Cent façons de tuer un prince charmant 251

Chapitre 251


Ces paroles rendirent Shen Jue stupéfait un bon moment. Il ne s’attendait pas à ce que les pensées de Yao Zhan prennent une tournure complètement différente de ce qu’il aurait pensé. Il aurait vraiment cru que l’autre homme allait tomber amoureux de Shang Yanyu au premier regard.

Yao Zhan prit la confusion de Shen Jue pour un accord tacite. En cet instant, son regard se fit lourd de sens. Il était sûr d’avoir correctement deviné les intentions de Shen Jue et se dit même que son indifférence de ces derniers mois n’avait servi qu’à masquer sa tristesse.

Après tout, en à peine quelques jours, il était pratiquement impossible que quelqu’un change du tout au tout. À présent que Yao Zhan avait vu la personne qui ressemblait à Shang Jiayu dans la salle d’interrogatoire, il se disait que Shen Jue avait fait tout ça pour se venger. C’était peut-être même plus que de la vengeance, il se pouvait que Shen Jue voulait la même chose que lui.


Plus Yao Zhan y pensait, plus il en était convaincu. Alors quand Shen Jue se mit à nier avec du retard, il ne l’écouta pas. Il lui fit plutôt :

« Je reste sur ce que j’ai dit : si tu romps avec lui, je t’aiderai pour cette histoire en faisant en sorte que Xiao Yu retire sa plainte. Sinon, tu peux être sûr que je vais engager les meilleurs avocats pour que ce type ne puisse plus jamais sortir de prison de toute sa vie. »

Shen Jue regarda l’homme dans la salle d’interrogatoire. Bien que menotté à la chaise et seul, Shang Yanyu restait assis le dos bien droit. Cette habitude semblait imprégnée dans ses os.

Il était comme un cygne, un cygne qui évoluait gracieusement sur scène. S’il se retrouvait en prison…


Après un long silence, Shen Jue modifia sa réponse :

« Je vais y réfléchir. »

Yao Zhan hocha la tête de satisfaction.

« Okay, mais je ne te laisse que trois jours. Tu devras absolument me donner ta réponse après ça. »

Il se rapprocha soudain de Shen Jue et lui caressa la nuque. Il attendit que l’autre homme réagisse en reculant subitement d’un pas, puis il sourit. Il se tourna ensuite pour quitter le commissariat.


* * *


Shen Jue n’avait pas le droit de voir Shang Yanyu. Le seul à être autorisé à le voir serait son avocat, alors il demanda à quelqu’un de lui trouver un avocat assez compétent.

L’avocat se précipita pour venir dans l’après-midi. Après être resté plus d’une heure dans la salle d’interrogatoire, il se rendit dans le café d’en face, où l’attendait Shen Jue.

« Alors, comment ça se présente ? » fit Shen Jue en poussant le tas de serviettes en papier vers lui.

Il faisait très chaud et l’avocat transpirait beaucoup. Il le remercia rapidement et se ressuya le front couvert de sueur avec deux serviettes.


« M. Shen, pour être honnête, cette histoire est un peu compliquée, ah. Le problème, c’est que M. Si Yu lui-même a reconnu les faits. Cela compte comme un aveu. Le mieux, ce serait que la victime retire sa plainte. Si on va jusqu’au procès, nous n’aurons que peu de chances de gagner. En plus avant de venir, j’ai interrogé un de mes seniors et il m’a confié que dès ce matin, un des avocats les plus brillants de notre cabinet a accepté ce dossier et défendra le plaignant. »

Le seul à pouvoir faire ça, c’était Yao Zhan.

Shen Jue garda le silence un moment, puis fit :

« Je vois, merci. »

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

En fait, il n’y avait pas tant d’avocats que ça qui voulaient bien accepter de défendre Shang Yanyu. Cette société ne tolérait absolument pas un Alpha qui frappait un Oméga, et encore moins si cela terminait par une hospitalisation. Les avocats d’aujourd’hui ne se souciaient pas que de l’argent, mais aussi de leur réputation.

Si Shen Jue avait trouvé cet avocat, c’était seulement en passant par une connaissance.


* * *


Les trois jours de délai passèrent en un rien de temps. Shen Jue revint dans son appartement en quittant la chambre d’hôtel où résidait Shang Yanyu, laissant tout intact.

Il envoya un simple texto à Yao Zhan disant :

[J’accepte.]

Après ça, il éteignit son portable et se rendit sur le balcon pour trier et organiser les plantes et fleurs qu’il venait de s’acheter. Shen Jue avait posé tous les congés de cette année qu’il lui restait, soit quinze jours. Durant ces deux semaines, il n’aurait pas à aller travailler.

