Le méchant est outrageusement beau 18

Chapitre 18 : Remonter dans ses souvenirs (3)


Xu Xingzhi retourna dans la tour en titubant. Dès qu’il eut passé la porte, à cause de sa vision trouble, il faillit faire tomber un vase en argile.

Il rattrapa le vase et les images fragmentées dans son esprit devinrent peu à peu cohérentes.

Il avait peut-être fini par s’habituer à cette sensation de vertige car il ne s’évanouit pas cette fois.

Assis contre le mur, le jeune homme haleta fortement et un immense tourbillon de brume épaisse se forma devant ses yeux. Après le tourbillonnement et la dissipation, une scène pure et brillante s’offrit à lui.


* * *


Une rue balayée par une pluie d’automne apparut devant ses yeux.

À côté de la maison de thé de l’autre côté de la rue se trouvait ce qui devait être une maison close à en juger par les lanternes rouges. Dans le petit bâtiment de la maison close, il y avait une femme qui jouait une musique lancinante au pipa Une sorte de luth. (1). Avec le son de la pluie d’automne, cela rendait l’atmosphère très triste.

Il n’y avait que peu de passants dans la rue. Seul un chou chinois roula dans la rue.

Un vieil homme sourd qui vendait des tangulu s’accroupit sous l’auvent de la maison de thé afin de s’abriter de la pluie. Le panier en paille à côté de lui était rempli de tangulu colorés qu’il n’avait pas pu vendre.

Le commis de la maison de thé vint le chasser aussitôt :

« Fiche le camp, tu ne vois pas qu’il y a de nobles gens ici ? Si tu heurtes un noble, tu n’auras rien de bon dans ta prochaine vie ! »

Le vieil homme ne pouvait naturellement pas l’entendre. Il comprit juste qu’il se faisait chasser. Il avait l’habitude alors il se leva pour partir.


Xu Xingzhi, qui était assis près de la fenêtre en forme de losange vit toute la scène. Il étira légèrement le coin des lèvres vers le haut et fit :

« Patron, je voudrais offrir à ce vieux monsieur une tasse de thé. Si cela ne vous dérange pas. »

Après ça, il posa quelques pièces sur la table et les yeux du commis se mirent à luire d’une lueur verte C’est pour indiquer sa convoitise, son avarice, etc. (2) au tintement des pièces.

Il traversa rapidement le rideau de pluie pour retenir le vieil homme. Il lui fit des gestes pendant un moment avant de hocher la tête et de s’incliner pour accueillir de nouveau l’homme dans son commerce.

Jiu Zhideng, qui était assis à la même table que Xu Xingzhi, servit une tasse de thé de sa propre théière puis la tendit en silence au vieil homme. Il prit aussi de sa manche une ration de voyage enveloppée dans une feuille tendre de lotus et la proposa au vieil homme.

Le vieil homme le remercia plusieurs fois mais l’expression sur le visage du jeune homme ne varia pas. Il se contenta de hocher légèrement la tête avant de se relever pour retourner à sa table.


Xu Xingzhi était en train de discuter avec Meng Chongguang. Quand il vit Jiu Zhideng revenir, il le tira par la manche pour le faire s’asseoir. Il désigna l’autre côté de la rue et demanda :

« Écoute un peu cette fille qui joue du pipa. Qu’est-ce que tu penses de sa prestation ?

– … Passable, » répondit-il d’un ton froid.

Meng Chongguang regarda Xu Xingzhi en souriant :

« Elle n’est pas aussi douée que grand frère martial. »

Jiu Zhideng lança un regard à Meng Chongguang mais ne dit rien.

Xu Xingzhi fit apparaître un billet dans sa paume comme un tour de magie.

« Quand on en aura fini avec cette affaire, et si votre grand frère martial vous emmenait vous amuser un peu ? »

Les joues de Jiu Zhideng rougirent aussitôt. Il se pinça les lèvres et secoua la tête.

« Grand frère martial, c’est un lieu de luxure. Il ne faut pas… »

Meng Chongguang posa une main sur sa joue et interrompit les paroles de son condisciple avec un rire insouciant.

