Cent façons de tuer un prince charmant 252

Chapitre 252


Après la visioconférence, Shen Jue fut contraint de se rallonger.

Le médicament qu’il avait pris semblait faire effet. Il était un peu KO et n’entendait pas bien ce que lui disait Shang Yanyu, mais il pouvait sentir de temps en temps une main douce qui caressait son front.

Il dormit apparemment très longtemps. Il ne se réveilla qu’au bruit de la pluie à l’extérieur.

Les gouttes tapaient contre la vitre. Shen Jue ouvrit lentement les yeux et se tourna vers la baie vitrée à côté. Les tentures étaient tirées, plongeant toute la pièce dans le noir.

Shen Jue se mit assis avec du mal, sentant que ses vêtements étaient complètement trempés dans le dos. Shang Yanyu l’avait recouvert de deux grosses couvertures épaisses et avait bien glissé les pans sous le matelas afin que l’air froid n’entre pas. Quand Shen Jue s’était endormi, il avait eu l’impression d’être pressé et pouvait à peine bouger.


Il souleva les couvertures pour se lever et sortir de la chambre. Dès qu’il mit un pied dehors, il entendit la voix de Shang Yanyu.

Ce dernier était au téléphone. Shen Jue ne savait pas à qui il parlait mais son ton et son visage avaient l’air sérieux, sa voix douce. Shen Jue n’était encore pas bien, alors ses réactions étaient un peu lentes. Il ne put même pas comprendre clairement ce que disait l’autre.

De l’autre côté, Shang Yanyu tourna la tête vers lui en entendant la porte s’ouvrir. Dès qu’il vit que Shen Jue s’était levé, il raccrocha rapidement.

« Pourquoi tu t’es levé ? »

Il s’approcha rapidement de lui pour toucher son front. Quand il vit que ce n’était pas aussi chaud que durant le matin, il en fut soulagé.


Shen Jue lui sourit.

« Je vais d’abord me doucher. »

Seulement, au moment où il prit des vêtements de rechange et se dirigea vers la salle de bain, Shang Yanyu le suivit.

« Laisse-moi te laver. »

À cause de ça, quand Shen Jue se lava, il garda systématiquement les yeux au sol, sauf quand il se lava les cheveux. En fait, Shang Yanyu lui lava même les cheveux. Après cette douche, les vêtements de l’Alpha étaient presque trempés, dévoilant sans le moindre doute les courbes de son corps fin et splendide.

Il ressuya soigneusement les cheveux de Shen Jue avec une serviette. Quand il vit qu’ils étaient pratiquement secs, il le poussa hors de la salle de bain.

« Il y a du porridge bien chaud dans la cuisine, alors sers-toi. Je vais me doucher. »


Après que Shang Yanyu se soit lavé, il alla changer les draps et les couvertures dans la chambre. Assis dans le salon, Shen Jue le vit s’affairer dans tous les sens et eut soudain le sentiment du train-train quotidien.

Il faisait sombre à l’extérieur et la pluie était battante. Comme on était en montagne, la suite était un peu humide à cause de l’averse. On pouvait entendre le vrombissement de la machine à laver. Shang Yanyu était comme un beau gros chat qui se déplaçait librement dans la suite, ses pas très légers.

Shen Jue baissa les yeux en voyant l’autre prendre de nouveau la serpillière et aller éponger l’eau par terre devant la baie vitrée du salon.


* * *


Shang Yanyu et lui résidèrent encore trois jours dans l’hôtel des sources chaudes. Comme la compagnie ne pouvait vraiment pas se passer de lui plus longtemps, Shen Jue dut rentrer. Shang Yanyu le suivit et emménagea ouvertement et franchement dans le nouvel appartement de Shen Jue.

Ce dernier passait en général plus de temps au travail que chez lui, alors il n’avait pas trop réfléchi à la décoration de son appartement. Au contraire, Shang Yanyu n’était pas comme ça. Même quand il logeait à l’hôtel, il achetait toujours des babioles et autres. Ce fut encore pire à présent qu’il vivait chez Shen Jue.


