Le Prince Solitaire 5 22

Chapitre Vingt-Deux : Humeur sombre


Kurojū, huitième mois de l'année 2450


Chiharu fut plus que ravi des mois qui venaient de s'écouler : non seulement il n'y avait eu aucune dispute entre Haruni et son père — même hors de sa présence — mais en plus, Haruni était resté avec eux sans repartir une seule fois en voyage. De plus, ce n'était pas qu'avec son père que Haruni se comportait mieux. De manière générale, il était moins morose et rude, même avec les amis de Chiharu ! Le garçon était encore très loin d'être complètement sociable, mais c'était bien la première fois qu'il faisait des efforts !

« J'ai remarqué la même chose, confirma sa mère lorsqu'il s'entretint en privé avec elle. Je n'en connais pas la raison, mais c'est forcément lié à son séjour à Madare.

Il a peut-être décidé de prendre exemple sur Yatsu et de se montrer enfin amical, hasarda le Premier Prince.

Chiharu ! » le réprimanda Kaname.


Il rentra la tête dans les épaules, puis ajouta :

« C'est quand même bien qu'il ne se dispute plus avec Père. »

Kaname ne pouvait qu'être d'accord, elle qui avait dû bien souvent servir d'intermédiaire entre le père et le fils qui étaient aussi obstinés l'un que l'autre.

« Pourtant, reprit Chiharu, il me semble presque trop… calme ? Ça fait bizarre de le dire, mais je le trouve moins animé.

C'est parce qu'il a mûri, à n'en pas douter.

Non, j'ai plutôt l'impression qu'il est… Ah, comment dire ? Il manque de vitalité. Tu sais, il est plutôt du genre à s'investir à fond dans ses activités ou ses opinions et ça lui donnait une genre de… brillance. »

Kaname garda le silence un moment.

« Oui, je vois ce que tu veux dire, Chiharu. »


Cette lumière qui émanait de Haruni même dans les situations désespérées, c'était plus que du simple charisme. Sa lumière pouvait guider les gens, sauf qu'il se refusait à en faire étalage, allez savoir pourquoi.

« Hé bien, il est devenu terne ces temps-ci. Ce n'est pas bon signe, Mère, je me fais du souci pour lui. »

Attendrie, Kaname lui caressa la tête, bien qu'il la dépassait d'une vingtaine de centimètres. Pour elle, il resterait toujours son petit garçon.

« Haruni a de la chance d'avoir un grand frère si attentionné, le complimenta-t'elle.

Mmm, acquiesça Chiharu, ravi de l'éloge. Ah, je sais ce que je peux faire : je vais l'inviter à une promenade à cheval ! Ça le met toujours de bonne humeur !

Très bonne idée, mon fils. Ton frère va apprécier, c'est sûr.

Merci, Mère ! J'y vais de ce pas ! »

Il avait l'air si joyeux qu'elle n'eut pas le cœur à lui reprocher son pas trop pressé. Elle lui en ferait néanmoins la remarque la prochaine fois.


~*~

Œuvre originale écrite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé mon histoire !

Chiharu trouva son frère au Pavillon des Livres. Depuis quelques temps, ce dernier lisait des recueils d'histoires datant d'avant la fondation de l'Empire de l'Aube. Ce subit intérêt restait inexplicable pour ses proches. Haruni leva les yeux à son arrivée.

« Chiharu, tu viens me voir ? l'accueillit-il.

Oui ! Il ne fait pas trop froid dehors, si on sortait à cheval ? Ça fait si longtemps qu'on ne s'est pas promenés ensemble. »

Haruni se crispa imperceptiblement.

« Navré, mais je ne peux pas.

Oh, mais pourquoi ? »

La déception du jeune homme était si flagrante que le regard doré de son frère s'adoucit.

« Tu ne l'as sans doute pas remarqué, mais je suis puni depuis mon retour de Madare. Je n'ai plus le droit de sortir du palais.

Hein, quoi ? Puni ? Par Père ? »

Haruni acquiesça et Chiharu comprit alors d'où venait l'humeur morose de son cadet.


