Chapitre 111
Shi Cheng n’avait jamais encore entendu une telle requête : quelqu’un avait en fait payé pour qu’il soit le dominant ?
Il fixa bêtement le jeune homme en face de lui et ne sut comment réagir. Il s’avérait que Shi Cheng était quelqu’un d’un peu monotone et qu’il n’aimait pas regarder la télé. Il avait juste vu quelques dramas historiques, alors il ne pouvait pas du tout reconnaître Shen Jue. Il trouva seulement que ce jeune homme était vraiment étrange.
Mais il se dit vite qu’il y avait toutes sortes de gens dans ce monde et que c’était normal d’avoir des goûts différents.
Toutefois, cette requête de cinq minutes…
Un peu embarrassé, Shi Cheng admit :
« Je… je ne suis pas sûr de pouvoir finir en cinq minutes. »
C’était un peu honteux à dire mais, durant ses trente-cinq années d’existence, à part une fois à la fac, il n’avait jamais eu la moindre relation.
À la fac, où l’ambiance était simple et honnête, la fille et lui s’étaient juste tenus la main, s’étaient enlacés puis embrassés, chacun ayant le visage rouge. Il n’avait jamais oser penser à l’étape suivante, ni même passer à l’acte.
Après son master, il avait continué à étudier pour son doctorat. Il était déjà bien pris par ses études alors il n’avait pas le cœur à tomber amoureux. Quand il obtint enfin son diplôme, il avait vingt-huit ou vingt-neuf ans et était bien trop occupé à se chercher du travail. Pour résumer, il ne l’avait jamais fait en tant que dominant.
Quand Shen Jue entendit ça, le contentement dans son regard se ternit visiblement. Il fronça les sourcils, un peu contrarié, puis il suggéra après avoir réfléchi :
« Alors dix minutes maximum, okay ?
– Je… je vais tâcher de faire au mieux, » bafouilla Shi Cheng.
Après ça, il regarda Shen Jue et vit que l’autre avait retiré son pantalon mais pas son haut, ce qui indiquait clairement ses intentions.
Shi Cheng réfléchit un moment, puis baissa la tête et commença à enlever son pantalon.
Les deux hommes se regardèrent. Shi Cheng fut le premier à rougir et n’osa pas trop regarder Shen Jue.
Après un moment de réflexion, Shen Jue s’appuya un petit peu contre lui. Il baissa les cils et le regarda.
Shi Cheng n’avait encore jamais reçu ce genre d’attention. En général c’était toujours lui qui se trouvait en dessous, alors ses clients se moquaient bien qu’il réagisse ou pas.
Mais plus il le regardait, plus il devenait embarrassé. Le visage de Shi Cheng devint tout rouge. Subitement, Shen Jue fit d’un ton froid :
« Lève-toi. »
Shi Cheng sentit simplement son crâne le picoter en cet instant. Il aurait voulu trouver un trou de souris pour se cacher dedans. Cela faisait un moment qu’il recevait des clients, pourtant il ne s’était jamais senti aussi honteux. On aurait dit qu’il était de retour à la fac.
Mais ce n’était pas grave s’il était constamment embarrassé.
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
Shi Cheng tendit donc audacieusement la main en direction de Shen Jue. Il la posa sur son T-shirt mais, avant de pouvoir le retirer, on toqua soudain à la porte.
À ce bruit, Shi Cheng en resta ébahi un moment. Il était logique que le garde savait qu’il y avait déjà un client dans cette chambre, alors il n’aurait pas laissé quelqu’un d’autre le commander. Se pouvait-il que ce soit pour autre chose ?
Après quelques instants d’hésitation, Shi Cheng réfléchit un moment puis retira de nouveau sa main.
« Je vais aller voir, » murmura-t’il.
Il renfila rapidement son pantalon.
Voyant que Shi Cheng se levait pour ouvrir la porte, Shen Jue resta simplement allongé à attendre son retour. Quand la porte fut ouverte, il entendit Shi Cheng parler comme s’il y avait une autre personne. Mais ils parlaient bien trop bas, il ne pouvait pas entendre ce qui se disait.
Après un moment, Shen Jue le vit revenir. Avec un sourire gêné, il regarda Shen Jue puis lui tendit le ticket repas et le noyau de cristal qu’il lui avait donnés.
« Désolé, cher client, je ne vais pas pouvoir te servir ce soir. »
À ces mots, Shen Jue se redressa.
« Et pourquoi ça ? »
L’autre homme se pinça les lèvres et expliqua :
« Quelqu’un d’au-dessus m’a commandé. D’après les règles en vigueur ici, cette personne est prioritaire. Je suis vraiment désolé. Si tu veux, tu peux revenir me voir la prochaine fois, je… Je te recevrai gratuitement. »
Shen Jue garda le silence un moment, mais il y avait toujours des privilèges hiérarchiques même en ces temps de fin du monde. Il se leva du lit, remit son pantalon et prit les objets de la main de Shi Cheng.
