Chapitre 120 : Le compagnon de la Pierre du Nuage de Feu
Comme le centre-ville était souvent fréquenté, plein de gens avaient déjà regardé dans leur direction à cause de l’apparence de Lin Xuanzhi.
Il fallait dire que où qu’il aille, Lin Xuanzhi pouvait aisément devenir le centre de toute l’attention rien qu’avec son visage mais hormis ça, ses propres exploits faisaient facilement de lui aussi le sujet de toutes les conversations.
Il était devenu célèbre à un très jeune âge et avait été connu pour être le plus jeune cultivateur à avoir jamais atteint le niveau Fondation. Cependant, à son apogée, il était devenu inapte à la cultivation et s’était fait chasser de sa secte.
Son père était mort, sa famille avait renoncé à lui et laissé les autres l’humilier et le piétiner. En plus, il se coltinait une horrible bouteille d’huile Un enfant d’un précédent mariage qu’une femme ramène dans la famille de son nouvel époux. (1) boiteuse.
En dépit de tout cela, il était redevenu incomparable et précieux en devenant un Artisan.
Qui plus est, les résultats du test de la famille Lin de l’autre jour n’étaient plus un secret depuis longtemps, toute la cité de Qing était au courant.
Tout le monde savait qu’en plus d’un Artisan dans la famille Lin, il y avait même aussi un disciple interne de la Secte du Pic Céleste !
Même si le fait d’être un disciple interne ne pouvait que susciter l’admiration et l’envie des gens, cela ne valait pas le légendaire Lin Xuanzhi qui avait connu des hauts et des bas dans sa vie.
Non seulement il était devenu un Artisan, mais en plus il était de nouveau au septième rang de Raffinage du Qi !
Et dire que cela ne faisait même pas deux ans qu’il était devenu un bon à rien !
Quelle terrifiante vitesse de progression dans la cultivation.
Le patron Feng se rendit enfin compte du problème. Il se tapa le front en signe de culpabilité et fit en riant :
« Je me suis montré trop empressé. Artisan Lin, laissez-moi vous inviter aujourd’hui. Allons au Pavillon des Immortels Ivres pour tester la nouvelle carte. Nous discuterons pendant le repas. »
C’était exactement ce à quoi Lin Xuanzhi s’était attendu, ils étaient d’accord sans même s’être concertés au préalable, alors le groupe se mit en route vers le Pavillon des Immortels Ivres.
Après avoir mangé et bu à satiété, ils sortirent du restaurant et saluèrent le patron Feng, dont les yeux étaient plissés à cause de son grand sourire. Yan Tianhen tapota son ventre tout rond et fit à Lin Xuanzhi :
« Grand frère, les Caves Terre et Ciel vendent de la liqueur à la base, alors pourquoi le patron Feng a dû acheter assez de coupes pour tenir plusieurs années, ah ? Ne me dis pas qu’il va offrir une coupe pour chaque jarre de liqueur vendue, hein ? Les pertes l’emporteraient sur les bénéfices. »
Il fallait savoir que durant leur discussion pour affaires, chaque coupe de Lin Xuanzhi avait été vendue pour mille pièces d’or, tandis que la plupart des jarres de liqueur des Caves Terre et Ciel ne coûtaient qu’à peine une dizaine de pièces d’or.
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
Lin Xuanzhi sourit et expliqua :
« Ah Hen ne sait pas que les Caves Terre et Ciel ne sont pas juste des magasins de liqueur. S’ils ne vendaient que de l’alcool, je crains fort que l’entreprise de la famille Feng ne serait pas aussi prospère. »
Duan Yuyang, qui était fort satisfait de son repas gratuit, devint intéressé à ces mots.
« En plus de vendre de l’alcool, se pourrait-il que les Caves Terre et Ciel aient d’autres commerces ?
– Nous venons juste de sortir d’un des commerces de la famille Feng, » répondit Lin Xuanzhi d’un ton mystérieux.
Duan Yuyang en resta bouche bée et s’écria avec incrédulité :
« Le Pavillon des Immortels Ivres est en fait la propriété de la famille Feng ? Tu te fous de moi ?!
– Tu vas bientôt pouvoir voir de tes propres yeux si c’est vrai ou pas. Dans peu de temps, je te parie que ces coupes de vin apparaîtront sur les tables du Pavillon des Immortels Ivres. »
Duan Yuyang marqua une pause et se frotta le menton.