« Pour combien de temps ? s'enquit-il d'un ton désolé.

Il ne l'a pas précisé.

Mais ça fait déjà plusieurs mois. Ta punition ne peut quand même pas durer aussi longtemps !

Connaissant Père, ça peut être définitif. »

Chiharu écarquilla de grands yeux.

« Tu veux dire que tu serais privé à vie de sorties ? Mais non, je suis sûr que tu te fais des idées. Père ne ferait jamais ça ! »

Haruni en était beaucoup moins sûr.

« Va lui demander si tu ne me crois pas, » lança-t'il avant de reprendre sa lecture.

Indigné, Chiharu le prit au mot et se rendit aussitôt dans l'étude de l'Empereur. Il devait dissiper ce malentendu car il était certain qu'il ne s'agissait que de ça !


Haruni regarda le servant refermer les portes de la bibliothèque derrière son frère et eut un sourire affectueux. Chiharu avait vraiment bon cœur. Si en plus il parvenait à convaincre leur père d'adoucir sa punition, ce serait parfait !

« Assez rêvassé, songea-t'il. Reprenons l'entraînement. »

Il ferma les yeux et chercha au plus profond de lui la partie qui pouvait contrôler les ombres. Le garçon avait toujours eu horreur de l'oisiveté. Peut-être était-ce un reste de ses premières années à l'Église ? En tout cas, même confiné au palais, il s'était trouvé une nouvelle occupation : maîtriser son pouvoir des ombres. Les Dieux S'y étaient opposés au départ :

« Ce pouvoir est bien trop dangereux ! Pourquoi tu t'y intéresses maintenant, d'ailleurs ?

Parce que je ne savais pas que c'était mon pouvoir. J'ai toujours cru que ça venait uniquement de vous. »

Mais quand les Dieux lui avaient raconté la fondation de l'Empire de l'Aube, Ils avaient mentionné que Jūten, le premier empereur, avait le pouvoir des ombres.


« Du moment que j'ai ce pouvoir, je dois le contrôler ou bien c'est lui qui finira par me contrôler. C'est comme ça. »

C'était ce que Lucius lui avait dit autrefois durant sa formation d'Archange. Les Dieux n'étaient guère convaincus.

« Pour utiliser ce pouvoir, tu dois puiser en toi une force qui s'opposent aux ombres, expliquèrent-Ils.

Ce qui s'oppose aux ombres… La lumière ? Je dois trouver la lumière en moi ?

En effet. C'est comme pour le feu : c'est un élément sauvage et primitif. Pour le contrôler, tu dois donc faire appel au calme en toi.

Le calme… »

Maintenant qu'il y pensait, cela tombait sous le sens. En tant qu'Archange, il s'était toujours montré calme et réfléchi. À l'inverse, Marius s'agitait dans tous les sens alors que l'eau représentait la tranquillité. Et Gaïus était détaché de tout tandis qu'il représentait la terre. Quant à Lucius qui contrôlait la lumière… Cela voulait-il dire qu'il puisait dans ses propres ténèbres ? Autrefois, Haruni n'aurait jamais associé son ami aux ténèbres mais depuis, il avait découvert quelques-uns de ses secrets.

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« Au fait, le pouvoir du feu, cela vient aussi de votre lignée ? »

Il y eut un silence gêné de la part des ombres, puis elle firent avec réticence :

« Non, le feu se rapproche plus de la lumière, donc… »

Ils n'eurent pas besoin d'en dire plus, Haruni avait compris : ce pouvoir lui venait des Hikari. Pas pour la première fois, il souhaita se débarrasser de la moitié corrompue de son sang. S'il avait suffi de s'arracher les yeux pour cela, il serait aveugle depuis longtemps !

« Arrête de penser comme ça, fils ! le réprimandèrent les Dieux. Voilà justement pourquoi tu ne dois pas chercher à employer les ténèbres : tu as tendance à te laisser facilement emporter par tes émotions les plus sombres !

