Chapitre 25 : Le directeur adjoint Yu montre enfin sa virilité
Zhang Shun rugit :
« Mes os vont se briser, aaaaaah — ! »
Il leva les mains pour se protéger la tête et vit une dalle de pierre tomber du ciel. Elle frappa durement ses bras avant de se fracasser, les débris tombant partout autour de lui. Le second jeune maître Zhang recula de quelques pas sous le coup et son dos heurta le mur. L’ombre noire au-dessus du couloir bondit aussitôt et le frappa du coude, lui faisant cracher du sang par le nez et la bouche.
« Sans surprise de la part de l’Os de Bouddha, tu peux endurer une attaque aussi violente. »
L’ombre noire montra son visage sous le faible éclairage du couloir : c’était exactement le visage de Chu He. Il eut même un sourire.
« En parlant de ça, je peux comprendre pourquoi Zhou Hui a pu se rendre compte que j’étais un imposteur mais toi, comment tu as su ? »
Zhang Shun le repoussa pour s’échapper en courant le long du couloir.
« Je ne te le dirai pas ! Si je t’explique, qui me dit que tu ne viendras pas essayer de berner ce grand-père la prochaine fois ?! »
Trente minutes plus tôt, Zhou Hui et Zhang Shun arrivèrent à l’hôpital. Avant même que la voiture ne s’arrête, un homme tomba du ciel depuis le bâtiment et atterrit sur le capot avec un gros bam !
Choqué, Zhang Shun s’écria :
« Grand frère ! »
Sortant précipitamment du véhicule, le second jeune maître Zhang vit son grand frère rouler et tomber par terre, puis tenter de se relever avec du mal pour tomber de nouveau. Il se porta aussitôt à ses côtés pour l’aider à se relever. Ce fut alors qu’il vit que la moitié du visage de Chu He était couverte de sang et que de l’écume sanglante sortait de sa bouche quand il respirait. L’homme pointa l’hôpital d’une main tremblante.
Zhang Shun leva les yeux et vit l’éclat des flammes à un des étages. Assez souvent, des éclairs blancs jaillissaient des fenêtres, charriant avec eux des briques en morceaux et des gravats. Choqué, le jeune homme demanda :
« C’est quoi, ça ?
– Shenwan Tiansi… a trahi, répondit Chu He en haletant. J’ai éliminé la cinquième équipe, tous s’étaient rebellés. »
Zhou Hui sortit de la voiture à son tour, mais il ne s’approcha pas, restant sur place d’un air songeur.
« Ne te force pas à parler ! Que dois-je faire ? Comment régler ça ? »
Zhang Shun se rendit compte que le corps de son frère était gelé. Ses mains se mirent à trembler de panique.
« Où tu es blessé ? Toi, Zhou, viens m’aider ! »
Ce ne fut qu’à ce moment que Zhou Hui se rapprocha rapidement. Il toucha l’oreille de Chu He pour vérifier sa température.
« Il faut vite l’emmener à l’hôpital pour le soigner. Il a peut-être des blessures internes — Pourquoi la cinquième équipe nous a trahi ? Putain, je savais que je n’aurais pas dû faire venir autant de gens de la secte des Bonnets Jaunes ici. Cet imbécile de Yu Jingzhong n’a même pas su les faire se tenir à carreaux ! »
Grinçant des dents, Zhou Hui aida Chu He à se relever et ils avancèrent ensemble vers l’hôpital. La majeure partie du système d’alimentation avait dû être détruite et le générateur de secours ne pouvait qu’approvisionner les lumières d’urgence. C’était impossible d’ouvrir les portes de l’ascenseur. La porte avait été heurtée de l’extérieur et s’était enfoncée de manière effrayante.
