Extra
Momo s’était récemment rendu compte que plus personne ne lui racontait des histoires avant qu’il ne s’endorme le soir. Quand il allait trouver ses deux pères, il se faisait chasser à chaque fois. Un jour, il apprit un sort supérieur d’invisibilité et se rendit chez son père tard dans la nuit. Il voulait savoir que ce faisaient son père et son papa pour ne pas vouloir de sa présence.
Il écouta un moment, mais n’entendit rien. Au moment où il allait se retirer, craignant de se faire repérer, il entendit la voix de son papa :
« Enfoiré, tu n’en as pas encore eu assez ? »
Puis la voix de son père s’éleva à son tour :
« Bébé, il y a tellement de démons intérieurs et on ne l’a fait que trois fois. Comment cela pourrait-il suffire ? »
Le monde inférieur du Ciel.
Le monde inférieur du Ciel était depuis les temps anciens le lieu où se trouvaient les immortels non méritants. Ils avaient eu la chance immense d’obtenir l’immortalité mais hormis ça, ils n’avaient aucune compétence particulière et ne pouvaient pas accéder aux niveaux supérieurs, alors ils se contentaient d’être la queue du phénix, vivant au jour le jour.
« Pilule spirituelle, une excellente pilule ! Elle peut augmenter de cent ans votre pouvoir spirituel !
– Je vends ma monture. Elle peut parcourir des milliers de li par jour. Avec une telle monture, plus besoin d’apprendre à voler ! »
…
On pouvait entendre des harangues partout dans la rue, mais un étal au bord de la route se distinguait des autres. Le vendeur était recouvert de la tête aux pieds, ne laissant que ses yeux exposés, et il y avait une écaille de dragon devant lui. Il n’interpelait pas les passants, il ne regardait pas autour, il gardait simplement les yeux fixés sur l’écaille blanche.
« Combien tu vends cette écaille ? »
La voix d’une personne intéressée retentit et parut faire sursauter le vendeur. Il trembla de tout son long et s’emmitoufla davantage dans son manteau noir.
« Deux pilules de cent ans de pouvoir spirituel.
– C’est trop cher. Tu ne peux pas baisser ton prix ? »
Il fallait savoir que les écailles de dragon pouvaient servir pour raffiner des pilules afin de soigner les blessures internes.
Le vendeur secoua simplement la tête à ces mots. Voyant son indifférence, la personne qui avait posé la question perdit tout intérêt et se tourna pour aller voir ailleurs. Le vendeur ne manifesta aucune émotion et resta assis à sa place.
Tout à coup, une main apparut devant lui et saisit l’écaille.
Paniqué, il saisit la main et s’écria :
« Qu’est-ce que tu fais ?! »
L’homme qui se fit retenir la main en resta stupéfait, puis répondit :
« Je voulais juste examiner ton écaille de dragon. Je t’ai fait peur ? Désolé. »
Le vendeur se figea, puis retira sa main.
« Je n’ai pas eu peur. Pour cette écaille de dragon, deux pilules de cent ans de pouvoir spirituel, non négociable.
– Alors je prends. »
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
La réponse positive et directe laissa le vendeur abasourdi un moment. Il contempla la main pâle et fine devant lui et ne put s’empêcher de lever les yeux. Ce fut ainsi que les deux hommes croisèrent le regard. Les yeux de l’autre homme étaient purs et limpides, comme des flocons de neige dans la nuit. N’importe qui les regardant ne pouvait que se sentir inférieur.
Le propriétaire de ces deux yeux était un jeune homme pas encore assez âgé pour être qualifié d’immortel. On pouvait juger par sa tenue qu’il ne faisait pas partie des immortels du monde inférieur. Le jeune homme ne remarqua pas le regard scrutateur du vendeur. Il posa l’écaille de dragon, sortit une pilule de sa poche et la posa devant l’autre homme.
« Voici une pilule contenant trois cents ans de pouvoir spirituel. Je peux la donner en échange de cette écaille de dragon ? »
Après cette proposition, il n’obtint pas de réponse. Il releva les yeux et regarda l’autre homme.
« Monsieur ? »
Le vendeur parut réagir subitement. Il tendit la main et saisit la pilule. Mais quand le jeune homme voulut prendre avec lui l’écaille de dragon, le vendeur lui saisit de nouveau la main.
« Il te faut d’autres écailles de dragon ? J’en ai ! »
Le jeune homme prit un air un peu agacé lorsque cet homme lui attrapa une fois encore la main. Mais quand il entendit que l’autre avait encore des écailles en réserve, il se retint.
« Oui, combien tu en as ?
– J’en ai cinq… non, dix. Mais en plus de la pilule, je veux autre chose. »
Il y avait comme un ton d’urgence dans la voix du vendeur.
Bien que le jeune homme le trouvait un peu bizarre, il avait vraiment besoin d’écailles.
« Qu’est-ce que tu veux d’autre ? »
À ces mots, le vendeur regarda d’abord autour de lui, puis libéra lentement la main du jeune homme.