« D’accord, Chongguang est content d’aller n’importe où, du moment que c’est avec grand frère martial. »


La jeune femme assise à leur table toussota légèrement et s’indigna, ses joues légèrement rouges :

« … Grand frère martial. »

Cette jeune femme portant la tenue de la Montagne de la Tombe du Vent était magnifique. Son visage était parfait, une peau pâle et des cheveux noirs, c’était une beauté remarquablement semblable à une statue. Et quand une jeune femme avait la chance de posséder une si grande beauté, il était difficile pour elle de ne pas être naturellement délicate. Naturellement, cette jeune demoiselle ne tolérait pas la vulgarité alors son regard léger manifesta une pointe d’agressivité pendant un moment :

« À t’écouter, se pourrait-il que grand frère martial ait l’habitude de fréquenter ce genre de lieux ? »


Avant que Xu Xingzhi ne puisse répondre, Zhou Beinan, à côté de lui, s’en mêla :

« … Ne l’écoutez pas raconter ses bêtises. Il n’a pas le cran d’entrer dans ce genre de maisons closes alors il essaie juste de se donner du courage en vous faisant venir.

– Ne ruine pas ma réputation devant mes petites frères martiaux et ma petite sœur martiale, ah, » protesta Xu Xingzhi.

L’autre jeune homme ne le regarda même pas et continua de raconter à la jeune femme :

« La dernière fois, je suis allé à la Montagne du Premier Soleil avec votre grand frère martial pour capturer des cultivateurs Revenants en fuite. Après ça, il a dit qu’il m’emmènerait dans ces établissements où on gaspille l’argent, comme s’il connaissait plus le monde que moi. Mais dès que la fille a tiré sur sa ceinture, il la pressa d’arrêter en disant “Non, non, non, ma femme va accoucher” et juste après, il m’a tiré par le bras pour s’enfuir. »


Xu Xingzhi gronda :

« … Gros Zhou, tu veux mourir ou quoi ?

– Je ne fais que dire la vérité, non ? » répliqua ce dernier sans la moindre peur.

La jeune femme se détendit alors légèrement. Elle eut alors un léger rire timide pour se moquer de Xu Xingzhi.

À côté de Zhou Beinan se trouvait sa sœur, Zhou Xian. Elle avait la même apparence que son frère, mais pas du tout le même tempérament. Après avoir écouté les plaintes de son grand frère, elle eut un léger rire et se couvrit la bouche.

Quant à Meng Chongguang et Jiu Zhideng, ils poussèrent tous les deux un soupir de soulagement en entendant le récit de Zhou Beinan.

Au final, ce fut Wen Xuechen, assis seul à une autre table, qui mit un terme à cette conversation.

Il tapota sa tasse sur la table et ordonna à Zhou Beinan et Xu Xingzhi :

« Vous deux, arrêtez de vous disputer à nouveau. »


Comparés aux quelques autres magasins qui avaient fermé leurs portes, cette petite maison de thé était très animée.

Plusieurs des tables étaient occupées par des disciples portant les tenues des quatre grandes sectes. Xu Xingzhi avait pris à sa table Meng Chongguang, Jiu Zhideng, sa petite sœur martiale Yuan Ruzhou, Zhou Beinan et sa petite sœur Zhou Xian. Qu Chi était assis avec trois ou quatre disciples du Pic du Yang Vermillon tandis que Wen Xuechen était le seul à occuper une table rien qu’à lui et à boire seul.

Les deux disciples de la Vallée de la Pure Fraîcheur qui l’accompagnaient, dont faisait partie Lu Yujiu, étaient sagement assis à une autre table. Ils se comportaient correctement et n’osaient pas se faire remarquer.

En plus des disciples de quatre sectes, il y avait un beau garçon mince et dodu, au visage clair et pur, qui était assis à la table de Qu Chi et qui pleurait. Qu Chi avait beau tenter de le consoler chaleureusement, le garçon continuait à pleurer et pleurer.


Xu Xingzhi tourna la tête et demanda :

« Qu Chi, tu ne sais donc pas y faire, ah. Quand est-ce qu’on va enfin pouvoir l’interroger ? »

Qu Chi était aussi démuni.

« Cela demande du temps. Ne t’inquiète pas. »

Il saisit la petite main douce et froide du garçon et demanda d’un ton affable :

« Tu as vu où sont partis les gens qui ont enlevé ton grand frère ? Tu peux nous le dire ? »

Le garçon se contenta de sangloter. Il avait les yeux rouges, la bouche ouverte, mais il était si bouleversé qu’il n’arrivait même pas à prononcer un mot.

