Chapitre 117
Il y avait un grand lit dès l’entrée, et deux hommes se trouvaient sur ce grand lit.
Pour être plus précis, un homme était assis au bord du lit tandis que l’autre était agenouillé et avait la tête entre les jambes du premier.
C’était Ji Yao qui était assis. Il portait une robe à bretelle en soie et le bas de la robe était soulevé. Son visage luisait d’un rouge vif anormal, ses yeux étaient mi-clos. Un charme fou se dégageait de lui. Ses lèvres rouges s’entrouvrirent et il inspira profondément. Il ouvrit ensuite les yeux pour fixer Shen Jue.
Il étira les lèvres en un sourire.
« Tu es là, ah, et un peu plus tôt que je ne l’aurais pensé. »
Après ça, il tapota sur l’épaule de l’homme qui était à genoux.
« C’est bon, tu peux t’en aller. »
L’autre homme obéit aussitôt en se levant et quand il se tourna, Shen Jue reconnut celui qui venait de servir Ji Yao.
C’était Shi Cheng.
Quand Shi Cheng vit Shen Jue, il s’arrêta net. Puis il baissa vivement la tête et dépassa Shen Jue, comme s’il allait avoir des ennuis s’il restait une seconde de plus.
Ji Yao se leva lentement et se servit un verre de vin rouge. Il prit une gorgée, s’humecta ses lèvres rouges avant de faire d’un ton doux :
« Ne reste pas à la porte, entre. »
Shen Jue réfléchit un moment puis entra. Il referma la porte du revers de la main.
Quand Ji Yao entendit la porte se fermer, il eut un léger rire. Il tourna la tête pour lancer un regard songeur au jeune homme.
« On dirait que tu aimes vraiment beaucoup cette grande star ah. Mais s’il connaissait ton choix, n’irait-il pas croire que tu ne lui fais pas confiance ?
– Qu’est-ce que tu veux ? Dis-le, c’est tout ! »
Shen Jue fixa Ji Yao d’un air glacial. La scène qu’il venait de voir l’avait rendu un peu malade.
Ce n’était qu’en voyant Shi Cheng agenouillé de dos qu’il s’était rendu compte que sa silhouette ressemblait un peu à celle de Shao Ge, du moins quand il était habillé.
Il ne pouvait s’empêcher de soupçonner que Ji Yao l’avait fait exprès.
« Pourquoi tu es si pressé ? »
Ji Yao agita le verre de vin dans sa main avec une lueur de malice dans les yeux.
« La grande star va rentrer tard ce soir, ne t’en fais pas. Même si tu restes avec moi sept ou huit heures, il n’en saura rien. »
Après ça, il posa son verre et s’avança vers Shen Jue.
Il marchait pied nu sur le carrelage noir, le blanc et le noir formant un contraste aigu. Même Shen Jue ne put s’empêcher d’y regarder à deux fois. Il se rendit également compte que ce lunatique de Ji Yao avait également peint ses ongles des pieds d’un rouge foncé.
Ji Yao s’habillait complètement et apparaissait comme une femme, mais ses autres actions n’avaient rien du tout de féminin.
Il s’arrêta devant Shen Jue et tendit ses doigts fins pour lui saisir le menton.
« Tu as pris une douche ?
– Non. »
Shen Jue tourna le visage sur le côté pour se libérer de la prise de l’autre.
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
Ji Yao eut un sourire indifférent. Cette fois, il saisit de sa main la nuque de Shen Jue.
« Ne me rejette pas autant. Tu es à peine dans ton premier trimestre de grossesse, qu’est-ce que je pourrais te faire ? Si tu fais une fausse couche, comment expliquer ça à Shao Ge ? »
Il s’approcha de Shen Jue et leurs lèvres furent très proches. Il suffisait de se pencher un peu pour qu’elles se touchent.
« Tu ne peux quand même pas lui dire que tu as été volage et que tu as perdu l’enfant en t’amusant ailleurs, hein ? »
Il rit de nouveau, comme s’il venait de dire quelque chose d’extrêmement drôle. Il faisait une blague de très mauvais goût sans se soucier des sentiments de l’autre.
Les yeux de Ji Yao se baissèrent un peu et se posèrent sur le ventre de Shen Jue. Cela ne faisait pas longtemps, et Shen Jue était si mince qu’il était impossible de dire qu’il était enceint. Pourtant, Ji Yao le fixait avec une lueur étrange dans les yeux.
« La première fois que je t’ai vu, j’ai su que tu étais capable de tomber enceint. Comme c’est amusant, c’est la première fois que je vois un homme enceint. »
Ji Yao tendit la main pour toucher le ventre du jeune homme.