« Ce n’est pas pratique de discuter ici. Viens d’abord chez moi. »
La demeure du vendeur était une petite maison vraiment très délabrée. Le jeune homme semblait n’avoir jamais vu un endroit en si piteux état car il prit un air surpris. Il regarda tout autour avec curiosité jusqu’à ce que le vendeur lui serve une tasse de thé en disant :
« Tiens, bois. »
Il n’y avait qu’une seule feuille de thé solitaire dans la tasse.
Le jeune homme secoua la tête en voyant ça.
« Je ne veux pas de thé. Dis-moi simplement ton prix. »
Dans la pièce peu éclairée et miteuse, le vendeur regarda le jeune homme, puis commença à retirer son manteau noir à capuche. Bien que le jeune homme le trouvait bizarre, il n’avait pas peur car il possédait une arme magique sur lui. Il ne détourna donc pas les yeux.
Quand il vit le visage caché jusque là, il fut encore plus intrigué. Ce vendeur avait une belle silhouette et un visage sublime, quoique un peu trop pâle. Pourquoi cachait-il ainsi son visage ?
« Comment tu trouves mon visage ? Il est beau ? »
Quand le vendeur posa ces questions, sa voix tremblait un peu.
Cela surprit l’autre jeune homme un moment, puis il répondit :
« Oui. »
Quand le vendeur entendit ça, il se mordit les lèvres, puis se mit à se déshabiller. Le jeune homme resta stupéfait par les actions de l’autre partie et son visage perdit son calme.
« Qu’est-ce que tu fais ?! »
Voyant que le vendeur continuait de se déshabiller, il tourna les talons pour quitter cet endroit.
Mais avant d’atteindre la porte, le vendeur apparut devant lui et lui bloqua le chemin.
« Ne pars pas ! Tu ne veux pas des écailles de dragon ? Je te les donnerai, il faut juste que tu couches avec moi. Si tu couches avec moi une fois, je te donnerai toutes ces écailles. »
Tout en parlant, il se tourna et cambra légèrement les reins en direction du jeune homme. À présent qu’il était à moitié déshabillé et qu’une large partie de sa peau blanche comme la neige était dévoilée, le sens de son geste était plus qu’évident.
Le jeune homme détourna aussitôt le visage, se sentant grandement humilié. Son visage oscilla entre le rouge et le blanc. Il serra les dents, se tourna de nouveau et dépassa directement le vendeur sans le regard.
Dès qu’il franchit la porte, il entendit du bruit derrière lui et marqua une pause inconsciemment. Après un moment d’hésitation, il tourna la tête et vit que l’homme qui lui avait présenté ses fesses il y avait un instant gisait à présent au sol.
Yi Zhen n’allait vraiment pas bien actuellement. Cela faisait six cents ans que son père était mort. Le coup d’épée que Shen Jue lui avait asséné n’avait pas vraiment tué Yi Zhen. Il se trouvait que son père avait pressé une écaille de dragon sur son cœur afin de bloquer la lame pour lui. Après que Yi Zhen se soit réveillé de sa fausse mort, il avait aussitôt quitté les montagnes du Serpent Yin.
Tout avait changé en six cents ans. Après avoir quitté les montagnes, Yi Zhen était en fait retourné au Neuvième Ciel. Il avait appris que son frère aîné était monté sur le trône et était devenu le nouvel Empereur de Jade.
Yi Zhen voulut aller le voir pour lui révéler que c’était Shen Jue qui avait tué leur père et avait failli le tuer mais à son grand dam, il se rendit compte que leur grand-oncle se trouvait dans le palais de son grand frère. Les deux hommes avaient bien bu, alors aucun d’entre eux ne repéra sa présence. Yi Zhen en profita pour écouter leur conversation et apprit ainsi que son grand frère avait également joué un rôle dans la mort de leur père.
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Après être devenu l’Empereur de Jade, le premier prince était devenu bien plus majestueux. Ses paroles sous-entendaient que leur grand-oncle allait quitter le Neuvième Ciel pour de bon.
« De cette manière, je pourrai fermer les yeux sur ce qu’a fait cet homme du Mont du Nuage Liquide Sacré. Qu’en dis-tu, mon oncle ? »
L’oncle posa la coupe de liqueur et émit un son d’assentiment.
« Cependant, cela nécessite tout de même un châtiment en apparence. Après tout, cet homme du Mont du Nuage Liquide Sacré a retenu Wei Lian prisonnière et a assommé madame Yu. Mais puisque mon oncle refuse qu’il soit puni, le mieux serait que mon oncle prenne l’apparence de cet homme pour recevoir neuf éclairs célestes à sa place. »
Yi Zhen comprit alors que son grand frère était impliqué dans la mort de leur père et qu’il ne pouvait donc plus demeurer dans le Neuvième Ciel. Voilà pourquoi durant les six cents dernières années, il s’était mêlé à la foule qui occupait le monde inférieur.