« Si c’est bien vrai, alors les entreprises de la famille Feng se sont vraiment bien étendues. Avant ça, je savais seulement que les gens derrière le Pavillon des Immortels Ivres étaient extraordinaires, mais je n’aurais jamais pensé qu’il s’agirait en fait de la famille Feng. On dirait que cette famille mérite vraiment le titre de la plus puissante famille des Cinq Continents. »
Lin Xuanzhi secoua légèrement la tête et objecta :
« La famille Feng est loin d’être la plus puissante famille. »
L’autre jeune homme haussa les épaules avec un sourire indifférent.
« Peu importe qu’ils soient la plus grande famille ou pas. De toute façon, à partir de maintenant, j’ai bien peur que les prix du Pavillon des Immortels Ivres n’augmentent encore. »
Yan Tianhen se lécha les lèvres et fit d’un ton de regret :
« Le Pavillon des Immortels Ivres est déjà très cher comme ça. Si les prix augmentent encore, je ne pourrai même plus me payer un repas là-bas.
– Tu n’as pas assez foi en ton grand frère, fit Duan Yuyang avec un claquement de langue. Il n’est qu’un profiteur : avec des matériaux qui ne coûtent que quelques pièces d’or, il te vend un produit pour mille pièces d’or. Mon garçon, prépare-toi bientôt à piquer la nourriture des riches plus tard. »
Lin Xuanzhi regarda son petit frère et lui sourit.
« Avant de partir, le patron Feng m’a donné une carte dorée. Avec ça, j’ai droit à 50 % de réduction dans tous les commerces de la famille Feng. »
Duan Yuyang fixa la carte qui brillait d’une lueur dorée et qui portait l’emblème de la famille Fang. Ses yeux s’illuminèrent soudain et il fit d’un ton envieux :
« Ce monde est vraiment trop gentil avec les Artisans. »
Yan Tianhen sourit en plissant les yeux et le consola :
« Ne t’en fais pas, je demanderai à mon grand frère de te prêter la carte plus tard. »
Duan Yuyang jeta un regard empressé à Lin Xuanzhi.
« Il ne te manque pas un ornement à ta cuisse Il fait référence au fait de saisir la cuisse de quelqu’un : profiter du pouvoir et de la richesse d’un autre. (2) ? Le genre qui peut réchauffer ton lit, se battre, gagner de l’argent et faire le mignon ? »
Le petit visage de Yan Tianhen se raidit et il refusa strictement :
« Il n’en pas pas, mais tu ne peux pas faire l’affaire.
– Pourquoi ? s’étonna Duan Yuyang.
– Parce que tu es du genre trop dépensier, fit Yan Tianhen en secouant la tête avant d’ajouter d’un ton sincère : Papa a dit qu’en matière d’épouse, il vaut mieux choisir quelqu’un de vertueux. Mon grand frère est déjà suffisamment dépensier en lui-même, s’il épouse quelqu’un qui jette encore plus l’argent par les fenêtres, il n’ira pas bien loin. »
Duan Yuyang : « ... »
Lin Xuanzhi : « ... »
La maison des enchères de la famille Duan organisa une vente comme prévu cet après-midi.
Grâce à Duan Yuyang, Lin Xuanzhi et Yan Tianhen purent occuper une loge privée pour les invités de marque.
Duan Yuyang croisa les jambes et but le thé spirituel apporté par une servante. Il s’enquit :
« Tu as quelque chose à mettre en vente ? Autant en profiter pour gagner un peu d’argent.
– Je n’ai pas fabriqué quoi que ce soit de bon récemment, » répondit Lin Xuanzhi.
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Duan Yuyang haussa les sourcils.
« Rien du tout ? J’ai pourtant entendu dire qu’il ne t’a fallu qu’une heure pour passer du septième rang de Raffinage du Qi au premier rang de la Fondation. Je voulais aussi te demander si c’était bien vrai. »
Yan Tianhen secoua la tête et répondit :
« Comment peut-on autant exagérer ? Bien sûr que c’est faux. »
Duan Yuyang poussa un soupir de soulagement.
« Je me disais aussi que c’était un peu exagéré. »
Après ça, il reprit une gorgée de thé.
Yan Tianhen hocha la tête.
« Oui, ça lui a pris un shichen. Comment les gens ont-ils pu exagérer en réduisant la durée à juste une heure ?
