Chapitre107
Dès que Shao Ge prononça ces paroles, Shen Jue ne put s’empêcher de plisser le front. Bien qu’il ne faisait pas du tout attention à l’apparence physique, il savait tout de même que le visage de Shao Ge avait été élu troisième plus beau visage au monde depuis des années.
Pour avoir quelqu’un d’au moins aussi beau que lui, cela voulait-il dire qu’il devait chercher les deux autres du top trois ? Quant à savoir s’ils étaient encore en vie, c’était une autre question.
Pendant qu’ils étaient en train de discuter à l’écart, l’autre homme s’approcha avec hésitation et leur adressa un sourire affable.
« Voyageons ensemble, hein ? On pourra veiller les uns sur les autres. »
L’expression de Shao Ge fut encore 30 % plus glaciale qu’avant.
« Pas question. »
En entendant cette réponse, l’homme jeta encore quelques regards réticents au visage de Shao Ge, puis s’éloigna de quelques pas.
Shao Ge le regarda s’éloigner avec un léger soulagement. Mais quand il se tourna, il vit Shen Jue qui contemplait le dos de l’homme qui partait avec le même genre de regard qu’avait eu cet homme.
Shao Ge : « … »
Il ne put s’empêcher de poser la main sur les yeux du jeune homme.
« Ne regarde plus, il est parti. »
Shen Jue eut son champ de vision bloqué par la main, alors il ne put que détourner les yeux et retourner dans la maison.
Quand ils reprirent la route, il songeait encore au pouvoir spatial de l’autre homme et il restait plongé dans ses pensées.
Assis sur le siège et l’air songeur, aux yeux de Shao Ge, on aurait dit que Shen Jue était triste à cause de l’homme de ce matin.
Shao Ge se pinça les lèvres et fit :
« Si tu veux tellement être avec ce type, tu pourras le retrouver quand on arrivera dans la ville de B et tu pourras rester avec lui. »
À ces mots, Shen Jue secoua la tête.
« Je ne veux pas rester avec lui. »
Shao Ge lui jeta un coup d’œil en coin.
« Tant mieux. »
Ce soir-là, ils n’eurent pas vraiment de chance : ils ne purent trouver un abri pour la nuit. Voyant que le ciel s’assombrissait, Shao Ge sortit de l’autoroute et se trouva un endroit où se garer.
Ils durent se résoudre à dormir dans la jeep ce soir. Heureusement, Shao Ge avait le pouvoir de l’eau, alors ils pouvaient avoir de l’eau où qu’ils soient.
Shao Ge tapissa du papier journal sur les vitres et recula son siège au maximum mais malgré ça, il ne put étendre ses très longues jambes. Il les posa sur le volant un moment, mais dut ensuite les plier. À côté de lui, Shen Jue n’avait pas ce problème : il s’était roulé en boule.
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
La nuit avançait. Si on n’avait pas été en pleine fin du monde, Shao Ge aurait aimé s’asseoir sur le toit du véhicule pour admirer la lune. Ces jours sous le feu des projecteurs lui paraissaient si lointains alors qu’en fait, cela ne remontait qu’à quelques mois à peine.
Désormais, il n’avait plus de famille ou d’amis, seulement Shen Jue. À cette idée, il lança automatiquement un regard à Shen Jue, qui lui tournait le dos et dont il ne pouvait pas voir le visage.
Il devait sans doute encore rêver de tomber enceint.
Shao Ge dormit jusqu’au milieu de la nuit quand il se fit soudain réveiller par des bruits de pas lourds. Il ouvrit rapidement les yeux et chercha aussitôt le pistolet sous son siège.
Il tendit l’oreille pour percevoir les mouvements à l’extérieur. Il n’y avait pas qu’un zombie cette fois, mais au moins trois ou quatre. Il ne pouvait qu’espérer que les zombies ne les trouvent pas, sinon il devrait tirer et cela pourrait attirer encore plus de zombies.