Qu Chi caressa gentiment les cheveux du garçon.

« Je sais que tu as peur. N’aie pas peur, tu es avec nous à présent alors plus rien de mal ne peut t’arriver. Ne t’en fais pas. »

Le garçon en resta hébété et confus. Ses lèvres pâles s’entrouvrirent, pourtant il ne dit toujours rien.


Xu Xingzhi toqua sur la table.

« Ruzhou, à ton tour d’essayer. »

Yuan Ruzhou était en train d’observer Xu Xingzhi en silence jusque là, avec un teint de pêche et un sourire fasciné. Cependant, dès que le jeune homme se tourna vers elle, elle s’inclina avec son épée en main puis releva son menton d’un air plutôt assuré et froid en disant :

« Bien, grand frère martial. »

Quand elle se leva, elle posa discrètement le dos de sa main sur sa joue brûlante et fit un autre clin d’œil à Zhou Xian.

Cette dernière vit les pensées toutes féminines de Yuan Ruzhou dans son regard et, après un léger sourire, elle se leva à son tour.

Les femmes étaient censées mieux savoir s’y faire pour cajoler les enfants, surtout les belles femmes qui avaient un avantage inné.


C’était ce qu’avait pensé Xu Xingzhi, sauf que le garçon n’apprécia pas du tout. Dès qu’il vit les deux jeunes femmes s’approcher, il eut tellement peur qu’il se cacha sous la table.

Yuan Ruzhou se figea sur place, l’air confus.

Le commis de salle se gratta la tête et expliqua pour l’enfant :

« J’ai déjà vu ce garçon deux fois. Leur troupe fait des spectacles toute l’année aux alentours de la Montagne de Dawu. Il paraît que la femme du chef de cette troupe était une mégère féroce et qu’elle punissait constamment ses apprentis comme si elle leur en voulait depuis une vie antérieure. Parfois, au milieu de la nuit, on pouvait entendre ces pauvres petits qui se faisaient punir, on aurait dit des chatons qui pleuraient. Ça dérangeait et agitait les gens. À vrai dire, cette femme était surnommée La Tourmenteuse de Fantômes... »

En parlant de ça, il haussa les épaules.

« Cette fois, toute la troupe a été capturée par des fantômes. Il y a fort à parier que cette dame va vraiment voir des fantômes. »



Quand il eut raconté ça, tous les gens présents comprirent facilement que ce garçon avait peur des femmes à cause des abus de la femme du chef de sa troupe.

Yuan Ruzhou et Zhou Xian durent faire marche arrière.

De retour à la table, Yuan Ruzhou murmura :

« Comment une femme peut-elle traiter ainsi un enfant ? C’est vraiment inhumain. Elle a bien mérité de se faire emporter par les Revenants. »

Xu Xingzhi toussota légèrement pour faire signe à la jeune femme de se taire.

Lu Yujiu, au visage enfantin, avait la tête baissée très bas et il n’osait pas dire le moindre mot.

Depuis la chute du Royaume du Corbeau, les cultivateurs fantômes qui n’avaient pas été capturés s’étaient éparpillés aux quatre coins du monde. Deux jours plus tôt, un groupe de ces cultivateurs fantômes exilés était venu dans la région de la Montagne de Dawu et avait emporté toute une troupe d’opéra qui passait la nuit dans un temple. Seul ce garçon avait été retrouvé, caché derrière une statue de Bouddha.

Tout le monde se doutait bien que depuis ces deux jours, les prisonniers avaient été soit transformés en fourneau ou bien utilisés comme ingrédients pour l’alchimie Les fourneaux, ce sont des gens avec qui les cultivateurs couchent afin d’augmenter leur niveau de cultivation. Quant à utiliser des gens pour l’alchimie, on peut raffiner leur âme, utiliser leur cœur, etc. Ces deux sorts sont horribles. (3). Ils craignaient donc qu’il n’y avait plus aucun espoir désormais de les retrouver en vie.

Cependant, il était impératif de trouver l’endroit où se cachaient les Revenants et de les éliminer tous d’un coup. Pour cela, seul ce garçon survivant savait peut-être où ils étaient partis. Mais ils avaient beau faire tout ce qu’ils pouvaient, ce garçon restait une tombe.