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
« Prenez… prenez les escaliers, bafouilla Chu He en crachant du sang comme si c’était gratuit. Ne vous en faites pas pour le cinquième groupe, Yu Jingzhong est enfermé au quatrième sous-sol…
– Non, grand frère ! Tu as perdu trop de sang et tu commences à te refroidir. Il te faut d’abord une transfusion ! »
Zhou Hui marchait devant eux sans rien dire. Il entendit Chu He faire d’une voix faible derrière lui :
« Il y a une banque de sang et une unité de soins intensifs spéciale au quatrième sous-sol. Allons-y d’abord… Mais la banque de sang a été détruite. Quand ils ont évacué d’urgence, ils l’ont fait exploser afin de bloquer l’accès à la cellule de Yu Jingzhong. »
Anxieux, Zhang Shun demanda :
« Que faisons-nous alors ?! »
Les lumières dans le couloir ne fonctionnaient plus, il n’y avait plus que l’éclairage de secours. Cela donnait beaucoup d’endroits sombres. Zhang Shun soutenait son grand frère et avançait en titubant. Devant eux, Zhou Hui avait sorti son portable pour éclairer le chemin. Il proposa sans tourner la tête :
« Beau-frère, tu n’as qu’à donner un peu de sang à ton grand frère. »
Zhang Shun ouvrit la bouche pour accepter quand à ce moment, Chu He porta une main à sa bouche et toussa deux fois. Il fit d’une voix très faible :
« Un peu de sang, ça suffira… Tu as le sang de Bouddha, il m’en suffira juste d’un peu. »
Dès qu’il prononça ces mots, Zhang Shun se figea.
Sa pause était particulièrement remarquable dans la pénombre. Après un moment, il fit d’une voix hésitante :
« Mais… Nous n’avons pas le même groupe sanguin, ah ? Ça ira ? »
Chu He secoua la tête et expliqua :
« Tu n’as pas à t’en faire pour le groupe sanguin. En plus, il y a un équipement spécial dans la salle de prise de sang. Le faux Yu Jingzhong s’en est servi pour extraire le sang de Bouddha. »
Le visage de Zhang Shun changea subitement d’expression et il demanda :
« Qui es-tu ?
– Je suis ton frère, ah, répondit Chu He d’un ton surpris.
– C’est faux ! s’écria Zhang Shun en le repoussant violemment. Qui es-tu ?! »
Chu He tituba sur un demi-pas après avoir été poussé.
« Qu’est-ce qui t’arrive ? Je suis ton grand frère, ah !
– Non, tu n’es pas lui ! — Zhou Hui ! »
L’interpelé se retourna calmement et vit le reflet d’une barrière luire devant lui. L’épaisse et invisible barrière avait subitement recouvert le couloir depuis l’entrée jusqu’à la porte coupe-feu. ‘Chu He’ s’était enfermé dedans avec Zhang Shun. Il insista :
« Je suis bien ton frère — Que se passe-t’il ? Y aurait-il un malentendu ?
– C’est faux, mon grand frère ne parle pas avec un ton pareil ! »
La voix de Zhang Shun gagna en certitude.
« Tu es celui qui s’est fait passer pour Yu Jingzhong, pas vrai ? Pourquoi diable tu as voulu prendre mon sang ? »
‘Chu He’ le fixa un moment, puis éclata soudain de rire. Ce rire s’amplifia jusqu’à agiter ses épaules et enfin, la voix qui riait se mit à changer totalement. Le visage de Chu He prit un air étrange.
« Impressionnant… Comment tu as vu ça ? C’est Zhou Hui qui t’a aidé à comprendre ?