Pendant que Shao Ge était attentif à ce qui se passait à l’extérieur, Shen Jue se réveilla à son tour. Son corps remua un peu et il leva la tête. Avant même qu’il n’ait pu parler, Shao Ge se pencha et couvrit sa bouche d’une main.
Ses doigts étaient un peu froids et se pressèrent contre les lèvres chaudes du jeune homme.
Les deux étaient si proches qu’ils étaient pratiquement collés l’un à l’autre.
Le menton de Shao Ge se trouvait juste au-dessus de la tête de Shen Jue, et il pouvait sentir le parfum rafraîchissant du gel douche émanant de l’autre.
C’était bizarre, car Shen Jue et lui n’avaient pas pu prendre de douche correcte depuis des jours. Chaque jour, ils se lavaient simplement à l’eau. Pourtant, l’autre jeune homme sentait légèrement le gel douche, comme si c’était devenu son odeur corporelle.
Shen Jue se retrouva avec une main sur la bouche et leva automatiquement la main pour repousser celle de Shao Ge. L’homme pressa plus fort en voyant ça et posa son autre main sur l’épaule de Shen Jue. Voyant que son compagnon ne se calmait toujours pas, Shao Ge n’eut pas d’autre choix que de baisser la tête pour murmurer à l’oreille de Shen Jue :
« Il y a des zombies. »
Ces cinq mots étaient presque inaudibles dans l’air.
Ces zombies avaient non seulement une bonne vue, mais aussi une bonne ouïe. Si on parlait un peu trop fort, on risquait de les attirer.
Dans l’obscurité, les yeux de Shen Jue semblaient un peu brillants. Quand il entendit ce que dit Shao Ge, il cessa de se débattre et le laissa lui couvrir la bouche. Malgré ça, les pas lourds continuaient à s’approcher.
Quand on tapa fort contre la vitre de la jeep, Shao Ge ne put retenir un juron. Il lâcha Shen Jue et arracha le papier qui obturait la vitre. Il ouvrit la portière violemment pour projeter à terre le zombie qui se trouvait juste derrière. Puis il tira quelques coups de feu.
De son autre main, il rassembla de l’électricité afin de faire flamber l’autre zombie à côté.
En voyant ça, Shen Jue sortit aussi son lance-pierre et ses cailloux de sa poche. Il était bien entendu incapable de tirer dans la tête, mais il pouvait quand même toucher les zombies aux yeux pour les aveugler.
C’était juste qu’il faisait un peu trop sombre et que ces zombies n’arrêtaient pas de bouger. Shen Jue rata plusieurs fois les yeux et toucha plutôt le nez ou le front des zombies. Ces derniers se moquaient totalement de ces petites blessures de rien du tout.
De son côté, Shao Ge eut également droit à quelques cailloux à l’arrière du crâne. Il fit d’un ton hésitant entre le rire et les larmes :
« Range-moi ton foutu lance-pierre ! »
Heureusement, il n’y avait que six ou sept zombies, alors Shao Ge put les éliminer sans trop de mal. La seule chose qui le troubla, ce fut que ces zombies semblaient tous vouloir courir vers Shen Jue.
Après les avoir éliminés, Shao Ge déterra leurs noyaux de cristal dans leurs crânes puis les lava avec de l’eau, avant de retourner dans la jeep.
Ils ne pouvaient pas rester là plus longtemps, il était possible que les bruits de combat attirent d’autres zombies.
Shao Ge jeta les noyaux de cristal à Shen Jue, puis démarra la voiture. Ils retournèrent sur l’autoroute et croisèrent quelques zombies là-bas. Shao Ge ne ralentit pas : il contourna les zombies puis reprit la route tout droit.
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Ce ne fut que lorsque le ciel fut bien clair qu’il sortit de l’autoroute à nouveau et s’arrêta pour se reposer.
