Cent façons de tuer un prince charmant 155

Chapitre 155


Dès que l’autre eut prononcé ces paroles, le regard de Shen Jue passa de l’indifférence au dégoût. Ce type semblait complètement imperméable à toute raison. Pire encore, le regard de Shi Zhou s’illumina.

« Allez, frappe-moi encore. Je te promets que je ne riposterai pas, » assura-t’il à Shen Jue.

Pour toute réponse, il eut droit à un coup de pied.

Shen Jue lui donna un coup de pied violent au ventre, puis le frappa encore pour le faire reculer. Il saisit de nouveau la boîte d’échecs en céramique et l’abattit encore sur la tête de l’autre.

Cette fois, même s’il s’agissait de Shi Zhou, il fut un peu assommé par ce coup. Il secoua la tête, confus, puis porta une main à sa plaie sanglante. Malgré tout, il refusa de lâcher Shen Jue et se pencha vers lui.


Il ne put empêcher tout le sang de couler avec sa main. Un peu de sang s’échappa d’entre ses doigts et comme il pressait Shen Jue contre lui, le sang coula sur le visage de l’empereur. Comme par espièglerie, le sang tomba pile poil sur les lèvres de Shen Jue.

Ce dernier fronça les sourcils. La couleur de ses lèvres était d’ordinaire très claire mais là, avec cette touche de sang en plus, cela lui conférait plus de charme.

Shi Zhou ne rata pas une miette de cette scène. Ses yeux s’écarquillèrent. Encore tout à l’heure, il pressait l’autre contre lui avec arrogance mais maintenant, il recula un peu maladroitement.

Il baissa la tête d’un air gêné et se leva du divan. Son grand corps était légèrement plié en deux en cet instant.


Dès que Shen Jue fut libre, il se leva aussitôt. Il jeta un regard de dégoût à Shi Zhou avant d’appeler ses serviteurs.

Quand les gens du palais entrèrent et virent cette scène, ils prirent un peu peur mais personne n’osa émettre le moindre son. Ils remirent de l’ordre dans le plus grand silence. Ce ne fut que lorsque Shen Jue se leva pour se rendre dans la salle de bain que quelqu’un osa s’avancer vers Shi Zhou.

« Consort impérial, votre blessure… Ce serviteur va tout de suite faire venir le médecin impérial. »

Shi Zhou prit la serviette des mains du serviteur et s’en servit pour recouvrir le trou sanglant sur son front. Sans un mot, il sortit en faisant de grandes enjambées avec ses longues jambes. Il marcha si vite que ses propres serviteurs ne purent le suivre.


Au moment où il allait arriver au palais de Jingyang, il s’arrêta soudain. Les serviteurs furent un peu hébétés quand ils le virent se tourner et donner un grand coup de pied furieusement à l’arbre qui se trouvait à côté.

« Putain, je suis une bête ou quoi ? »

Après un moment, Shi Zhou se mit à sauter sur un pied. Une de ses mains recouvrait sa tête, tandis que l’autre tenait son pied. Il jura entre ses dents :

« Putain, pourquoi cet arbre est si dur ? »

Les serviteurs : « … »

Ne parlons, pas, ne bougeons pas, contentons-nous de trembler.


* * *


Ce ne fut que le lendemain au petit-déjeuner que Tong Meng’Er apprit ce qui s’était passé la nuit précédente au palais de Chengde. Elle marqua une pause avant de demander :

« Le médecin impérial a-t’il été appelé ?

– Le consort impérial n’a pas voulu, répondit le serviteur. Il a bandé lui-même sa plaie.

– Il vaut mieux demander au médecin impérial de venir l’examiner. »

Tong Meng’Er baissa la tête et but une cuillerée de porridge. Elle fit ensuite d’une voix presque inaudible :

« Déjà que Jue’Er ne l’apprécie pas trop depuis le début, alors si en plus il est défiguré, il risquera encore moins de lui plaire. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Elle était toutefois surprise que Shen Jue ait frappé Shi Zhou de ses propres mains. Après tout, ces derniers temps, sans parler de se mettre en colère, Shen Jue agissait avec une totale indifférence. Même quand les serviteurs faisaient des erreurs, il ne semblait pas le remarquer.