– Je ne l’ai pas du tout aidé, Yangjin Pingchuo, fit calmement Zhou Hui. Tu as seulement vu le visage de Feng Si quand il s’était caché dans la cité de H, mais tu ne le connais pas du tout. C’est inévitable que tu te trahisses. »
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Dès qu’il eut prononcé ces mots, le sol à ses pieds se mit à trembler violemment. Les vibrations venaient d’au-dessus de sa tête. Le crépis du plafond et des gravats tombèrent sur eux. Ils purent entendre faiblement des crashs et des explosions assourdissantes venant des étages supérieurs. Zhou Hui fit en levant les yeux :
« Je pensais que tu avais capturé Feng Si, alors j’avais l’intention de te jouer ton jeu et de t’inciter à nous conduire à lui mais à présent, ce n’est plus nécessaire… Beau-frère, ça me prendrait du temps de briser cette barrière. Sinon, je peux monter et sauver ton grand frère à la place. Tu peux tenir le coup en attendant ?
– Vas-y ! »
Zhang Shun remonta aussitôt ses manches, dévoilant le sceau de Bouddha. Il jeta un regard féroce à Yangjin Pingcuo.
« J’ai tout de suite su que quelque chose clochait. Tu étais donc bien un imposteur ! Laisse-moi te régler ton compte, putain. Si tu veux le sang de ce grand-père, il faudra au moins me filer une carte de donneur de sang ! »
Cela fit rire de nouveau l’autre homme.
« Ne t’excite pas trop, second jeune maître Zhang. Tu ne sais pas encore si tu fais le poids contre moi ou pas. »
Après ça, il sortit subitement deux dagues de sa manche et les lança précipitamment en direction de Zhang Zhun. Heureusement, le jeune homme les évita par pur réflexe. L’instant d’après, les lames se fichèrent dans le mur tout près de son nez. S’il avait tardé une milliseconde de trop, son nez aurait été entièrement tranché !
Zhou Hui courut vers les escaliers pour monter en criant :
« Il n’osera pas te tuer ! Et il ne peut pas supporter le sceau de Bouddha, alors pense à le brûler avec ta paume !
– Va sauver mon frère ! » hurla Zhang Shun en retour.
Puis il baissa la tête pour éviter de justesse une autre dague. Il sentit un courant d’air sur son crâne et quelques mèches de cheveux tombèrent devant ses yeux.
La coupe du second jeune maître Zhang, qui lui avait coûté deux mille yuan Environ 250 €. (1), arborait à présent un trou au beau milieu. Il vit aussitôt rouge et songea : Si ce grand-père ne se montre pas menaçant, tu le prends pour une putain de Hello Kitty et tu as le culot de t’attaquer à moi en arborant le visage de mon grand frère?!
Il employa donc la force brute pour bloquer la dague que Yangjin Pingcuo abattait sur lui, se tourna et pressa l’autre homme contre le mur. Il essaya de s’emparer des deux dagues que tenait l’autre.
Yangjin Pingcuo avait beau être fort, il n’était clairement pas aussi puissant que le zombie. Et étant donné que le zombie s’était retrouvé avec la tête carbonisée par le sceau de Bouddha, cet homme était en plus grand danger. Pendant qu’il se débattait, le sceau de Bouddha lui brûla plusieurs fois le visage et les bras. Les flammes dorées asséchèrent instantanément sa chair et son sang, et toute sa peau noircit.
Yangjin Pingcuo rugit de douleur et frappa frénétiquement l’air de sa dague. Zhang Shun ressentit un grand froid au niveau de son ventre et il songea aussitôt : Putain ! Il recula, rapide comme l’éclair.
Malheureusement, il y avait la cage d’escaliers derrière lui — Ce couloir était un endroit bien trop exigu pour se battre. Dès que Zhang Shun recula, il tomba et roula comme une balle de tennis dans les escaliers jusqu’au niveau inférieur. Le jeune homme eut l’impression que ses os allaient se briser. Quand il toucha son ventre, sa main se couvrit de sang chaud. Heureusement, le coup n’avait pas atteint ses intestins, sinon il aurait été empalé.
Il tenta de se relever en vacillant. Il leva la tête et ce fut à ce moment qu’il vit Yangjin Pingcuo soulever une dalle en pierre d’un mur effondré et la lancer sur sa tête !
