Cent façons de tuer un prince charmant 144

Chapitre 144


Shen Jue regarda Wen Yurong, puis jeta un coup d’œil à l’extérieur.

« Il fait déjà si chaud ? »

Wen Yurong recouvrit son nez d’un mouchoir et se leva, un peu embarrassé.

« Ce sujet… Ce sujet va aller s’occuper de ça. »


Au départ, Shen Jue ne prit pas au sérieux le saignement de nez de Wen Yurong. Mais après que le jeune homme ait saigné trois fois du nez, il se mit à nourrir des soupçons et fit venir le médecin impérial qui venait en général prendre son pouls.

« Examine-le. »

Après l’avoir ausculté, le médecin impérial fit une tête un peu bizarre et après avoir bien pesé ses mots, il demanda d’un ton hésitant :

« Est-ce que le seigneur Wen aurait pris un peu trop de fortifiants ces derniers temps ? »

Wen Yurong vivait au palais ces temps-ci, mangeant et vivant avec Shen Jue, mais ils avaient tous les deux des repas différents. La plupart des repas de Shen Jue étaient des repas médicinaux, fortifiants, chauds et très peu épicés.

Cette seule question permit à Shen Jue de comprendre que les saignements de nez de Wen Yurong avaient plus que certainement un lien avec Tong Meng’Er.


Alors quand il posa directement la question à sa mère, cette dernière resta un bon moment sans rien dire avant de hocher la tête. En tant que mère, c’était toujours un peu gênant de devoir se mêler des affaires de lit de son fils.

Elle rougit un peu.

« Jue’Er, tu n’es plus tout jeune et… Ta mère impériale pense que Wen Yurong n’est pas si mal que ça, alors… alors ne te retiens pas. »

Shen Jue : « … »

Dans cette vie, Tong Meng’Er faisait preuve de plus de tact que dans les précédentes. En effet dans les autres vies, elle avait directement donné un aphrodisiaque à Wen Yuron avant de l’attacher sur le lit du dragon. Elle avait même failli demander aux serviteurs de le déshabiller complètement.

Après que Tong Meng’Er ait dit ça, elle jeta un regard discret à son fils. Voyant que ce dernier faisait une vilaine tête, elle toussota avec embarras.

« Ta mère impériale ne s’en mêlera plus dorénavant. C’est à vous deux de décider de ce que sera votre relation. »


* * *


Après cette brève conversation à cœurs ouverts, Wen Yurong cessa enfin de saigner du nez. Durant la même période, la question de l’adoption fut également soulevée de manière publique.

Le fait que Wen Yurong ait épousé Shen Jue pour un mariage porte-bonheur était resté secret, si secret que même le père de Wen Yurong, le premier ministre, n’était pas au courant.

Le premier ministre croyait simplement que Tong Meng’Er avait pris conscience que Shen Jue pouvait mourir à tout moment, ce qui l’avait motivée à autoriser l’adoption d’un enfant pour assurer la continuité de la famille.

Le fils aîné du prince Yong, Shen Yongcheng, avait à présent seize ans. Ce n’était pas trop vieux pour se faire adopter par Shen Jue.


Bien que la famille du prince Yong vivait dans la capitale, Tong Meng’Er ne les avait jamais laissés entrer dans le palais pour se présenter devant l’empereur durant le Nouvel An et les autres fêtes. C’était donc la première fois que Shen Yongcheng entrait dans le palais impérial pour rencontrer son oncle impérial.

Dans l’esprit de l’adolescent, Shen Jue ne pouvait être qu’un démon pur et dur, comme l’avait dit sa mère, car il s’en était violemment pris à son père et empereur.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Avant l’aube, Shen Yongcheng enfila donc sa tenue de cour. Ironiquement, bien qu’il soit l’héritier du prince Yong, il n’avait jamais eu l’occasion de porter cette tenue qui avait même été envoyée il y avait deux ans par le département des Tenues Impériales.

Et à présent qu’il se faisait convoquer urgemment au palais, il n’avait même pas une tenue correcte à porter. La princesse Yong regarda son fils, les larmes coulant de ses yeux comme la pluie. D’une voix grave, elle caressa fortement les joues de son fils.

« Cheng’Er, tu dois bien te tenir. Il faut que sa Majesté t’apprécie. Si tu peux devenir le prince impérial héritier, alors les souffrances de ces dernières années n’auront pas été vaines.

– Oui, » répondit Shen Yongcheng en hochant la tête avec circonspection.