Elle ne cessait de se dire que son fils était dans un mauvais état d’esprit, comme s’il n’avait plus le moindre attachement pour ce monde mortel. Mais à présent qu’il s’était fâché, Tong Meng’Er se sentait un peu plus rassurée. Mieux valait qu’il se fâche plutôt qu’il ne ressente rien du tout. Malheureusement, c’était Shi Zhou qui en avait souffert. Du coup, à midi, toutes sortes de bonnes choses furent apportées au palais de Jingyang.


Shi Zhou avait été proprement soigné à présent et un bandage blanc était enroulé autour de sa tête. Il regarda le palais de Jingyang, qui serait bientôt enterré sous les présents, et demanda à l’eunuque qui apportait les cadeaux :

« Pourquoi l’impératrice douairière m’envoie-t’elle autant de présents ? »

L’eunuque en chef épousseta un peu de poussière de sa tenue et un sourire orna son visage pâle :

« C’est pour que le consort impérial tonifie son corps. Le consort impérial a travaillé dur pour servir l’empereur ces deniers temps. L’impératrice douairière est sensible à la condition du consort impérial alors elle a expressément demandé à ses serviteurs d’apporter toutes ces bonnes choses. Il s’agit de très bons produits provenant du trésor et l’impératrice douairière ne s’en est séparée qu’à regret. »


Shi Zhou hocha la tête. Après que l’eunuque soit parti, il ouvrit par curiosité une boîte rouge en bois laqué sur la table et découvrit à l’intérieur une pile de flacons et de bouteilles.

Il lut les noms marqués sur les flacons et bouteilles, puis plissa le front avant de refermer la boîte. Quand il revient de son entraînement, il fut frappé par l’illumination et se rappela qu’il s’agissait de cosmétiques et de pommades pour la peau.

En parlant de ça, le visage de Shi Zhou avait les lèvres un peu trop rouges et les dents bien blanches. Cela ne concordait pas du tout avec sa stature. Si on ne regardait que son visage, on pouvait s’imaginer que c’était un jeune homme fragile. Mais quand on regardait son corps, personne n’irait s’imaginer qu’il était faible.


* * *


Comme Shi Zhou s’était fait frapper la veille au soir, il craignait de mettre de nouveau Shen Jue en colère, alors il ne revint pas au palais de Chengde avant le soir.

Quand il entra, Tong Meng’Er était également présente. Elle lui fit signe dès qu’elle le vit :

« Tu arrives au bon moment. Aujourd’hui, une province vassale nous a offert en tribu quelques bracelets en agate. Il paraît qu’ils apaisent l’esprit et aident à bien dormir. Viens en choisir un. »

Quand Shi Zhou entendit ça, il jeta un regard en direction de Shen Jue et vit que l’empereur avait un bracelet en agate rouge dans les mains, alors il choisit aussi un bracelet rouge.

« Merci infiniment pour ce cadeau, votre Majesté.

– Ce n’est rien, c’est juste un bracelet, » fit-elle en riant.

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À côté d’elle, Shen Jue posa soudain le bracelet qu’il tenait et prit à la place un bracelet en agate vert.

Il n’y avait qu’un seul bracelet de cette couleur, alors Shi Zhou ne pouvait plus porter la même couleur que Shen Jue. Naturellement, Tong Meng’Er remarqua le petit manège de ces deux-là. Elle se pinça les lèvres en un sourire, puis fit signe à Shi Zhou de s’asseoir à côté de Shen Jue.

Ensuite, ce fut principalement elle qui fit la conversation. Shen Jue ne parlait pas beaucoup. Il n’y avait que lorsque sa mère lui posait une question qu’il répondait par un ou deux mots.

Ensuite, dès que Tong Meng’Er se retira, Shen Jue se leva et entra dans sa chambre, sans le moindre regard vers Shi Zhou.


Les paroles de Shi Zhou la veille lui avaient fait réaliser que Shi Zhou était effectivement rené, mais il était fort surpris : normalement, seul le maître du monde pouvait réinitialiser un monde tout en conservant ses souvenirs, alors comment se faisait-il que Shi Zhou ait pu le faire aussi ?