« Laisse tomber, je vais prendre quelqu’un d’autre. »
Après ça, il se dirigea vers la porte. Voyant ça, Shi Cheng ne put s’empêcher de lui saisir la main. D’un ton doux et implorant, il lui fit :
« Je suis vraiment désolé, c’est un imprévu pour moi aussi. Tu veux bien revenir me voir la prochaine fois ? »
Pour une raison quelconque, Shi Cheng avait une impression très favorable de ce jeune homme. Que ce soit son apparence ou sa personnalité, il avait l’impression que ce ne serait pas trop pénible de rester avec lui.
Shen Jue baissa les yeux sur la main de Shi Cheng qui retenait son bras. Il se libéra lentement et releva les yeux pour le fixer.
« Si tu es libre la prochaine fois que je viens, je reviendrai te voir. Mais tu n’as pas à me recevoir gratuitement, tu mérites ton salaire. »
Les lèvres de Shi Cheng couvertes de baume s’entrouvrirent légèrement. Il parut un peu surpris par ces paroles mais avant de pouvoir parler, Shen Jue avait déjà tourné la tête et était sorti.
Il contempla le dos du jeune homme qui s’éloignait et baissa la tête, déçu.
Shen Jue était en fait très déprimé. Après avoir attendu si longtemps, il se faisait ainsi interrompre. Cependant, il ne pouvait pas se fâcher contre Shi Cheng. Après tout, cet homme n’y était pour rien.
Il retourna donc à la porte du septième étage. Le gardien le vit revenir et fit avec un sourire :
« Je suis désolé, vraiment désolé. Tu peux commander quelqu’un d’autre. »
Il consulta la liste qu’il tenait.
« Cependant, il n’y a plus qu’un seul jeune maître de libre actuellement. Les princesses sont toutes prises. »
Shen Jue n’avait donc même pas le choix, alors il ne put que hocher la tête.
« Ce sera donc lui. Quelle chambre ?
– Chambre n° 14, » répondit l’homme.
Shen Jue fit un pas puis se retourna.
« Je ne serai pas interrompu cette fois ? Si quelqu’un d’autre le veut, alors je partirai pour de bon. »
L’homme eut un léger rire.
« Non, ne t’en fais pas. »
Shen Jue se sentit soulagé à ces mots. Il alla chercher la chambre n°14.
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Quand il la trouva, il toqua à la porte. Cette fois, il dut attendre un bon moment avant qu’on lui ouvre.
Dès que la porte s’ouvrit, Shen Jue en resta sidéré un moment.
Car la première chose qui frappa ses yeux, ce fut les longs cheveux.
Le propriétaire de ces longs cheveux releva les paupières et fixa Shen Jue. Ses lèvres rouges s’étirèrent doucement en un sourire.
« Deux tickets repas et deux noyaux de cristal de haute qualité pour un coup. Tu multiplies ça par cinq pour la nuit. »
C’est très cher.
Shen Jue ne put s’empêcher de se dire ça intérieurement.
Heureusement, l’autre était un homme, pas une femme.
Le jeune maître n°14 avait de longs cheveux noirs et lisses, et même une frange très droite. Les yeux sous cette frange étaient des yeux de pêcher, avec des pupilles d’un noir extrême, et le coin des yeux était un peu étiré vers le haut, apportant un charme inexplicable.
La peau pâle et les lèvres rouges, les traits de son visage étaient fins et délicats. Il était même plutôt petit, environ 1m70. Shen Jue faisait quasiment une tête de plus que lui.
Cependant, il n’y avait aucun défaut à trouver sur son visage, il était trop sublime. S’il n’avait pas eu une voix bien masculine, Shen Jue aurait cru qu’il avait frappé à la mauvaise porte.
Shen Jue réfléchit un moment, puis sortit de sa poche les tickets repas et les noyaux de cristal. Il avait juste assez pour un coup.
Le jeune maître n°14 prit les objets puis jeta un coup d’œil à Shen Jue.
« Entre. »
La chambre était encore plus luxueuse que celle qu’il venait de voir. Même le lit faisait deux mètres de large.
Le jeune maître n°14 attendit que Shen Jue entre pour refermer la porte et même la verrouiller. En entendant le bruit de la serrure, Shen Jue lui jeta un regard par-dessus son épaule.
Le jeune maître n°14 sourit.
« Tu ne voudrais pas que quelqu’un entre quand nous serons au beau milieu de notre affaire, pas vrai ? »
Absolument pas.
Shen Jue regarda le jeune maître n°14.
« Tu veux prendre une douche d’abord ?
– Je me suis déjà lavé, répondit l’autre en secouant la tête. Commençons, tu veux ? Mon temps est précieux. »
Excellent.
Il aimait les gens pressés.
Shen Jue s’approcha du lit et retira son pantalon. Il avait à peine terminé qu’il se rendit compte que l’autre s’était déjà complètement déshabillé. Le jeune maître n°14 se dirigea ensuite vers l’armoire blanche et en sortit une robe fendue très haut et une culotte en dentelle blanche du tiroir du milieu.
Shen Jue en resta stupéfait et ne put se retenir de faire :
« Tu... »
Le jeune maître n°14 tourna la tête au son de sa voix.