Zhang Shun n’eut pas le temps d’esquiver. Il leva ses bras pour se protéger la tête. Il ressentit si fort l’impact de la dalle sur tout son corps qu’il faillit cracher du sang.
« Va te faire foutre — ! Tu as pris ce grand-père pour un distributeur de sang ou quoi ?! T’es vraiment qu’un pourri — ! »
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Yangjin Pingcuo bondit dans les airs et frappa Zhang Shun de son coude, lui faisant cracher du sang par son nez et sa bouche.
C’était un combat bien plus brutal que lorsque le second jeune maître Zhang dirigeait une bande de petits durs à l’école pour casser en public et piquer des filles. Ce n’était pas du tout dans la même catégorie et il faillit finir avec le crâne fracassé. Mais le second jeune maître Zhang était bien digne d’avoir balancé des briques sur la salle d’arcades quand il avait sept ou huit ans, ou bien d’avoir aspergé de peinture la voiture de son grand frère quand il était adolescent. La colère le rendit agressif et il rugit, tentant d’enfoncer ses pouces dans les yeux de son adversaire.
Même si Yangjin Pingcuo évitait de se faire aveugler, le sceau de Bouddha sur la paume des mains de Zhang Shun risquait de lui brûler les yeux. Il recula donc en toute hâte, mais Zhang Shun le repoussa d’un bond et descendit les escaliers à toute vitesse !
« Comment tu as fait pour me reconnaître ?! lui cria Yangjin Pingcuo. Se peut-il que… »
Il savait prendre l’apparence de quelqu’un d’autre à la perfection. C’était cette habileté qui lui avait permis de se hisser au poste de chef adjoint d’équipe. Depuis toutes ces années, c’était bien la première fois qu’il se faisait démasquer coup sur coup. Si cette petite beauté moribonde de Yan Lanyu l’avait repéré, c’était parce que Yu Jingzhong n’avait jamais couché avec lui. Mais qu’en était-il de cet imbécile de nouveau riche ? Ce serait au contraire parce qu’il avait couché avec son frère ?
Zhang Shun rugit :
« Je ne te le dirai pas ! Si je t’explique, qui me dit que tu ne viendras pas essayer de berner ce grand-père la prochaine fois ?! »
Dès qu’il eut fini de parler, il rata une marche et dévala de nouveau les escaliers avec un cri strident de douleur et d’indignation.
Cette fois, Yangjin Pingcuo sauta dans le vide pour le bloquer en pleine roulade. Il le souleva, le saisit par les cheveux à deux mains et l’enfonça contre le sol. Après cinq ou six impacts, Zhang Shun saignait de la bouche. Yangjin Pingcuo le retourna et posa un pied sur son torse. Il lui demanda avec un sourire mauvais :
« — Tu vas me le dire ou pas ? »
Zhang Shun lui cracha un peu d’écume sanglante au visage. L’autre homme ressuya nonchalamment sa joue et fit d’un ton glacial :
« Je te conseille de ne pas résister. Si j’étais toi, j’essayerais plutôt de gagner du temps dans l’espoir que quelqu’un vienne me sauver — mais il n’y a pas beaucoup de chances que Zhou Hui revienne. Le renard à neuf queues et lui n’aiment pas beaucoup l’os de Bouddha, alors il y a des fortes chances pour qu’il t’ait abandonné exprès ici afin que tu me serves de chair à canon. »
Zhang Shun cracha de nouveau :
« Putain, tu penses vraiment que je vais gober ça ?!