Au banquet de la veille, Shen Jue avait pu voir que Wen Yurong ne semblait pas avoir conservé ses souvenirs de la vie précédente. Dans le cas contraire, comment aurait-il pu ne rien faire en voyant que Shi Zhou entrait dans le palais impérial ?

Après tout, Wen Yurong et Shi Zhou étaient censés se marier et Shen Jue ne pouvait pas savoir si le mariage avait finalement eu lieu ou pas.


Se serait-il trompé sur l’identité du maître de ce monde ? Son maître lui avait pourtant dit que le maître d’un monde était la personne la plus admirée. Shi Zhou ne semblait pas du tout remplir cette condition. Il n’y avait eu que Wen Yurong : durant les autres vies où il était entré dans le palais impérial, même les eunuques les plus adeptes à piétiner le faible et flatter le fort étaient tous devenus aimables et obéissants avec lui. Aucun n’alla divulguer à l’extérieur le fait qu’il servait l’empereur.


« Votre Majesté, à quoi pensez-vous ? »

Shen Jue avait été si plongé dans ses pensées qu’il n’avait même pas remarqué que Shi Zhou marchait à ses côtés. Mais dès qu’il entendit sa voix, il recula sur le côté pour l’esquiver.

Il ne comprenait vraiment pas pourquoi Shi Zhou semblait avoir perdu la tête. Après tout, avant qu’il ne se suicide dans la vie précédente, Shi Zhou s’était comporté très mal envers lui. Il voulait le tuer et l’avait humilié de toutes les manières possibles mais là, il prétendait être affectueux et sincère avec lui, ce qui était fort étrange.

Se pouvait-il que comme Shi Ji était de nouveau vivant dans cette vie, Shi Zhou ne le haïssait donc plus ? Qu’il éprouvait même une certaine affection pour lui, voire de l’amour ?

Ridicule.

Si tel était le cas, alors l’amour de Shi Zhou avait si peu de valeur que c’en était méprisable.


Shi Zhou vit le mouvement d’esquive de Shen Jue et ses yeux s’assombrirent. L’instant d’après, il se força pourtant à sourire.

« Si tu n’aimes pas que je te touche, très bien, je ne te toucherai pas. Mais asseyons-nous et discutons un peu, tu veux ? »

Pour toute réponse, il entendit Shen Jue appeler les serviteurs.

Une fois les serviteurs présents, Shi Zhou ne pouvait guère parler de sa vie précédente devant eux, alors il ne put que rester à côté de Shen Jue en silence. Quand il vit l’empereur s’allonger sur le lit du dragon, prêt à dormir, il grinça des dents et sortit.


* * *


Ces temps-ci, on approchait de la fin de l’automne et le temps devenait de plus en plus froid. En conséquence, la santé de Shen Jue empira et il commença à rester alité plus longtemps. Craignant que la santé de son fils ne se dégrade, Tong Meng’Er lui demanda de se rendre à Nangong à l’avance et que Shi Zhou l’accompagne.

Shi Zhou n’ignorait pas que Shen Jue redoutait le froid alors durant tout le trajet, il attendit que Shen Jue n’y tienne plus et le fasse venir. Mais il eut beau attendre et attendre, en vain. Alors quand ils furent tout près de Nangong, ce fut Shi Zhou qui n’y tint plus et qui monta dans le carrosse de Shen Jue.

La servante qui changeait la bouillotte sursauta en voyant Shi Zhou entrer. Mais avant qu’elle ne puisse le saluer, il lui pressa son point d’acupression pour la rendre muette.

Avec un clin d’œil, Shi Zhou lui prit la bouillotte des mains.

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Une fois qu’il eut fait sortir les autres serviteurs, il regarda en direction de la banquette. Shen Jue était allongé dessus, recouvert d’une épaisse couverture. Ses longs cheveux était détachés et répandus sur la banquette comme du satin, recouvrant la majeure partie de son visage. Le peu de visage exposé était pâle et exsangue.

Shi Zhou l’observa un moment, puis déposa soigneusement la bouillotte sous la couverture. Il retira ensuite son manteau et se glissa lui aussi sous la couverture.