Tous les jours, il allait au supermarché pour acheter à manger et cuisinait à son retour. Le soir, il regardait des DVD seul et éteignait son portable. Il n’avait pas de travail à faire et personne ne venait à sa porte.


Ce ne fut que le huitième jour que quelqu’un vint sonner.

C’était Shang Jiayu.

Il semblait sortir tout droit de l’hôpital. Son visage était très pâle et les fils de sa plaie n’avaient pas encore été retirés. Shen Jue avait changé le code de la porte, alors Shang Jiayu ne parvint pas à entrer. Il resta obstinément à la porte en sonnant. Shen Jue n’ouvrit pas, alors le jeune Oméga resta à sonner jusqu’à ce que Yao Zhan le rejoigne.

Yao Zhan se tint à la porte et cria quelques mots à Shen Jue, puis il repartit avec Shang Jiayu.

Heureusement que l’isolation phonique était excellente : Shen Jue ne put entendre clairement ce qu’il disait.


Quinze jours plus tard, il retourna au travail.

Quand il arriva à la compagnie, Chu He était déjà là. Dès qu’il aperçut Shen Jue, il fit une drôle de tête pendant un moment.

« Ah Jue, tu es de retour ? Tu t’es bien reposé durant tes vacances ?

– Ça va. »

Shen Jue marqua soudain une pause :

« Tu es occupé, là ? »

Chu He hésita un peu avant de répondre :

« Non.

– Alors viens boire un café dans mon bureau. »


Shen Jue demanda à son assistant de leur servir deux cafés. Après que l’homme soit venu déposer les boissons, Shen Jue haussa les sourcils et fixa son ami assis en face.

Chu He était visiblement devenu nerveux dès qu’il était entré dans la pièce. Ses yeux étaient toujours baissés sur le bureau plutôt que de regarder l’autre homme en face.

« Comment Shang Jiayu a-t’il pu savoir que j’étais dans la boîte de nuit ce soir-là ? »

Shen Jue n’était pas stupide. Depuis qu’il avait vu les vidéos de surveillance au commissariat et s’était ainsi rendu compte que c’était Shang Jiayu qui l’avait amené à l’hôtel, il savait que Chu He avait forcément quelque chose à voir dans tout ça.

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C’était Chu He qui avait réservé le box dans la boîte de nuit. Ce jour-là, Chu He l’avait appelé pour lui dire que sa mère était à l’hôpital, pourtant il avait pu revenir le lendemain au bureau pour signer le contrat. C’était vraiment un peu trop pour de la conscience professionnelle. Et même quand Chu He l’avait vu le lendemain, la panique dans son regard avait été évidente.

Chu He ne s’était pas attendu à le revoir ce matin-là.

Pourquoi cette panique ? Shen Jue était censé venir travailler ce jour-là, mais il se trouvait qu’il était arrivé en retard. Sur le coup, Shen Jue s’était dit que Chu He avait cru qu’il ne viendrait pas du tout le matin, alors il était venu en personne pour signer le contrat avec le représentant du groupe You.

Sauf que le fait que Shang Jiayu avait pu le trouver était plus qu’une simple coïncidence : ce devait être Chu He qui lui avait donné le numéro du box dans le club. Quant à la raison pour laquelle il avait été si surpris de le voir le lendemain, c’était parce qu’il croyait que Shen Jue était totalement ivre à cause de la veille.


« Je n’en ai aucune idée, ah. Ce n’est pas toi qui lui as dit ? » hasarda Chu He avec un air légèrement embarrassé.

Shen Jue baissa les yeux. Quand il les releva, ils étaient un peu glaciaux.

« Qu’est-ce que Shang Jiayu t’a promis ? »

Voyant que Chu He allait nier, il ajouta en le devançant :

« De te laisser le marquer ? »

Ces paroles finirent par rendre Chu He sans voix. Shen Jue avait deviné ça parce qu’il connaissait et comprenait Shang Jiayu et Chu He jusqu’à un certain point.


Ce n’était pas pour l’argent : le salaire annuel de Chu He n’était pas des moindres et il n’irait donc pas le trahir pour de l’argent. Le pouvoir ? Shang Jiayu ne pouvait rien lui apporter sur ce point, contrairement à Yao Zhan. Mais si c’était Yao Zhan qui avait proposé un marché à Chu He, cela n’aurait pas été Shang Jiayu que Shen Jue aurait rencontré cette nuit-là. En plus, même si Yao Zhan aimait diriger les autres, il n’était pas du genre à faire des coups aussi bas. Après tout, Shen Jue le connaissait bien.

Il ne restait donc plus qu’une possibilité : le sexe.

Shang Jiayu avait toujours aimé se servir de son corps. Dans les vies précédentes, il s’était aussi offert à Shen Jue pour mieux le tromper.

