Le méchant est outrageusement beau 33

Chapitre 33 :

Le Yin a faux et le Yang se trompe

Une méprise due à l’apparition d’un événement inattendu ; par un malheureux concours de circonstances
(1)


Au milieu de la nuit, le banquet prit fin et Xu Xingzhi retourna au Pavillon Est. Il changea ses vêtements tachés d’alcool pour enfiler une tenue plus informelle. Il chercha à tâtons la petite boîte contenant son pinceau et du papier, puis se rendit dans la salle annexe. Il alluma une lampe à huile et se lança dans la copie du texte sacré.

Cependant, il avait bien trop bu cette nuit et le brasero n’était pas allumé dans la salle annexe, alors le froid envahit rapidement son corps. En plus, recopier le texte sacré demandait le plus d’attention et de concentration. En moins d’un quart d’heure, Xu Xingzhi, gagné par l’ivresse, eut l’impression que le pinceau pesait des tonnes. Il avait froid et sommeil, et il s’était tant de fois pincé le philtrum La pliure entre les lèvres et le nez. C’est un point d’acupuncture qui sert à réveiller quelqu’un d’inconscient ou ici, s’empêcher de dormir. (2) que cela ne servait plus à rien.

Très vite, il s’endormit sur la table.


Un bon moment après, on toqua à la porte de la salle annexe.

« Grand frère martial, c’est moi. Je peux entrer ? »

Entre l’ivresse et les deux combats de la journée, Xu Xingzhi dormait très profondément. Alors naturellement, il ne répondit pas à la porte.

Comme cela ne donnait rien d’appeler à la porte, Jiu Zhideng de l’autre côté se pinça légèrement les lèvres.

« Grand frère martial, je me permets d’entrer. »

Il tenait dans les mains un petit brasero, alors il ouvrit et referma la porte avec son pied. Puis il tourna la tête et regarda tout autour avant de s’arrêter sur Xu Xingzhi, qui dormait à poings fermés.

En voyant ça, Jiu Zhideng ne perdit pas de temps à réfléchir. Il posa le brasero et retourna Xu Xingzhi. Ce faisant, il vit le texte sacré dont il n’avait copié que le début. Puis il enroula le parchemin et le serra dans ses bras.


Il y avait un petit lit dans la salle annexe. Jiu Zhideng s’agenouilla devant, retroussa ses manches pour le préparer puis alla chercher une couverture très épaisse. Il retourna ensuite à la table et fit d’un ton très respectueux à Xu Xingzhi qui dormait :

« Grand frère martial, excuse-moi. »

Aussitôt, il passa une main sur la nuque de Xu Xingzhi et l’autre dans le pli de ses genoux afin de le porter à l’horizontale.

Xu Xingzhi avait froid dans son sommeil et quelqu’un le souleva. Il ne sentit que la chaleur et se pressa instinctivement dans les bras de Jiu Zhideng en posant son front contre le bras de l’autre.

À travers les vêtements, Jiu Zhideng put également sentir que la peau de son grand frère martial était gelée. Quand il songea à la raison pour laquelle son grand frère martial était dans cet état, il baissa inconsciemment la voix jusqu’au niveau le plus bas :

« Grand frère martial, tu as froid ? »

Xu Xingzhi secoua la tête.

« Pas froid. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Bien qu’il dise cela, ses mains et ses pieds étaient gelés. Jiu Zhideng le déposa sur le lit. Au moment où il allait le recouvrir avec la couverture, Xu Xingzhi tourna sur le côté et ses vêtements débraillés remontèrent un peu avec le mouvement, dévoilant une touche de blanc au niveau de ses reins.

Ce n’était clairement pas un endroit important, pourtant la pointe des oreilles de Jiu Zhideng se mit à rougir et il ferma les yeux, paniqué. Il tenta de remonter les vêtements de l’autre homme.

Cependant, dès que sa main le toucha, Xu Xingzhi appuya dessus pour la maintenir enfoncée sur place.

Il murmura vaguement :

« … Ne touche pas, j’ai mal aux reins. »

Ayant accompagné Xu Xingzhi pendant tant d’années, Jiu Zhideng savait qu’il avait déjà été blessé à presque tous les endroits de son corps, et sa taille ne faisait pas exception.

