Le méchant est outrageusement beau 76

Chapitre 76 : Faire naître de mauvaises pensées


Le visage de Jiu Zhideng fut vidé alors de son sang.

« … Quoi ? »

Liu Yunhe se réjouit de le voir changer ainsi d’expression.

Il aimait les gens qui avaient des faiblesses, parce qu’il suffisait en général d’une phrase pour les mettre dans l’embarras et les obliger à retirer leur armure.

« Seigneur Démoniaque, vous ne vous en rappelez donc pas ? »

Les yeux bleu de corbeau de Liu Yunhe étaient fixés sur le visage de Jiu Zhideng, arborant un sourire qui n’en était pas un.


« Le jour du mariage de Wen Xuechen, le disciple en chef de la Vallée de la Pure Fraîcheur, vous étiez ivre alors vous avez raconté en détails à ce subordonné votre passé avec Xu Xingzhi. Et à un moment, vous avez parlé à ce subordonné du Livre du Monde… »

Les membres de Jiu Zhideng furent aussitôt envahis par le froid.

Pendant un moment, il ne put voir que les lèvres de Liu Yunhe étirées en un sourire malveillant et la langue qui s’agitait entre elles.

… Comment avait-il pu raconter ça à quelqu’un d’autre ?

À l’époque pourtant, il s’était clairement répété un bon millier de fois qu’il laisserait ce secret moisir dans son cœur…


* * *


Cette histoire était un grand secret qu’il avait accidentellement découvert peu de temps après son arrivée dans la Montagne de la Tombe du Vent.

Juste pour une petite pincée de piété filiale, son grand frère martial avait apporté au royaume des Démoniaques une lettre que Jiu Zhideng avait écrite pour rassurer sa mère. Il avait été injustement puni de trente coups de bâton de la Tortue Noire par Guang Fu. Il lui fut impossible de se lever du lit et il eut vite de la fièvre. Il resta donc étourdi au lit, marmonnant dans ses délires.

Comme Qu Chi avait été ramené au Pic du Yang Vermillon pour méditer sur ses erreurs face à la falaise, il ne restait plus que Zhou Beinan qui se griffait les joues et la tête d’anxiété. Sous ses ordres, les deux disciples chargés de soigner Xu Xingzhi tournaient en ronds et dans tous les sens.


« Où est l’eau ? Apportez-moi cette eau !

« Toi, toi, toi, ne reste pas planté là ! Fais bouillir de l’eau, on n’en a pas assez. »

Les deux disciples étaient des adolescents pas encore adultes et qui ignoraient comment soigner quelqu’un. Zhou Beinan était encore plus du genre à vivre comme un prince et à se faire choyer par sa riche famille. Il était convaincu que les gens étaient comme ses orchidées nouvellement plantées et qu’ils pourraient survivre du moment qu’ils buvaient assez d’eau.


Jiu Zhideng était agenouillé en dehors de la salle. Il n’osait pas entrer sans permission mais il ne pouvait vraiment plus supporter de voir Zhou Beinan faire n’importe quoi avec Xu Xingzhi. Il prit sur lui encore et encore, puis fit mine de se lever. Au dernier moment, quand il tourna la tête, il vit Wen Xuechen qui arrivait dans son fauteuil roulant. Il se laissa donc retomber au sol.

« … Monsieur. »

Wen Xuechen ne lui répondit pas et ne prit même pas la peine de lui accorder un regard. Il passa directement à côté de lui.

Quand ils furent dos à dos, le jeune homme fit d’un ton glacial :

« Ne reste pas agenouillé ici. Va ailleurs. »

À cette époque, Jiu Zhideng ne savait pas encore que Wen Xuechen haïssait tous les hérétiques. Il sentit seulement comme des épines dans son dos, alors il n’eut pas d’autre choix que de s’en aller.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Avant de partir, il entendit Wen Xuechen demander à Zhou Beinan quand il arriva dans la salle :

« Sa fièvre est tombée ?

– Elle baissera quand il aura eu assez chaud, » répondit l’autre jeune homme.

Wen Xuechen réfléchit un moment.

« Il nous faut plutôt de la glace. On la coupe en petits morceaux, on le plonge dedans et cela devrait faire baisser plus vite la fièvre. »

Zhou Beinan eut l’air de quelqu’un qui sortait d’un rêve éveillé :

« Oui, c’est logique. »

De toute évidence, l’arrivée de Wen Xuechen n’apporta rien de plus, mis à part que le nombre de fils choyés par leur riche famille passa de un à deux.