« Étonnamment, ce ventre a engendré une nouvelle vie. Cela fait carrément de toi un monstre. »
Shen Jue saisit son poignet.
« Que je sois un monstre ou pas, quel est le rapport avec toi ? Dis-moi plutôt directement ce que je dois faire pour que tu nous laisses tranquilles, Shao Ge et moi ! »
Ji Yao battit des cils et il fit un clin d’œil à Shen Jue.
« En fait, je n’y ai pas vraiment pensé. Je vous trouve juste très intéressants, tous les deux. En fait, je vous veux tous les deux, mais je crois que tu ne seras pas d’accord. Du coup, je dois me contenter de n’avoir qu’un seul de vous deux. »
En disant cela, une lueur étrange apparut dans son regard, comme un prédateur qui épiait sa proie dans la nuit.
« Bien entendu, si tu acceptes de me servir avec Shao Ge, j’en serai très ravi et je traiterai l’enfant que tu portes comme si c’était le mien. »
Il était cinglé.
Vraiment cinglé.
C’était la première fois que Shen Jue rencontrait un tel malade qui avait des demandes si insensées. Mais en y réfléchissant bien, en ces temps d’apocalypse, les valeurs morales de gens ne pouvaient qu’être altérées. Après tout, les zombies qu’ils tuaient avaient été des humains comme eux avant.
Dans ces jours de fin du monde, il n’y avait plus de contraintes morales, seule la force importait.
Ji Yao était parvenu à créer une base qui n’avait commencé à prendre forme que quelques mois plus tôt, cela prouvait sa puissance.
Il avait également consacré un étage entier d’un bâtiment pour laisser les princesses et les jeunes maîtres y vivre et pratiquer le commerce de la chair. Cela prouvait que la moralité de Ji Yao n’était clairement pas très élevée.
On pouvait dire que ce Ji Yao était vraiment malade et qu’il ne fallait pas le juger selon les standards d’une personne normale. Voilà pourquoi il avait demandé à ce que Shao Ge et Shen Jue le servent en même temps.
Ce genre de personne n’avait aucune moralité, aucun sens du bien et du mal, et était très effrayante et dégoûtante. Pas étonnant que Ji Yao n’avait pas été inclus dans la liste restreinte des passagers pour le vaisseau spatial. Ce genre de personnes étaient peut-être des rois dans les temps troublés, mais ils n’étaient que des parias en temps de paix et de prospérité.
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« Je ne suis pas d’accord, et Shao Ge n’acceptera pas non plus, fit Shen Jue en rejetant la main de Ji Yao.
– Okay, je savais que tu n’accepterais pas. »
Ji Yao soupira et arbora un air de léger regret.
« Mais quel est le problème avec mon offre ? Suivre une seule personne ou suivre deux personnes… Se peut-il que tu aimes vraiment cette grande star ? Laisse tomber, je ne vais pas te forcer. Par contre, tu as interrompu quelque chose à l’instant, alors c’est à toi de continuer. »
Shen Jue se pinça les lèvres et ne dit rien. Voyant ça, Ji Yao se dit qu’il acceptait alors il revint au lit avec lui.
Il s’assit dans la même position que tout à l’heure, puis leva les yeux vers Shen Jue.
« À genoux. »
Les longs cils de Shen Jue frémirent, mais il s’agenouilla docilement. En même temps, il sortit discrètement la dague qui était attachée à son poignet. Il allait directement transpercer un point vital de l’autre homme avec cette lame. Bien que sa main allait certainement se faire entailler aussi, il perdrait moins de sang que Ji Yao.
Au moment où ses genoux touchèrent terre, la voix ravie de Ji Yao résonna au-dessus de sa tête.
« Viens. »
Les yeux de Shen Jue s’assombrirent. Il tendit une main et, juste au moment où la main qui tenait la lame allait passer à l’action, il entendit la porte derrière lui s’ouvrir.
Shen Jue en resta stupéfait un moment, puis se tourna aussitôt et croisa le regard de Shao Ge.
Ces yeux avaient toujours été aussi splendides que du verre coloré en brun foncé mais là, ils étaient couverts d’une ombre.
Shao Ge regarda Shen Jue puis Ji Yao d’un air crispé puis, après un moment, il tourna les talons et partit. Shen Jue voulut aussitôt se lever pour partir à sa poursuite, mais quelqu’un le saisit par l’épaule et retira la dague de sa main.
« Ces choses-là sont trop dangereuses, ne joue pas avec. »
La voix de Ji Yao était comme le chuchotement d’un démon.