Chu He avait toujours été attiré par le jeune Oméga, ce n’était donc pas impossible qu’il ait pris un tel risque juste pour ça.


Chu He lâcha un souffle turbide et finit par hocher faiblement la tête.

« Je… me suis laissé séduire un moment. Ah Jue, je sais que tu ne me pardonneras jamais, mais j’étais vraiment confus un moment. Je l’ai tout de suite regretté après et je n’ai plus jamais contacté Shang Jiayu. Je te le jure. »

Après cet incident, quand Chu He avait été appelé par la police, il avait cru que ce qu’il avait fait avait été découvert. Plus tard, quand la police lui avait appris que Shang Jiayu était à l’hôpital, il était allé le voir en apportant des fruits et il avait alors vu la cicatrice sur le visage du jeune homme.

Quand il avait rendu visite au malade, il s’était aperçu que quelque chose n’allait vraiment pas chez Shang Jiayu.

Ses yeux étaient très sombres.


Quoi qu’il dise, Shang Jiayu ne répondait pas et se contentait de le regarder sauvagement, comme un loup féroce. Ce que Chu He aimait chez lui, c’était surtout son visage et sa personnalité minaudière. À présent que son apparence était gâchée et que son tempérament avait changé de manière radicale, les sentiments de Chu He pour le jeune Oméga avaient déjà diminué de plus de la moitié. En plus, la police continuait son enquête et il avait peur que sa propre implication ne soit découverte, alors tout désir mourut rapidement. Il regrettait même d’avoir accepté la proposition de Shang Jiayu alors qu’il était obsédé par lui.

Cette histoire avait eu d’énormes répercussions, tandis qu’il n’en avait retiré aucun bénéfice.

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En songeant à tout cela, Chu He exprima encore plus de remords et continua de s’excuser.

« Ah Jue, je te jure que je ne referai plus jamais une chose pareille. »

À sa grande surprise, Shen Jue sortit une clé USB et la jeta vers lui dès qu’il eut fini de parler.

« Cela contient la lettre de demande de transfert que j’ai écrite pour toi, ainsi que le fait que tu as touché des pots-de-vin au fil des ans sous couvert de la compagnie. Tu signeras toi-même la lettre et tu vas envoyer une copie à M. Chen et une autre à la maison-mère. »


Les lèvres de Chu He se mirent à trembler un peu. La colère se mêla à la panique dans son regard.

« Toi ! »

Il était déjà parvenu au poste de directeur général adjoint ici et avait accumulé Dieu sait combien de contacts. S’il signait cette demande de transfert, la direction et M. Chen n’iraient pas lui demander des précisions. Plus important encore, une mutation était pratiquement synonyme de tout recommencer à zéro. Bref, c’était comme s’il avait travaillé pour rien durant ces dernières années.


Shen Jue cessa de le regarder et tendit la main pour allumer son ordinateur. Contrairement à Chu He qui était énervé, il était d’un calme extrême.

« Je pense que je me suis montré suffisamment clair. Chu He, tu peux y aller. »

La position de Shen Jue était plus haute que celle de Chu He, il était même son supérieur direct. C’était juste qu’en général, Shen Jue ne se souciait pas du comportement souvent hors-limite de l’autre. Mais à présent que Chu He s’était mis à comploter avec Shang Jiayu pour le piéger ainsi, Shen Jue ne pouvait plus tolérer ça.

Garder Chu He à ses côtés, ce serait comme garder un serpent venimeux.


Chu He inspira plusieurs fois avant de se lever. Il prit la clé USB sur le bureau, puis se tourna pour partir. Mais au moment de fermer la porte, il la claqua fort exprès.

Cela fit tellement de bruit que l’assistant à côté tressaillit, surpris. Il voulut demander ce qui se passait mais en voyant la tête furieuse que faisait Chu He, il ne put que garder la bouche fermée.

Au bout d’un moment, l’assistant entra dans le bureau pour resservir du café à Shen Jue. Quand il entra, l’autre homme se tenait devant la baie vitrée, observant un endroit au loin.

Le bâtiment de leur compagnie était très haut, permettant d’avoir une vue sur presque la moitié de la ville.


Après avoir mis du nouveau café, l’assistant ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil dans la direction où regardait Shen Jue avant de sortir.

N’était-ce pas dans cette direction que travaillait M. Si Yu, qui venait toujours ici avant ?

Maintenant qu’il y pensait, cela faisait un moment que l’assistant n’avait pas vu Si Yu. À présent que le directeur général avait repris le travail, Si Yu devrait normalement revenir aujourd’hui pour apporter le déjeuner. En tout cas, c’était ce que pensait l’assistant.

Mais quand vint midi, l’assistant était en train de se préparer à commander à manger quand il reçut un appel interne du bureau du directeur général.

