleur et ne pouvait plus s’asseoir confortablement. Cependant, il s’était simplement senti honteux à l’époque et avait refusé d’avouer qu’il avait mal.


Plus tard, quand il était arrivé à la base, il avait rencontré un homme avec la même constitution physique que lui.

Cet homme avait eu plus de chance que lui : il avait déjà un compagnon avant la fin du monde et, après que son corps ait été transformé, il porta l’enfant de son compagnon.

Ces deux-là pratiquaient avec plaisir les devoirs conjugaux. Shen Jue vivait à côté et voyait souvent l’homme rentrer tard et toujours avec le teint resplendissant, tout le contraire de lui. Alors Shen Jue n’avait pas pu s’empêcher d’exprimer son étonnement, et ce fut alors qu’il apprit l’importance de ce genre de choses.

S’il avait mal, il devait prendre des médicaments. S’il se forçait, cela ne ferait que devenir de plus en plus inconfortable.


« Bien sûr, cela a aussi un lien avec la technique. Est-ce que ton homme... »

L’autre homme s’était subitement interrompu, car il savait que Shen Jue était seul pour gérer sa grossesse.

Tout le monde dans la base pensait que Shen Jue avait été abandonné, ou bien que le père de son enfant était mort.

Alors dans cette vie, Shen Jue avait demandé à Shao Ge de lui acheter ces deux choses afin de les étudier à l’avance. Mais vu qu’il n’y connaissait pas grand-chose, il dut s’asseoir sur le lit et lire attentivement les notices.

S’il était sorti de sa chambre, c’était pour demander à Shao Ge s’il savait comment utiliser ça. Il ne se serait pas attendu à voir l’autre nu.


Shen Jue lut et relut longtemps la notice, ses sourcils se fronçant de plus en plus tandis que la confusion grandissait dans son cœur. Il pouvait clairement comprendre chaque mot séparément, alors pourquoi ne comprenait-il plus rien quand ces mots étaient liés ensemble ?

Appliquer sur la zone requise ?

Après s’être creusé la tête un bon moment, il ouvrit simplement le tube et le pressa pour en verser un peu dans sa main. À sa grande surprise, il avait à peine appuyé un peu qu’une tonne de gel jaillit et coula sur son pantalon et les draps.

Shen Jue se dépêcha de refermer le tube et contempla le désastre. Il ne pouvait que se lever pour aller se laver les mains avant toute chose. Cependant, au moment où il ouvrit la porte, il vit Shao Ge.


L’autre homme avait levé la main, apparemment pour toquer. En voyant que Shen Jue avait ouvert la porte avant, il afficha un moment sa surprise mais remarqua rapidement l’état de la main de Shen Jue.

Son expression passa de la surprise à quelque chose d’indescriptible.

« Je voudrais me laver les mains. »

Voyant que Shao Ge bloquait la porte, Shen Jue hésita mais n’eut pas d’autre choix que de dire ça.

L’autre homme lui céda le passage et Shen Jue alla se laver les mains. Après ça, il revint et retira les draps.


Pendant qu’il changeait les draps, Shao Ge resta adossé contre la porte à l’observer. Il avait croisé ses longues jambes, offrant une sorte de beauté décontractée.

Pendant que Shen Jue se penchait pour étaler les nouveaux draps, Shao Ge demanda subitement :

« Tu as sali tes draps ?

– En, répondit Shen Jue.

– Tu viens juste de sortir de maladie, ne t’amuse pas inconsidérément. »

Le ton de Shao Ge était aussi calme que s’il lui demandait ce qu’il voulait manger. Et effectivement, il lui demanda ensuite ce qu’il voulait manger.


Shen Jue termina de refaire son lit, puis se tourna vers lui.

« Je ne me suis pas amusé. »

L’expression de Shao Ge ne varia pas, il se contenta de hocher la tête.

« Dis-moi d’abord ce que tu veux manger. Ou bien tu veux cuisiner toi-même ?

– Je mangerai pareil que toi. »

Shen Jue savait que Shao Ge ne l’écoutait pas vraiment. Il prit les draps sales et sortit. Au moment de passer devant lui, il ne put se retenir de le regarder.

« Tu sais comment utiliser du lubrifiant ? »


Shao Ge avait fait ses débuts à l’âge de dix-neuf ans et il en avait à présent vingt-sept. Il avait seulement entendu parler de ce genre de choses mais ne l’avait jamais vu de ses propres yeux. Il avait donc dû chercher un bon moment aujourd’hui avant de trouver ces deux articles.