– Ça m’est totalement égal que tu me croies ou pas. Mais comme j’ai pitié de toi, je veux bien te donner une chance de gagner du temps, fit Yangjin Pingcuo en ricanant, avant de demander de nouveau : Comment tu as fait pour me reconnaître ? Qu’est-ce qui m’a trahi dans mon déguisement ? »
Le jeune homme ne put s’empêcher de lâcher :
« C’était bien trop flagrant, okay ?! Quand Zhou Hui m’a demandé de donner mon sang, mon frère m’aurait dit de la fermer ou m’aurait directement ordonné d’extraire 200 cc. Il n’aurait jamais dit “un peu de sang”. Il donne toujours des quantités exactes ! »
Yangjin Pingcuo émit un oh songeur et Zhang Shun reprit :
« Et aussi quand je pose une question stupide, il ne s’embête jamais à me répondre. Si c’était à mon grand frère que j’avais parlé des groupes sanguins différents, il m’aurait certainement ignoré. Au mieux, il m’aurait dit : “Ne t’occupe pas de ça, fais simplement ce que j’ai dit” — Alors que toi, tu m’as patiemment expliqué pour le sang de Bouddha et pour les équipement spéciaux !
– … »
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Yangjin Pingcuo finit par faire :
« Ça doit vraiment faire des années que tu souffres de la violence psychologique de ton grand frère, ah.
– Ce n’est pas ça du tout ! » nia promptement Zhang Shun.
Il s’empara du pied qui piétinait son torse et le tordit vigoureusement. Il avait appris cette technique à la télé : le héros s’en servait souvent pour tordre joliment la cheville du méchant et l’envoyer à terre en hurlant.
Malheureusement, le second jeune maître Zhang n’avait rien d’un héros. À son grand dam, Yangjin Pingcuo tomba plutôt sur lui et Zhang Shun faillit recracher ses intestins par la bouche. Les deux hommes roulèrent dans le couloir en hurlant. Zhang Shun pressa son adversaire de tout son corps et lui saisit désespérément le cou — Avec un sifflement, la lumière dorée du sceau de Bouddha surgit de sa paume. Les yeux de Yangjin Pingcuo se révulsèrent à cause de la sensation de brûlure et sa gorge se mit à crépiter. Il serra très fort les doigts de Zhang Shun et avec un crac !, il lui brisa le pouce.
Zhang Shun hurla de douleur et dès qu’il le lâcha, Yangjin Pingcuo inversa leurs positions et s’empara d’une dague pour lui trancher la carotide. C’était en fait un geste complètement fou car une fois l’artère tranchée, le sang coulerait sans discontinuer. Sans parler du fait que Yangjin Pingcuo ne pourrait plus extraire le sang de Bouddha pour prolonger la vie de son patron, il risquait carrément de se faire brûler vif.
Par chance, la douleur fit perdre toute retenue à Zhang Shun. Avec un rugissement, il stoppa la dague de sa propre main. La paume où était gravé le svastika fut entaillée horizontalement. Quand Yangjin Pingcuo retira sa dague automatiquement, ce qui fit de nouveau hurler Zhang Shun de douleur, le jeune homme pressa dans la confusion sa main sur la bouche ouverte de son adversaire !
C’était un geste purement au hasard pendant qu’il se débattait, mais ce fut alors que quelque chose d’encore plus surprenant se produisit. Zhang Shun sentit un souffle chaud pénétrer tout son être en passant par sa paume entaillée, comme si le sceau de Bouddha aspirait quelque chose de chaud et d’humide qui se répandait dans ses veines jusqu’à son torse, puis imprégnait rapidement tout son corps.
Yangjin Pingcuo s’immobilisa subitement au sol, ses membres figés et ses yeux remplis de choc.
« Tu… en fait… »
L’homme émit un gargouillis dans sa gorge et Zhang Shun se rendit subitement compte que quelque chose n’allait pas. Il retira précipitamment sa main, mais ce qui se passa ensuite faillit lui faire perdre la tête. Le visage de Yangjin Pingcuo s’affaissa rapidement et tout son corps devint comme un ballon percé. En quelques secondes, il se transforma en une momie complètement desséchée !