Il n’y avait que très peu de Qi spirituel dans le monde inférieur, ce qui n’aidait pas du tout à la cultivation, mais Yi Zhen n’avait guère le choix. Le problème, c’était que l’œuf de serpent dans son ventre n’était pas encore sorti, alors il ne risquait pas de naître de si tôt. Cet œuf de dragon absorbait frénétiquement son Qi spirituel, sauf qu’il n’en avait pas assez. Il s’avéra que si cet enfoiré de Fu You avait couché avec lui pendant des jours, c’était pour le remplir de Qi spirituel. Mais à présent que Fu You était mort, Yi Zhen ne pouvait plus pondre cet œuf tout seul.
Ce fut alors qu’il avait eu l’idée de vendre ses écailles en échange de pilules, mais des écailles de dragon ne pouvaient pas être vendues trop cher dans le monde inférieur. Très souvent, il n’arrivait pas à trouver preneur. En plus, à chaque fois qu’il se retirait une écaille, la douleur était atroce. Il ne lui restait donc plus beaucoup d’écailles à vendre, alors il était presque à court de solutions. La dernière chose qu’il pouvait faire, c’était de vendre son corps.
Fu You possédait une racine spirituelle d’eau, tout comme l’œuf dans son ventre. Il avait donc besoin de trouver un homme avec une racine spirituelle d’eau pour lui insuffler du Qi spirituel.
Mais dans le monde inférieur, rares étaient les hommes avec un bon niveau de cultivation basé sur l’eau. Yi Zhen avait aussi des scrupules parce qu’une fois qu’il se lancerait là-dedans, il deviendrait une pute facile, tout comme sa défunte mère.
Sa mère était un petit serpent blanc. Elle ne cultivait pas sérieusement et se reposait entièrement sur les hommes pour progresser. Il se trouva qu’elle aperçut une fois l’Empereur de Jade qui s’était rendu incognito dans le monde inférieur pour s’amuser. Au départ, elle voulait employer son apparence pour séduire cet homme, mais l’Empereur ne lui accorda même pas un regard. Par la suite, la femme apprit par hasard l’identité de l’Empereur de Jade et elle se mit à rêver d’aller au Neuvième Ciel pour devenir une concubine impériale.
Non seulement elle fit tout son possible pour séduire l’empereur, mais elle lui administra même un aphrodisiaque en cachette. Le problème, ce fut que la drogue fut prise par la mauvaise personne et qu’elle coucha avec la mauvaise personne. Elle passa la nuit avec le serviteur personnel de l’empereur. C’était à la base un serpent, mais il était devenu un dragon à force de côtoyer l’empereur en permanence. Le serviteur voulut prendre ses responsabilités après leur nuit, mais la femme refusa.
Elle voulait devenir une concubine impériale, comment aurait-elle pu se contenter d’être l’épouse d’un serviteur ?
Sauf que sa mère conçut Yi Zhen cette nuit-là. Après que sa mère l’ait mis au monde, elle se rendit compte que c’était difficile de continuer à vivre sa vie avec un enfant sur le dos. Elle envoya donc une lettre au serviteur. Avant que cet homme ne s’en aille, il lui avait laissé un souvenir pour qu’elle puisse le contacter, sauf qu’elle ne l’avait jamais utilisé jusque là. Cette fois cependant, ce ne fut pas le serviteur qui lui répondit, mais l’Empereur de Jade en personne.
Il se trouva que durant une grande bataille entre les immortels et les démons, ce serviteur était mort après avoir pris un coup d’épée pour l’Empereur de Jade. Ce dernier avait donc conservé toutes les affaires de son serviteur et il avait reçu contre toute attente une lettre de cette femme. Apprenant que son serviteur avait laissé un fils derrière lui, l’Empereur de Jade acheta donc Yi Zhen alors que ce dernier était encore dans son œuf.
Effectivement, l’empereur l’avait acheté : il avait donné une belle somme pour couper totalement tout lien entre Yi Zhen et sa mère. Il annonça ensuite publiquement que Yi Zhen était l’enfant qu’il avait eu avec une femme du monde inférieur.
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Quand Yi Zhen avait vu ce jeune immortel, il avait aussitôt reconnu que l’autre venait du monde supérieur et qu’il avait une racine spirituelle d’eau, alors il avait tenté le tout pour le tout et fait le premier pas. Malheureusement, le jeune homme ne voulut pas de lui, ce qui le rendit honteux et humilié. Comme si ça ne suffisait pas, l’œuf de serpent dans son ventre se remit à absorber son Qi spirituel. Yi Zhen n’avait plus beaucoup de Qi restant dans son corps, alors il ne put supporter qu’il se fasse absorber. Il s’effondra de douleur et n’eut même pas la force de remonter son pantalon.
Pendant qu’il souffrait tellement qu’il aurait aimé mourir, il entendit une voix :
« Tu vas bien ? »
Confus, Yi Zhen releva la tête. Il regarda ce visage devant lui. Étrangement, il eut l’impression de voir une ancienne connaissance.