Utiliser ? Je n’avais encore jamais vu ce truc, alors comment tu veux que je sache comment s’en servir ?

Mais Shao Ge n’avait jamais aimé dire “je ne sais pas”. Même face à ce genre de question, il garda le silence un moment puis tendit la main.

« Montre-moi. »


* * *


Dans le séjour

Shen Jue avait la tête baissée et mangeait lentement des nouilles. Entre deux bouchées, il levait les yeux vers Shao Ge qui était assis à côté. L’autre homme mangeait également des nouilles, mais avait les yeux rivés sur la notice.

La notice était en fait très courte.

Au début, il y avait la composition. Ensuite venaient les avertissements, puis il y avait enfin le mode d’emploi.

Il ne consistait qu’en quelques phrases, pas plus d’une douzaine de mots, tous plus sibyllins les uns que les autres.

Même Shao Ge avait le front plissé.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Il termina ses nouilles mais ne sut toujours pas comment expliquer à Shen Jue comment s’en servir. Il ne put que le regarder et faire calmement :

« Je peux l’ouvrir pour voir ?

– En, » fit Shen Jue en hochant la tête.

Voyant que Shao Ge dévissait le capuchon, il s’empressa d’ajouter :

« Attention, ça... »

Il n’eut pas le temps de finir que ce qui était arrivé à Shen Jue arriva également à Shao Ge.

Shao Ge contempla le liquide poisseux sur son pantalon et son visage, qui était le chef-d’œuvre de Dieu, se crispa un moment.

En voyant ça, Shen Jue termina sa phrase d’un ton plus normal —

« Ça gicle très vite. »


Quand Shao Ge entendit ça, il leva les yeux et lança un Shen Jue un regard lourd de sens.

Pourquoi tu ne me l’as pas dit plus tôt ?

Shen Jue garda le silence un moment.

« Tu es trop rapide.

– ... »

Il prit de l’essuie-tout à côté de lui et ressuya le liquide sur son pantalon. Cependant, plus il ressuyait, plus le tissu prenait un aspect bizarre. Shao Ge n’eut pas d’autre choix que de retourner dans sa chambre pour se changer. Dans cette apocalypse, il usait les vêtements à une vitesse phénoménale car il refusait de porter des vêtements tachés de sang. Une fois que du sang éclaboussait ses vêtements, il les jetait. Alors quand il retourna dans sa chambre, il se rendit compte qu’il n’avait plus de pantalon.

Et les pantalons sur le séchoir n’étaient pas encore secs.

Alors Shao Ge ne put qu’enfiler un short avant de sortir.


Pour ses fans, Shao Ge était une véritable bombe d’hormones ambulante depuis ses débuts dans le divertissement. Quand il ne portait pas de pantalon, ses jambes apparaissaient comme longues, fines et bien droites, ce qui avait crevé l’écran sur bien des films.

Lui-même ne ressentait rien de tout ça. Comme le canapé avait aussi un peu souffert du jet de lubrifiant, l’homme s’assit à côté de Shen Jue.

Il n’y avait pas trop de place. Dès qu’il s’assit, ses longues jambes touchèrent inévitablement celles de Shen Jue juste à côté.

Ce dernier était encore en train de manger ses nouilles. Quand il sentit quelque chose contre sa jambe, son regard se posa naturellement sur le côté. Il se rendit compte que Shao Ge ne portait pas de pantalon et il cligna des yeux avant de lui lancer un regard un peu passif.

« Tu n’as pas froid ? »


Shao Ge regarda Shen Jue qui portait plusieurs couches de vêtements et répondit calmement :

« Je n’ai pas froid. Et toi, tu n’as pas chaud ?

– Un peu. »

À sa grande surprise, Shen Jue lui donna une réponse bien différente que durant l’après-midi.

Le regard de Shao Ge se modifia subtilement, mais il se contenta de regarder Shen Jue un instant avant de détourner le regard et de reprendre le lubrifiant.

Cette fois, il avait retenu la leçon et fut bien plus prudent en l’ouvrant.

Après un moment, il murmura :

« Je sais comment on s’en sert. »


À ces mots, Shen Jue posa ses baguettes et se ressuya la bouche avec la serviette. Il se tourna ensuite vers Shao Ge avec un air très attentif.