Je croyais que les ténèbres étaient une notion positive, rétorqua le garçon.

Oui, mais elles restent dangereuses si elles prennent l'avantage. »

Le garçon inspira et se força à comprendre :

« Alors si je veux contrôler les ombres, je dois penser à… des choses positives ?

En gros, oui. »


Sans que les Dieux ne puissent réagir, Haruni fit un essai et pensa à une souvenir de l'enfance de Yatsu à Misato. Son ombre se mouva légèrement.

« Je commence à comprendre, fit-il avec un sourire de satisfaction.

Tu ne comprends rien ! Plus tu te serviras de ce pouvoir, plus ton tempérament en sera affecté ! »

C'était comme avec le feu : à force d'y faire trop appel, Haruni avait fini par atteindre un état de calme suprême, même aux portes de la mort.

« Exactement !

Mais je peux m'en remettre avec du temps, non ? » argua-t'il.

Là, les Dieux ne purent rien objecter. Haruni eut alors un sourire.

« C'est décidé, je vais apprendre à contrôler les ombres ! »

Son obstination venait sans conteste de la famille impériale.


Depuis, Haruni pratiquait régulièrement dans la bibliothèque car c'était un endroit plus tranquille. Les élèves n'y venaient qu'à des heures précises. Vu que Haruni ne pouvait plus sortir à cheval les après-midi, il avait remplacé ça par son entraînement à la magie de la lignée impériale. Bien entendu, il n'en avait pas parlé à son père car ce dernier aurait sûrement refusé. Haruni faisait des progrès lents, surtout parce que les Dieux exigeaient qu'il fasse des pauses lorsqu'il avait un peu trop forcé. Du moins, c'était ce qu'Ils disaient parce que lui, il ne se sentait jamais différent. En tout cas, cela lui avait permis de supporter ces mois d'enfermement, mais il devait reconnaître qu'il serait bien content de pouvoir sortir à nouveau, ne serait-ce que pour une promenade aux environs de la capitale.


~*~

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Si Tegami fut un peu surpris par la façon dont son fils aîné fit irruption dans son étude, il s'en remit bien vite.

« Ah, Chiharu ! Un moment, j'ai cru que c'était ton frère…

Je viens justement vous parler de lui, Père. Est-il vrai que vous l'avez puni de sorties, même pour une simple promenade à cheval ? »

Pris au dépourvu, l'Empereur prit un air bien embêté, puis finit par soupirer lourdement.

« En fait, je voulais parler uniquement de ses voyages du plusieurs jours. Mais quand j'ai vu qu'il avait même cessé de sortir en promenade, eh bien… Je me suis dit que ce n'était pas plus mal qu'il reste un peu au palais.

Oh, Père, se désola Chiharu en s'asseyant devant lui, ce n'est pas très gentil de votre part. »

Tegami hocha la tête avec un air contrit.

« Comprends-moi un peu, argua-t'il tout de même, ton frère n'a jamais été aussi calme. Je voulais que ça dure le plus longtemps possible. »


Chiharu retint un soupir et rectifia :

« Il n'est pas calme, il est démoralisé. Et puis franchement, Père, vous ne trouvez pas que la punition a assez duré ? Vous n'allez pas le confiner toute sa vie au palais, quand même !

Pas toute sa vie, mais… Je sais que j'ai mal agi, mais j'aspire tellement à la paix entre nous ! »

Compatissant, Chiharu lui tapota la main.

« Haruni a vraiment besoin de ces promenades. Vous ne l'avez pas vu quand il est à l'extérieur : on dirait une autre personne ! »

Sentant la culpabilité le hanter, Tegami céda :

« Bon, tu peux dire à ton frère qu'il a le droit de sortir en promenade, mais pas plus d'une heure par jour !

Deux heures, qu'en dites-vous ? » contra Chiharu en souriant.


Tegami le fixa avec stupeur.

« Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi ! se lamenta-t'il.

Disons même trois heures. Ce n'est pas grand-chose, Père, et Haruni appréciera ce geste de votre part. »

L'Empereur secoua la tête, mais regarda son aîné avec fierté.