Avec des craquements, la momie tendit ses mains pâles vers lui. Zhang Shun observa les doigts qui faisaient penser à des griffes s’agiter sous ses yeux. Soudain, sa vision s’obscurcit et son esprit se vida. Il lâcha un cri à percer les tympans et s’éloigna comme un fou en rampant avec ses mains et ses pieds.
La momie tenta de se lever avec du mal, mais ce fut alors que les os de ses bras et de son sternum se brisèrent et tombèrent en morceaux. Une pile d’os et de peau se détacha et la momie retomba par terre dans un craquement, ne bougeant plus ensuite.
Zhang Shun : « AAAAAAAAAAAAAAAH ! AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH — ! »
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Juste à ce moment, Chu He arriva d’en haut.
« Zhang Shun ! »
Il enjamba la momie au milieu du couloir et s’écria :
« Qu’est-ce qui t’arrive ? Calme-toi ! »
Mais le jeune homme donna des coups de pied frénétiques.
« AAAAAAAH, ne t’approche pas ! Je n’ai rien fait ! Ne t’approche pas, AAAAAAAH — ! »
Chu He saisit son frère par le menton pour l’obliger à lever la tête. Il lui ouvrit également les paupières pour le forcer à le regarder.
Il était bien trop gravement blessé pour conserver sa projection dharmique, alors il avait repris son corps humain ordinaire. Son visage était pâle et terne, et au premier regard, il n’y avait rien de remarquable chez lui. Mais ses yeux étaient brillants et calmes, emprunts d’une lueur remarquable, comme s’ils avaient le mystérieux pouvoir d’envoûter le cœur des gens.
Zhang Shun haleta violemment, cherchant à reprendre son souffle. Ses pupilles se concentrèrent après un moment. Il ouvrit des bras tremblants pour serrer son frère contre lui.
Chu He se laissa faire sans protester. Au moment où il allait demander ce qui se passait, tout son corps se mit à trembler.
« Grand frère ? »
Quand Zhang Shun vit l’autre homme s’effondrer, il sursauta de surprise.
« Grand frère, que t’arrive-t’il… Putain ?! »
Le pouvoir surgit de nouveau en provenance de l’endroit où sa paume touchait Chu He sauf que cette fois, c’était bien plus chaud et turbulent. Si le souffle chaud de tout à l’heure n’avait été qu’une brise, ce fut cette fois un tsunami. Zhang Shun resta un moment stupéfait devant ce pouvoir infini, puis il vit son frère le fixer comme s’il voulait lui dire quelque chose sans y parvenir.
« Grand frère ? » appela Zhang Shun en tremblant.
Tout à coup, son regard tomba sur Yangjin Pingcuo, qui n’était plus qu’une momie à quelques pas de là.
En un éclair, il comprit et repoussa tout de suite son grand frère pour se relever !
Chu He tomba à terre sans un mot. L’instant d’après, Zhou Hui dévala les escaliers en volant presque. Il saisit Chu He et vérifia rapidement son pouls.
« Je… je ne comprends pas, que s’est-il passé ? »
Zhang Shun se tint sur le côté, un frisson parcourant tout son corps. Il regarda son frère, puis ses propres mains en tremblant.
« J’aurais fait ça à mon frère… ? Non, c’est impossible, comment ça a pu arriver… ? »
Zhou Hui se retourna soudain et enfonça son poing dans la joue du jeune homme, le faisant tomber par terre avec un gros bam !
La tête de Zhang Shun heurta le sol et il resta groggy. Il lui fallut un bon moment pour retrouver ses esprits après cette douleur fulgurante. Il vit Zhou Hui prendre Chu He dans ses bras à l’horizontale, le fixant d’un air mauvais dans la pénombre.
« Ça aurait été mieux si tu n’avais jamais existé, » fit froidement l’homme.
La colère dans sa voix était presque impossible à réprimer.
« Sans toi, personne n’en aurait été réduit à ça aujourd’hui. »
Zhang Shun ouvrit la bouche sans un mot, voulant dire quelque chose mais se retrouvant incapable de prononcer le moindre mot.