Aujourd’hui, il avait dû livrer deux combats. Il avait donc trop forcé. Et en plus, il était resté assis à boire un bon moment. Pas étonnant que ses reins n’avaient pas supporté ça.


Cependant, tandis que Jiu Zhideng contemplait la parcelle de peau blanche, son esprit ne put s’empêcher de dévier du droit chemin.

Sa pomme d’Adam roula légèrement à cause de sa nervosité. L’expression sur son visage passa progressivement du calme à une agitation souterraine, comme des vagues déferlantes.

Après un long moment, il se mit à moitié à genoux et prit Xu Xingzhi dans ses bras, si excité que tous ses organes internes brûlaient d’un feu sans fin.

Cette touche de blanc si séduisante lui fit oublier sa place et il murmura :

« Grand frère martial, grand frère martial... »

Xu Xingzhi se fit appuyer sur la partie douloureuse de sa taille et il gémit à voix basse :

« Mmm... »


Ce son faillit rendre Jiu Zhideng complètement fou. Il resserra encore plus ses bras autour de Xu Xingzhi, comme s’il sautait d’une falaise accroché à une longue corde, oscillant entre se laisser complètement aller ou bien garder une lueur de raison.

Bientôt, il visa les lèvres qui gardaient encore de petites traces d’alcool et les mordit avec inexpérience.

Xu Xingzhi siffla. Il sentit la douleur dans son sommeil mais était si fatigué qu’il ne pouvait pas du tout ouvrir les yeux. Alors il ne put que repousser instinctivement les épaules de l’autre jeune homme.

« … Chongguang, arrête tes bêtises. Grand frère martial veut dormir... »

Jiu Zhideng sursauta soudain et émergea de sa confusion. Il descendit du lit, terriblement embarrassé, et porta une main à ses lèvres qui avaient désormais elles aussi le goût de l’alcool. Il resta un moment figé puis s’empressa de recouvrir Xu Xingzhi avec la couverture. Il éteignit ensuite la lanterne d’un revers de sa manche puis courut dans le couloir.


À peine avait-il mis un pied dans le couloir et avant même qu’il ne puisse se calmer, Jiu Zhideng entendit une voix froide et ironique venant du côté :

« Grand frère martial Jiu Zhideng ? »

Jiu Zhideng était actuellement dans un état de tension. Quand il tourna subitement la tête et vit Meng Chongguang, il fut si surpris qu’il recula d’un pas.

Quand il reprit ses esprits, Meng Chongguang se moqua de lui :

« Grand frère martial, que t’arrive-t’il ? Pour rougir comme ça, tu as dû boire beaucoup d’alcool, non ? »

Dès que le mot alcool fut prononcé, Jiu Zhideng put sentir le goût de l’alcool dans toute sa bouche et son cœur battit la chamade un bon moment. Il se moqua bien de se quereller avec Meng Chongguang, alors il lui lança simplement un regard glacial, puis tourna les talons et partit très rapidement.


* * *


Dès que Jiu Zhideng s’en alla, Meng Chongguang poussa immédiatement la porte pour entrer dans la salle annexe.

Xu Xingzhi dormait toujours comme un bienheureux et ne vit donc absolument pas le regard terrifiant et glacial de Meng Chongguang lorsque ce dernier le retourna et vit ses lèvres légèrement enflées.

… L’odeur de cet homme était partout. Le couloir, la chambre, le corps de grand frère martial, y compris ses lèvres, tout avait été infecté par cet homme.

Meng Chongguang se pencha très près de l’oreille de Xu Xingzhi. Ses yeux profonds et terrifiants étaient complètement différents de son regard ordinaire.

« … Pourquoi tu laisses les autres te toucher, grand frère martial ? Je ne suis pas content du tout, alors je vais te punir. »

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Peu de temps après, la pièce fut envahie par une odeur végétale.

Quand Xu Xingzhi la respira pour la première fois, il fronça légèrement les sourcils et parut ne pas apprécier l’odeur. Cependant, cette odeur était omniprésente alors Xu Xingzhi ne put qu’inévitablement l’inhaler dans son corps.