« Tu es en train de devenir un magnifique jeune homme, » commenta-t'il.

Chiharu rougit un peu. Décidément, il avait droit à un déluge de compliments aujourd'hui.

« D'accord pour trois heures, fit Tegami.

Merci, Père ! Vous êtes le meilleur ! »

Avec une expression amusée, Tegami congédia son fils. Il resta pensif un moment, puis songea :

« Ah, Harutō, je retrouve une partie de toi en mes fils, chacun à leur manière. Tu les aurais adorés, et eux aussi. Ils me permettent de surmonter ton absence. »

Il finit par reprendre son travail, un sourire nostalgique aux lèvres.


~*~


Chiharu se précipita de nouveau à la bibliothèque pour annoncer la bonne nouvelle à son frère. Ce dernier se figea un moment avant de demander :

« Vraiment ? »

Fier de lui, le Premier Prince acquiesça.

« Trois heures de promenade par jour, précisa-t'il. Tu vois que Père n'est pas si injuste.

Je n'ai jamais dit ça, » soupira le garçon.

Au grand dam de Chiharu, il ne fit cependant pas mine de poser sa lecture. Chiharu se serait attendu à ce qu'il bondisse de joie et coure jusqu'aux écuries. Son petit frère avait décidément changé.

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Ce fut donc Chiharu qui lui prit son parchemin des mains et le tendit au servant de Haruni pour qu'il l'enroule et le range correctement.

« Bon, on y va ? fit-il avec impatience.

Maintenant ?

Ben oui ! »

Si Haruni fut surpris par son empressement, il ne s'en formalisa pas non plus.

« Je dois d'abord me changer, » l'informa-t'il en se levant.

Il portait une longue tunique noire bordée de bleu foncé, peu pratique pour monter à cheval. Chiharu acquiesça.

« On se retrouve aux écuries dans trente minutes ! »


~*~


L'automne avait été froid et humide, mais ce début d'hiver était plutôt doux. Le soleil brillait parmi les quelques nuages blancs et l'air était frais, mais pas glacial. C'était le temps idéal pour se promener à cheval en cette saison. Chiharu observa son frère à la dérobée et nota que la promenade lui faisait plaisir. Il rit légèrement et se dit que maintenant que la punition était levée, Haruni allait sortir à cheval tous les jours. Néanmoins, il avait l'impression que le problème ne venait pas que de là, alors il se risqua à poser la question :

« Haruni, que s'est-il passé à Madare ? Tu n'es plus tout à fait le même depuis.

Je t'ai raconté ce qui s'est passé, répondit le garçon en fronçant un peu les sourcils.

Oui mais… j'ai l'impression que ce n'est pas tout. »


Haruni garda le silence un moment tandis que leurs chevaux marchaient au pas dans une prairie. Les deux gardes impériaux qui les escortaient restaient derrière et se faisaient discrets. Un vent frais se leva soudain et Chiharu ramena les pans de sa cape autour de lui, frissonnant un peu.

« J'ai failli perdre Yatsu, répondit finalement Haruni. C'est le genre d'événement qui te fait réfléchir.

Yatsu… Il compte vraiment beaucoup pour toi, hein ? »

Haruni lui jeta un regard surpris avant d'acquiescer.

« Plus ou moins que moi ?

C'est quoi ce genre de question ? » fit le garçon, perplexe.

Toutefois, Chiharu était sérieux : il gardait toujours en mémoire la visite de Yatsu à Kurojū. Ce garçon s'était tout de suite montré très proche de Haruni alors qu'ils se connaissaient à peine. À l'époque déjà, Chiharu avait été envieux de leur complicité, lui qui désespérait de créer des liens avec son étrange petit frère. La jalousie était restée, même si Chiharu était le premier à reconnaître que Yatsu était adorable.


Haruni soupira. Il avait horreur de ce genre de question sur les sentiments. Certaines choses n'avaient pas besoin d'être traduites en parole, sauf pour des occasions spéciales !