Un peu impuissant, Qu Chi fit à Zhou Beinan :

« Beinan, et si tu essayais ? »

Le jeune homme agita la main de l’air de celui qui avait une juste opinion de lui-même :

« Je passe. Je ne sais pas du tout comment consoler un gamin. Dès que j’entends un mioche pleurer, j’ai envie de pleurer à mon tour. »

Le regard de Qu Chi se posa alors sur Wen Xuechen.

Ce dernier avait la migraine à cause de tout ce tapage. Il se massait lentement les tempes sur son fauteuil roulant. À ces mots, il ne jeta qu’un seul regard et l’enfant se mit à pleurnicher de plus belle en s’écriant :

« Un mon… monstre… Bouh ouh — des cheveux blancs... »

Wen Xuechen : « ... »

Xu Xingzhi et Zhou Beinan se retinrent tous deux de rire mais leurs épaules furent agitées de tremblement.


Qu Chi toussota légèrement, tout déconfit en voyant qu’il était bien en peine d’accomplir cette tâche. Puis son regard tomba sur le vieil homme qui était adossé contre un mur et qui se régalait de la ration de nourriture. Il eut alors enfin une bonne idée :

« Je vais t’acheter un tangulu alors ne pleure plus, d’accord ? »

Cependant, il réalisa rapidement un problème et tourna la tête vers Xu Xingzhi :

« Xingzhi, je n’ai pas pris d’argent avec moi. Tu peux m’en prêter ? »

Xu Xingzhi prit une gorgée de thé et leva un doigt :

« D’accord. Ça fera cent pierres spirituelles. »

Qu Chi : « ... »

« Ben quoi, ce n’est pas une demande officielle de prêt de la part du Pic du Yang Vermillon, non ? C’est pour ton usage personnel, ah ? fit Xu Xingzhi en abaissant sa main. Alors ça fera cent pierres spirituelles, à prendre ou à laisser. »


Wen Xuechen ne put en supporter davantage.

« Xingzhi, ne profite pas de Qu Chi. »

Xu Xingzhi ne fut pas le moins du monde gêné.

« Wen Cheveux Blancs, je te signale que c’est moi qui ai payé le thé pour tout le monde cette fois. Ne puis-je pas avoir quelque chose en retour ? »

Zhou Beinan lui fit la morale d’un air sérieux :

« Ce gamin est en train de pleurer, ah. Ce n’est que quelques pièces, tu n’as donc pas la moindre compassion ?

– N’importe qui peut pleurer. Chongguang, vas-y, pleure aussi, » fit-il en tapotant la tête du concerné.

Meng Chongguang s’exécuta aussitôt et versa deux larmes.


Jiu Zhideng qui gardait toujours le silence parla aussi pour défendre Xu Xingzhi :

« … Jeune maître Zhou, mon grand frère martial n’est pas sans compassion…

– Vous autres de la Montagne de la Tombe du Vent, vous n’avez donc aucun respect de la hiérarchie ? l’interrompit rudement Wen Xuechen avant que Jiu Zhideng n’ait pu finir sa phrase. Nous sommes en train de parler, de quel droit un disciple interne comme toi se permet-il de nous interrompre ? »

Le visage de Jiu Zhideng s’assombrit et il fit d’un ton respectueux :

« … Oui, ce disciple reconnaît son erreur. »

Xu Xingzhi se mit aussitôt en colère, comme une mère qui défendait férocement son petit :

« Wei Cheveux Blancs, pourquoi tu cries sur mon Xiao Deng ? Garde tes grands airs pour votre Vallée de la Pure Fraîcheur. Nous ne sommes pas aussi formels que vous sur notre Montagne de la Tombe du Vent. »


Voyant que l’atmosphère devenait tendue, le brave Qu Chi s’empressa de jouer les médiateurs.

« Allons, ne vous disputez pas. C’est d’accord pour cent pierres spirituelles. »

Une fois l’affaire conclue, Xu Xingzhi se leva, tira son chaise puis sortit quelques pièces de sa poche. Il alla se pencher vers le vieil homme qui vendait des tangulu et en choisit un gros bien rouge dans son panier. Il le déposa dans les mains de Qu Chi et n’oublia pas de lui rappeler :

« Souviens-toi de ta dette, ah. N’essaie pas d’y réchapper. »

Juste après, il tira la chaise par le dossier et s’assit dessus. Il fit venir l’enfant devant lui.

« Arrête de pleurer. »

L’enfant cessa ses pleurnicheries, le visage pâle.