Il monta dans le palanquin douillet et pénétra dans le palais impérial pour la première fois. Avant d’arriver au palais, il s’était déjà dit que ce voyage n’allait pas être une partie de plaisir, mais jamais il n’aurait pu s’attendre à ce que ce soit si horrible. Il dut attendre jusque dans l’après-midi pour pouvoir enfin voir le fameux tyran, son oncle impérial.

Un serviteur fit entrer l’adolescent dans la salle somptueuse. Shen Yongcheng n’osa même pas lever les yeux. Il s’avança et se prosterna bien bas.

« Yongcheng présente ses hommages à son oncle impérial. Que l’oncle impérial vive mille fois mille fois mille ans. »

Il pressa son front contre le sol glacé et n’osa plus faire le moindre petit geste.

Après un long moment, il entendit une voix très faible.

« Relève-toi. »


Shen Yongcheng se mit debout avec gratitude, ses longues manches retombant.

« Qu’il devienne le prince héritier, » fit de nouveau la voix faible.

Hein ?

Shen Yongcheng en fut si stupéfait qu’il en oublia ses manières pendant un instant. Il releva la tête, l’air abruti. Et quand il leva les yeux, il en fut encore plus stupéfait.

En effet, il vit un homme faible et maladif qui portait la tenue du dragon et qui était assis sur le trône, tout recroquevillé. À côté de lui se tenait un jeune homme qu’on pouvait qualifier d’immortel tant il était beau. Ce jeune homme n’avait pas les yeux baissés mais les gardait fixés sur l’homme à côté de lui.

L’empereur semblait souffrant. Ses sourcils étaient froncés. Le jeune homme se pencha légèrement pour lui dire quelque chose à voix basse. L’empereur pencha la tête sur le côté, l’écouta un moment puis hocha la tête. Ce fut alors que Shen Yongcheng fut prié de prendre congé.


* * *


Après que l’adolescent se soit retiré, Wen Yurong posa doucement la main sur celle de Shen Jue qui se trouvait sur l’accoudoir du trône. On avait beau être entré dans le printemps chaud, cette main restait gelée.

« Ce garçon n’a pas arrêté de te dévisager, » fit soudain Shen Jue d’un ton froid.

Un air de surprise apparut sur le visage du jeune homme.

« Vraiment ? Ce sujet n’a pas fait attention. C’est la première fois qu’il se présente au palais, il devait beaucoup paniquer. Heureusement, votre Majesté ne lui en a pas tenu rigueur. »

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Shen Jue retourna sa main pour saisir celle de Wen Yurong et répéta plusieurs fois le nom de Shen Yongcheng dans sa tête. Dans les vies précédentes, Shi Zhou s’était révolté contre le fait que Shen Yongcheng hérite du trône, mais Shen Jue n’avait en fait jamais vu son neveu impérial. C’était donc leur première rencontre. Mais dès cette première rencontre, il avait découvert que Shen Yongcheng était tombé sous le charme de Wen Yurong.

Ce jeune homme était si éblouissant que même en ce moment, Shen Yongcheng avait pu oublier les règles de la cour.

Shen Jue resta ainsi plongé dans ses pensées. À côté de lui, Wen Yurong regarda en silence la main de Shen Jue qui tenait la sienne.

Après un moment, Shen Jue fit :

« Shi Ji doit un peu s’ennuyer ces temps-ci, non ? Qu’il devienne l’instructeur de Shen Yongcheng. Ce garçon ne doit pas être comme moi, un homme se doit d’être le plus fort possible. »


* * *


La visite de Shen Yongcheng au palais n’était en fait qu’une formalité car Shen Jue se moquait bien de qui allait devenir le prince héritier. Après tout, il était dans l’incapacité d’avoir des enfants et quand il aurait tué Wen Yurong, ce monde se dissiperait. Alors il se moquait bien de qui allait lui succéder.

Sauf qu’une fois que Shen Yongcheng fut nommé prince héritier, il se présenta tous les jours pour saluer son oncle impérial. Mais vu l’état de santé de Shen Jue, il était impossible de savoir quand il allait se réveiller alors souvent, l’adolescent devait patienter très longtemps. Après être venu plusieurs fois, il s’était naturellement rendu compte que Wen Yurong était toujours aux côtés de Shen Jue.

Comme il était un peu curieux, il interrogea son nouveau maître d’armes.


Quand Shi Ji avait appris qu’il devait enseigner à Shen Yongcheng, il n’avait guère apprécié la nouvelle. Une fois que l’adolescent lui posa la question, il hésita un peu avant de répondre :

« Le seigneur Wen est le compagnon de lecture de sa Majesté. Vu que sa Majesté n’est pas en bonne santé, il reste tout le temps à ses côtés.