« … Logique, mon cul, ah. »

Xu Xingzhi semblait avoir retrouvé un peu de lucidité à cause du bruit incessant dans la chambre. Quand il entendit les absurdités de Wen Xuechen, son visage pâlit.

« Mes grands frères martiaux, de grâce mes bons seigneurs, ne vous occupez de rien et laissez-moi juste passer une bonne nuit de sommeil, ah. »


* * *


Jiu Zhideng quitta donc le pavillon de Xu Xingzhi et reprit la longue route qui le conduisait à Qing Jing, tâchant d’éviter tous les yeux qui le fixaient comme s’il était un animal bizarre.

Heureusement, il n’y avait ni Qi démoniaque, ni pouvoir spirituel en lui. Il était comme une page blanche et solitaire. Du moment qu’il marchait bien gentiment en baissant la tête, il ne risquait pas d’attirer l’attention où qu’il aille.

Il avait décidé de se rendre au Palais de Bambou Vert afin de s’excuser devant maître Qing Jing, qu’il n’avait toujours pas rencontré d’ailleurs.

C’était de sa faute si grand frère martial Xu était dans cet état. Bien que grand frère martial ne lui avait rien reproché, Jiu Zhideng estimait qu’il devait se présenter de lui-même pour clarifier les choses. D’abord, c’était parce qu’il se sentait terriblement coupable. Ensuite, s’il ne s’expliquait pas clairement, cela serait difficile pour lui de continuer à vivre sur la Montagne de la Tombe du Vent.


Pendant qu’il tournait en ronds près d’une fenêtre latérale du Palais de Bambou Vert, il entendit soudain la voix de Guang Fu qui venait de l’intérieur :

« … Grand frère martial, ce que vous proposez est bien trop léger ! Vous savez, quand j’ai découvert qu’il s’était rendu en cachette le royaume des Démoniaques, j’ai eu envie de le tuer sur-le-champ ! »

Jiu Zhideng sursauta. Il masqua sa présence et s’accroupit parmi les bambous vert émeraude.

« Ce n’est pas si grave… »

Une voix douce et nasale flotta par la fenêtre.

« Xiyun, Xingzhi n’a fait qu’apporter une lettre et en plus, le petit Qu Chi était avec lui.

– Pas si grave ? Et s’il s’était fait attaquer par des cultivateurs démoniaques ? S’il était mort là-bas, que l’Artefact Divin avait perdu son contenant, s’était échappé de son corps et aurait fini entre les mains des Démoniaques ? »

La voix de Guang Fu semblait vraiment furieuse.

« Grand frère martial, vous n’avez donc pas compris pourquoi je l’ai puni si lourdement ? S’il venait à mourir de ses blessures, nous pourrions récupérer le Livre du Monde ! »


Jiu Zhideng rétrécit les yeux.

À l’intérieur, la voix douce avait cessé de parler, il ne restait plus que la voix furieuse de Guang Fu :

« Grand frère martial, je sais ce que vous allez me dire : le Ciel estime tout vie, mais le cœur des gens est turbulent et imprévisible. Même notre révéré maître Ye a causé une ou deux calamités. Xu Xingzhi a un tempérament obstiné et c’est vraiment très difficile de lui inculquer quoi que ce soit. »

L’homme qu’il venait d’appeler ‘grand frère martial’ fit alors :

« Je n’ai pas protégé Xingzhi parce que le Ciel estime toute vie.

– Alors pourquoi ? »

L’homme hésita un moment, puis répondit doucement :

« Parce que je détesterais lui faire du mal, ya. »

Guang Fu : « … »

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« Il n’a pas du tout mauvais fond, c’est un garçon amusant et gentil au plus profond de lui, fit l’homme avec un léger rire. Je serai très heureux d’avoir un fils qui lui ressemble. »

Guang Fu répliqua d’un ton furieux :

« … Alors vous acceptez de porter cette calamité.

– Ce n’est pas une calamité, c’est juste Xingzhi, argua doucement l’autre homme. À l’époque, je suis allé deux ou trois fois acheter du sake dans sa ville et il s’est attaché à moi. C’est moi qui l’ai fait venir dans la Montagne de la Tombe du Vent. Ensuite, si je ne lui avais pas proposé de venir boire avec moi et que je ne l’avais pas emmené ensuite au Pavillon Céleste une fois ivre, il n’aurait jamais été accidentellement choisi par le Livre du Monde. C’est donc ma faute, alors je le protégerai pour le restant de mes jours. »

Les deux hommes discutèrent encore un peu avant de sortir dans le couloir.


Peut-être que Guang Fu pensait qu’aucun disciple n’allait venir dans l’après-midi, ou bien que même si des disciples passaient, il pourrait sentir leur pouvoir spirituel dans l’air et qu’il n’y avait donc pas lieu de s’inquiéter. En tout cas, il ne prit aucune précaution et ne dressa pas de barrière de protection.