« Xiao Xue, commande-moi un plat, la même chose que toi. Merci.

– Bien. »

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L’assistant avait à peine répondu que Shen Jue poursuivit :

« Xiao Xue, à partir d’aujourd’hui, sauf s’il s’agit de clients, si quelqu’un demande à me voir, dis que je ne suis pas là et ne laisse monter personne. »

Quand l’assistant entendit ça, il ne put s’empêcher de demander :

« Et si c’est M. Si Yu ?

– Pareil. »

L’autre personne raccrocha.

L’assistant contempla le téléphone un moment, hébété, puis appela l’accueil pour transmettre l’ordre.


* * *


Il fallut un mois à Chu He pour terminer les procédures pour quitter ses fonctions. En effet, pour avoir réussi à atteindre le poste de directeur adjoint, c’était quelqu’un qui savait contrôler ses émotions. Le jour de son départ, il ne fit pas d’histoires, mais il salua Shen Jue avec un petit sourire.

En un clin d’œil, l’automne arriva.

Cette année, juste avant le début de la saison, les températures baissèrent radicalement dans une grande partie du pays.

La compagnie de Shen Jue allait lancer une nouvelle collection pour l’hiver, alors il était si occupé que ses pieds touchaient à peine terre, surtout depuis le départ de Chu He. Durant ces jours-là, personne ne demanda à le voir au travail. Il avait également vendu son appartement et s’était acheté un nouvel logement.

Après son déménagement, il semblait ne plus avoir de liens avec les trois autres personnes.


Après avoir travaillé tard plus de dix jours d’affilées, il put enfin quitter le travail à sept heures du soir. Mais alors qu’il s’approchait de sa voiture, il repéra un billet coincé dans la poignée. C’était pour une pièce de théâtre dont la représentation était à vingt heures ce soir. L’acteur principal était mentionné sur le ticket : c’était Shang Yanyu.

Shen Jue ne l’avait plus revu ces derniers temps.

La place n’était ni devant, ni derrière, c’était dans la rangée du milieu. Shen Jue contempla le billet un moment, puis monta en voiture et roula vers le théâtre.


La représentation de Shang Yanyu de ce soir était aussi émouvante que d’habitude. Le public regarda ça avec enthousiasme, presque sans cligner des yeux de peur de rater la moindre scène. Quand la pièce fut finie et que Shang Yanyu revint sur scène pour saluer le public une fois les rideaux baissés, un homme vint le rejoindre avec des fleurs.

Cet homme était vêtu d’un costume impeccable et il tendit un grand bouquet de roses resplendissantes à Shang Yanyu.

Il y avait une règle pour les représentations ici : ce n’était en général pas autorisé de monter sur scène pour offrir des fleurs. Le public commença donc par s’indigner mais quand ils virent Shang Yanyu accepter les roses et même prendre dans ses bras l’homme venu les lui apporter, ils comprirent vite et se mirent à applaudir.

L’homme qui avait apporté les fleurs était Yao Zhan.


En même temps, Shen Jue reçut sur son portable un message venant d’un numéro inconnu.

[Tu as vu ?]

Shen Jue lut le message, puis il rangea son portable. Il se leva pour partir mais après seulement quelques pas, son portable sonna. Cela venait du même numéro inconnu.

Il décrocha mais ne répondit pas.

L’interlocuteur garda également le silence et les deux restèrent dans un silence obstiné jusqu’à ce que Shen Jue atteigne la sortie de la salle. La majeure partie du public était restée assise et regardait les deux hommes sur scène. Shen Jue s’arrêta et se tourna de nouveau vers la scène.

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« Shen Jue, je te l’avais bien dit que je pouvais faire en sorte qu’il te quitte. »

Comme il s’en était douté, c’était bien la voix de Shang Jiayu.

Shen Jue lui répondit doucement :

« Tu es là toi aussi ? Caché dans le noir et à m’espionner ? »

Il y eut un long silence au bout du fil, puis l’autre répondit :

« Oui.

– Alors écoute bien. »

Shen Jue éleva soudain la voix :

« Si Yu, je t’aime ! »


Quand l’écho de sa voix mourut, il se tourna et franchit la frontière entre la lumière et l’ombre. Il sortit de la salle de représentation et raccrocha en même temps.

Dans la pénombre du hall, l’extérieur était brillamment éclairé, empêchant les ténèbres de se tapir dans l’ombre.

Il y avait bien des choses en ce monde qui étaient inoubliables, comme partir sans dire au revoir, puis se retrouver après une longue absence.

Il avait laissé suffisamment de temps à Shang Yanyu et Yao Zhan pour faire connaissance. Si Shang Yanyu était vraiment tombé amoureux de l’autre, cela prouvait qu’il n’avait pas aimé Shen Jue pour de vrai quand ils étaient ensemble.