« Tu es là, tu es venu pour me voir, hein ? »
Il tendit la main pour saisir l’autre homme mais à mi-chemin, il la retira.
« Ne me regarde pas ! Ne me regarde surtout pas ! » s’écria-t’il et hurla-t’il avant de s’évanouir.
Les pruniers à l’entrée du Mont du Nuage Liquide Sacré avaient été plantés il y avait plus de cinq mille ans. Tous les arbres étaient à présent connectés et quand le vent soufflait, les feuilles s’agitaient comme un incendie.
Le jeune immortel allait traverser la forêt quand soudain, il s’arrêta et regarda dans une certaine direction. Au bout d’un moment, il se dirigea vers là-bas et tomba sur un jeune homme vêtu de pourpre qui faisait la sieste dans un arbre.
« Momo, appela-t’il sous l’arbre, tu dors encore dehors ? »
Le jeune homme en violet qui venait de se faire interpeler ouvrit lentement les yeux. Il regarda l’autre jeune homme au pied de l’arbre, puis détourna les yeux. Il se tourna sur le côté et se mit assis.
« Qui t’a permis de m’appeler Momo ? »
Momo était bien le fils de Shen Jue et de Shu Hejun. Six cents ans avaient passé, alors il avait grandi pour devenir un jeune homme. Au départ, il ressemblait à moitié à Shen Jue mais en grandissant, il avait de plus en plus tiré sur son père, surtout ses yeux de phénix qui semblaient tout droit sortis du même moule.
L’autre jeune homme se mordit les lèvres en entendant la réplique de Momo. Il ne dit plus rien, mais tendit simplement la main vers Momo qui se trouvait dans l’arbre.
Avec un reniflement, Momo sauta. Quand il atterrit, il s’éloigna sans un regard pour l’autre personne. Quand le jeune homme le vit s’en aller, il le suivit aussitôt.
« Momo, attends-moi ! »
Momo, qui marchait en tête, s’arrêta net. Il tourna la tête pour foudroyer du regard le jeune homme derrière lui.
« Ye Yixuan, combien de fois faudra-t’il te le dire ? Ne m’appelle pas Momo ! Il n’y a que mon père, mon papa, le maître et mon oncle martial qui peuvent m’appeler comme ça. Toi, tu dois m’appeler par mon nom, c’est compris ? »
Le visage du jeune homme du nom de Ye Yixuan s’assombrit visiblement. Il regarda la personne devant lui et ne put que hocher la tête.
« J’ai compris, Mo… Non, Jiyu.
– Et avec mon nom de famille, » répliqua Momo d’un air dur.
Ye Yixuan eut beau l’implorer du regard, Momo resta inflexible. Il continua de jeter un regard glacial à l’autre jeune homme. Au bout du compte, Ye Yixuan baissa la tête et fit :
« Shen Jiyu. »
À ces mots, Momo étira les lèvres en un sourire.
« C’est beaucoup mieux. Si tu m’appelles encore par mon surnom d’enfant, je brûlerai tous les livres que tu conserves si précieusement. »
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Le vrai nom de Momo était Shen Jiyu. C’était Shu Hejun qui l’avait choisi. Au départ, le dernier caractère devait se prononcer ‘jue’. Au final, le Vénérable Chi Yan était intervenu pour signaler que les prénoms du père et du fils ne devaient pas se prononcer pareil. Alors le dernier caractère avait été coupé en deux pour changer sa prononciation, ce qui donna Jiyu Pour comprendre ça, il faut savoir que Shen Jue s’écrit en chinois 申珏 alors que Shen Jiyun s’écrit : 申寄玉 (1).
Exprimer de l’amour et le jade.
Momo avait donc grandi. Cela faisait longtemps qu’il avait conscience que son existence n’avait été qu’un outil pour que son père puisse récupérer son papa. À présent que c’était fait, l’outil avait naturellement été mis au rebut pour rouiller.
« Au fait, tu n’es pas allé dans le monde inférieur ? Qu’est-ce que tu es allé faire là-bas ? » demanda Momo en haussant un sourcil.
Il avait vraiment les yeux de son père, regardant les gens d’un air provocateur et avec un charme infini.
« Les démons intérieurs de l’époux de mon maître n’ont pas encore été totalement éliminés, n’est-ce pas ? Alors je suis allé dans le monde inférieur pour acheter des écailles de dragon. Momo, tu veux bien les lui apporter ? »
Ye Yixuan sortit une boîte en brocart de sa manche et la tendit à Momo.
Ye Yixuan était le disciple de Shen Jue. Sa forme d’origine était l’épiphyllum que Shu Hejun lui avait offert. Cette plante avait absorbé le Qi spirituel du Mont du Nuage Liquide Sacré et était inexplicablement devenu un immortel. Quand il avait pris forme humaine, Shen Jue était en train de veiller sur lui, alors son apparence lui ressemblait un peu, surtout au niveau des yeux.