Il prit lentement l’autre homme dans ses bras, puis posa les mains de l’autre dans son col.


Shen Jue parut réveillé par la présence de Shi Zhou. Ses longs cils frémirent et ses sourcils se froncèrent. Quand Shi Zhou vit ça, il activa rapidement sa force interne pour que ses paumes deviennent bien chaudes, puis il caressa sans arrêt le dos de Shen Jue afin de le bercer tout en lui apportant de la chaleur.

Peut-être à cause de ce corps si chaud, les sourcils de Shen Jue se détendirent peu à peu et il resta tranquillement allongé dans les bras de Shi Zhou.

Shi Zhou ne cessa de le contempler. Enfin, il pouvait de nouveau tenir Shen Jue dans ses bras sans que l’autre ne se débatte ou ne lui lance de regard haineux. Bien que Shi Zhou avait dû tricher pour obtenir ça, il en était déjà très satisfait.


* * *


Après le suicide de Shen Jue dans la vie précédente, une fois son confinement levé, il était allé boire toute la nuit, bien décidé à oublier Shen Jue. Son grand frère était mort et Shen Jue s’était ôté la vie, il aurait pensé que sa haine s’arrêterait là.

Mais il avait beau penser ainsi, son cœur restait incontrôlable.

Bien qu’il ne pensait pas vraiment à Shen Jue la journée, la nuit, il n’avait qu’à fermer les yeux et son esprit était rempli alors de Shen Jue.

Il voyait toutes sortes d’images de Shen Jue, il se rappelait même de Shen Jue assis à la fenêtre et qui lui jetait une balle en satin rouge.

Ces mains aux jointures bien distinctes étaient d’une pâleur d’autant plus rehaussée par le rouge de la balle qu’elles tenaient, comme de la neige sous un prunier en fleur. Mais ces mains si pures étaient également les mains qui avaient tué son grand frère.

Non, en fait ces mains voulaient le tuer mais elles s’étaient trompées de personne. Mais pourquoi Shen Jue avait-il voulu le tuer ? Shi Zhou n’arrivait pas à en trouver la raison.


Il fronça les sourcils et tout à coup, Shen Jue ne tenait plus une balle rouge en satin mais une dague, une dague qui apparaissait très souvent dans les rêves de Shi Zhou.

Il ne pouvait pas oublier la détermination sur le visage de Shen Jue et son geste décisif quand il s’était enfoncé la dague dans le cœur. Shi Zhou n’aurait jamais cru que l’autre irait vraiment jusqu’à se suicider. En fait, il pensait à la base qu’une fois qu’il lui aurait offert la fourrure de renard roux, il serait prêt à renoncer à lui et le garderait simplement enfermé dans le palais de Chengde.

Mais quand Shen Jue lui avait demandé avec indifférence quand Shi Zhou allait le libérer, cela l’avait mis en colère. C’était une chose qu’il décide de sa propre volonté de renoncer à Shen Jue, c’en était une autre que l’autre exige le pardon. Alors il avait continué à l’humilier.


Maintenant qu’il y repensait, Shen Jue avait exagéré, mais Shi Zhou n’avait pas non plus été une bonne personne. Il y avait tant de façons d’humilier quelqu’un, pourtant il avait choisi celui-là.

Pourquoi avait-il choisi cette manière ? Et pourquoi en plus l’avait-il fait délibérément devant celui qu’il aimait ?

Était-ce vraiment juste par vengeance ? Ou bien ne comprenait-il pas son propre cœur ?

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La veille de son mariage avec Wen Yurong, il s’était rendu en cachette dans la résidence du premier ministre et s’était assis dans un grand arbre qui se trouvait dans la cour de Wen Yurong.

Wen Yurong était assis à la fenêtre, on pouvait voir sa silhouette projetée sur le papier.

Demain était le jour de leur mariage, pourtant Shi Zhou ne ressentait aucune joie. Sa main se crispa sur la jarre qu’il tenait. Il réfléchit un moment, puis sauta de l’arbre. Il s’approcha de la fenêtre mais avant qu’il n’ait pu parler, il entendit la voix du serviteur de Wen Yurong à l’intérieur :

« Jeune maître, il faut vous coucher tôt. Le mariage a lieu demain, vous devrez vous lever très tôt. »

Wen Yurong toussa alors deux fois, comme s’il était malade à cause du froid.