Zhou Hui caressa les cheveux de Chu He, se tourna et quitta le couloir.
Au quatrième sous-sol, un garde se tenait à l’entrée des soins intensifs. Il parut entendre quelque chose et regarda devant lui dans le couloir.
L’éclairage ne fonctionnait plus du tout et il ne restait plus que l’éclairage de secours qui luisait d’une faible lueur verte. Le sol tremblait une ou deux fois par moment et c’était difficile de savoir où se situait le combat d’où venait ces explosions.
Le garde resserra sa prise sur son revolver et regarda autour de lui avec vigilance.
— À cet instant, une ombre noire apparut en silence derrière lui et le frappa à la nuque avec un tranchant de la main foudroyant.
Si le coup avait été encore plus fort, l’homme se serait retrouvé avec les vertèbres brisées. Il tomba sans même pouvoir pousser un cri. L’ombre le rattrapa au moment où il allait toucher terre et l’entraîna dans un coin avant de récupérer son arme. Tout cela ne prit que quelques secondes et se fit dans le silence le plus total.
L’ombre se tourna et l’éclairage de secours illumina faiblement son visage couvert de sang — c’était Yu Jingzhong.
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Yan Lanyu était recroquevillé dans un coin, inconscient, son torse ne se soulevant pas du tout. Yu Jingzhong posa l’oreille au niveau de son cœur et il lui fallut longtemps pour s’assurer que le cœur de l’adolescent continuait de battre, quoique faiblement.
Il poussa un soupir de soulagement presque inaudible. Puis il souleva l’adolescent d’une main pour le passer par-dessus son épaule. De son autre main, il tint le pistolet et introduisit une cartouche dans la chambre avec un clic.
Yu Jingzhong n’avait pas une apparence extraordinaire. Il avait une tête plate et des traits de visage ordinaires. Même s’il était grand et musclé, ce n’était pas non plus le genre de stature qui attirait les regards. S’il portait une tenue d’ouvrier, il ressemblerait à un ouvrier. S’il poussait un chariot de nettoyage, il aurait l’air d’un agent d’entretien qui faisait son tour dans des bureaux.
Cependant quand il se tenait sans dire un mot avec une arme en main, le courage, les compétences et la vigueur typiques des gens du nord de la Chine le rendaient extrêmement effrayant, faisant trembler les gens du plus profond de leur cœur.
Yu Jingzhong se tint à l’entrée d’une chambre d’hôpital, ne lâchant pas Yan Lanyu. Il savait que s’il survivait aujourd’hui, l’adolescent survivrait aussi : mais s’il échouait, tous les deux mouraient et même s’il cachait bien Yan Lanyu, ce dernier mourait malgré tout.
Il inspira profondément et l’instant d’après, il enfonça d’un coup de pied la porte de chambre.
Avec un gros bang, le panneau heurta le mur et rebondit contre. Les quatre gardes à l’intérieur bondirent et se précipitèrent en même temps vers la porte. Yu Jingzhong appuya sur la détente. Pan ! Un premier homme tomba et ensuite pan ! Un deuxième fut également abattu. Le troisième garde répliqua aussitôt en tirant à son tour et la balle s’enfonça dans la porte qui s’était refermée sous l’effet du rebond. Yu Jingzhong l’ouvrit de nouveau d’un coup de pied, les douilles vides tombant autour de lui. L’instant d’après, un nouveau coup de feu retentit et le troisième garde tomba par terre avec un trou dans la tête, le sang jaillissant à la moitié de la hauteur d’une personne.
Le dernier garde appuya frénétiquement sur sa gâchette, mais Yu Jingzhong avait déjà esquivé pour se cacher dans le couloir, les balles fusant autour de lui. Quand le garde vit que son ennemi semblait être à court de munition, il s’approchait de la porte avec beaucoup de précautions, son arme levée. Ce fut alors qu’une main se faufila par l’encadrement de la porte. Le cadran de la montre au poignet refléta clairement la scène de la chambre et du garde.