Après avoir conduit la moitié de la nuit, Shao Ge était aussi un peu fatigué et il se moquait bien de son état de saleté. Il prit son manteau et s’enveloppa dedans. Il fit rapidement à Shen Jue :
« Je vais dormir un peu, réveille-moi en cas de problème. »
Puis il s’endormit, complètement exténué.
Quand il se réveilla de nouveau, il était déjà midi et ce fut uniquement l’odeur de la nourriture qui le tira de son sommeil. Il retira son manteau, se mit assis puis vit que la portière côté passager était grande ouverte et que la voiture était vide
Shao Ge s’étira puis sortit du véhicule. Il retrouva Shen Jue non loin. Le jeune homme avait trouvé du bois et de la paille sèche quelque part et s’en était servi pour allumer un feu. Il était en train de préparer des nouilles. Il s’agissait de nouilles instantanées. Les pâtes dans la petite casserole avaient l’air très coloré et odorant, et le bouillon était rouge, ce qui donnait envie aux gens de le manger.
Dès que Shao Ge s’approcha, Shen Jue leva la tête. Quand il vit que l’autre s’était réveillé, il prit un petit bol à côté de lui et le remplit pour Shao Ge. Ce dernier ne fit pas de manière. Il poussa un soupir de contentement une fois qu’il eut vidé le bol.
Après manger, Shao Ge retourna dans la voiture pour étudier la carte. Ils étaient à présent très proches de la ville de B, à peine quelques dizaines de kilomètres. Ils y seraient dans deux heures.
Shen Jue alla laver la casserole et les bols. Shao Ge attendit un moment dans la voiture, mais l’autre ne revint pas. Shao Ge dut alors sortir du véhicule pour aller à sa recherche. Il prit la direction où Shen Jue était parti.
Le jeune homme lui avait dit qu’il y avait une petite mare non loin, alors Shao Ge lui avait demandé d’aller faire la vaisselle. Il marcha sept à huit minutes avant d’apercevoir la mare dont avait parlé Shen Jue.
La mare n’était pas très profonde, elle devait servir à irriguer les rizières. Mais désormais, plus personne ne cultivait et les champs autour étaient secs et stériles.
Celui qu’il cherchait se trouvait actuellement près de l’eau, et il y avait un zombie non loin de lui. Le zombie se rua plusieurs fois sur Shen Jue mais heureusement, le jeune homme esquiva les attaques. Il n’avait qu’un bâton dans la main. Chaque fois qu’il l’abattait sur la tête du zombie, cela ne causait que trop peu de dégâts.
Le corps tout entier du zombie baignait dans la lumière du soleil et de la fumée s’échappait de sa peau. Pourtant, il insistait pour tenter d’attraper Shen Jue et il y avait même une longue coulée de bave qui sortait de sa bouche.
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Dès que Shao Ge vit cela, il se précipita. Il élimina le zombie en quelques coups, puis se tourna vers son compagnon.
« Ça va ? »
Shen Jue était resté calme et il hocha la tête à son intention.
Shao Ge alla ensuite examiner le zombie. Les zombies qu’il avait vus jusque là n’avaient jamais osé sortir en plein jour. Pourquoi ce zombie-là était différent ?
Il procéda alors à l’extraction du noyau de cristal et se rendit compte qu’il s’agissait d’un noyau très ordinaire, ce qui était encore plus étrange.
Il se rappela alors du comportement bizarre des zombies de la nuit dernière, et il ne put s’empêcher de poser les yeux sur Shen Jue.
La nuit dernière, les zombies avaient semblé beaucoup s’intéresser à Shen Jue, il avait dû plusieurs fois s’interposer pour le protéger.
Pourtant jusqu’à maintenant, les zombies qu’il avait affrontés attaquaient tous sans faire de discrimination. Qu’est-ce qui avait changé cette fois ?