Et il se trouvait que Jiu Zhideng n’avait encore jamais cultivé et qu’il marchait très silencieusement. Toutes ces coïncidences se cumulèrent et ce fut ainsi que ce secret connu de deux seules personnes fut transmis aux oreilles d’une troisième personne.

La feuille vierge qu’était Jiu Zhideng avait tourbillonné silencieusement jusqu’ici et elle reçut à l’improviste ses premières taches d’encre.


Jiu Zhideng, qui pour la première fois de sa vie connaissait un secret, fut si terrifié qu’il resta longtemps accroupi sous la fenêtre. Il finit par rassembler ses forces et courut d’un trait vers le pavillon de Xu Xingzhi.

Comme il n’osait toujours pas entrer sans autorisation, il grimpa discrètement sur le toit une fois la nuit tombée et retira quelques tuiles pour regarder le jeune homme endormi dans son lit.

Pendant qu’il le contemplait, Jiu Zhideng ressentit une sorte de compassion envers lui qui partageait le même sort. Il se dit même que son grand frère martial était encore plus à plaindre que lui.

… Après tout, Jiu Zhideng connaissait les diverses raisons qui faisaient qu’il était rejeté, mais son grand frère martial n’en avait pas la moindre idée.


* * *


Même des années plus tard, Jiu Zhideng avait une question qui était restée sans réponse.

— Après toutes ces années, il ne savait toujours pas pourquoi non seulement Guang Fu, mais aussi Qing Jing n’avait pas été capable de se rendre compte de sa présence de l’autre côté de la fenêtre.

Quand il était jeune, Jiu Zhideng s’était dit que peut-être que Qing Jing avait été si inquiet pour son grand frère martial qu’il ne l’avait pas détecté.

Cependant au fil du temps, le doute avait commencé à envahir de plus en plus Jiu Zhideng. Il s’était dit qu’en fait, Qing Jing savait parfaitement qu’il était là.

Et la raison pour laquelle il n’avait pas exposé Jiu Zhideng était plutôt simple.


S’il avait ouvert la bouche pour l’exposer, d’après le tempérament de Guang Fu, vu que Jiu Zhideng, un descendant des Démoniaques, connaissait un tel secret, il serait mort subitement dans la Montagne de la Tombe du Vent dans des circonstances suspectes.

Qing Jing avait toujours un tempérament aussi doux que l’eau et son cœur de Dao était comme la mer. Il ne désirait faire de mal à personne, voilà pourquoi il avait choisi de “laisser les choses suivre leur cours”. C’était vrai pour lui-même, pour grand frère martial ainsi que pour tout le monde.

Mais désormais, le seul qui aurait pu répondre à cette question, Qing Jing, n’était plus de ce monde.

Le poids de la vérité, que valait-il vraiment ?

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Jiu Zhideng baissa les yeux vers Liu Yunhe qui se trouvait devant lui. Il fit d’une voix qui avait perdu toute joie, chagrin, colère et rage :

« Tu as fait du mal au maître, et aussi à grand frère martial. »

Liu Yunhe redressa son menton et fit avec un sourire impudent :

« C’était une affaire grave. Le seigneur Démoniaque l’a confiée en secret à ce subordonné alors naturellement, ce subordonné a pensé que vous vouliez que j’agisse. »

Jiu Zhideng renifla mais ne commenta pas sur ses actions.

En voyant son air narquois, Liu Yunhe ne peut que se sentir indigné et sa voix se remplit de pics acérés :

« Jiu Zhideng, de quel droit tu te permets de réagir ainsi ? Dans la première année de la dynastie Zhengshou, mon maître est mort des mains de Yue Wuchen de la Montagne de la Tombe du Vent. Cette fois, il est mort de nouveau pour la voie Démoniaque ! Et toi alors ? Qu’as-tu fait hormis entraîner la voie Démoniaque dans l’abîme peu à peu et la démanteler petit à petit ? Qu’est-ce que tu as fait ?! »


Jiu Zhideng le fixa en silence, un courant caché remuant dans ses yeux.

« Si tu tues un homme, tu es un meurtrier, mais si tu en tues des milliers, tu es un conquérant !!! »

Le silence de Jiu Zhideng avait fini par agacer Liu Yunhe. Comme ses jambes étaient brisées et qu’il ne pouvait pas se débattre, il ne pouvait que rugir avec les yeux rouges et les lèvres pâles :

« J’ai anéanti le maître de la Montagne de la Tombe du Vent et le disciple en chef, moi tout seul ! Je suis digne d’être un Démoniaque ! Et toi, Jiu Zhideng, qu’est-ce que tu es ?! Pour qui tu te prends ? De quel droit tu te permets de me châtier ? »

Plus il parlait, plus il jubilait mais en même temps, son ton se remplissait de chagrin.