Xu Xingzhi parla sans détour et ne montra aucune compassion :

« Parmi les gens qui se sont fait enlever, il y a tes proches, hein ? »

À ces mots, le garçon redressa la tête, surpris, et les larmes coulèrent de plus belle.


Ayant eu confirmation de ce qu’il pensait, Xu Xingzhi s’adossa contre la chaise en se balançant en arrière et fit :

« Ce sont tes parents ? Ta sœur ? »

Le garçon se mit à parler normalement. Sa voix était tendre et fluette. On n’aurait pas du tout dit un garçon mais plutôt une malheureuse petite fille.

« … C’est mon grand frère. Nos parents nous ont envoyés dans cette troupe de théâtre pour apprendre cet art depuis que nous sommes tout petits…

– Je vais t’aider à récupérer les ossements de ton grand frère, alors arrête de pleurer, d’accord ? »

Qu Chi en fut choqué.

« … Xingzhi, ne dis pas une chose pareille... »

Le concerné leva son index pour lui faire signe de se taire.


Quand le garçon entendit les paroles de Xu Xingzhi, il se couvrit la bouche des deux mains et fit de son mieux pour arrêter de pleurer. Il finit par en avoir le hoquet.

En voyant ça, les soupçons de Xu Xingzhi devinrent encore plus clairs.

Cet enfant devait avoir vu de ses propres yeux son frère se faire tuer. Il savait donc que l’autre garçon ne reviendrait pas vivant.

Du coup, toutes les paroles de réconfort de Qu Chi ne lui étaient guère utiles.

Lui dire qu’on allait récupérer les ossements de son grand frère était bien plus concret pour cet enfant que des paroles vaines de réconfort.

Xu Xingzhi caressa ses cheveux emmêlés comme s’il était un chiot.

« Bon garçon. Allez, dis-moi où tu as vu ces monstres partir ? »

L’enfant renifla un bon coup. Il trempa la main dans la tasse de thé sur la table et dessina une montagne.


Zhou Xian en fut surpris et il jeta un rapide regard à Yuan Ruzhou. Cette dernière avait la poitrine légèrement soulevée et le visage empli de fierté.

Meng Chongguang et Jiu Zhideng prirent tous les deux un air admiratif.

« La Montagne de Dawu ? demanda Xu Xingzhi en voyant le dessin de l’enfant. Ils se sont cachés dans la Montagne de Dawu ? »

Le garçon secoua la tête et dessina une ligne sur la table qui se dirigeait vers l’ouest.

Qu Chi, qui tenait toujours le tangulu, comprit soudain :

« … C’est la Pointe du Cheval Blanc ? »

Le garçon hocha vigoureusement la tête et bégaya un peu :

« Je les, je les ai vus aller par là-bas mais je ne sais pas s’ils y sont toujours. »

En le voyant obtenir si vite des réponses, Zhou Beinan ne cacha pas sa stupeur :

« Xu Xingzhi, tu es vraiment impressionnant, ah.

– Cela va sans dire. Après tout, je suis Xu Xingzhi, ah. »

Il accepta le compliment sans la moindre gêne. Il tapota ensuite la tête du garçon et demanda :

« Petit, comment tu t’appelles ? »


Le garçon ne répondit pas tout de suite mais lança d’abord un regard larmoyant à Qu Chi.

Avec un sourire d’encouragement, Qu Chi lui tendit le tangulu enrobé de caramel doré.

Les tentatives de réconfort de Qu Chi n’avaient pas été complètement sans effet : parmi eux, ce garçon semblait s’être attaché le plus à Qu Chi.

Après un moment, le petit mordit dans un fruit caramélisé et murmura :

« … Je m’appelle Tao Xian. »


La parole à l’auteuse : Les trois prochains chapitres seront encore des flash-backs.

Grand frère martial Xu a remporté haut la main la compétition de papa.


Note de Karura : On dirait qu’aucun des personnages n’a eu une vie joyeuse et tranquille. Pauvre Tao Xian.


Notes du chapitre :
(1) Une sorte de luth.
(2) C’est pour indiquer sa convoitise, son avarice, etc.
(3) Les fourneaux, ce sont des gens avec qui les cultivateurs couchent afin d’augmenter leur niveau de cultivation. Quant à utiliser des gens pour l’alchimie, on peut raffiner leur âme, utiliser leur cœur, etc. Ces deux sorts sont horribles.






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