Le méchant est outrageusement beau 106

Chapitre 106 : Enfance lointaine


Xu Xingzhi se rappela soudain qu’une telle chose était vraiment arrivée.

C’était quand il n’avait que quatre ans. À l’époque, ils avaient encore une maison et leur mère. Leur mère avait demandé au grand frère d’aller en ville avec son petit frère pour acheter au marché du millet et deux paires de bottes souples.

Leur mère était tellement faible qu’elle ne faisait aucun bruit en marchant et elle avait déjà bien du mal rien qu’à enfiler ses bottes. Heureusement, la famille possédait encore quelques parcelles de terrain qu’ils louaient, alors ils pouvaient mener une bonne vie en touchant les loyers. Leur mère estimait cependant qu’elle n’était pas une bonne mère et qu’elle n’en faisait pas assez pour ses deux jeunes fils. Par conséquent, elle ne se montrait jamais avare en ce qui concernait les grandes ou les petites choses, du moment qu’elle pouvait se le permettre.


Avant que les deux frères ne partent, elle fit venir l’oncle Zhong, un maçon qui louait une maison voisine. Elle lui demanda de conduire les garçons en ville et recommanda à Xu Pingsheng de bien veiller sur son petit frère.

Sans doute que depuis tout petit, quand il avait vu ses parents se faire arnaquer par ce prêtre Daoïste errant, Xu Pingsheng avait toujours été de nature méfiante et refusait de croire ce que les gens disaient. Malgré son jeune âge, il prit un air mature et répondit :

« Oui. »

Au contraire de lui, Xu Xingzhi, qui n’avait jamais eu aucun souci, posa ses deux mains sur le rebord de la fenêtre depuis leur petite cour et sauta pour révéler à moitié son visage blanc comme de la neige par la fenêtre.

« Grand frère, on y va ! »


À quatre ans, Xu Xingzhi faisait déjà une bonne tête de plus que les enfants du même âge. Il avait des jambes très vigoureuses, courant et bondissant entre les talus des champs comme une petit campagnol. Portant une paire de chaussures à moitié usées, il sauta dans des flaques remplies d’eau de pluie et chantonna quelques notes.

« Grand frère ! Qu’en dis-tu ? Je vais te chanter quelque chose. »

Xu Pingsheng fit la grimace et songea : Les chiots aiment vraiment sauter dans les flaques.

Comme leur famille était un peu aisée, ils n’avaient pas à se comparer à la masse paysanne. Xu Pingsheng avait une certaine dignité comparé à ces enfants paysans et derrière lui se trouvait l’oncle Zhong, un de leurs locataires. Alors c’était un peu embarrassant pour lui que son petit frère se comporte de manière si rustre.

Pour toutes ces raisons, il n’épargna pas l’amour-propre du garçon :

« Ce sont mes anciennes bottes que tu portes, alors ne marche pas dans la boue. »


Étant immunisé contre la gêne, Xu Xingzhi lui fit un sourire en plissant les yeux. Il sauta deux fois et termina sa mélodie.

« Oncle Zhong, tu as trouvé ça comment ? »

L’oncle Zhong eut un sourire simple et honnête. Il répondit à moitié flatteur et à moitié sincère :

« C’était très joli. »

Voyant que Xu Xingzhi ne l’écoutait pas, Xu Pingsheng estima que son autorité de grand frère avait été bafouée. Il courut derrière son petit frère et lui tapa sur la tête.

« Regarde-toi un peu, tu as de la boue plein les jambes ! Tu ne veux pas encore que je te nettoie, hein ?! Et puis, qu’est-ce que tu feras si on te prend pour un mendiant quand tu seras en ville ?! »

Les yeux de Xu Xingzhi était comme deux raisins fraîchement lavés. Il fit un clin d’œil, ce qui lui donna un air mignon et un peu malicieux, puis il fit semblant d’être un petit renard :

« Alors on aura de quoi manger. »

Xu Pingsheng fut si furieux que sa tête faillit exploser :

« … Dégage ! »


* * *

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Comme ce petit gars était bien trop embarrassant, Xu Pingsheng craignait qu’on le prenne lui aussi pour un mendiant avec lui. Alors il resta volontairement à distance de son petit frère une fois en ville. Xu Xingzhi avait également compris qu’il avait été un peu trop loin et qu’il avait mis son grand frère en colère, alors il le suivit à distance, la tête baissée. Il avait vraiment l’air docile.