* * *


Avant de monter en voiture, son portable continua à sonner. Il l’éteignit simplement et roula vers l’hôtel de sources chaudes le plus proche. Il connaissait le propriétaire, alors il sortit sa tablette et lui envoya un message par un logiciel de chat. Le propriétaire lui répondit rapidement et quand Shen Jue arriva, sa chambre et son bassin privé étaient déjà prêts.

Shen Jue envoya aussi un message à son assistant pour lui dire que durant les prochains jours, il allait faire du télétravail.

Ces derniers temps, Shen Jue vivait pratiquement dans son bureau, alors il avait déjà préparé plusieurs tenues dans sa voiture. Durant les trois jours qu’il passa à l’hôtel, il se rendait dans la source chaude tous les jours, puis mettait un peignoir pour travailler sur le balcon de sa chambre.


Pour aller de sa chambre au bassin d’eau chaude, il devait prendre l’ascenseur, puis parcourir un long couloir. Shen Jue portait des sandales en bois et marchait sur le sol frais. Les lanternes rouges suspendues au-dessus projetaient une lumière chaleureuse. Des deux côtés du couloir, il y avait tous les mètres des paniers de pot-pourri à l’odeur douce d’osmanthe. Le couloir tout entier était imprégné de ce doux parfum.

Les sandales en bois résonnaient à chaque pas sur le plancher et il avait l’impression de flotter sur cette fragrance.

À chaque fois, il se baignait une demi-heure avant de retourner dans sa chambre et il devait passer par ce même couloir pour l’aller comme pour le retour. En général, il allait se baigner très tard le soir afin de ne pas croiser d’autres personnes. Ce n’était pas encore la haute saison touristique et les visiteurs occasionnels pour la journée rentraient en général avant la tombée de la nuit, étant donné que l’hôtel se trouvait loin de la ville.


Pourtant aujourd’hui, Shen Jue vit quelqu’un d’autre dans le couloir.

Cet homme portait un peignoir noir de style japonais. Il était assis sur un banc dans le couloir, dévoilant ses jambes fines et douces. Les lumières rouges et chaleureuse l’éclairaient par-dessus.

Il entendit probablement le bruit des sandales sur le plancher, alors il releva la tête et croisa le regard de Shen Jue.

Tout le temps que Shen Jue marcha, cet homme ne dit rien et se contenta de le regarder. Mais quand Shen Jue le dépassa, il tendit la main pour saisir son poignet.

« Tu ne dis même pas bonjour quand tu me vois ? Tu n’as pourtant pas avoué ton amour devant tout le monde ? »

Shen Jue fut ainsi retenu par cette main, incapable de continuer à avancer. Il se pinça les lèvres avant de faire :

« Pourquoi je devrais te saluer ? Pour te parler des roses que tu as reçues ? »

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Dès qu’il eut prononcé ces mots, il se fit tirer sur le côté et faillit tomber de tout son long pour s’asseoir sur cet homme.

Il s’agissait bien évidemment de Shang Yanyu.

Cela faisait plus de deux mois qu’ils ne s’étaient pas vus. Shang Yanyu semblait être redevenu pâle, le genre de blancheur indifférente. Surtout que là, il portait un peignoir noir, la peau qui n’était pas couverte semblait d’un blanc presque lumineux.

« Tu es jaloux ? » demanda-t’il en se pinçant les lèvres et en souriant.

Son ton n’était pas du tout comme s’il parlait à quelqu’un qu’il revoyait après une longue séparation, il était aussi familier que s’ils s’étaient encore vus le matin même.

Shen Jue nia aussitôt :

« Pas du tout.

– Oh, donc tu n’es pas jaloux, ah. »

Shang Yanyu laissa traîner sa voix sur la fin.


« Alors parlons plutôt de ma colère, hein ? Tu as refusé de me voir pendant plus de deux mois. Tu t’es caché dans ton bureau tous les jours et tu as aussi bloqué mon numéro. Tout ça, c’est parce que Yao Zhan voulait nous séparer, sinon il m’enverrait en prison, c’est ça ?

– Toi… »

Une lueur paniquée défila dans les yeux de Shen Jue.

« Comment tu sais ça ? »

Le sourire disparut du regard de Shang Yanyu.

« Je lui ai tiré les vers du nez. Un soir que Yao Zhan était ivre, il a dit des tas de choses qu’il n’aurait pas dû. Si je ne l’avais pas fait parler, tu comptais te cacher de moi pour le restant de tes jours sans plus jamais me revoir ? Tu croyais vraiment que j’allais finir en prison, hein ? »

Quand il dit ça, il leva la main pour pincer la joue de Shen Jue de toutes ses forces. L’autre homme ne put s’empêcher de froncer les sourcils.