Meng Chongguang n’était pas pressé d’aller se coucher. Après avoir laissé l’odeur des plantes envelopper Xu Xingzhi, il prit un parchemin vierge et se mit à copier le texte sacré au clair de lune.


Après une heure.

Xu Xingzhi avait l’impression d’être tombé dans un océan de confusion et il flottait au beau milieu d’un vaste espace blanc. Il tourna et se retourna dans le lit, haletant lourdement, sa tête penchée en arrière, poussant des petits gémissements remplis d’endurance, de souffrance mais aussi d’un plaisir indicible.

Au départ, Meng Chongguang était assez fier de lui : il avait appris à imiter l’écriture de Xu Xingzhi tout en chantonnant une petite mélodie. Mais alors que le temps passait, il comprit ce que cela voulait dire d’enrouler un cocon autour de lui-même Se faire prendre à son propre jeu, tomber dans son propre piège, etc. (3).

… Il se retenait tellement qu’il était sur des charbons ardents. Le rythme de son écriture commença à devenir anarchique et même ses lèvres devinrent blanches.

Il résista tant bien que mal jusqu’à ce qu’il ait fini la copie. Ensuite, Meng Chongguang se jeta immédiatement dans le lit, souleva la couverture et se faufila à l’intérieur.


Xu Xingzhi ignorait de quoi il pouvait bien rêver : il fut tourné dans tous les sens et gémit. Ses vêtements étaient trempés mais son corps était chaud. Certains endroits étaient même terriblement brûlants.

Meng Chongguang pointa la tête hors de la couverture et enroula ses bras autour de la taille de Xu Xingzhi. Des couches de lianes grimpèrent le long du pied du lit, attachant ensemble les chevilles des deux jeunes hommes. Quelques lianes fines s’infiltrèrent également en bas du pantalon large de Xu Xingzhi.

Après un moment, ce dernier se mit soudain à haleter plus vite.

« Non… Ah ~ »

Meng Chongguang avait la tête posée contre l’épaule de Xu Xingzhi. Ses yeux étaient à moitié fermés et il avait un sourire au coin des lèvres. Il fit pour lui-même d’un ton satisfait :

« Grand frère martial, c’est vraiment vilain de ta part de me séduire comme ça. »


* * *


Quand Xu Xingzhi se réveilla le lendemain, il était en nage. Il avait l’esprit tellement confus en se réveillant qu’il faillit tomber du lit.

… La nuit dernière, il avait vraiment fait des rêves étranges.

Au début, Xu Xingzhi avait rêvé qu’il était attaché à une chaise, les yeux couverts d’un ruban. Ses jambes se firent soulever et écarter par des objets doux et inconnus, et il ne pouvait pas se débattre. Un monstre doux avec une multitude de membres s’attarda sur son corps, jouant avec lui au point qu’il s’était mis à jurer. Toutefois, il ne pouvait rien contre ce monstre. Il perdit peu à peu ses forces et ne put que le laisser s’amuser avec lui à son gré.

Le second rêve était encore plus éhonté : il était allé dans un étang pour se baigner. Au beau milieu, l’étang clair et limpide tout entier se transforma en un homme qui parcourait un livre et l’avala d’un coup. Xu Xingzhi avait eu alors l’impression d’être un livre qui se faisait parcourir du début à la fin. Chaque fois que la personne tournait ses pages de ses doigts, on aurait dit qu’il flirtait. Dans l’obscurité totale, son pied droit eut trois fois une crampe et cela lui faisait encore mal à présent.

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Xu Xingzhi reprit ses esprits et se rendit alors compte qu’il y avait une bosse sous la couverture à côté de lui. Il souleva la couverture. Une paire de bras nus rabaissèrent la couverture avec un En chagriné, comme s’il reprochait à Xu Xingzhi d’avoir perturbé son sommeil.

Xu Xingzhi savait à présent qui se trouvait sous la couverture et il ne put s’empêcher de rire. Il tapota la tête chevelue qui se cachait sous la couverture et refusait de se montrer. Après avoir remis de l’ordre dans ses vêtements et ses chaussettes, il sortit du lit et s’approcha de la table. Ce fut alors qu’il aperçut dessus une copie de “Le suprême divin Yuan Shi prononce les paroles sacrées pour chasser le démon qui a maudit l’Empereur du Nord”. L’encre était sèche et l’écriture identique à la sienne.