Shen Jue avait senti que cet épiphyllum avait un lien destiné avec lui, donc il l’avait simplement accepté comme disciple et l’avait nommé Ye Yixuan.
Momo prit la boîte et l’ouvrit. Il vit qu’il y avait effectivement une écaille de dragon à l’intérieur. Il se tourna aussitôt et partit. Ye Yixuan regarda le jeune homme qui s’en allait, les yeux remplis d’une profonde solitude.
Comme s’il volait, Momo traversa les galeries et allées pour finalement arriver dans une petite cour assez originale. Il s’arrêta au portail et appela d’abord son papa, puis la barrière spirituelle autour de cette petite cour s’ouvrit en réponse.
« Papa, Père est avec toi ? » demanda Momo en entrant.
À peine eut-il fini de parler qu’il vit un très bel homme vêtu de pourpre sortir de la maison principale.
« Pourquoi tu veux me voir ? »
Momo s’arrêta. Il n’avait qu’à regarder le visage rayonnant de bonheur de son père pour savoir ce qu’il venait de faire.
« Père, pourquoi tu vis toujours chez papa ? Tu n’as pas ton propre chez-toi ? »
L’homme en pourpre toussota à ces mots.
« Tu parles de trop.
– Ce ton, on dirait mon père Shao Ge, ah, » remarqua Momo avant de lever les yeux vers le ciel.
Vu qu’il avait fait la sieste dans la forêt de pruniers, il n’avait pas fait attention à l’heure. Il était donc déjà tard dans la journée : c’était l’heure fixe à laquelle un démon intérieur surgissait du corps de son père pour agir à sa guise.
Même après six cents ans, son père n’avait pas complètement éliminé ces démons intérieurs. Mais ce qu’il y avait de bien quand un démon intérieur apparaissait, c’était que Shu Hejun ne perdait plus la mémoire et se souvenait clairement de ce qui se passait. C’était juste plus dur pour Shen Jue. Il devait faire face seul à tous ces Shu Hejun bien compliqués et en plus, ces démons intérieurs se montraient toujours férocement jaloux. Ils avaient aussi tous leurs souvenirs. Après tout, ils ne formaient qu’une seule et même personne.
Quand un démon intérieur se montrait jaloux, Momo ne pouvait plus voir son papa pendant des jours.
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L’homme vêtu de pourpre ne nia pas et une lueur défila dans ses yeux splendides.
« Dis-moi plutôt ce que tu veux. »
Au moment où il posa la question, une autre personne sortit de la maison principale. Cet homme était vêtu d’une tunique simple blanche avec des motifs argentés, ses longs cheveux étaient retenus par un guan en jade et les yeux sous les sourcils noirs étaient encore plus glaciaux que ceux de Ye Yixuan. Alors que les yeux de Ye Yixuan étaient comme les fleurs d’épiphyllum d’un blanc de neige, les yeux de cet homme étaient comme la neige d’hiver, plus froide et aussi plus pure.
« Momo, qu’y a-t’il ? »
Quand l’homme en pourpre le vit sortir, il se précipita aussitôt à ses côtés pour le soutenir.
« Pourquoi tu es sorti ? Tu n’as plus mal ? »
Dès qu’il eut dit ça, il reçut un regard meurtrier.
Shen Jue le repoussa.
« Recule et reste loin de moi ! »
Shu Hejun aperçut la marque de fleur de prunier sur la nuque de Shen Jue qui n’était pas masquée par le col. Il se gratta le nez et s’éloigna docilement.
« Ye Yixuan est allé dans le monde inférieur aujourd’hui et il a acheté une écaille de dragon. Les démons intérieurs de Père ne sont toujours pas éliminés, n’est-ce pas ? J’ai entendu dire que les écailles de dragon peuvent soigner les blessures internes. Le mal dont souffre Père peut être considéré comme une blessure interne, non ? »
Momo tendit ensuite la boîte en brocart à Shen Jue.
Ce dernier prit la boîte et l’ouvrit. Il regarda le contenu et se rendit compte qu’il s’agissait vraiment d’une écaille de dragon. Il trouva ça curieux.
« Il n’y a pas beaucoup de dragons dans le monde de nos jours et en plus, c’est une écaille de dragon blanc. Comment Yixuan a-t’il pu la trouver dans le monde inférieur ? Et y en a-t’il d’autres ?
– Je ne sais pas non plus. Il m’a demandé de te l’apporter, alors c’est ce que j’ai fait. Papa, maintenant que je t’ai passé cette écaille, je te laisse. Si je reste trop longtemps, père Shao Ge va encore m’offrir tout plein de vêtements rose, et c’est hors de question. »
Après ça, Momo fila sans demander son reste. Toutefois au lieu de retourner chez lui, il alla trouver Ye Yixuan.
« Comment tu as acheté cette écaille de dragon blanc ? »
Tout à l’heure, il avait été si heureux de voir cette écaille qu’il n’avait pas pensé à demander d’où ça venait.