L’autre homme était en train de jouer avec le tube qu’il tenait, et son ton était un peu nonchalant :

« Tu dois simplement presser le tube contre toi. S’il n’y en a pas assez, tu appuies un peu plus. »

Il marqua une pause, puis reprit :

« Tu peux aussi en mettre dans ta main puis l’appliquer à l’endroit.

– Quel endroit ? »

Shao Ge se tourna vers lui, une lueur indéchiffrable dans les yeux.

« Tu fais semblant d’être stupide ou quoi ?

– Non, c’est la première fois que j’utilise ça, fit Shen Jue en secouant la tête. Tu pourrais être plus clair ? »

Cependant, Shao Ge ne dit plus rien.


Voyant que l’autre homme gardait le silence, Shen Jue réfléchit puis tendit la main pour récupérer le tube.

« Si tu ne veux rien dire, je chercherai tout seul. »

Avant qu’il ne puisse prendre le tube, Shao Ge leva la main pour l’en empêcher.

« Je sais que ce sont tes affaires personnelles, mais je veux quand même te demander pourquoi tu veux utiliser ça. »

Shen Jue fronça les sourcils. En fait, il ne comptait pas en parler tout de suite à Shao Ge. Il préférait attendre d’avoir d’abord compris comment utiliser le lubrifiant et les anti-inflammatoires. En plus, son corps venait juste de subir la métamorphose alors il n’était pas encore un aimant à zombie. Il pouvait continuer à vivre normalement un certain temps.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

« Je n’ai pas envie d’en parler, » put-il seulement répondre.

S’il mentait, Shao Ge le saurait par la suite.

Quand Shao Ge entendit cette réponse, son expression vacilla un peu. Mais il ne dit rien et rendit le tube.

Dès que Shen Jue le récupéra, il le mit dans sa poche.

Il décida de l’étudier plus tard, quand il serait sous la douche.

Shao Ge le vit ranger très vite le tube et son regard vacilla de nouveau. Il changea toutefois de sujet :

« Tu as terminé de manger ? Alors je vais faire la vaisselle.

– En, merci, fit Shen Jue. Préviens-moi quand tu auras fini. Je prendrai alors ma douche. »

Bien que Shao Ge possédait le pouvoir de l’eau, c’était limité. En général, il ne pouvait alimenter qu’un robinet, alors Shen Jue ne pouvait pas se doucher en même temps que Shao Ge faisait la vaisselle.


* * *


Shen Jue entra dans la salle de bain en portant ses vêtements à vingt heures.

Quand il en ressortit, il était déjà vingt-deux heures.

Sur le canapé du séjour, Shao Ge vit le jeune homme ressortir et il regarda l’heure sur sa montre.

« Qu’est-ce qui t’a pris autant de temps ? »

Shen Jue ne répondit pas et fila droit dans sa chambre. En voyant ça, Shao Ge plissa le front et se leva pour aller voir dans la salle de bain. Les vêtements que Shen Jue avait mis au sale aujourd’hui n’avaient pas été lavés.


Dès qu’il entra dans la salle de bain, Shao Ge sentit tout de suite une odeur très légère, qui n’avait rien à avoir avec le parfum habituel du gel douche.

Il vit aussi qu’il n’y avait plus de gel douche ou de savon sur l’étagère de la salle de bain.

Il n’avait encore jamais senti une telle odeur.

Shao Ge finit par fouiller dans toute la pièce et découvrit qu’il y avait un nouvel objet dans la poubelle de la salle de bain : le lubrifiant qu’il venait de ramener.

Le tube de lubrifiant se trouvait désormais dans la poubelle, avec un peu de papier toilette à côté.


* * *


Shen Jue, qui était retourné dans sa chambre, était allongé sur le lit, les joues encore rouges. Il ferma les yeux et fronça les sourcils, mais ses cils tremblant trahissaient ses pensées.

Il était vraiment troublé et affolé en cet instant.

Il avait juste essayé un peu le lubrifiant dans la salle de bains, mais cela parut avoir un effet aphrodisiaque. Voilà pourquoi il était resté si longtemps.

Une fois excité, c’était très difficile pour le corps de Shen Jue de se débarrasser de cette sensation. Il fut agacé par sa réaction, alors il avait jeté le lubrifiant une fois terminé.