À cause de son obéissance, Xu Pingsheng relâcha sa vigilance.

Il y avait énormément de monde au marché et on était serré comme des châtaignes dans une marmite. Après avoir visité le marché pendant la moitié d’un shichen, Xu Pingsheng repéra une jolie paire de chaussures et se tourna pour demander à son petit frère de venir les regarder. Mais la paire d’yeux rusés avait disparu.

Il en resta stupéfait un moment, puis son dos se couvrit de sueur froide. Il saisit la manche de l’oncle Zhong :

« Où est Xingzhi ? Ah ? »


L’homme avait eu le regard fasciné par l’animation et les belles femmes. Il ne se ressaisit que lorsque Xu Pingsheng le tira par la manche et il n’était clairement pas en mesure de répondre à sa question.

Xu Pingsheng le lâcha, ses yeux vacillèrent plusieurs fois de confusion puis les larmes se mirent à couler.

Il fallut un bon moment à l’oncle Zhong dont l’esprit était aussi épais que de la boue pour s’activer. Il tenta de réconforter le garçon en bafouillant :

« Pingsheng, tout va bien. Xing-Xingzhi est agile et intelligent. Même s’il rencontre un per-pervers, il ne va pas… »

Xu Pingsheng ne voulait plus du tout l’écouter.


Durant les deux shichen qui suivirent, il fit le tour de la foule dans un état second. La seule chose qu’il pouvait dire était :

« Vous n’auriez pas vu mon petit frère ? »

Le bout de sa langue était engourdi, la base de sa langue était amère, son petit visage alternait entre être sec et mouillé. Il avait l’impression d’être entre la vie et la mort Souffrir horriblement. (1).

Il déambula du début à la fin de la rue avec une seule pensée en tête. Un instant, il était rempli de tendresse et se disait que s’il retrouvait son petit frère, il ne le frapperait et ne le gronderait plus jamais. L’instant d’après, il grinçait des dents, ses poings le démangeaient et il mourait d’envie de lui exploser la tête.

Malheureusement, il repéra Xu Xingzhi dans un instant où sa rage était à son paroxysme.

Le garçon était accroupi d’un côté de la rue, serrant contre lui une longue bande enveloppée dans du papier ocre.


Le sang de Xu Pingsheng ne fit qu’un tour et sa tête bourdonna un moment. Quand il reprit ses esprits, il avait déjà frappé le garçon à terre, laissant plusieurs empreintes de pieds sur son corps. Le garçon était recroquevillé près d’un mur, les bras autour de son ventre et le visage grimaçant de douleur.

Xu Pingsheng endurcit son cœur et lui jura au visage :

« Où t’étais putain ? Hein ?! Tu as encore le culot de revenir ? Pourquoi tu n’as pas simplement crevé dehors ? »

À la fin de son torrent d’insultes, il ne put s’empêcher de pleurer.

Xu Xingzhi se releva, le visage poussiéreux. Il se frotta le nez puis passa les bras autour de la taille de son frère. Il se ressuya ensuite les mains sur le devant de ses vêtements et ressuya ses larmes.

« Comme je ne te trouvais plus, j’ai attendu ici que mon grand frère me retrouve… Xingzhi est désolé, Xingzhi ne recommencera plus…

– Ne plus recommencer, tu dis toujours ça, cria Xu Pingsheng d’un ton réprobateur. Pourquoi a-t’il fallu que je me retrouve avec un petit frère comme toi ? »

Xu Xingzhi ne dit plus rien.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Xu Pingsheng repéra seulement maintenant l’objet qu’il protégeait fermement dans ses bras et il le morigéna de nouveau, furieux :

« Je n’aurais pas dû te laisser de l’argent ! Quelle saleté tu as encore achetée ? »

Xu Xingzhi avait reçu des coups sévères à l’instant, mais il était tellement concentré sur le fait d’apaiser son grand frère avec ses excuses qu’il ne s’en était pas rendu compte. Ce ne fut que là qu’il sentit vivement la douleur. Il ouvrit lentement le paquet et en montra le contenu à son grand frère.