Ye Yixuan retint inconsciemment son souffle quand il vit Momo si proche de lui. Au bout d’un moment, il répondit doucement :
« Je suis juste tombé par hasard dessus dans le monde inférieur. En plus, Momo, j’ai vu un dragon blanc et je… je l’ai même ramené ici. Tu veux le voir ? »
Les yeux de l’autre jeune homme s’illuminèrent à ces mots.
« Un dragon ? »
Il saisit aussitôt le bras de Ye Yixuan.
« Montre-le moi vite ! »
Ye Yixuan se pinça les lèvres pour arborer un léger sourire. Pus il tendit à Momo son sac à collecter les bêtes démoniaques. Il n’avait jamais scellé ses biens contre Momo, alors ce dernier pouvait utiliser ses objets magiques comme si c’étaient les siens.
Momo ouvrit rapidement le sac et vit le dragon blanc à l’intérieur. Il en resta choqué un moment, à tel point qu’il ne remarqua pas la proximité de Ye Yixuan.
« D’où vient ce dragon ? » lui demanda-t’il.
Ye Yixuan raconta :
« Je l’ai vu qui vendait une écaille de dragon aujourd’hui, alors je la lui ai achetée. Ensuite, il m’a dit qu’il avait encore d’autres écailles à vendre, donc je l’ai accompagné chez lui. Sauf qu’il a proposé quelque chose de vraiment dégoûtant en échange, puis il a perdu connaissance. J’ai appris la médecine traditionnelle auprès du maître, alors quand j’ai découvert que cet homme était enceint, je l’ai d’abord ramené ici. Le monde inférieur ne lui convient pas. »
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Momo fut très surpris d’apprendre que ce dragon était enceint. Il cligna des yeux et demanda :
« Qu’est-ce qu’il t’a demandé en échange des écailles ? »
À cette question, Ye Yixuan baissa lentement la tête et ne répondit pas.
Momo haussa un sourcil, puis lui prit subitement le bras et fit d’un ton minaudier :
« Frère Yixuan, dis-moi. Je veux savoir ce qu’il t’a demandé ! »
Quand Momo serra son bras contre lui, le cœur de Ye Yixuan faillit bondir hors de sa poitrine. Il expliqua aussitôt en détail en secouant son bras pour le libérer, puis ajouta après :
« Il a sûrement demandé ça à cause de l’enfant qu’il porte. Cet enfant ne peut pas sortir de son ventre sans Qi spirituel. »
Momo hocha la tête d’un air songeur.
« Bon, et si on l’aidait ?
– Comment tu veux l’aider ? »
Ye Yixuan le regarda d’un air confus.
« Idiot, ah, nous n’avons pas une tonne de pilules ? »
Momo tapota la tête de l’autre jeune homme.
« Donne-lui simplement ces pilules à avaler. C’est un autre dragon qu’il porte dans son ventre ? Tu crois qu’il me le donnerait ? »
Ye Yixuan hocha la tête à la première question, mais la secoua à la deuxième.
« On peut lui donner les pilules, mais je ne suis pas sûr qu’il accepterait de céder son enfant.
– Tu n’as qu’à lui poser la question. Comme il ne m’a jamais vu, je risque de lui faire peur. Je vais me rendre invisible et comme ça, tu pourras lui demander tout seul, » fit Momo avant d’utiliser un sort d’invisibilité.
Ye Yixuan avait toujours écouté ce que disait Momo, alors il fit aussitôt sortir le dragon. Quand il vit Yi Zhen blotti par terre une fois dehors, immobile, il ne put s’empêcher de demander :
« Qu’est-ce qui ne va pas ? »
Yi Zhen s’était déjà réveillé. À la question du jeune homme, il le regarda d’un air effarouché. Dès qu’il revit clairement ce visage et ces yeux, il se mordit les lèvres et repensa de nouveau à son ancienne connaissance.
« Si tu m’as amené ici avec toi, c’est parce que tu veux me baiser, pas vrai ? Je peux d’abord me laver ? »
Ye Yixuan jeta un regard en coin vers l’endroit où se tenait Momo et sa voix se fit plus glaciale.
« Je ne veux pas te toucher, arrête de te faire des idées. Je voulais juste te proposer quelque chose : tu es d’accord si je t’échange des pilules contre l’enfant que tu portes ? J’ai plein de pilules qui peuvent t’aider à le mettre au monde.
– Tu sais que je suis enceint ? »
Quand Yi Zhen entendit ça, il protégea aussitôt son ventre.
Ye Yixuan reprit :
« N’aie pas peur, je n’ai pas l’intention de t’enlever ton enfant de force. Je te demande juste si tu acceptes ce marché. Tu n’es pas sans savoir que si tu refuses, ce sera difficile pour toi de mettre cet enfant au monde. »
En réalité, Yi Zhen n’éprouvait aucun attachement pour cet enfant dans son ventre. Peu lui importait de le donner à Ye Yixuan. Mais quand il entendit que l’autre était prêt à faire un échange avec lui, il réfléchit.