Il serra le parchemin contre lui et un sourire naquit au coin de ses lèvres. Il entendit alors du bruit à la porte.


Il leva les yeux et vit que Jiu Zhideng se tenait à l’entrée.

Le jeune homme semblait avoir quelque chose à dire mais, avant qu’il n’ait pu prononcer un mot, Xu Xingzhi leva un doigt à ses lèvres pour lui indiquer de ne pas faire de bruit afin de ne pas troubler le sommeil de Meng Chongguang.

Il enfila une tunique, mit ses bottes puis sortit de la pièce. Après avoir refermé la porte derrière lui, il demanda :

« Tu voulais me voir ? »

Dans sa main, il tenait encore le parchemin que Meng Chongguang avait copié pour lui.


Jiu Zhideng était habillé chaudement. Il avait le visage sévère et les mains derrière le dos. Les yeux fixés sur le parchemin, il demanda d’un ton un peu étrange :

« Grand frère martial, tu as terminé de recopier le texte sacré cette nuit ? »

Xu Xingzhi agita la main.

« Où est-ce que j’aurais eu le temps de copier ça ? J’étais fatigué à cause de l’alcool hier alors je me suis endormi tôt. Mais Chongguang, il m’a mis au lit hier soir, s’est bien occupé de moi et a même fini de recopier le texte sacré pour moi. Il dort profondément maintenant, c’est pour ça que nous ne devons pas parler trop fort, pour ne pas le déranger. … Xiao Deng, tu es venu me voir de si bonne heure. C’est pour quoi ? »


Jiu Zhideng garda les mains derrière son dos et son expression froide et indifférente resta la même que d’ordinaire.

« Aujourd’hui, j’ai un combat contre un disciple de la Vallée de la Pure Fraîcheur. Je voulais demander à grand frère martial quelques conseils pour mon jeu d’épée. »

Xu Xingzhi accepta joyeusement et lui caressa la tête.

« C’est d’accord. Attends-moi sur le terrain d’entraînement. Je dois me laver… Hum, je dois me changer, puis je viendrai. »

Jiu Zhideng hocha la tête et regarda Xu Xingzhi retourner dans la salle annexe. Il prit ensuite le parchemin qu’il tenait dans son dos et qu’il avait recopié pour Xu Xingzhi durant la nuit.

Mais entre-temps, un autre parchemin avait déjà été copié.

Il semblait donc qu’il n’avait plus besoin de lui donner le sien.

Jiu Zhideng prit le parchemin dans ses bras et se tourna pour s’en aller.


* * *


Xu Xingzhi était revenu dans la pièce annexe et, au moment où il fermait la porte avec précaution, il entendit subitement une question derrière lui :

« … À qui grand frère martial parlait ? »

Xu Xingzhi sursauta. Mais quand il se retourna et vit Meng Chongguang debout pied nu sur le sol et qui le regardait fixement, il fronça les sourcils et se précipita pour soulever ce gamin qui n’avait pas conscience du danger et le remettre au lit.

« Marcher sans tes chaussettes, tu n’es vraiment pas croyable. Qui c’est qui va tomber malade à cause du froid ? Ne compte pas sur moi pour m’occuper de toi. »

Meng Chongguang ne lâcha pas l’affaire.

« À qui grand frère martial parlait ?

– À Xiao Deng. Il a dit qu’il voulait mes conseils sur son jeu d’épée. »


Meng Chongguang serra plus fort la couverture et fit d’un ton rebelle :

« Moi aussi, je veux que grand frère martial me conseille.

– Toi ? fit Xu Xingzhi en manquant d’exploser de rire. Effectivement, tu as vraiment besoin de conseils sinon, comme la dernière fois, tu te feras laminer après deux attaques, ce serait vraiment une honte.

– Grand frère martial, tu te moques de moi !

– Mais non, mais non. »

Xu Xingzhi caressa les cheveux coupés de Meng Chongguang et le cajola.

« Grand frère martial est juste désolé pour toi. »

Meng Chongguang rougit à ce contact. Il grogna de bien-être et cessa de se fâcher.

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Après avoir réconforté ce chat de Chongguang aux poils hérissés, Xu Xingzhi prévit de retourner dans sa chambre pour se changer.