« Il n'y a pas de plus ou de moins pour moi, décréta-t'il. Vous êtes tous les deux importants à mes yeux, point. »

La sincérité de son ton calma un peu les incertitudes de son aîné.

« Si tu aimes Yatsu à ce point, ça veut dire que tu le courtiseras plus tard ?

Chiharu ! s'indigna Haruni, ce qui fit rire son frère.

Oui, vous êtes tous les deux un peu jeunes pour y penser, mais… c'est possible, non ?

Non ! Hors de question ! »

Le refus catégorique rendit Chiharu perplexe. Il pensait que pour ce qui concernait Yatsu, son frère se montrerait plus ouvert.

« Ben pourquoi ? » demanda-t'il.

Haruni ne pouvait naturellement pas lui dire que Yatsu était son fils et que ce qu'il suggérait était plus qu'impensable pour lui.

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« Ce n'est pas… le genre d'amour que j'éprouve pour lui, expliqua-t'il maladroitement. Il est plus… comme un petit frère à mes yeux. »

La jalousie revint en force.

« Mais c'est moi, ton frère.

On peut avoir plusieurs frères.

Pas dans notre famille ! s'emporta Chiharu. Tu es mon seul et unique frère au monde et personne ne prendra jamais ta place dans mon cœur ! »

Haruni se massa les tempes.

« Yatsu ne va pas non plus prendre ta place dans mon cœur, assura-t'il. Quand tu auras des enfants, tu comprendras.

Les enfants, ce n'est pas pareil, critiqua Chiharu, renfrogné. Ce n'est pas le même lien qu'avec son frère ! »


Haruni l'examina, le front plissé. Il comprit enfin ce qui n'allait pas.

« Je vois, c'est le mot 'frère' qui te fâche. »

Chiharu marmonna quelques chose et détourna les yeux. Haruni soupira.

« D'accord, d'accord, Yatsu n'est pas un petit frère pour moi. Il est plutôt comme… un fils. L'enfant que je n'aurais jamais. »

Dans le clan Kakurō depuis qu'ils étaient devenus le clan impérial, le second fils était forcément stérile, sauf si l'aîné venait à mourir sans descendance. Cela avait le cas pour Tegami à la mort de son grand frère, Harutō. Cela pouvait sembler étrange mais tout s'expliquait avec le Creuset des Âmes : pour ne pas briser le Grand Équilibre, il ne devait y avoir qu'un minimum d'âmes du clan Kakurō qui se rendait dans l'autre creuset, celui des Dieux. Cela permettait aussi de limiter les gens qui pouvaient avoir accès au pouvoir du creuset.


« C'est bizarre, ce que tu dis, commenta Chiharu en le fixant. Un fils, tu le vois tout bébé. Ce n'est pas le cas avec Yatsu. »

Haruni ne pouvait pas le détromper, lié par son serment de taire son passé.

« Je n'arrive pas bien à m'exprimer, reconnut-il. Et surtout, je n'aime pas parler des sentiments.

Ça, j'avais remarqué, » soupira Chiharu.

Il décida alors de laisser tomber cette conversation, même si la relation entre Yatsu et son frère ne cesserait jamais de l'intriguer.

« Faisons la course jusqu'au palais, suggéra-t'il alors.

Entendu. »

Ils lancèrent leurs chevaux au galop.


Note de Karura : C'est la fin de cette quatrième partie. Il s'agissait clairement d'une partie de transition, avec Haruni qui doit s'habituer peu à peu à son nouveau corps, sa nouvelle famille et ses nouvelles responsabilités. Il devait surtout accepter le fait qu'il n'est plus Yama.

La prochaine partie contiendra plus d'action, et peut-être enfin un début de romance ? Je ne vous promets rien à ce sujet ! 😉






Commentaires :


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Novel_roman a écrit le dimanche 19 février 2023 à 17:01
Merci beaucoup pour ce nouveau chapitre, vraiment un plaisir que j'attend avec impatience tous les dimanches et jamais je suis déçu ❤😊

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