« À tes yeux, je suis donc si impuissant que ça ? »


En voyant Shen Jue se renfrogner, il passa de pincer à caresser, comme pour effacer la douleur.

« J’ai obtenu deux, trois choses sur Yao Zhan pendant cette période. Il ne pourra plus te menacer, fit doucement Shang Yangyu. Tu peux donc tranquillement rester avec moi. »

Les cils de Shen Jue frémirent légèrement.

« Tu as fait semblant d’être avec Yao Zhan ?

– Oui. »

Shang Yanyu ne dit pas certaines choses explicitement, mais il connaissait en fait Shang Jiayu bien mieux que tout le monde pouvait l’imaginer. On pouvait dire que depuis qu’il était mort en hôpital psychiatrique et qu’il avait été sauvé par une personne aimable, il avait tenté par tous les moyens de surveiller les anciens membres de sa famille.


La mère de Shang Jiayu aimait énormément sortir. Il n’avait pas fallu beaucoup d’effort à Shang Yanyu pour engager quelqu’un qui avait pu prendre le portable de la femme et même copier sa carte SIM. À partir ce ce moment, il avait pu recevoir tous les textos envoyés à la mère de Shang Jiayu, voire même écouter les conversations dans la pièce où se trouvait le portable.

Bien que Shang Jiayu avait fait semblant d’être amoureux de Yao Zhan devant lui, il avait envoyé des textos au numéro de sa mère toutes les nuits. Ces messages contenaient les pensées angoissées du jeune Oméga et Shen Jue était mentionné dans tous les messages.

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Chaque texto que Shang Jiayu envoyait à sa mère était également envoyé à Shang Yanyu en même temps.

L’homme actuellement dans ses bras était le véritable amour de Shang Jiayu. L’autre Alpha arrogant ne servait que de couverture pour lui mentir.

En songeant à cela, Shang Yanyu se pencha en avant et effleura légèrement les lèvres de l’autre homme.

« Tu viens juste de sortir du bassin, tu n’as pas froid ? Retournons d’abord dans la chambre. »


* * *


Au milieu de la nuit, Shen Jue ouvrit subitement les yeux. il tourna la tête et regarda l’autre homme endormi à côté. Il se leva sans un bruit et sortit de la chambre. Il prit négligemment la couverture sur le canapé et l’enroula autour de lui avant d’aller sur le balcon. On pouvait respirer l’air de la montagne à pleins poumons et voir plein d’étoiles qu’on ne pouvait pas observer en ville. Ces étoiles étaient densément éparpillées dans le ciel nocturne, étincelant tels des diamants.

Shen Jue avait fait exprès de ne pas cacher à son assistant où il se rendait, tout comme il ne lui avait pas interdit de lui envoyer des gens. Alors si Shang Yanyu voulait vraiment le retrouver, il pouvait obtenir l’adresse de l’hôtel auprès de l’assistant. Après tout, il savait que son assistant avait une bonne impression de Shang Yanyu, mais pas trop de son demi-frère.


En effet, les quelques fois où Shang Jiayu était venu au travail de Shen Jue, il embêtait à chaque fois l’assistant : par exemple, il voulait absolument boire du chai latte mais refusait de se faire livrer. Du coup, l’assistant devait faire la queue pendant une demi-heure au café. Quant à Yao Zhan, son assistant connaissait en gros la raison pour laquelle ils avaient rompu, alors il n’aurait rien dit à l’autre homme.

Du coup, quand Shen Jue était venu ici, c’était depuis le début dans le but d’attendre Shang Yanyu.


Il l’avait quitté volontairement sans lui dire pourquoi il partait. Quelqu’un comme Shang Yanyu allait forcément se renseigner et quand il découvrirait la vérité, il ne pourrait que naturellement se sentir très touché. Bien sûr, Shen Jue avait aussi un autre atout en réserve : quand Yao Zhan et lui étaient au commissariat, il avait enregistré leur conversation. Alors si Shang Yanyu voulait vraiment être avec l’autre Alpha, Shen Jue lui aurait simplement envoyé l’enregistrement.

Mais envoyer l’enregistrement aurait indiqué qu’il avait agi délibérément. Cela n’aurait pas été aussi efficace que si l’autre avait activement découvert la vérité.

Il avait donné l’impression de renoncer pour le bien de l’autre mais en fait, cela n’avait été qu’un repli stratégique pour ensuite reprendre la progression pas à pas.


Quand Shang Yanyu lui avait raconté l’histoire de sa mère au début, Shen Jue avait vaguement deviné qu’il était en fait quelqu’un qui manquait de sécurité. En effet, sa mère avait été trompée et son père ne lui avait pas fait confiance, l’envoyant dans un hôpital psychiatrique. Du coup, il avait tendance à se méfier des autres.