« C’est un bandeau de cheveux que j’ai acheté pour Maman. Maman a les cheveux blancs, je trouve que ce bandeau rouge lui ira très bien. »

Xu Pingsheng ignora ce petit objet et sortit autre chose. En regardant de plus près, il sentit que sa tête allait une fois de plus exposer.

« … C’est quoi, ça ?

– Les garçons du village adorent jouer à la guerre, répondit honnêtement Xu Xingzhi. Je voulais t’acheter une épée en bois, grand frère, pour que tu ne perdes pas contre eux. »


Xu Pingsheng n’avait jamais eu envie de jouer avec ces gamins, au contraire de Xu Xingzhi qui avait toujours l’air d’un petit tyran. Il perça naturellement à jour son mensonge :

« C’est plutôt toi qui veux jouer avec eux, n’essaie pas de te servir de moi comme prétexte. »

Xu Xingzhi se releva et se défendit d’un ton de victime d’injustice :

« Ce n’est pas vrai. J’ai déjà ma propre épée que j’ai moi-même aiguisée, mais elle n’est pas aussi jolie que cette épée… Je sais que grand frère aime les jolies choses, pas vrai ? »

Malgré la chaleur qui envahit le cœur de Xu Pingsheng, sa voix resta indifférente.

« Cette épée ne me plaît pas. Va la rapporter. »

Le garçon n’osa pas le mettre de nouveau en colère. Il prit l’épée et marcha clopin clopant en tête. Xu Pingsheng le suivit. Son cœur était à la fois attristé et exténué, à la fois pour son petit frère qui avait du mal à marcher, mais aussi pour lui-même.


* * *


Avec une histoire pareille, ils ne purent bien évidemment pas acheter de chaussures. Xu Xingzhi revint avec ses bottes pleines de boue et dut les laver et frotter plusieurs fois. Il continua de les porter encore bien longtemps, jusqu’à ce qu’elles ne soient plus en état.

Et bien des années après, la paire de chaussures qui avait attiré le regard de Xu Pingsheng apparaissait enfin devant Xu Xingzhi.

La paire de chaussure pour un petit enfant se trouvait dans un sachet et le tissu rouge était délicatement orné de perles qui contemplaient Xu Xingzhi d’un œil vif. Ces chaussures étaient très gaies et vives. Elles auraient parfaitement convenu à un garçon de quatre ans, mais plus du tout à Xu Xingzhi qui avait grandi depuis longtemps.

Xu Pingsheng sortit les chaussures du sachet en papier et les tint précieusement contre lui. Il jeta un regard expectatif au visage devant lui qui lui semblait familier.

« Tu as déjà vu un enfant avec de si grands pieds ? »


Xu Xingzhi recula en vacillant et s’assit sur une marche.

Paniqué, Meng Chongguang passa un bras autour de sa taille et s’assit avec lui.

« … Grand frère martial, tout va bien, ah. Tout va bien. »

Xu Pingsheng fut également alarmé et s’accroupit aussitôt.

Il n’aurait pas su expliquer pourquoi mais quand il voyait ce jeune homme prendre un air triste, il ressentait également un malaise dans son cœur.

« Tu… »

Xu Xingzhi écarta les bras et le prit dans ses bras.

Celui qu’il enlaçait avait le corps très mou. Xu Xingzhi le sentit et leva les mains en tremblant pour retirer l’écharpe que son frère portait autour du cou. Sur la nuque se trouvaient plusieurs points de couture qui ressemblaient à la morsure d’un animal.

Xu Xingzhi fut incapable de parler, mais il le serra plus fort contre lui.