Shen Jue croisa le regard de Shao Ge et savait déjà à quoi l’autre pensait. Il se pinça les lèvres et fit :
« Cela a un rapport avec ma constitution physique, je te l’ai bien dit. Je peux désormais attirer les zombies, sauf si… sauf si je suis enceint. Cela réduira l’attraction des zombies. »
La première fois, Shao Ge n’avait pas cru ce qu’avait dit Shen Jue, il l’avait simplement pris pour un fou, mais là… Avant-hier, il avait rencontré un homme qui était enceint, et Shen Jue lui avait parlé de ça plusieurs fois. Ce n’était donc pas une blague.
Shao Ge se leva et fit les cents pas avant de se tourner de nouveau vers lui :
« Alors, qu’est-ce que tu vas faire ? »
Si Shen Jue avait bel et bien ce genre de constitution physique, ce serait très difficile pour lui de survivre dans ce monde apocalyptique. Comme il n’avait aucun pouvoir, s’il attirait ainsi les zombies, c’était pratiquement la mort assurée pour lui.
Pas étonnant qu’il avait dit que s’il ne tombait pas enceint, il allait mourir.
Shen Jue baissa un peu la tête.
« Je vais trouver quelqu’un d’autre pour m’aider. »
Shao Ge et Shen Jue savaient très bien de quel genre d’aide il s’agissait.
Quand Shao Ge entendit ça, il prit un air un peu crispé. Après un moment, il fit :
« Partons d’abord, allons dans la ville de B. »
Shen Jue émit un En. Il récupéra la casserole et les bols qu’il avait lavés, puis retourna dans la voiture avec Shao Ge. Durant les deux heures de route qu’il restait, les deux gardèrent le silence. Comme Shao Ge avait presque roulé pendant un jour la veille, ce fut au tour de Shen Jue de conduire.
Shen Jue garda les yeux sur la route et son expression ne varia pas. De son côté, Shao Ge garda la tête tournée pour voir le paysage qui défilait. Il ne savait pas quoi dire.
Il n’aimait pas les hommes, du moins, il ne les aimait pas maintenant. En plus, Shen Jue avait fait partie du même groupe que lui, alors il refusait de faire ce genre de choses avec un collègue. Cela le dégoûtait un peu.
Quelle était la différence entre coucher sans émotion et ce que faisaient les animaux ?
Alors même si Shao Ge se sentait un peu coupable, il n’allait pas se sacrifier en couchant avec un autre homme, à moins d’être fou.
Deux heures plus tard, ils arrivèrent sains et saufs dans la ville de B.
Cette ville avait effectivement une petite base mais pour entrer, il fallait remettre tout ce qu’on possédait, y compris les noyaux de cristal. Ce serait ensuite redistribué en fonction des mérites.
Ici, on pratiquait l’égalitarisme.
Après que Shao Ge ait entendu cette condition, il n’avait plus vraiment envie d’entrer dans la base. Il avait été prêt à céder une partie de ses biens mais tout, c’était vraiment prendre des risques excessifs.
L’homme à l’entrée le vit prêt à faire demi-tour et pensa alors qu’ils n’avaient rien du tout sur eux. Il fit alors :
« Vous pourriez quand même rester ici. Il existe un poste ici que vous pouvez occuper même si vous n’avez pas de matériel. »
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Shao Ge s’arrêta et se tourna pour le fixer. Même s’il était couvert de la poussière du voyage, cela ne diminuait en rien sa beauté.
« Un poste ? »
L’homme à l’entrée regarda Shao Ge, puis Shen Jue à côté de lui. Il avait déjà reconnu ces deux stars. D’autres stars étaient déjà venues ici et elles n’avaient pas eu vraiment le choix.
Ces deux-là étaient encore plus beaux, surtout celui qui semblait un peu plus âgé.
L’homme à l’entrée se frotta donc les mains et eut un sourire connaisseur.
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Notes du chapitre :
(1) Un euphémisme pour des prostitués.
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