Shen Jue devait pourtant le convaincre qu’il l’aimait.

Un amour inconditionnel.

Après que Shang Yanyu avait découvert que Yao Zhan avait des raisons cachées, il ne risquait plus d’éprouver quoi que ce soit pour lui. Shang Yanyu haïssait le plus les gens qui lui mentaient, alors Shen Jue devait être irréprochable.

Ces deux dernières mois, il avait donc dû jouer la comédie : ne plus le revoir, changer d’appartement, travailler comme un fou toute la journée et manifester un chagrin d’amour à l’extrême.

Mais cela avait aussi été un risque calculé. Il semblait à présent que Shen Jue avait gagné son pari et vaincu les résistances de Shang Yanyu.


Shen Jue était en train de contempler le ciel étoilé quand soudain, une main se posa sur son épaule. Shang Yanyu s’était réveillé sans qu’il ne s’en rende compte et s’était approché en silence, tel un gros chat très agile.

« Pourquoi tu es réveillé ? Tu as fait un cauchemar ? »

Shang Yanyu posa légèrement son menton sur l’épaule de Shen Jue. Sa voix contenait encore des traces de sommeil.

Shen Jue se tourna et vit que l’autre homme était sorti du lit en portant une tenue légère, alors il partagea la couverture avec lui pour s’envelopper dedans. Bien qu’on soit seulement au début de l’automne, il faisait extrêmement froid dans les montagnes, surtout la nuit. Ce n’était presque pas possible de porter des tenues simples.

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« Je n’arrivais pas à dormir, alors je suis sorti admirer les étoiles. Je t’ai réveillé ? » répondit doucement Shen Jue.

Shang Yanyu passa ses bras autour de sa taille et leva les yeux vers le ciel étoilé.

« Les étoiles sont plutôt belles. »

Il tourna ensuite la tête vers Shen Jue.

« Pourquoi tu n’arrivais pas à dormir ? Quelque chose te travaille ?

– Je ne sais pas trop. Je suis sans doute un peu nerveux à cause du lancement de la nouvelle collection. »

Shang Yanyu se pinça les lèvres et eut un léger rire.

« Et moi qui croyais que tu allais dire que tu ne pouvais pas dormir parce que je te manquais trop. »


Shen Jue se tourna également vers lui.

« Tu es à mes côtés, pourquoi tu me manquerais au point que j’en perde le sommeil ? C’est avant que je n’arrivais pas à dormir. »

Il eut à peine dit ça qu’il se fit embrasser.

Le premier baiser de Shang Yanyu fut si passionné que Shen Jue fut obligé de reculer. La couverture autour de lui tomba par terre et l’étreinte autour de sa taille se resserra. Quand l’autre homme le lâcha enfin, Shen Jue avait du mal à respirer. Les yeux de Shang Yanyu se posèrent sur ses lèvres pendant un moment, puis il fit d’une voix rauque :

« C’est enflé. »

Shen Jue lui jeta un regard.

« La couverture est tombée par terre.

– Laisse-la, elle sera mise au lavage demain. »

Il serra de nouveau Shen Jue fort contre lui.

« Si je te tiens très fort contre moi, tu n’auras pas froid. »


* * *


Le lendemain, Shen Jue avait de la fièvre.

Dès qu’il ouvrit les yeux, il se rendit compte qu’il était brûlant, que sa gorge était douloureuse et qu’il avait des vertiges. Shang Yanyu s’était levé plus tôt que lui. Quand il entendit du bruit dans la chambre, il ouvrit la porte et pointa la tête à l’intérieur :

« Tu es réveillé, et si on prenait le petit-déjeuner ? »

Il fronça soudain les sourcils et s’approcha pour poser la main sur le front de Shen Jue.

« Tu as de la fièvre ?

– Un peu, on dirait. »

La voix de Shen Jue était un peu rauque quand il parlait.


Il avait fait beaucoup d’heures supplémentaires durant cette période et hier soir, il y avait eu du vent qui avait soufflé au beau milieu de la nuit. Il se dit que tout était venu d’un coup, alors il était tombé malade rien qu’en quelques heures.

Shang Yanyu prit les vêtements sur la chaise à côté de lui et l’aida à les enfiler.

« On va tout de suite à l’hôpital.

– Non, refusa Shen Jue en secouant faiblement la tête. Je ne veux pas y aller. Il y a une trousse de secours dans chaque chambre ici. Il doit y avoir des médicaments contre la fièvre dedans. S’il te plaît, apporte-la moi. Je dois absolument finaliser le dernier modèle aujourd’hui. Il faudrait au moins deux heures pour aller à l’hôpital. Je n’ai pas tout ce temps à perdre et en plus, c’est bruyant là-bas. »


Shang Yanyu ne pouvait guère dire non, alors il dut respecter son choix. Il aida Shen Jue à mettre plusieurs couches de vêtements et apporta un médicament contre la fièvre et de l’eau chaude. Après l’avoir vu avaler le comprimé, il lui apporta le petit-déjeuner au lit.