« Je n’ai pas envie de me séparer de mon enfant mais si tu le veux tant que ça, ce n’est pas impossible. Il suffit que tu couches avec moi et qu’ensuite, tu m’autorises à rester à tes côtés. »
Il avait repéré que ce jeune immortel possédait des outils magiques et qu’il vivait dans un bon endroit. Plus important encore, ses yeux lui rappelaient vraiment ceux de cet autre homme.
« Pas question ! » refusa directement Ye Yixuan.
Il remit même Yi Zhen dans le sac à bêtes démoniaques pendant que ce dernier restait sous le choc.
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Momo avait naturellement suivi leur conversation. Il ne put retenir un rire en redevenant visible.
« Ce n’est pas du Qi spirituel qu’il veut, c’est toi. Ye Yixuan, je le trouve plutôt pas mal. Pourquoi tu ne l’acceptes pas ? »
Le concerné fit une tête horrible voir. Il jeta le sac sur la table.
« Je ne l’accepterai pas. »
Momo jeta un regard au sac et conseilla :
« Puisque tu ne veux pas de lui, renvoie-le simplement. Sinon, si mon père le découvre, il va encore faire des histoires. »
Par conséquent, Ye Yixuan raccompagna Yi Zhen dans sa résidence le soir même. Mais avant que le jeune homme ne parte, Yi Zhen inséra une de ses écailles dans le corps de l’autre. Grâce à ça, il saurait le retrouver où qu’il soit.
Ce fut ainsi que depuis ce jour, Ye Yixuan s’aperçut qu’à chaque fois qu’il se rendait dans le monde inférieur pour chercher des choses, le dragon le suivait constamment. Ce dragon ne cachait même pas son aura et le suivait de manière flagrante, ce qui l’irritait passablement.
« Qu’est-ce que tu veux au juste ? » lui demanda-t’il d’un ton très glacial.
Yi Zhen inspira profondément et ses mains tremblèrent légèrement sous ses manches.
« Je… Je veux… je veux que tu me baises. »
À ces mots, le dégoût envahit le regard de Ye Yixuan. Il tourna les talons pour s’en aller. Yi Zhen lui courut aussitôt après et il le saisit par le bras.
« Ne t’en vas pas, tu peux me sauver ! Il me faut du Qi spirituel, beaucoup de Qi spirituel. »
Quand Ye Yixuan se fit toucher par lui, il sentit la nausée monter rapidement. Il avait proposé une fois de lui donner des pilules en échange, mais cet homme avait refusé. Alors il fit claquer ses manches et força l’autre à reculer de quelques pas. Puis il disparut sur place et ne revint plus jamais dans le monde inférieur.
Mais même s’il ne s’y rendait plus, Yi Zhen voulait vraiment le revoir, alors il se servit de l’écaille de dragon pour trouver le Mont du Nuage Liquide Sacré. Cela faisait deux mille ans qu’il ne s’y était pas rendu et en plus, il n’y avait été qu’une seule fois à l’époque. Étant donné que le paysage de la montagne avait énormément changé avec le temps, il ne reconnut pas l’endroit quand il arriva.
Il se servit d’un sort pour dissimuler son aura et suivit la présence de son écaille jusque dans la forêt de pruniers où il trouva Ye Yixuan en train de méditer seul. Yi Zhen regarda autour et ne vit personne, alors il se déshabilla tout de suite. Après avoir fini de retirer ses vêtements, il allait se montrer quant il vit quelqu’un d’autre arriver à ce moment.
L’homme vêtu de blanc s’approcha en marchant sur les pétales de fleurs de pruniers qui jonchaient le sol.
Quand Yi Zhen fit le nouveau venu, il en resta stupéfait et son aura fut exposée. Ye Yixuan, qui méditait, ouvrit aussitôt les yeux et lui lança un sort, l’obligeant à apparaître. Yi Zhen apparut complètement nu devant le maître et son disciple. Il ignora la douleur du sort et fixa uniquement l’homme en blanc qui se trouvait non loin, les yeux écarquillés.
Six cents ans avaient passé et cet homme n’avait pas du tout changé. Il avait toujours la même apparence pure et splendide, tandis que lui-même était devenu un rat d’égout puant. Il s’était mis à vendre honteusement son corps et avait même suivi quelqu’un jusque chez lui.
Shen Jue examina cet homme qui venait d’apparaître subitement et fronça légèrement les sourcils. Au bout d’un moment, il fit d’un ton incertain :
« C’est bien toi ? Tu n’es pas mort ? »
Traduction faite par Karura Oh. Lisez sur mon site http://karuraoh.free.fr ou sur Scan Manga. Si vous la voyez sur un autre site, c'est qu'ils ont volé cette traduction !
Quand Ye Yixuan avait vu Yi Zhen apparaître, il s’était posté devant Shen Jue. Aux paroles de son maître, il resta stupéfait un bon moment.