… Surtout pour mettre un nouveau pantalon.

À sa grande surprise, au moment où il allait partir, Meng Chongguang l’agrippa par derrière et lui demanda d’un ton péremptoire :

« Je veux un baiser ! »

Xu Xingzhi fit claquer sa langue.

« Qu’est-ce qui ne va pas chez toi ? Tu te rends compte de ton âge ? Bientôt, tu seras plus grand que moi... »

Meng Chongguang ne répondit pas et se contenta de lever la tête pour lui lancer un regard malheureux. Les petits yeux de chats et les cernes noires sous ses yeux radoucirent aussitôt le cœur de Xu Xingzhi.

Après tout, ce petit gars s’était personnellement occupé de lui la nuit dernière et avait même recopié le texte sacré pour lui, alors où était le mal à lui faire un peu plaisir ?


À cette pensée, Xu Xingzhi l’embrassa sur le front.

Mais Meng Chongguang joua les difficiles et les gâtés :

« Pas assez tendre ! »

Xu Xingzhi rougit aussitôt et le tapa sur la tête.

« Arrête tes bêtises ! Et habille-toi ! À force de dormir toujours nu, tu n’as pas peur d’attraper la fièvre ?! »

Meng Chongguang cligna des yeux.

« Mais ça tient plus chaud comment quand je serre grand frère martial dans mes bras. Grand frère martial n’aime pas ça ? »

… Xu Xingzhi prit la fuite.

Il fallait l’excuser car pour le moment, il sentait ses jambes ramollir dès qu’il entendait le moindre mot en lien avec ‘serrer dans les bras’. Qui plus est, l’expression de Meng Chongguang, à moitié sérieuse et à moitié pour plaisanter, le démangea un peu intérieurement.


* * *


Cependant, le plus important actuellement était la Compétition Céleste. Peu importait à quel point Xu Xingzhi était agité, une fois qu’il posa le pied sur le terrain, son esprit se calma aussitôt.

Pour ce combat, son adversaire était Zhou Xian. Les deux étaient aussi de vieux adversaires. Il n’y eut donc pas tellement de tension lorsqu’ils s’affrontèrent, ce fut presque aussi détendu que de prendre le thé ensemble.

Zhou Xian le salua :

« Grand frère martial Xu, tu as une mine splendide aujourd’hui. »

Xu Xingzhi s’en était également rendu compte en se regardant dans le miroir pendant qu’il s’était lavé ce matin. En songeant à ses rêves étranges de la nuit précédente, il s’en était émerveillé.

Cela pouvait-il être le fameux ‘récolter le Yin pour refaire le plein de Yang’ Une allusion au fait de coucher avec une femme. (4) ?

… Pourtant, Xu Xingzhi avait plutôt l’impression que c’était son énergie qu’on avait récoltée.


Zhou Xian dégaina une lance courte de sa ceinture et prit la longue lance dans son dos. Après les avoir faites tournoyer toutes les deux, elle les brandit devant elle.

« Grand frère martial Xu se bat contre moi aujourd’hui. Vas-tu continuer à utiliser juste ton éventail ? »

Xu Xingzhi fut ramené au présent.

« Devine. »

Zhou Xian fit avec un sourire.

« Pour être honnête avec grand frère martial Xu, j’ai participé en secret au pari d’hier et j’ai misé quelques pierres spirituelles sur le fait que tu vas continuer à te servir de ton éventail pour ce combat. »

Xu Xingzhi caressa l’éventail en question et soupira.

« Comment pourrais-je laisser Xiao Xian’Er perdre son pari ? »

Après ça, il s’inclina, l’éventail dans une main, et salua Zhou Xian.

« … Je t’en prie. »

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L’habilité à la lance de la jeune femme était superbe. Sa lance fila telle un dragon, son élan soigneusement calculé, comme un souffle de vent et des éclairs. Elle avait l’esprit minutieux typiquement féminin, par conséquent ses offensives étaient brèves mais d’une rigueur implacable.

La plupart des gens préféraient encore tomber sur Qu Chi que Zhou Xian pour cette bonne raison : combattre contre elle exigeait une bonne dose de patience et d’endurance physique, autrement on finissait par se faire engloutir vivant par elle.