Le nouvel appartement de Shen Jue commença à se couvrir de peintures, dont une avait été faite par Shang Yanyu lui-même, et il y eut tout plein de petits objets un peu partout. Une fois, quand Shen Jue s’était levé pour boire un matin, il s’était rendu compte que les coins de la table étaient couverts d’une protection et que même les pieds de la table arboraient de jolies petites chaussettes.

Pendant qu’il contemplait ces chaussettes avec stupéfaction, Shang Yanyu sortit la chambre, encore un peu endormi. Il s’approcha de Shen Jue sur le côté et frotta sa joue contre la sienne avant d’aller dans la salle de bain.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Shang Yanyu avait l’air aussi pas mal occupé ces temps-ci. Il semblait préparer une grande représentation. Il devait se lever tôt tous les jours et ne rentrait que tard le soir. La veille avant de se coucher, Shen Jue avait vu des poches noires sous les yeux de l’autre homme. Surpris, il les avait touchées du bout des doigts.

« Tu as des cernes. »

La peau de Shang Yanyu avait toujours été parfaite. Sans parler de bouton, on ne voyait même pratiquement pas les pores. Alors en voyant les cernes noires évidentes sur son visage, Shen Jue trouvait ça presque surréaliste.

Mais Shang Yanyu conserva un air très calme. Il attrapa plutôt la main de Shen Jue et la porta à ses lèvres pour l’embrasser.

« Tu trouves ça moche ?

– Non. »


Shen Jue voulut récupérer sa main, mais l’autre refusa de le lâcher. Il ne put que se mordre les lèvres.

« Par la suite, tu me verras encore plus moche : avec des cheveux blancs, à perdre mes dents et me rider, » fit Shang Yanyu avec un léger rire, haussant les sourcils et écarquillant les yeux de manière exagérée.

Shen Jue fut pris par surprise par ces paroles.

« Tu…

– Quoi ? fit l’autre homme en haussant un sourcil. Quelque chose ne va pas ?

– Ce n’est rien. »

Shen Jue détourna les yeux et avec un peu d’effort, il récupéra sa main de la prise de Shang Yanyu.


Cela pouvait paraître étrange, mais les deux n’avaient jamais explicitement dit qu’ils voulaient sortir ensemble. Ils avaient simplement commencé à vivre ensemble d’une manière ou d’une autre et partageaient le même lit.

Shang Yanyu était quelqu’un de très facile à vivre. Il semblait capable de deviner les pensées d’une personne à l’avance, donc il pouvait aussi connaître les habitudes de vie de Shen Jue.

Pour Shen Jue, le temps passé dans son bureau était un temps où il devait être seul. Après tout, il avait déjà partagé la moitié de sa chambre. Shang Yanyu avait emménagé depuis un moment, mais il n’avait jamais mis les pieds dans le bureau de Shen Jue.

Comme un souffle de vent, il s’était engouffré dans la vie de Shen Jue avec facilité.


* * *


Le temps fila petit à petit et cinq mois s’écoulèrent ainsi.

Durant ces derniers mois, Shang Yanyu avait souvent dû faire des allers-retours entre les deux pays car il devait jouer dans les deux théâtres. Mais dès qu’il revenait chez Shen Jue, il tâchait toujours de prolonger le temps passé ensemble. Parfois, il allait même au travail de Shen Jue pour s’asseoir dans son bureau.

Quand il restait tranquille, il se faisait à peine remarquer.

Ces cinq derniers mois, Yao Zhan était venu plusieurs pour tenter de voir Shen Jue. Par la suite, après avoir vu les deux hommes s’embrasser dans la voiture de Shen Jue dans le parking de la compagnie, il ne revint plus jamais.


Quand Shang Yanyu se fit repousser après le baiser, il battit des cils d’un air malicieux.

« Je t’avais bien dit que ça le ferait fuir. »

Shen Jue prit un mouchoir dans la voiture et ressuya sa bouche. Il en sortit un autre et ressuya les lèvres de l’autre homme, presque férocement.