– Pffff... »
Duna Yuyang recracha le thé.
Yan Tianhen : « ... »
Duan Yuyang se ressuya la bouche, réprima son envie de hurler et demanda en prétendant le calme :
« En parlant de ça, ça fait un moment que j’avais des soupçons. Quand on était dans les Montagnes du Luo Volant, tu n’avais pas déjà atteint le premier niveau de la Fondation ? Comment ça se fait que tu étais subitement retombé dans le Raffinage du Qi ? »
Imperturbable, Lin Xuanzhi expliqua :
« Je progressais trop vite et mes fondations n’étaient pas stables, alors j’ai aboli ma cultivation pour régresser au septième rang du Raffinage du Qi. »
Duan Yuyang : « ... »
Putain, heureusement qu’il n’avait pas repris de thé, sinon il se serait étranglé à mort cette fois !
Duan Yuyang leva les deux pouces en s’inclinant de bon gré devant Lin Xuanzhi.
« Tu es du genre à dissimuler ta force, ça me plaît ! »
Lin Xuanzhi lui renvoya un sourire calme et nonchalant.
Duan Yuyang agrippa son cœur et se dit que ce monde était vraiment injuste : comment quelqu’un pouvait-il avoir un talent si terrifiant et en plus, un visage à la beauté saisissante ?!
Duan Yuyang calma son cœur lourd et, en même temps, il se pencha en avant et insista :
« Tu n’as vraiment rien à mettre aux enchères ? Même un objet de second ordre, ça m’ira, ah. »
Yan Tianhen fut soudain frappé par une illumination et il se tourna vers Lin Xuanzhi.
« Grand frère, en fait, nous avons bien quelque chose qu’on pourrait vendre aux enchères.
– Tu veux parler de cet éventail ?
– Bien sûr que non, cet éventail doit servir uniquement à grand frère pour se défendre. »
Yan Tianhen fit un clin d’œil et tendit les doigts pour pincer quelque chose.
« Il reste encore des Bambous Explosifs ? »
Lin Xuanzhi marqua une pause et sourit.
« Ces choses-là sont de mauvaise qualité et pas du tout présentables, mais puisque Ah Hen en parle, c’est toujours mieux que rien. »
L’intérêt de Duan Yuyang fut aussitôt piqué.
« C’est quoi ? Tu peux m’en montrer un, que je l’examine ? »
Lin Xuanzhi sortit un Bambou Explosif de son sac de stockage pour le lui tendre.
Duan Yuyang était un connaisseur. Il observa un moment l’objet puis se servit de son Qi interne pour le sonder. Il s’écria aussitôt avec animation :
« Combien de ces objets as-tu ?
– Ils sont plus faciles à produire et je les fabrique pour garder la main. J’en ai une cinquantaine environ.
– Dis-moi un prix et je te les achète. Ce ne sera pas moins que ce que tu aurais gagné aux enchères, déclara directement Duan Yuyang.
– Si tu les veux, je peux simplement te les donner, offrit généreusement Li Xuanzhi. Entre amis, je ne fais pas ce genre d’affaires. »
Duan Yuyang marqua une pause puis arbora un large sourire.
« C’est très gentil, ah, Lin Xuanzhi. Et si on faisait ça : tu m’en donnes d’abord dix pour mon usage personnel, et les quarante autres seront mis en vente. Tout l’argent obtenu te sera reversé. Qu’en dis-tu ? »
Lin Xuanzhi ne refusa pas : il hocha la tête.
« Tu peux faire comme tu le sens. »
Duan Yuyang prit les Bambous Explosifs et s’écria joyeusement :
« Je comprends enfin pourquoi même les cultivateurs les plus puissants font de leur mieux pour entretenir de bonnes relations avec les Artisans. »
Ces quelques Bambous Explosif pouvaient s’avérer très utiles pour vous sauver la vie en cas de danger.
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La vente aux enchères se déroula sans accroc. C’était la première fois que Yan Tianhen assistait à une vente aux enchères et il se laissa gagner par l’atmosphère fiévreuse et agitée. De temps en temps, il décrivait à son frère l’utilité des objets mis en vente et d’où ils venaient.
Lin Xuanzhi fut un peu surpris en l’écoutant car il se rendit compte que, sur tous les objets rares et précieux mis en vente et tous les manuels, Yan Tianhen savait toujours une chose ou deux.