Cependant, il fallut moins de dix attaques à Xu Xingzhi pour remporter la victoire.

Il n’affronta pas du tout directement la lance de Zhou Xian. Après avoir esquivé la première vague d’attaques de la jeune femme en repoussant quatre fois les deux lances très lourdes, il se tourna vers un coin du terrain et, avec un claquement de manche, mobilisa tout le Qi spirituel de son corps !


Zhou Xian était douée à la lance et son Qi spirituel était loin d’être faible, pourtant elle ne put résister à cette déferlante de Qi spirituel. Elle fut projetée dix pas en arrière et éjectée du terrain !

Toutefois, au moment où elle allait heurter le sol, une roue en jade bleu des Huit Trigrammes surgit dans les airs du public et la soutint à la taille, tandis que Xu Xingzhi s’envola du terrain élevé pour saisir sa manche et l’aider à descendre en douceur. Au final, la jeune femme retomba sur ses pieds.

L’une des règles de la Compétition Céleste stipulait que celui qui touchait le sol autour du terrain le premier avait perdu, alors Zhou Xian perdit sans le moindre doute.


Assis en hauteur, quelques maîtres furent également surpris par la force de cette vague de pouvoir spirituel.

Maître Fu Yao de la Vallée de la Pure Fraîcheur complimenta :

« Bien que Xu Xingzhi agisse avec impulsivité, il mérite effectivement bien le titre de premier disciple de la Montagne de la Tombe du Vent, ah. »

Maître Qing Jing regarda Xu Xingzhi plus bas, son cœur ne manquant pas un battement :

« En. Et il n’est pas impulsif, c’est juste encore un jeune homme. »

De l’autre côté, maître Ming Zhao du Pic du Yang Vermillon commenta à son tour :

« La prestance de ce garçon, cela me rappelle maître Qing Jing à l’époque. »

Qing Jing n’hésita pas à complimenter :

« Il est même encore meilleur que moi. »

Pendant que tous les maîtres adressaient à Qing Jing des paroles élogieuses à propos de son disciple, Guang Fu se renfrogna et son expression ne cachait pas son inquiétude.


* * *


Après avoir adouci la chute de Zhou Xian, Xu Xingzhi lâcha sa manche et fit en riant :

« Xiao Xian’Er, tu m’as laissé gagner. »

Au départ, la jeune femme avait été surprise par l’abondance de Qi spirituel dans le corps de Xu Xingzhi, mais après y avoir réfléchi, elle en fut soulagée.

Le noble sentier octuple vers l’immortalité, ce n’était qu’en se dévouant de tout son cœur à la cultivation que l’on pouvait aboutir à un tel résultat. Pour que Xu Xingzhi ait pu passer de simple mortel à ce qu’il était devenu aujourd’hui, il n’avait pu compter que sur lui-même.

Zhou Xian eut un léger rire.

« Grand frère martial Xu, c’est moi qui ne suis pas aussi douée que toi.

– C’est juste que je ne voulais pas m’éterniser de trop, répondit Xu Xingzhi. J’ai le sentiment que je vais tomber sur Qu Chi au prochain combat, alors cela n’aurait pas été trop bon pour moi de te combattre trop longtemps. J’espère que tu ne m’en veux pas, Xiao Xian’Er, hein ? »

Naturellement, elle crut qu’il plaisantait pour diminuer sa victoire contre elle, et elle ne le prit pas au sérieux.

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Mais quand Xu Xingzhi tira le bambou avec marqué ‘Qu Chi’ dessus, non seulement Zhou Xian, mais aussi tous les disciples qui participaient à la Compétition Céleste entrèrent en ébullition.


Note de Karura : Soit Xu Xingzhi n’a vraiment pas de chance, soit il y a un sombre complot contre lui...


Notes du chapitre :
(1) Une méprise due à l’apparition d’un événement inattendu ; par un malheureux concours de circonstances
(2) La pliure entre les lèvres et le nez. C’est un point d’acupuncture qui sert à réveiller quelqu’un d’inconscient ou ici, s’empêcher de dormir.
(3) Se faire prendre à son propre jeu, tomber dans son propre piège, etc.
(4) Une allusion au fait de coucher avec une femme.






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