« Oh, j’oubliais que c’est la première fois que tu me commandes. J’aime porter des vêtements de femme quand je le fais. Ça ne te dérange pas ? »
Shen Jue hésita, mais vu que l’autre avait déjà commencé à se vêtir ainsi, il ne put que lâcher un soupir et s’asseoir sur le lit.
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Le jeune maître n°14 enfila donc la jolie robe rouge clair. Il s’observa sous tous les angles dans un miroir sur pied, puis prit un rouge à lèvre sur la coiffeuse à côté du miroir.
Ses lèvres étaient déjà rouge vif. Quand il mit le rouge à lèvre, elles devinrent encore plus rouges.
La personne reflétée dans le miroir était aussi belle qu’un lotus rouge. Sans la pomme d’Adam bien visible sur sa gorge, il y avait fort à parier que personne n’aurait pu deviner qu’il s’agissait d’un homme.
Quand il eut fini de se préparer, le jeune maître n°14 s’avança vers le lit. Il regarda Shen Jue qui était assis au bord et ses sourcils fins se haussèrent gentiment.
« Quelle position tu veux ?
– Normal, ça me suffira. »
Shen Jue regarda l’autre dans les yeux.
« Tu acceptes sans préservatif ? »
Le jeune maître n°14 cligna des yeux.
« D’accord.
– Tu seras au-dessus. Tu peux finir en cinq minutes ? » demanda encore Shen Jue.
Contrairement à Shi Cheng, le jeune maître n°14 ne fut même pas étonné, mais il secoua la tête.
« Cinq minutes, c’est trop court. Je n’ai pas la gâchette rapide. Disons plutôt trente minutes, si on coupe les préliminaires. »
En parlant de ça, il parcourut du regard le bas du corps de Shen Jue.
« C’est ta première fois ? La première fois prend plus de temps, il faut bien te préparer. »
Shen Jue hésita un peu quand il entendit que cela prendrait une demi-heure. Le jeune maître n°14 parut deviner ses pensées. Il s’assit oisivement sur le lit, avec ses jambes fines et pâles croisées.
« Même si tu changes d’avis, je ne te rendrai pas tes tickets et tes noyaux. Si tu n’acceptes pas, tu n’as qu’à t’en aller. »
Après ça, l’homme releva ses longs cheveux derrière lui, révélant un tatouage sur sa nuque. C’était un scorpion, ce qui diminuait grandement son côté féminin tout en le rendant encore plus sexy.
Shen Jue le contempla un bon moment avant de s’écrier tout à coup :
« Tu n’aurais pas fait tomber quelque chose il y a deux jours ? »
Le regard du jeune maître n°14 se modifia légèrement, puis il se tourna lentement vers Shen Jue.
« Oui, ah. J’ai accidentellement fait tomber un vêtement pendant que je le pendais pour sécher. Et tu me l’as gentiment ramassé, ah. En récompense, je vais te donner un baiser gratuit.
– Pas la peine. »
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Au moment où Shen Jue refusa, le jeune maître n°14 se pencha soudain vers lui. Il le saisit directement par les épaules puis pressa rapidement ses lèvres rouges contre les siennes.
Shen Jue voulut aussitôt le repousser, mais il se fit presser sur le matelas par l’autre homme. Bien que ce jeune maître paraissait frêle, il avait une force terrifiante. Shen Jue parvenait à peine à bouger en se faisant presser par lui.
Leurs lèvres furent scellées et son nez se remplit du parfum de cet autre homme.
C’était un parfum un peu capiteux.
Avec une lueur d’amusement dans les yeux, le jeune maître n°14 pointa le bout de sa langue pour lécher les lèvres de Shen Jue. Il murmura :
« Mon rouge à lèvre est comestible. Tu peux essayer. C’est rare que je le fasse goûter gratuitement. »
Shen Jue tourna la tête sur le côté et le baiser tomba alors sur sa joue, laissant une marque bien visible de lèvres.
« Ce n’est pas la peine. Et si tu continues à te moquer de moi comme ça, je m’en irai, » fit froidement Shen Jue.
Les longs cheveux de l’autre tombèrent sur son cou, et cela le chatouilla un peu.
Un rire grave lui parvint d’en haut.
« Hé, tu es fâché, ah ? D’accord, j’arrête de te taquiner. Alors commençons, d’accord ? Mais si tu veux que je termine vite, il va falloir que tu y mettes aussi du tien. »
Le jeune maître n°14 baissa la tête, ses lèvres rouges se rapprochèrent des oreilles de Shen Jue et il murmura quelques mots dans un souffle :
« … étroit… »
Comme il parlait d’une voix trop basse, Shen Jue ne put entendre qu’un mot, mais il savait parfaitement que cela n’était pas des bonnes paroles.
Contrairement à Shao Ge, ce jeune maître n°14 avait des mains très chaudes. Les endroits qu’il touchait semblaient prendre feu.
Note de Karura : Après tous ses efforts, Shen Jue semble enfin toucher à son but ?
Ah, on a pour une fois un gong plus petit que le shou !
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