C’était vraiment une situation où Shen Jue n’avait qu’à tendre les bras pour être habillé et ouvrir la bouche pour être nourri.

Vers dix heures, il avait une visioconférence. À cause de sa gorge douloureuse, ce fut à peine s’il parla. Il se contenta de hocher ou secouer la tête, ou bien d’ouvrir quand même la bouche pour dire juste quelques mots.

Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !

Au beau milieu de la réunion, quelqu’un fit irruption dans la salle de l’autre côté.

« Où est Shen Jue ? Où est-il ? » s’écria Shang Jiayu en entrant précipitamment.

Cela faisait longtemps qu’il n’était pas venu travailler, alors il avait été renvoyé depuis longtemps. Il ne faisait donc plus partie du personnel de la compagnie de Shen Jue.

Il y avait quelques agents de sécurité derrière lui, mais il ne s’en souciait guère. Il fit de son mieux pour pousser ces gens et chercha Shen Jue parmi le groupe dans la salle de réunion. Il finit par l’apercevoir sur l’écran juste devant lui.

Le regard du jeune Oméga se remplit de joie et de folie.

« Shen Jue, où es-tu ? J’ai quelque chose de vraiment très important… »


Il n’eut pas fini de parler qu’il aperçut soudain une autre main sur l’écran.

Une main aussi blanche que du jade et aux jointures bien définies déposa une tasse d’eau chaude devant Shen Jue.

« Puisque tu as mal à la gorge, bois un peu plus d’eau pour t’hydrater la gorge. »

Ces mots furent clairement transmis dans la salle de réunion. À ce moment, Shang Jiayu se figea et les agents de sécurité purent enfin le maîtriser. Ils l’attrapèrent et le tirèrent vers l’extérieur. Quand il fut entraîné vers la porte, Shang Jiayu tendit soudain les bras et s’agrippa au montant de la porte. Il hurla le nom de Shen Jue comme s’il pleurait des larmes de sang.

Ses dix doigts saisissaient fermement l’encadrement de la porte, mais ils se firent détacher un par un.


En voyant cette scène, les gens présents dans la salle de réunion en restèrent muets. Quand Shang Jiayu se fit sortir, la joie et la folie dans ses yeux devinrent du pur désespoir. Il garda les yeux braqués sur le visage de Shen Jue à l’écran jusqu’à ce qu’il ne puisse plus le voir.

Bien qu’il était en train de se faire jeter comme un malpropre, aucun des observateurs n’intervint en sa faveur.


La parole à l’auteur : Ce livre est le plus long que j’ai jamais écrit pour le moment. De mars à septembre, j’ai eu l’impression de mener une longue bataille. Sans le soutien de tout le monde, j’ai bien peur que je n’aurais pas pu aller jusqu’au bout. Après tout, quand j’ai commencé ce gouffre, je m’attendais à devenir impopulaire à mort. Alors j’apprécie vraiment votre soutien et votre tolérance. Malgré ça, il m’arrive encore de souffrir parfois, surtout quand je reste éveillé tard dans la nuit pour écrire les chapitres, réfléchir au scénario et m’arracher pas mal de cheveux. La création est un processus à la fois joyeux et douloureux, mais ça m’a vraiment occupé ces derniers temps. Je me levais à six heures du matin pour me coucher tard le soir, alors je compte arrêter de publier six mille caractères par jour pour me laisser un peu de repos. Vous n’aurez donc plus besoin d’attendre tard le soir pour un nouveau chapitre.

Je suis vraiment désolé et merci beaucoup.

Bonne nuit ~


Note de Karura : Les écrivains en ligne publient en effet très souvent deux à trois chapitres par jour (donc six à neuf mille caractères pour vous donner une idée). C’est un boulot à plein temps. Bien sûr, les chapitres sont écrits à l’avance et pas au jour le jour, mais ça reste compliqué. Regardez déjà le temps qu’il me faut à moi pour traduire 😅

Sinon, concernant la partie où l’auteur parle d’être impopulaire, je rappelle qu’il avait en tête une histoire bien plus sombre et cruelle (cf la première partie que j’ai adorée !), mais qu’il a dû atténuer un peu suite aux conseils de son éditeur. Cela reste une histoire assez sombre et cruelle, mais je demande souvent ce que cela aurait donné si l’auteur était resté sur sa lancée…

Bah, la prochaine partie est plus à mon goût en matière de cruauté, vivement que j’y arrive !


Au fait, auteur, c’est quoi ce long chapitre de la mort ? Hein ?!






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