– Mais maître, insista Shen Yongcheng, vous avez été vous aussi l’instructeur d’oncle impérial pour le tir à l’arc équestre avant. Alors pourquoi vous ne restez pas vous aussi à ses côtés ? »

Shi Ji fit une encore plus vilaine tête.

« Ce sujet ne sait pas non plus. Votre Altesse, vous allez pratiquer la position du cavalier de fer On s’abaisse un peu avec les jambes écartés et on tient comme ça sans bouger. Ça chauffe les cuisses au bout de 5 mn déjà ! (1) pendant un demi shichen aujourd’hui. »

Shen Yongcheng : « … »

Avait-il posé une question qu’il n’aurait pas dû ?


La seule chose de bien, c’était qu’à force de venir se présenter à Shen Jue tous les jours, l’adolescent avait fini par comprendre peu à peu à quelle heure l’empereur risquait de se réveiller. Si le ciel était nuageux, il valait mieux venir après le déjeuner pour lui présenter ses hommages. Par contre, si le temps était plus chaud, il pouvait se présenter à l’heure du petit déjeuner.

Au fur et à mesure de ses visites, il était parfois autorisé à rester pour manger avec l’empereur. Cependant, ils avaient des tables séparées. Shen Yongcheng mangeait seul à la petite table au pied des marches, tandis que Shen Jue et Wen Yurong mangeaient ensemble en hauteur.


* * *


Wen Yurong servit un bol de soupe à Shen Jue et dès qu’il se rassit, il se rendit compte qu’un regard était posé sur lui.

Il fit mine de ne rien remarquer et fit de son mieux pour servir l’empereur.

De son côté, Shen Jue lança un regard à son neveu impérial qui était assis à la petite table. De l’avis de Tong Meng’Er, Shen Yongcheng était un garçon intelligent, alors comment se faisait-il qu’il n’arrivait pas à cacher son regard dès qu’il voyait Wen Yurong ?

Mais en y réfléchissant, il comprit un peu mieux.

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Quand Shen Jue avait rencontré Wen Yurong dans les vies précédentes, il s’était également comporté ainsi. Il avait l’impression de voir un immortel tombé du ciel. Chaque fois qu’il regardait Wen Yurong, il n’arrivait pas à détacher son regard de lui. Shen Yongcheng avait été tout aussi fasciné en le voyant pour la première fois. En plus, il était en pleine puberté alors il était totalement incapable de dissimuler ses propres pensées et il ne pouvait pas s’empêcher de contempler Wen Yurong.

Naturellement, il croyait se montrer très discret. Jamais il n’aurait pensé que Shen Jue et Wen Yurong s’étaient déjà rendus compte de son manège.

Il fallait reconnaître que les membres du clan Shen dans ce monde avaient tous une chose en commun : ils étaient incapables de passer devant une beauté sans réagir. Par exemple, à partir du moment où le précédent empereur avait vu Tong Meng’Er, il avait été si fasciné qu’il avait insisté pour faire d’elle son impératrice.


Par la suite, même Tong Meng’Er finit par se rendre compte des pensées de Shen Yongcheng au sujet de Wen Yurong.

Elle se renfrogna intérieurement. Quand il fit un peu plus chaud, elle invita une troupe d’artistes dans le palais pour donner une représentation.

Comme d’habitude, Shen Jue ne tint pas la moitié du spectacle. Le bruit des gongs et des tambours faisait bourdonner ses oreilles et lui donnait mal à la tête. Dès qu’il arbora un air d’inconfort, Tong Meng’Er demanda à Wen Yurong de l’accompagner pour se promener dans le jardin voisin.

Les seuls spectateurs de la représentation aujourd’hui étaient Shen Jue, Wen Yurong, Tong Meng’Er et Shen Yongcheng. Une fois que les deux premiers furent partis, il ne resta que Tong Meng’Er et Shen Yongcheng.


L’impératrice douairière regarda le spectacle encore un peu, puis fit à son neveu à côté :

« Tu ne t’ennuies pas ? Vous autres les jeunes, vous n’aimez pas trop regarder des pièces de théâtre, cette impératrice le sait. Tu peux aller prendre l’air toi aussi. »

Toutefois, l’adolescent secoua la tête et assura qu’il voulait voir la suite. Cela fit sourire Tong Meng’Er et elle fit signe à un serviteur de lui donner un manteau.