Il resta longtemps allongé sur son lit, puis se rassit comme s’il n’en pouvait plus. Il voulut prendre une douche froide mais quand il sortit, il revit Shao Ge.

Pour une fois, l’autre homme ne s’était pas retiré tôt dans sa chambre pour la nuit. Il était encore en train d’étudier la carte dans le séjour.

Il vit Shen Jue sortir de sa chambre et avant qu’il ne puisse dire un mot, le jeune homme se rendit en vitesse dans la salle de bain.

Hein ?


Cette fois, Shen Jue resta dans la salle de bain presque une heure avant d’en sortir. À ce moment, le visage du jeune homme était clairement plus pâle et il avait un peu de mal à marcher.

Shao Ge le regarda dans cet état et se sentit encore plus confus intérieurement. Pourquoi trouvait-il son compagnon un peu bizarre ?

Cela semblait avoir commencé après sa maladie.

Mais ce qu’il ne savait pas, c’était que la bizarrerie de Shen Jue ne faisait que commencer.


Quelques jours plus tard, la fièvre du jeune homme avait totalement disparu, alors il se mit à sortir avec Shao Ge pour chercher des vivres.

Il n’avait aucun super pouvoir, alors il ne pouvait que suivre Shao Ge. Avant, il voulait toujours que Shao Ge et lui se séparent pour fouiller les magasins. Il disait que cela allait plus vite comme ça. Mais aujourd’hui, il n’en fit rien. Il suivit sagement Shao Ge et l’aida à porter les affaires dans la voiture.

C’était juste que Shen Jue voulait toujours aller à la pharmacie.

Shao Ge ne pouvait que fixer d’un air bizarre les différents lubrifiants que le jeune homme mettait dans sa poche.


* * *


Quand on cherchait des provisions durant la journée, il était inévitable de rencontrer des gens. Shao Ge était une grande star et il était si remarquable que les gens ne pouvaient que le reconnaître.

Un jour, alors qu’ils rangeaient des affaires dans la jeep, ils tombèrent sur un petit groupe. Ces gens reconnurent Shao Ge dès qu’ils le virent. Par contre, ils ne reconnurent pas du tout Shen Jue qui était à côté de lui.

Ils saluèrent Shao Ge avec enthousiasme et voulurent un autographe. Cependant, ils n’avaient pas de stylo sur eux alors l’un d’eux demanda à Shen Jue :

« Excuse-moi, tu as un stylo ? »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Shen Jue réfléchit puis fouilla dans ses poches. Au moment où il en sortit le stylo, le lubrifiant tomba aussi de sa poche.

Le tube tomba par terre et roula deux fois.

Tous les gens présents : « ... »

Shen Jue tendit le stylo à celui qui le lui avait demandé, puis il se pencha et ramassa le lubrifiant d’un air calme. À côté de lui, Shao Ge arbora son sourire professionnel et demanda aux gens sous le choc :

« Vous voulez que je signe où ? »

Quand ils retournèrent à leur jeep, Shao Ge ne put s’empêcher de dire après avoir un peu roulé :

« La prochaine fois, ne mets plus ça dans tes poches. »

Il marqua une pause et reprit :

« Ce n’est pas bien que d’autres le voient.

– Pourquoi ? répliqua Shen Jue. Si je le mets dans ma poche, je n’ai pas besoin de perdre du temps à fouiller pour le retrouver quand on rentre. »


Shao Ge ne put s’empêcher de lui lancer un regard.

« Mais pourquoi tu en fais la collection, au fait ? »

Cela faisait un bon moment que cette question lui trottait en tête. D’ordinaire, il ne se mêlait pas des affaires des autres, mais à force de voir le jeune homme collecter de plus en plus de lubrifiants et passer de plus en plus de temps dans la salle de bain, il devait poser la question.

Shen Jue répondit :

« J’essaye de voir lequel fonctionne mieux. »

Shao Ge : « ... »

Il reprit :

« Pourquoi tu veux essayer ? »

Shen Jue ne dit rien.


Shao Ge arrêta brutalement la voiture et tourna la tête vers lui, son regard un peu compliqué.

« Putain, qu’est-ce que tu fabriques ?

– Je ne veux pas en parler pour le moment, » répondit Shen Jue en le regardant à son tour.

Shao Ge garda le silence un moment puis redémarra la voiture. Son ton avait retrouvé son calme.