« Tu crois que tu peux retourner là-bas ? Tu es un Démoniaque ! Tu l’es depuis la naissance ! Même si tu me tues, le sang qui coule dans tes veines est et restera le sang d’un Démoniaque !

– Pourquoi devrais-je te tuer ? »


Jiu Zhideng ouvrit en fin la bouche. Ses yeux aussi froids que la glace et remplis de fins poignards se posèrent sur Liu Yunhe, tandis qu’il demandait de façon rhétorique :

« … N’est-ce pas dix mille fois pire de vivre dans la souffrance plutôt que de mourir ? »

Quand Liu Yunhe se fit emporter par les disciples que Jiu Zhideng avait rappelés, il se démena et partit d’un rire étrange :

« Pourquoi tu veux me garder en vie ? Pour que je voie comment tu vas détruire la voie démoniaque ? »

Jiu Zhideng ne lui répondit pas.

Très vite, il ne resta plus que lui dans la grande salle.

Il ramassa à côté de la table qu’il avait renversée un verre avec un pied en cuivre et une jarre en cuivre. Il restait encore un peu de liqueur dans la jarre, juste assez pour remplir le verre.


Jiu Zhideng sortit de la salle vide en tenant son verre plein.

Le vent nocturne souffla violemment sous le clair de lune trouble. Il portait un fin manteau de fourrure mais toussa deux fois à cause du vent. Un peu de liqueur déborda et arrosa le devant des marches vides.

Les questions que Liu Yunhe venait de lui poser d’une voix rauque, il se les était posé des milliers de fois durant ses longues nuits.

Comment comptait-il diriger la voie démoniaque ? Vers quoi voulait-il la conduire ?

Au début, quand il s’était emparé du trône du royaume des Démoniaques et avait cultivé pour atteindre le niveau d’Esprit Naissant, Jiu Zhideng reconnaissait que c’était uniquement pour satisfaire ses propres désirs égoïstes : il voulait simple être capable de se tenir sur un pied d’égalité avec son grand frère martial.

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Mais à présent, son grand frère martial était parti et le maître n’était plus.

Sans son grand frère martial, sans le maître, y avait-il quoi que ce soit dans la voie honorable qui méritait sa nostalgie ?

Liu Yunhe avait raison, c’était comme son village natal où il ne pourrait plus jamais retourner de toute sa vie.

— Qui plus est, les seuls à être au courant de la blessure dans le dos de grand frère martial étaient Meng Chongguang et lui-même. Puisque Meng Chongguang s’était porté au secours de grand frère martial, le seul suspect qui restait, c’était lui.

Mais comment pourrait-il se défendre ? N’était-ce pas lui qui avait effectivement parlé de la blessure de grand frère martial à quelqu’un d’autre ? N’était-ce pas à cause de ses paroles quand il était ivre qu’il avait poussé grand frère martial dans une telle situation ?

Autrefois, quand il fermait les yeux, c’était pour imaginer de beaux lendemains avec son grand frère martial. Mais il semblait désormais que ces lendemains étaient condamnés à ne jamais arriver.


Jiu Zhideng prit le verre d’alcool qu’il tenait, mais il ne le but pas. Au lieu de ça, il le fit tomber dans un brasero devant le palais où brûlait déjà du pin.

Les flammes s’élevèrent subitement, comme un serpent doré qui dansait follement. Ce serpent tira sa langue rouge et lécha avec impudence le carillon qui se trouvait accroché sous la galerie.

Les flammes se reflétèrent dans les yeux de Jiu Zhideng qui étaient aussi profonds que l’océan. Parmi le crépitement du feu, les paroles que Xu Xingzhi lui avait dites autrefois résonnèrent curieusement à ses oreilles :

« La cultivation démoniaque, la cultivation fantôme et la cultivation humaine, tout cela, c’est du pareil au même.

« Tant que vous ne faites pas du mal à tort et à travers et que vous vous concentrez sur la cultivation de votre propre corps, alors la différence entre les trois cultivations n’est qu’un préjugé. »

Aussitôt derrière, le rugissement de Liu Yunhe retentit dans ses oreilles :

« Si tu tues un homme, tu es un meurtrier, mais si tu en tues des milliers, tu es un conquérant !!! »


En songeant de nouveau à ces paroles en cet instant, Jiu Zhideng comprit soudain quelque chose et eut l’impression de recevoir une illumination.