« Ton oncle impérial est parti trop vite, il n’a pas pris de manteau. Cette impératrice craint qu’il n’attrape froid. Sois gentil et va le lui apporter, tu veux bien ? »

Shen Yongcheng hocha alors la tête avec docilité, surtout quand il entendit qu’il pouvait aller voir Wen Yurong.


Il prit le manteau et se rendit au jardin attenant afin de trouver les deux hommes. À force de marcher et marcher, il se rendit soudain compte que le serviteur qui le suivait avait disparu.

Il en resta un moment étonné et sentit que c’était bizarre. Toutefois, son envie de voir Wen Yurong occulta ses doutes intérieurs. Il continua donc à s’avancer.

Alors qu’il ne se trouvait pas très loin d’un petit kiosque au milieu des pêchers, il entendit du bruit.

Un sourire se dessina aussitôt sur son visage mais tandis qu’il s’approchait, le sourire disparut en un instant.

Le petit kiosque était entouré par des pêchers et seul un chemin de gravillons permettait d’y accéder.

Celui qu’il cherchait se trouvait bien assis sous le kiosque mais il avait la tête baissée et était en train d’embrasser soigneusement l’empereur qu’il serrait dans ses bras.


* * *


Wen Yurong avait à peine un peu marché qu’il sentit son visage devenir tout à coup brûlant. Ensuite, une vague de chaleur explosa dans son bas-ventre, l’empêchant presque de continuer à marcher.

Shen Jue se trouvait juste à côté de lui alors naturellement, il remarqua vite que quelque chose n’allait pas chez lui. Il regarda le jeune homme et l’emmena s’asseoir sous le kiosque. Il fit ensuite signe à son serviteur de s’éloigner un peu.

« Qu’est-ce qui t’arrive ? »

Des perles des sueur apparurent sur le front de Wen Yurong. Ses lèvres et le coin de ses yeux vira soudain au rouge vif.

« Ce… Ce sujet ne… ne sait pas. »

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Il haleta dès qu’il se mit à parler, puis il leva des yeux embrumés vers Shen Jue. Pour une raison inconnue, il regarda Shen Jue, le regarda et le regarda, puis eut soudain l’impression que l’autre homme était un délicieux dessert.

Wen Yurong ferma les yeux et tenta de se calmer. Mais avant d’y parvenir, quelque chose se colla soudain contre ses lèvres.

Son corps se raidit et une voix résonna alors à ses oreilles.

« Yulang, embrasse-moi. »

Sa raison s’effondra aussitôt et quand Wen Yurong retrouva un peu de lucidité, il avait déjà pressé dans ses bras l’autre homme sous le kiosque rouge.

Il tressaillit et voulut retirer aussitôt ses mains. Mais avant qu’il ne puisse reculer, l’empereur faible et maladif aux lèvres bien rouges prit l’initiative de se rapprocher de lui.


L’autre homme se retrouva dans ses bras comme un invertébré. Il redressa un peu le menton et on pouvait lire une pointe de dédain dans ces yeux de phénix.

C’était clairement lui en position de soumis, pourtant il fixait Wen Yurong avec mépris, comme s’il se moquait de la lâcheté de l’autre.

Une étincelle parcourut le regard de Wen Yurong et il passa finalement ses bras autour de la taille de Shen Jue.


La parole à l’auteur :

Auteur immoral : Si vous pouviez choisir, dans quelle pièce de théâtre vous voudriez jouer ?

Shen Jue : “Shen Jue pratique le Daoïsme”.

Shen Yongcheng : “Le jour où je suis tombé amoureux de ma belle-tante”.

Wen Yurong ??? Vous êtes qui, ah ?!

Shi Ji : “Je retire la tunique du dragon pour l’empereur”.

Wen Yurong : ??? De quoi tu te mêles ?!

[Tong Meng’Er : En fait, ce n’est pas que je veuille vraiment administrer un aphrodisiaque à tout prix, mais je n’ai pas le choix. L’auteur immoral a dit qu’ils devaient vite coucher ensemble. Comme je ne crois pas qu’ils vont le faire tous seuls, j’étais la seule à pouvoir intervenir ici.]


Note de Karura : Mère impériale, j’ai bien du mal à vous croire.

Bon, Shen Jue est jaloux. Shi Ji est jaloux (mais on ne sait pas encore de qui). Quant à Shen Yongcheng, son cœur vient de se briser 💔


Notes du chapitre :
(1) On s’abaisse un peu avec les jambes écartés et on tient comme ça sans bouger. Ça chauffe les cuisses au bout de 5 mn déjà !






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