« Fais comme tu veux. »

Shen Jue contempla le profil de l’autre homme. Le soleil qui entrait par la vitre à moitié baissée du véhicule teintait la moitié de son visage d’un jaune chaleureux. Les longs cils ressemblaient aux ailes d’un papillon doré.

Shen Jue hésita un moment, puis se rapprocha lentement.


Naturellement, Shao Ge remarqua son approche mais il ne réagit pas. Ce ne fut que lorsque l’autre fut trop proche qu’il tourna les yeux vers lui, une lueur de doute dans son regard. L’instant d’après, il entendit Shen Jue faire à voix basse :

« En fait, je n’en suis pas encore sûr. C’est pour ça que je n’ose pas t’en parler. Mais puisque tu me le demandes, je ne peux que te le dire.

– Alors dis-moi, fit Shao Ge en ramenant son regard sur la route. Mais recule. »

Shen Jue n’obéit pas et au contraire, se rapprocha encore plus de lui. Il approcha ses lèvres de son oreille :

« On dirait que je... »


Les mots qui suivirent furent pratiquement inaudibles, alors Shao Ge ne put les entendre clairement. Comme il voulait continuer à rouler, il ne put que tourner un peu la tête.

« Qu’est-ce que tu as dit ? »

Dès qu’il posa cette question, la jeep roula sur une bosse et quelque chose toucha son oreille.

Shen Jue était toujours très proche de lui, et sa voix était bien plus claire que tout à l’heure.

« Après ma maladie, mon corps s’est transformé. Comme toi et tes deux pouvoirs. »

Quand l’oreille de Shao Ge s’était faite toucher, il avait tourné la tête, un peu mal à l’aise.

« Tu as aussi des pouvoirs ? Lesquels ? »


Shen Jue se tut un bon moment cette fois avant de répondre :

« Le pouvoir de tomber enceint. »

Shao Ge : « ... »

Après un moment, il eut un léger rire.

« Tu trouves que l’atmosphère est si sombre que tu plaisantes avec moi ?

– Je ne plaisante pas, objecta Shen Jue d’un ton sérieux. Laisse tomber si tu ne me crois pas. Tu ne pourras pas te plaindre que je ne te l’ai pas dit. »

Vu qu’actuellement, il n’existait pas d’homme enceint, il était normal que Shao Ge ne le croie pas.

Mais Shen Jue avait avoué en avance. Que Shao Ge le croit ou pas, cela ne concernait que lui.


Shao Ge réprima le sourire qui montait sur ses lèvres et fit d’un ton indifférent :

« D’accord, alors si tu peux tomber enceinte, je pourrais te mettre enceint. »

Cette fois, Shen Jue ne dit rien.

Il ne parla pas avant un bon moment :

« Tu pourrais vraiment. »

Shao Ge le fixa.

« Tu as perdu la tête ou quoi ? Laisse tomber. Je ne te demanderai plus pourquoi tu collectionnes ces trucs, alors ne me dis plus des trucs aussi bizarres la prochaine fois. »

À ces mots, Shen Jue se rassit dans son siège.


* * *


Ce jour-là, ils ne s’adressèrent plus la parole. Shen Jue retourna directement dans sa chambre après ça, et Shao Ge se sentit un peu mal à l’aise à cause de l’incident dans la jeep. Du coup, il n’appela pas Shen Jue pour manger. De toute manière, ils mangeaient chacun leur propre nourriture.

Cependant, quand Shen Jue resta encore deux heures dans la salle de bains, Shao Ge n’eut pas d’autre choix que de toquer deux fois à la porte.

« Shen Jue, sors de là. J’ai à te parler. »

Le bruit de l’eau qui coulait continuait de s’entendre à l’intérieur.

Shao Ge garda le silence un moment, puis tendit simplement la main pour ouvrir la porte.


Note de Karura : Oh, oh, que va-t’il bien voir dans la salle de bain ? Shen Jue en pleine action ?







Commentaires :


:

:

Pour insérer des émojis dans le message, appuyez sur la touche Windows et ; de votre clavier (pour Windows 10).

Derniers chapitres parus :
La Renaissance du Suprême Immortel 447 et 448
Lanterne 52
La Renaissance du Suprême Immortel 445 et 446

Planning des mises à jour :
Dimanche tous les quinze jours : Lanterne : le reflet d’une fleur de pêcher
La Renaissance du Suprême Immortel
Le Prince Solitaire