« Maître, comment vous le connaissez ? »
Shen Jue se dit que la question de son disciple était un peu étrange, alors il ne put s’empêcher de lui demander :
« Pourquoi je ne pourrais pas le connaître ? »
Ye Yixuan ne ressentait plus que du dégoût pour Yi Zhen, alors les paroles qui sortirent de la bouche du jeune homme furent très cassantes :
« Il vient du monde inférieur et il vend son corps. Le maître ne devrait ni le connaître, ni le regarder. Il souille votre regard. »
Yi Zhen regarda les deux hommes devant lui et comprit aussitôt quelle était leur relation. Il hurla soudain et leva les mains pour couvrir ses oreilles, puis il fit demi-tour et partit en courant.
Mais cela ne servait à rien de s’enfuir, les paroles du jeune homme lui transpercèrent le cœur tel un poignard.
Autrefois, il avait déclaré ses sentiments à cet homme :
« Shen Jue, je t’aime. »
Mais cet homme l’avait rejeté. Incapable de l’oublier, Yi Zhen lui avait administré un aphrodisiaque. Alors que l’autre homme était drogué, il lui avait soulevé le menton et lui avait demandé :
« Pourquoi tu ne me regardes pas ? »
L’autre homme avait répondu :
« Parce que je ne veux pas souiller mon regard. »
Il était à présent devenu tellement désespéré qu’il s’était rendu chez quelqu’un pour le supplier de coucher avec lui, sauf qu’il s’agissait du propre disciple de cet homme qui venait de dire aussi qu’il souillait le regard. Tous les autres étaient propres, pourquoi était-il le seul à être sale et désespéré ?
Fu You l’avait aussi traité de sale, de pute facile et de dégoûtant. Il avait dit que la seule raison pour laquelle il avait couché avec lui, c’était pour le mettre enceint.
À l’époque, il avait aussi été forcé par son père. Il avait eu tellement peur qu’il n’avait pas osé faire quoi que ce soit. Il n’avait pas non plus osé laisser les autres découvrir qu’il avait ce genre de relation avec son père, alors ils avaient maintenu leur relation de père-fils en apparence, bien qu’ils couchaient ensemble. Ce qui avait poussé Yi Zhen à réagir, ce fut lorsqu’il entendit en secret son père parler devant l’autel funéraire de son serviteur :
« Yi Zhen, ce garçon, n’est pas du tout comme toi, mais vraiment comme sa mère. C’est une traînée, mais ça ne fait rien. C’est moi qui l’ai eu pour sa première fois, contrairement à sa mère. Cette femme était vraiment trop immonde, tu n’as franchement pas eu de chance à l’époque. »
Yi Zhen n’arrivait presque plus à voir ou entendre, il continuait seulement à courir. Quand il atteignit le bord d’une falaise, il employa toutes ses forces pour briser la barrière qui empêchait les gens de tomber, puis il sauta.
Il n’avait jamais été propre depuis sa venue au monde. Ses origines n’avaient rien de respectables : sa mère cultivait en profitant des hommes et son père n’était qu’un serviteur. S’il était devenu le plus jeune fils de l’Empereur de Jade, cela avait été grâce au mérite de son père mais en fait, il n’était qu’un chauffe-lit. Il n’était bon qu’à ça et tout le monde le traitait de pute et de sale.
Peut-être qu’une fois mort, il serait enfin propre.
La parole à l’auteur : Après presque un an, ce livre est enfin terminé. Merci à tous pour votre soutien durant l’écriture. Après tout, j’aurais eu du mal à terminer sans vous cette histoire d’un million de caractères. C’est l’histoire la plus longue — que ce soit en terme de temps ou de taille — que j’ai écrite jusqu’à présent.
Merci à vous tous, je vous adore ! Rendez-vous au prochain livre ~
Bye bye, 2019. Bye bye, petit Jue.
Note de Karura : Pff, j’ai enfin terminé de traduire cette histoire après plus de deux ans et demi. C’était le plus long projet dans lequel je m’étais lancée à l’époque (324 chapitres) et je savais que ça allait me prendre du temps. Je suis fière d’avoir mené la traduction jusqu’au bout.
Je n’ai pas encore eu le temps de lire les autres œuvres de Dong Shi Nian, mais je vais me motiver pour le faire, dans l’espoir de trouver une aussi bonne œuvre que celle-ci.
Concernant l’extra, on ne peut pas dire que le personnage de Yi Zhen soit très sympathique. Bon, au moins on aura vu comment Momo a bien grandi et comment Shen Jue et Shu Hejun continuent leur vie harmonieuse (?) avec les autres démons intérieurs. La relève est même assurée puisque Ye Yixuan semble nourrir de tendres sentiments pour Momo.
Merci d’avoir suivi cette histoire et on se retrouve pour mes autres projets !
Notes du chapitre :
(1) Pour comprendre ça, il faut savoir que Shen Jue s’écrit en chinois 申珏 alors que Shen Jiyun s’écrit : 申寄玉
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