Lui-même aurait été incapable d’indiquer la provenance de la majorité de ces objets.
Il demanda donc :
« Ah Hen, tu as déjà vu ces objets avant ? »
À sa grande surprise, le garçon hocha la tête.
« Je les ai vus dans un livre. »
Cela augmenta la perplexité de Lin Xuanzhi.
« Quel livre ? »
Yan Tianhen n’eut pas besoin de réfléchir pour répondre :
« C’était un livre à Papa. Dedans sont mentionnés de nombreuses montagnes et rivières célèbres, différentes méthodes de cultivation, des oiseaux et des bêtes, des trésors rares et exotiques, etc. C’est dans ce livre que j’ai vu la plupart des choses mises en vente aujourd’hui. Par contre, je n’ai jamais vu un seul des outils magiques que grand frère forge.
– Ah Hen est vraiment impressionnant, » fit Lin Xuanzhi en hochant la tête.
Le garçon eut un sourire un peu timide.
Mais Lin Xuanzhi n’était pas aussi calme qu’en apparence.
Tout d’abord, les horizons de Lin Zhan avaient été bien plus larges qu’il ne l’aurait pensé. Ensuite, et c’était le plus important, Lin Zhan ne s’était jamais appliqué à lui apprendre les connaissances de base concernant les Neuf Royaumes. À présent, il se rendait compte que son père avait soigneusement imprégné Yan Tianhen de ces connaissances.
Quand Lin Zhan faisait quelque chose, même si ça semblait sans aucune raison apparente, il était en fait lucide et réfléchi, et ses actions avaient forcément une raison et un sens profond.
Est-ce que Yan Tianhen avait un lien avec les Neuf Royaumes ?
Qu’est-ce que Lin Zhan savait vraiment de la véritable identité de Yan Tianhen ?
Et dans la vie précédente, qui étaient les gens à la recherche de Yan Tianhen ?
« Pour notre prochaine enchère, la Pierre du Nuage de Feu ! annonça soudain le commissaire-priseur en élevant la voix. Comme vous le savez tous, la Pierre du Nuage de Feu est le matériau idéal pour forger un chaudron à pilules. Non seulement il chauffe régulièrement tout seul mais il est aussi solide et résistant, le chaudron forgé avec n’explosera pas facilement en morceaux, il résiste aux hautes températures, bien ventilé. Alchimistes et Artisans, vous ne pouvez pas passer à côté ! En plus, le cultivateur qui met en vente ce Marbre de Feu propose aussi une pierre qui est connue pour être le compagnon de la Pierre du Nuage de Feu. »
Dès qu’il eut fini sa présentation, quelques cultivateurs se mirent à rigoler dans le public et commentèrent :
« J’ai parcouru le monde depuis des années mais c’est bien la première fois que j’entends dire que la Pierre du Nuage de Feu aurait une pierre compagnon.
– Oui, ah, je n’ai jamais vu ça non plus.
– Dites, ce ne serait pas une astuce du vendeur pour mieux vendre, hein ?
– Après tout, c’est la Pierre du Nuage de Feu qui est mis en vente. Ce cadeau bonus n’est pas trop moche, il peut toujours servir de décoration.
– Ce n’est qu’un bonus après tout. Faut pas prendre ça au sérieux. »
Toutefois, quand le regard de Lin Xuanzhi tomba sur la pierre compagnon, il se figea d’un coup puis se redressa bien droit, retenant son souffle.
« Vite, tu dois obtenir cette pierre compagnon ! fit également la Perle Spirituelle. Dans cette pierre compagnon se trouve un Ver de Nuage de Feu ! Ces vers sont hyper rares. Quelle que soit la somme que tu vas dépenser, ça en vaudra le coup !
– Je sais, » fit Lin Xuanzhi en hochant la tête.
Il lui fallait donc acquérir cette pierre et sa pierre compagnon.
Note de Karura : Aah, un grand classique des romans de Xianxia. Quel que soit le moment où le héros se rend à une vente aux enchères, comme par hasard, il tombe sur un article hyper rare et précieux.
Notes du chapitre :
(1) Un enfant d’un précédent mariage qu’une femme ramène dans la famille de son nouvel époux.
(2) Il fait référence au fait de saisir la cuisse de quelqu’un : profiter du pouvoir et de la richesse d’un autre.
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