D’ordinaire, Xu Pingsheng ne supportait absolument pas le contact humain. Quand Sa Si lui caressait les cheveux, il restait longtemps en colère. Mais cette fois, il sentit confusément que cette étreinte était différente des autres. Alors il s’agenouilla et passa les bras autour de la tête de Xu Xingzhi comme si c’était son petit frère. Il l’embrassa sur le crâne et lui caressa les cheveux.

« N’aie pas peur, murmura-t’il. N’aie pas peur, ah. »

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Xu Pingsheng serra ce jeune homme inconnu et dans sa compréhension chaotique du temps et de l’espace, il songea à son petit frère qui se trouvait Dieu sait où. Il se dit aussi que s’il y avait quelqu’un pour le serrer dans ses bras et le dorloter comme il le faisait en ce moment, ce serait vraiment merveilleux, ah.

En songeant à ça, les sentiments de tendresse dans son cœur trouvèrent enfin un endroit où se nicher.

Il resta à genoux, embrassant le sommet du crâne du jeune homme et lui caressant les cheveux.

Le sang en commun dans ces deux personnes les garda à la fois immobiles et en mouvement, les attirant l’un à l’autre pour finalement former un cercle imparfait.


Sa Si n’aurait jamais pensé que les retrouvailles allaient tomber à l’eau. Heureusement, il avait d’autres intentions et était venu avec d’autres nouvelles.

Le temps que Xu Pingsheng veuille bien lâcher Xu Xingzhi, Sa Si avait déjà vidé la moitié d’une théière. Il se ressuya la bouche et déclara :

« Xingzhi, viens avec moi. »

Meng Chongguang avait encore bien en mémoire tout ce qui s’était passé après la dernière visite de Sa Si, alors il ne l’appréciait pas du tout. Il prit le bras de Xu Xingzhi en un geste protecteur et fixa l’autre homme avec méfiance.

Une lueur de désinvolture passa dans les yeux de phénix rouge de Sa Si.

« Tu peux venir avec. Qu Chi nous accompagne aussi. »

Durant ce court trajet, Sa Si s’était déjà facilement lié d’amitié avec Qu Chi.


Xu Xingzhi s’extirpa de son chagrin. Il redressa la tête et fit avec réticence :

« Quelqu’un doit rester ici.

– Pourquoi laisser quelqu’un en arrière ? fit Sa Si sans réfléchir. Il n’y a que vous, les gars…

– … Nous sommes plus d’une vingtaine, » l’interrompit Meng Chongguang.

Sa Si lâcha un yo et leva les yeux. De toute évidence, il n’aurait jamais pensé qu’une si petite maison de thé pourrait dissimuler autant de dragons cachés et de tigres tapis.

S’il emmenait plus de vingt personnes sur les routes, même de nuit, cela ne pourrait qu’inévitablement attirer l’attention.

Et l’endroit où il voulait conduire Xu Xingzhi et les autres nécessitait un secret absolu et une totale sécurité.


Sa Si refusa de leur dire où il comptait les emmener, il expliqua simplement que c’était une affaire très importante mais que ce serait compliqué d’en parler ailleurs, alors le mieux était qu’ils viennent voir par eux-mêmes.

Meng Chongguang conçut naturellement des doutes dans son for intérieur et il murmura à Xu Xingzhi :

« Grand frère martial, ce type est très louche. Tu crois qu’il pourrait vouloir nous conduire à Jiu Zhideng ?

– Il ne ferait pas ça, » répondit Xu Xingzhi dans la moindre hésitation.

À cet instant, une voix aimable parvint du sommet des escaliers.

« Je vais rester. »

Xu Pingsheng releva subitement la tête.

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Yuan Ruzhou se tenait calmement en haut des escaliers, vêtue de sa large cape noire. La capuche et le voile dissimulaient efficacement son aspect de squelette.

« Je ne crois pas que le Dao Démoniaque découvrira rapidement où nous nous trouvons. »

Meng Chongguang répliqua d’un ton sarcastique :

« … L’un d’eux est déjà au courant. »

Sa Si se gratta la tête et lui répondit par un sourire innocent.