« C’est bon, je vais bientôt avoir fini ma peinture. Le général-adjoint Lin assiste à la cérémonie de demain, je lui demanderai de m’aider à apporter cette peinture au palais. »


Apporter une peinture au palais ? À qui ?

Shi Zhou se dit alors qu’il ne voulait vraiment pas savoir à qui Wen Yurong voulait donner cette peinture.

« Frère Yurong. »

Quand Shi Zhou ouvrit la bouche, la pièce devint aussitôt très silencieuse. Après un long moment, la voix de Wen Yurong se fit entendre :

« Qu’est-ce que tu fais ici ? »

Cette voix était très distante, ce n’était plus la voix douce dont il avait l’habitude. Wen Yurong lui parlait désormais d’une voix encore plus distante et indifférente que s’il avait été un inconnu.

Shi Zhou contempla un moment la silhouette qui se dessinait par la fenêtre. Il leva la tête et but une gorgée de liqueur avant de faire :

« Le mariage n’aura pas lieu demain. Je vais prévenir tout le monde, tu n’as donc pas à te présenter. »


Wen Yurong garda le silence un bon moment.

« Pourquoi ? » finit-il par demander.

Shi Zhou se ressuya un peu de liqueur au coin des lèvres.

« Parce que nous avons tous les deux changé. »

Quand il était adolescent, il avait plusieurs fois imaginé le jour où il épouserait Wen Yurong. Mais à présent que ce rêve allait se réaliser, il n’avait pas du tout pu se réjouir. Pire encore, quand il venait de dire que le mariage était annulé, il s’était senti soulagé.

Il se pouvait que certaines choses avaient changé depuis bien longtemps, c’était juste qu’il ne s’en était pas rendu compte. S’il n’avait éprouvé que de la haine envers Shen Jue, il aurait fait venir d’autres personnes pour l’humilier davantage mais non, il avait même ordonné à ses hommes de se retirer de la salle du trône. S’il avait vraiment voulu l’humilier, cela n’aurait pas eu plus d’effet de garder les officiers et soldats autour ?


Il s’avérait qu’au bout du compte, il était encore plus hypocrite que Wen Yurong.

Après tout, Wen Yurong ne lui avait menti qu’à lui. Lui, il s’était même menti à lui-même.

Ses sentiments pour Shen Jue étaient bien trop compliqués et sa haine était mélangée à d’autres émotions. Il ne s’en était pas rendu compte, jusqu’à ce que l’autre meurt.


* * *


Fait rare, Shen Jue put jouir d’un sommeil confortable. Quand il se réveilla, il en resta un peu étonné. D’habitude au réveil, son corps était gelé mais aujourd’hui, il était en fait chaud.

Il regarda le serviteur qui attendait pour l’habiller et lui demanda d’un ton lourd de sens :

« Est-ce que quelqu’un était là cette nuit ? »

Le serviteur baissa la tête.

« Il n’y avait que les serviteurs ici, personne d’autre n’est venu. »

Shen Jue fronça les sourcils, mais relégua vite cette affaire dans un coin de son esprit.

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Toutefois, les deux jours suivants, il se rendit compte qu’il dormait plus longtemps et bien mieux, et que le bleu de son visage diminuait peu à peu. Il se mit à soupçonner que quelqu’un s’introduisait en douce dans son carrosse mais à chaque fois qu’il ouvrait les yeux, il était seul.

À l’intérieur du carrosse, Shen Jue fronça les sourcils et examina la banquette, mais il ne trouva personne. En dehors du carrosse, Shi Zhou était allongé sur le toit, son manteau dans une main et ses bottes dans l’autre, le visage rempli de panique.

Les serviteurs qui avaient vu Shi Zhou sortir précipitamment par la fenêtre du carrosse pour grimper sur le toit : « !!! »


Note de Karura : Shi Zhou semble décidé à se faire pardonner pour la vie précédente, mais Shen Jue est du genre rancunier, comme nous le savons bien.







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