L’instant d’après, Yu Jingzhong entra tel l’éclair et appuya sur la détente.
Avec un gros pan, le garde tomba par terre, le sang éclaboussant son torse.
Un silence de mort s’abattit sur le couloir, comme si la bataille féroce de balles n’avait jamais eu lieu. Même le sang qui coulait à flot des gardes ne faisait pas de bruit. Yu Jingzhong enjamba les corps pour s’approcher du lit. Ce fut alors qu’il vit le vieil homme entouré d’équipement médical ouvrir ses yeux turbides.
« Toi… »
Ce vieil homme parut vouloir dire quelque chose, mais il ne parvint qu’à prononcer ce simple mot après très longtemps.
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« C’est l’heure d’en finir, déclara Yu Jingzhong en le fixant, ses yeux ne vacillant pas du tout. Même avec l’aide du pouvoir des dieux et de Bouddha, personne ne peut interrompre le cours de la vie et la mort. Ton règne est révolu. Pars pour laisser de l’espoir aux gens. »
Le vieillard tendit une main tremblante, comme s’il venait d’avoir une illumination. Il continua d’émettre des sons incompréhensibles dans sa gorge. Mais Yu Jingzhong se contenta de le regarder. Puis il secoua la tête et tendit la main pour éteindre l’appareil qui stimulait son cœur.
Aussitôt, le corps du vieil homme s’arqua et il ouvrit la bouche de toutes ses forces, son visage grimaçant violemment. En cet instant, il était comme un serpent dont on avait arraché la colonne vertébrale. Il fut agité deux fois d’un spasme affreux, puis retomba soudain sur le lit et cessa de respirer.
Ses yeux s’écarquillèrent et contemplèrent le vide. Ses pupilles se dilatèrent rapidement et se couvrirent d’un léger voile blanc.
Yu Jingzhong ferma les yeux d’un air las.
Quelques instants plus tard, il les rouvrit et toute trace d’hésitation ou de faiblesse avait disparu. Il sortit son portable pour prendre quelques photos du vieil homme mort dans le lit, puis il poussa le cadavre par terre. Il alla chercher Yan Lanyu pour l’allonger sur le lit et remit rapidement en route le respirateur et le moniteur cardiaque.
L’écran du moniteur indiqua des signes vitaux et un pouls très faible. La pression sanguine, qui avait terriblement baissé, se stabilisa lentement grâce au traitement. Yu Jingzhong recula d’un demi-pas comme s’il était éreinté et poussa un long et lourd soupir de soulagement.
« Dieu merci, murmura-t’il, tu es en vie. »
Il envoya la photo en pièce-jointe en masse, sans sélectionner les destinataires.
Il pouvait très bien imaginer la sensation qu’allait faire ce message : combien de personnes allaient en perdre le sommeil, combien de personnes allaient aussitôt se tourner contre l’ennemi, combien de gens qui hésitaient encore allaient se décider, combien de forces cachées allaient connaître un immense bouleversement et se reformer à cause de ça — Mais il se fichait bien de tout ça, il se moquait bien que plein de gens allaient grincer des dents et vouloir sa mort.
Il leva simplement la tête et contempla le visage pâle et serein de l’adolescent.
« Dieu merci, répéta-t’il, tu es vivant. »
Il s’assit par terre et sortit un paquet de cigarettes ensanglanté de la poche du cadavre devant lui. Il s’en alluma une et prit une grosse bouffée. Dans la fumée blanche qui s’éleva devant lui, il leva une main tremblante et se ressuya le coin des yeux.
Note de Karura :Ça se termine bien pour Yan Lanyu, un peu moins pour Zhang Shun.
Notes du chapitre :
(1) Environ 250 €.
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