« Tu étais obligé de te servir de ta langue pour jouer la comédie ?

– Je ne jouais pas la comédie, je voulais vraiment t’embrasser, là. »

Shang Yanyu se pencha de nouveau vers lui pour l’embrasser. Ses cils étaient longs et épais, comme de petits éventails. Quand il se rapprocha de Shen Jue, ce dernier eut l’impression que ces yeux étaient aussi brillants que des diamants.

« J’aimerais pouvoir fermer les yeux et qu’on se retrouve à la maison, dans notre lit, dès que je les rouvre. »

Puisqu’il se montrait si peu décent que ça, c’était normal qu’il se fasse de nouveau repousser.


* * *

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Alors que le temps se rafraîchissait de plus en plus, le Nouvel An était presque arrivé.

Juste avant le Nouvel An, c’était une période où Shen Jue n’avait pas trop de travail, mais c’était tout le contraire pour Shang Yanyu : il devait se préparer pour plusieurs représentations. En effet durant les vacances de fin d’année des étudiants, beaucoup venaient le week-end pour voir des pièces avec leurs parents.

En fait, il y avait un jeune lycéen en particulier qui semblait obsédé par Shang Yanyu.

Il assistait à toutes ses représentations et même si toutes les places avaient déjà été vendues, il les achetait à des revendeurs à un prix élevé. Et après le spectacle, il allait toujours dans les coulisses pour le voir.


Au bout d’un moment, Shen Jue remarqua ce lycéen parce qu’à chaque fois qu’il venait chercher Shang Yanyu pour qu’ils rentrent ensemble, il voyait ce jeune homme plusieurs fois. Cela se produisit à nouveau aujourd’hui : il vit ce lycéen en train de parler à Shang Yanyu.

Bien que les deux ne se tenaient pas très près, ils avaient l’air assez détendus.

« Yanyu, » appela Shen Jue en baissant la vitre.

Shang Yanyu se tourna vers lui à cet appel. Il portait un long manteau blanc aujourd’hui et le bout de son nez était un peu rouge à cause du froid. Dès que ses yeux magnifiques aperçurent Shen Jue, un sourire naquit à l’intérieur.


Il se tourna pour dire quelque chose au lycéen, puis se dirigea rapidement vers Shen Jue. Dès qu’il monta en voiture, il expliqua :

« Ce garçon a vu beaucoup de mes représentations et il semble un peu confus. Il n’arrive pas à distinguer le moi sur scène et le moi en dehors de la scène. »

Shen Jue jeta un coup d’œil au lycéen qui était resté là. Ce dernier regardait aussi de leur côté. Shen Jue resta un moment songeur, puis il démarra la voiture sans un mot.


Peu de temps après, il vit par hasard le portable de Shang Yanyu s’allumer.

Et le message qui apparaissait sur l’écran était —

[Mes parents sont encore en train de s’engueuler. Frère Yu, je suis tellement bouleversé, ah. Je peux t’appeler ?]

On était l’après-midi de la veille du Nouvel An. Shen Jue était déjà en vacances et Shang Yanyu avait une énorme représentation durant le Nouvel An. Les répétitions avaient été plus nombreuses ces derniers jours, alors Shen Jue avait prévu un plus gros repas pour le Nouvel An, estimant que Shang Yanyu avait travaillé dur. Il s’était donc levé tôt pour préparer le repas, mais il ne s’attendait pas à tomber sur un tel message.


Il regarda en directement de la chambre. La personne à l’intérieur dormait encore. Shang Yanyu avait dû répéter jusqu’à très tard la veille et il était revenu à dix heures du matin. À son retour, il s’était comporté comme d’habitude : il avait serré Shen Jue dans ses bras un moment, refusant de le lâcher.


Note de Karura : C’est un peu confus : Shang Yanyu est-il vraiment tombé sous le charme de Shen Jue ou bien fait-il ça pour se venger de son demi-frère ?







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