C’est vrai, ah, grand frère martial. Xiao Deng a vraiment commis une erreur. Il attache bien trop d’importance à la différence entre les Dao.

S’il pouvait guider le Dao Démoniaque sur le droit chemin, s’il pouvait faire en sorte que les cultivateurs démoniaques cultivent leurs propres corps et se concentrent sur le Dao, alors quelle serait la différence entre les quatre grandes sectes et le Dao Démoniaque ?

… Puisque les quatre grandes sectes pouvaient diriger le Daoïsme, où serait le problème si le Dao Démoniaque devenait orthodoxe ?!

Les flammes qui s’élevaient vers le ciel, dissimulant le visage inflexible du jeune homme et brûlant de nombreuses illusions.


* * *


Depuis que Xu Xingzhi avait pleuré, son état d’esprit s’était grandement amélioré.

Comme ils avaient tous les deux décidé de ne pas retourner à la Montagne de la Tombe du Vent pour se venger, ils tournèrent le dos à la montagne et voyagèrent en faisant plusieurs arrêts. Ils finirent par atterrir dans une petite ville au sud loin de la fureur et des cris. Comme le paysage leur plaisait, Meng Chongguang sortit un anneau de jade insignifiant des trésors qu’il collectionnait depuis des années et l’échangea contre de l’argent. Il put acheter avec un petit lopin de terre avec une maison toute simple, et les deux jeunes gens s’installèrent là.

En un clin d’œil, on était déjà à la fin de l’été. Il faisait encore chaud mais à l’aube, on pouvait déjà sentir l’automne qui s’approchait.


Xu Xingzhi s’était entraîné à l’épée durant la moitié de l’après-midi dans la petite cour de leur maison. Il finit par s’ennuyer, alors il entraîna Meng Chongguang en ville pour se détendre.

Tous les deux étaient très beaux alors quand ils marchèrent dans les rues, leur apparence était si attirante qu’inévitablement, ils attiraient les regards des jeunes filles et des épouses qui passaient.

Mais la majorité des regards étaient destinés à Xu Xingzhi.

Après tout, bien que Meng Chongguang soit plus grand, il était d’une trop grande beauté. C’était le même genre de beauté gracieuse et élégante qu’un vase en jade inestimable. Si on le ramenait à la maison, on ne pouvait que le chérir de tous son cœur et l’épousseter trois fois par jour.

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Au contraire, Xu Xingzhi était totalement différent. Son visage était d’une beauté masculine classique, aussi brillant que des pins verts. Ses yeux rieurs semblaient séduire et titiller les gens sur qui ils se posaient, ne pouvant que les tenter.

C’était également pour cette raison que Meng Chongguang devait absolument le suivre chaque fois qu’il se rendait en ville.

Xu Xingzhi se considérait comme à égalité avec Meng Chongguang et estimait que chacun avait ses propres mérites. Alors naturellement, il ne s’attardait pas trop sur tout ça. Tenant son éventail dans la main gauche, il ondulait parmi les magasins.

Meng Chongguang le suivit docilement et lui acheta un bol de soupe de prune.

Dans un bol de porcelaine blanche et facile à tenir se trouvait la soupe de prune de couleur vive. Les morceaux de glace cliquetèrent pendant que Xu Xingzhi sirota la soupe. Il sentit son engourdissement s’envoler. Tandis qu’il mangeait la soupe cuillère par cuillère, il n’oublia pas de caresser la tête de Meng Chongguang pour le remercier.


C’était une toute petite ville, il ne fallait qu’une demi-journée pour en faire le tour. Cependant, Xu Xingzhi avait à peine récupéré de graves blessures. Il était un peu fatigué d’avoir autant marché, alors il choisit un petit étal au hasard et s’assit en déclarant :

« Je voudrais un bol de nouilles aux trois ingrédients. »

La jeune femme qui tenait l’étal regarda le visage de Xu Xingzhi sans dire un mot. Son cœur manqua soudain un battement et elle fit une erreur : l’œuf qui devait couronner le bol se cassa et le jaune croustillant se mélangea au bouillon.

Quand elle apporta le bol à table, elle rougit et bafouilla :

« C’est… C’est trop moche. Je vais vous en refaire un tout de suite. »

Xu Xingzhi baissa sa main gauche dont les doigts touchaient ses lèvres charnues et il raccrocha son éventail à sa ceinture. Il prit le bol de nouilles avec l’œuf cassé sans la moindre hésitation et eut un sourire naturel :

« Il me suffit de voir ta personne qui réjouit le cœur et les regards. »







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