Yuan Ruzhou était très fiable. Xu Xingzhi se sentirait plus tranquille si c’était elle qui veillait sur les autres en attendant leur retour.

Comme ils avaient accepté de partir, Xu Xingzhi et Meng Chongguang montèrent pour expliquer rapidement la situation aux autres disciples et leur dire de rester ici pour les attendre tranquillement.

Xu Xingzhi mentionna tout particulièrement :

« Votre grand frère martial Zhou ne peut pas supporter le soleil. S’il ne peut pas revenir cette nuit, il reviendra la nuit prochaine. Ne vous inquiétez pas pour lui. »


* * *


Pendant que Xu Xingzhi rassurait les disciples, Xu Pingsheng erra à l’extérieur de la maison de thé comme une âme en peine, ne sachant que faire.

Sa Si était assis en face de Qu Chi et il buvait lentement la demi-théière qu’il avait laissée.

De son côté, Yuan Ruzhou était retournée dans la chambre qu’elle occupait. Zhou Wang était en train de dormir sur le divan et le manteau qui la recouvrait avait glissé par terre. Yuan Ruzhou se pencha pour le ramasser quand elle entendit soudain un léger bruit de l’autre côté de la fenêtre.

Se basant sur les instincts qu’elle avait entretenus dans les Terres Sauvages depuis toutes ces années, la jeune femme s’approcha rapidement de la fenêtre couverte de rosée et l’ouvrit.


À sa grande surprise, la personne de l’autre côté était Xu Pingsheng.

Et elle n’eut pas le temps de se couvrir, alors l’autre homme avait déjà pu voir le crâne blanc d’une pureté de cristal ainsi que les orbites vides sous la capuche.

Tenant sur le bout des pieds sur la corniche, les mains dans son dos, il fixait directement Yuan Ruzhou. L’un de ses yeux était d’un noir profond tandis que l’autre était bleu, mais les deux étaient aussi tendres que de l’eau.

En tant que cadavre réveillé, Xu Pingsheng n’avait fait aucun effort particulier depuis ces treize dernières années. Aujourd’hui cependant, la chaleur qu’il manifestait dépassait de loin tout ce qu’il avait éprouvé depuis tout ce temps.


Yuan Ruzhou détourna le visage et recula de deux pas afin de tenter d’éviter son ancien ami. Cependant, Xu Pingsheng ne fit pas mine de s’approcher. Il s’avança simplement à petits pas sur la corniche, comme un garçon face à son premier amour. Il se redressa et remit en place l’écharpe autour de son cou, puis il fit d’un ton timide :

« … Grande sœur martiale Yuan. »

La femme squelette en fut aussitôt choquée.

Les disciples de la Montagne de la Tombe du Vent qu’ils avaient ramenés du Territoire Hors du Monde la connaissaient également depuis des années mais après treize ans, ils avaient déjà oublié le son de sa voix et ils n’auraient jamais osé s’imaginer que ce tas d’os pouvait être Yuan Ruzhou.


Pendant que la jeune femme était sous le choc, le cadavre réveillé en face d’elle lui adressa un sourire timide puis ramena devant les mains cachées dans son dos. De la rosée coula suite à son mouvement, puis une touche de rose et blanc élégant et magnifique apparut soudain devant Yuan Ruzhou.

« Grande sœur martiale Yuan, regarde. J’ai cueilli cette fleur pour toi. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

La parole à l’auteuse : Les montagnes ont leurs arbres et les arbres ont leurs branches.


Note de Karura : La femme squelette et le cadavre réveillé… Quel couple prédestiné !

Concernant la parole de l’auteuse, il s’agit d’une ancienne chanson d’amour : La Chanson du batelier de Yue. La suite est : “Mon cœur t’appartient mais tu ne le vois pas.”

Plus d’explication ici (en anglais) :

https://en.wikipedia.org/wiki/Song_of_the_Yue_Boatman



Notes du chapitre :
(1) Souffrir horriblement.






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