« Un jeu si amusant, pourquoi je ne jouerais qu’avec toi ? J’ai aussi joué avec lui, mais c’était seulement un pari comme quoi tu viendrais me voir et tu finirais dans mon lit. Il ne me croyait pas. Maintenant, il a perdu le pari alors il sera désormais à moi. »
Après ça, Ji Yao repoussa directement Shen Jue et se leva. Il examina la petite lame dans sa main et eut un léger rire.
« C’est vraiment vilain, ah. Tu avais l’intention de me castrer ? »
Ce fut seulement à ce moment que Shen Jue comprit que depuis le tout début, dès qu’il avait entendu la proposition de Ji Yao, il avait perdu et n’avait jamais eu la moindre chance de gagner. C’était juste qu’il ne s’attendait pas non plus à ce que l’autre se serve de lui.
« Tu es très fâché ? Bon, et si je faisais un geste ? Laisse-moi te donner une autre chance. Tu ne rentres pas ce soir, seulement demain matin. S’il t’accepte, je vous laisserai rester ensemble. Par contre, s’il ne croit pas que tu n’as rien fait avec moi, qu’il te claque la porte au nez et quitte la base, alors tu auras perdu. Dans ce cas, tu auras le choix entre deux gages. Le premier : tu écartes les jambes et tu me laisses te prendre devant lui. Le second, tu le mets dans mon lit. »
Yao Ji lança un regard attentif et arrogant à Shen Jue, tout en proposant ces choix qui semblaient charitables mais qui étaient en fait écœurants.
Ji Yao jouait avec le cœur des gens. Le plaisir qu’il en retirait était bien supérieur à la joie et la colère des autres.
Shen Jue se redressa et lui jeta un regard indifférent.
« Pourquoi je devrais accepter ce pari avec toi ? Parce que tu as le pouvoir d’envoûtement ? Mais tu n’as plus rien pour me menacer. »
Quand Ji Yao entendit ça, il en parut encore plus excité. Il fixa Shen Jue d’un regard brûlant.
« Comment tu comptes me résister ?
– Je ne résiste pas, j’admets ma défaite, fit Shen Jue avant de poursuivre avec un sourire sarcastique : je peux te servir avec Shao Ge. Tu pourras me commander les jours impairs, et lui les jours pairs. Comme tu as dit, suivre une personne ou suivre deux personnes. »
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Ji Yao fronça les sourcils à ces mots, comme s’il se demandait si Shen Jue disait vrai ou mentait. Cependant, Shen Jue le laissa regarder à loisir et fit le tour de l’appartement.
« Ton appartement est bien mieux qu’en bas. Je peux emménager ici ? »
Ji Yao en resta silencieux un moment, puis acquiesça avec un sourire.
« Bien sûr, ah. Tu peux emménager dès ce soir.
– Bien, ça me va. Mais comme je suis enceint, je ne peux pas porter du lourd. Tu veux bien m’aider avec mes affaires ? »
Shen Jue se tourna vers Ji Yao et ajouta :
« Au fait, ça fait un mois que je suis enceint alors je dois me coucher tôt. Si tu veux faire quelques exercices pas harmonieux, tu pourrais aller au septième étage pour ça ? »
Le sourire de Ji Yao s’élargit mais ses paroles étaient glaciales :
« Tu viens ici pour élever ton bébé, ah ? »
Shen Jue acquiesça vivement.
« Oui, ah. D’après ce que tu as dit, Shao Ge est à présent à toi, et moi aussi. Du coup, est-ce que l’enfant de Shao Ge et de moi n’est pas aussi ton enfant ? Tu as dit il y a quelques jours que tu voulais qu’il t’appelle ‘Papa’. Puisque tu t’es déjà déclaré comme son père, tu devrais prendre tes responsabilités et payer un peu comme un père, tu ne crois pas ? »
Après avoir déclaré ça, Shen Jue se posta devant Ji Yao et le coin de ses lèvres frémit légèrement.
« N’est-ce pas ce qu’on appelle sur Internet ‘salut, papa’ C’est pour ridiculiser la situation où un homme obtient enfin la fille de ses rêves, mais cette dernière est enceinte d’un autre homme. L’homme n’a donc pas d’autre choix que de s’occuper de l’enfant comme si c’était le sien. (1) ? Alors je te félicite. »
Note de Karura : Ji Yao, tu crois avoir gagné mais tu ne connais pas Shen Jue ! Tu vas vite déchanter dans le prochain chapitre 😁
Notes du chapitre :
(1) C’est pour ridiculiser la situation où un homme obtient enfin la fille de ses rêves, mais cette dernière est enceinte d’un autre homme. L’homme n’a donc pas d’autre choix que de s’occuper de l’enfant comme si c’était le sien.
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